Soutien aux femmes espagnoles : manifestation à Saint-Brieuc (22) le 1er février

La députée européenne Edite Estrela

L’amendement supprimant la clause de « détresse » préalable à l’interruption volontaire de grossesse a donc été votée, et l’amendement scélérat présenté par une vingtaine  de députés d’extrème-droite a été déposé là où il devait l’être : la poubelle. Pendant ce temps-là, sept illuminés autoproclamés « veilleurs » se rassemblaient à Loudéac, contre tous les progrès législatifs en faveur des femmes et de l’égalité hommes – femmes, et notamment contre le projet européen soutenu par la députée Edite Estrela, qui vise essentiellement à garantir le droit à l’avortement dans l’ensemble des pays européens, auquel ils n’ont manifestement pas compris grand-chose (article dans le Courrier indépendant daté du 24 janvier). Ils proposent un car pour la « manif pour tous » (et contre toutes) le 2 février : un minibus devrait suffire.

Il faut donc rester vigilant, et rester mobilisés. C’est le sens de l’appel du Plannig familial, de la Marche mondiale des femmes et de la Maison des femmes des Côtes d’Armor, qui appellent à manifester le samedi 1er février à Saint-Brieuc pour soutenir le combat des femmes espagnoles. Voici le communiqué qu’elles ont diffusé :

Le Planning Familial, la Marche Mondiale des Femmes et la Maison des femmes des Côtes d’Armor appellent à un rassemblement le samedi 1er février à midi, rue Sainte-Barbe, le long du centre commercial « Les Champs », à Saint-Brieuc.

Il s’agit de manifester notre solidarité aux femmes espagnoles qui, ce jour-là, se rassembleront à Madrid pour dire non au projet de loi proposé par le gouvernement espagnol réactionnaire, qui veut supprimer la loi qui autorise l’avortement.

Le combat des femmes, des Forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental qui est la Liberté d’avoir ou non un enfant, est le nôtre, car il est le combat de celles et ce ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.

Le Planning familial 22 , MMF.22 , MDF.22

Contre l’obscurantisme et la régression des droits des femmes, rassemblements samedi 1er février

Ces slogans sont toujours d'actualité, 40 ans plus tard !

Il aura fallu un débat, « passionné », nous dit Libération, pour que l’assemblée nationale supprime enfin la clause de « situation de détresse » comme préalable à une demande d’interruption volontaire de grossesse… parce que évidemment, pour certains députés comme celui de la 3ème circonscription des Côtes d’Armor, cela pose des problèmes de conscience… et parce que les situations dans lesquelles se trouvent les femmes qui demandent à avoir recours à l’IVG ne leur posent pas de problèmes de conscience… (En ont-ils vraiment une ?)

La récente actualité espagnole, le vote de cet amendement, le dépôt d’un amendement demandant la suppression du remboursement de l’IVG sont les signes d’une régression incroyable de la société. On pensait cela acquis : on comprend qu’il va falloir reprendre la lutte.

C’est la raison pour laquelle la Ligue des droits de l’Homme a signé un appel avec de nombreuses autres associations (liste en fin d’article) pour appeler à manifester contre l’obscurantisme. À Saint-Brieuc, le planning familial appelle également, avec d’autres associations, à un rassemblement à midi, samedi 1er février, près du marché, « en solidarité avec les femmes espagnoles », et pour refuser que « la France ne devienne l’Espagne ».

Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs !

La liberté face à l’obscurantisme !

2014 : pour nos droits, pour nos choix !

20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.

Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.

Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes, au mépris des droits humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.

Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs, traitant de l’accès aux contraceptifs et à l’avortement, de la procréation médicalement assistée, de l’éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l’avortement soit de la compétence de l’Union européenne encourageant ainsi tous les états membres à l’autoriser.

Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?

Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs, car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.

Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car si le droit à l’avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d’avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n’est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.

C’est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l’accès à l’ avortement est difficile, voire interdit.

Nous appelons à:

  • lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse et qui intègre  ces droits à la charte européenne des droits fondamentaux
  • soutenir le combat des femmes espagnoles  pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte

 Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février.

 Mobilisons-nous pour les soutenir.

Manifestons ensemble le 1er février :

non à l’ordre moral qui veut gérer nos vies,

oui à nos droits, tous nos droits et la liberté de choix d’avoir un enfant ou non.

 Femmes d’Espagne, de France et d’ailleurs, unies dans le même combat !

 1er février à 14 heures

 Premiers signataires :

  • ANCIC
  • CADAC
  • Collectif Tenon XXe
  • Planning familial confédéral
  • 40 ans de mouvement
  • APEL-Egalité
  • Association Droits des Femmes XXe
  • Association Nationale des Études Féministes
  • Association Nationale Sages-Femmes Orthogénistes
  • Attac
  • CAP 21 (citoyenneté action participation pour 21e siècle)
  • CGT
  • CNAFAL
  • Collectif 8 mars pour touTes
  • Collectif Oui oui oui
  • Collectif National pour les Droits des Femmes
  • Collectif de Pratique et de Réflexion Féministe Rupture
  • Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes
  • Coordination lesbienne en France
  • Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité
  • « DEMAIN LES FEMMES » (sud77)
  • Encore Féministes
  • Ensemble
  • Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes
  • FASTI
  • Femm’Ecolos
  • Femmes pour le Dire Femmes pour Agir
  • Fédération Régionale d’IDF du Planning Familial
  • Féminisme enjeux Théâtre de l’opprimé
  • Féminisme et géopolitique
  • Féministes pour une Autre Europe
  • FièrEs
  • Fondation Copernic
  • Gauche unitaire
  • Inter LGBT
  • Izquierda Anticapitalista (Espagne)
  • Jeunes écologistes
  • Le Long YangClub-Paris
  • Les efFRONTé-e-s
  • Lesbiennes of color (LOCS)
  • LGBT Formation Avignon
  • Ligue des droits de l’Homme
  • Ligue du droit international de Femmes
  • Maison des Femmes de Montreuil
  • Maison des Femmes de Paris
  • Marche Mondiale des Femmes France
  • Marea Granate Paris
  • Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
  • Osez le Féminisme
  • Parti Communiste Français
  • Parti de Gauche
  • Parti Socialiste
  • Regards de femmes
  • Réseau Féministe Rupture
  • Réseau de Jeunes Féministes d’Europe (MMF)
  • Solidarité féministe
  • Syndicat général des lycéens
  • UFAL (Union des Famille Laïques)
  • Union Syndicale Solidaires

 

Interruption volontaire de grossesse : ne rien lâcher !

Ces slogans sont toujours d'actualité, 40 ans plus tard !

Les « pro-vie », qui sont en général partisans du rétablissement de la peine de mort, se lâchent. Ils étaient plusieurs milliers dimanche 19 janvier à Paris, pour demander de rétablir l’interdiction de l’avortement. Extrême-droite, catholiques intégristes étaient ensemble, comme ils l’étaient au moment de l’adoption de la loi élargissant le mariage aux couples de même sexe. Plus grave, certains élus de la droite parlementaire se joignent au mouvement.

À l’origine de ces mouvements, deux événements : l’adoption d’une loi scélérate aboutissant à l’interdiction de fait de l’avortement en Espagne, et la discussion, ce jour, à l’assemblée nationale, d’un amendement qui supprimerait la notion de « situation de détresse » qui permettait à une femme de recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Cette notion avait été incluse dans la loi de Simone Veil, pour permettre son adoption, qui, on s’en souvient avait été difficile. Aujourd’hui, on pouvait espérer que les mentalités avaient un peu évolué, et qu’on pouvait se passer de cette notion stupide. Notion stupide, mais qui met les femmes demandeuses d’un IVG dans une situation humiliante et pénible, puisqu’elle en sont réduites à demander piteusement l’IVG, au lieu de demander à exercer leur droit de disposer de leur propre corps.

Pendant que ces milliers d’excités réactionnaires s’agitaient dans les rues de Paris en braillant leurs slogans ridicules, quelques députés préparaient un contre amendement, qui vise ni plus ni moins à supprimer le remboursement de l’IVG par la sécurité sociale. Ces députés, qui se sont évidemment opposés violemment à la loi sur le mariage pour tous, estiment que « Si la notion de détresse est supprimée dans la définition de l’interruption volontaire de grossesse, les conditions de remboursement de l’acte par la sécurité sociale ne sont plus remplies ».

Ces gesticulations ne prêtent pas à sourire. Elles sont le signe que ce que les jeunes femmes pensent souvent être définitivement acquis ne l’est pas, et qu’il faudra sans doute encore batailler dur pour conserver ce droit. Et on peut imaginer le déchaînement que vont entraîner les débats à venir (mais aura-t-on le courage politique de les mettre à l’ordre du jour ?) sur la fin de vie, sur les cellules souches…

Au fait, qui sont les signataires de cet amendement ? Les voici :

M. Poisson, Mme Besse, M. Dhuicq, M. Gosselin, Mme Le Callennec, M. Le Fur, M. Gandolfi-Scheit, M. Reiss, M. Moreau, M. Gibbes, Mme Schmid, Mme Louwagie, M. Breton, M. Lurton, M. Moyne-Bressand et M. Decool.

L’amendement est disponible ici.

 

Évacuations de Roms : des niveaux intolérables, injustifiables, inutiles et coûteux !

Absurde. C’est le mot qui vient à l’esprit lorsqu’on découvre le rapport établi par l’European Roma right center, le Centre européen du droit des Rroms (ERRC). Un seul exemple. On estime (on n’a pas de chiffres précis) à 16.949 le nombre de personnes qui vivent dans des bidonvilles ou des squats, en France. La majorité d’entre elles sont des Rroms, mais il y a aussi des personnes sans-papiers, ou simplement sans logement. La population Rrom ainsi logée est donc inférieur à ce nombre.

Et, en 2013, le nombre de personnes évacuées de ces lieux par la force a atteint… 21.537. Ce qui signifie, si on estime que les 16.949 personnes citées plus haut sont toutes des Rroms, que chacun d’entre eux a été chassée de son lieu de vie plus d’une fois cette année : on atteint le taux de 1,27…

Joli record, M. le ministre de l’intérieur. C’est mieux que sous Sarkozy, jusqu’ici champion toutes catégories de romophobie. Que ce record soit battu par un gouvernement de gauche, voilà qui laisse un goût amer.

Le rapport publié par la Ligue des droits de l’Homme et l’ERRC est sans appel. Trois qualificatifs s’imposent : intolérables, injustifiables, inutiles et coûteux. « Cette politique de rejet est inefficace, coûteuse et inutile puisque rien n’a changé à la suite de ces évacuations », comme l’affirme Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme. « Les Roms vivent toujours en France, dans des campements qu’ils ont reconstruits un peu plus loin, mais ils se retrouvent de plus en plus précarisés. Cette augmentation des expulsions en cours ouvre la voie à l’expression des extrémismes et du racisme anti-Roms.»

Le rapport complet peut être téléchargé ici.

Évacuations de Roms : des niveaux intolérables, injustifiables, inutiles et coûteux !

Les évacuations forcées des Roms étrangers durant l’année 2013 atteignent le chiffre de 21 537. Ceci représente plus de la totalité de la population habitant en bidonvilles ou en squats en France, évaluée à 16 949[1], en majorité des Roms étrangers.

Autrement dit, l’ensemble de la population rom vivant en bidonvilles et squats en France aurait été évacuée de force au moins une fois durant l’année 2013. En tout, il y a eu 165 évacuations perpétrées par les forces de l’ordre, concernant 19 380 personnes, et 22 évacuations suite à un incendie, affectant 2 157 personnes. Ces chiffres sont largement supérieurs à ceux recensés les années précédentes, puisque nous avions recensé 9 404 personnes évacuées de force par les autorités de leurs lieux de vie en 2012, et 8 455 en 2011.

Il y a eu 118 évacuations forcées faisant suite à une assignation par les propriétaires des terrains ou des squats devant les tribunaux de grande instance (TGI) ou les tribunaux administratifs (TA), 34 faisant suite à un arrêté d’insalubrité ou de péril pris par la mairie ou le préfet, et 13 abandons des bidonvilles par les personnes elles-mêmes, dans la très grande majorité des cas sous la menace d’une évacuation forcée imminente. Nous rappelons que près des deux tiers des sites sont situés sur des terrains publics1. Ce sont donc des entités publiques qui assignent dans les deux tiers des cas les occupants à quitter ces sites.

On observe une nette recrudescence des évacuations forcées organisées par les forces de l’ordre durant la période estivale. Elles perdurent malheureusement au quatrième trimestre à un rythme presqu’aussi élevé, malgré une météo hivernale.

Le plus grand nombre d’évacuations forcées a été observé en Ile-de-France, comptant pour 57 % de leur total, le triste record étant détenu par le département de Seine-Saint-Denis. 39 % des évacuations ont eu lieu dans les quatre régions du Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Aquitaine.

On a observé d’autre part un nombre croissant de bidonvilles abandonnés par les habitants avant l’intervention des forces de l’ordre, pour éviter les traumatismes et la perte de leurs biens.

Les évacuations forcées ont continué pratiquement, partout sans solution alternative crédible de relogement ni d’accompagnement social. Les ONG impliquées ainsi que différentes institutions (comme le Défenseur des droits) reconnaissent que la mise en application de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 « relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites » reste rare, disparate et généralement superficielle. Elle s’apparente souvent à un recensement des populations plutôt qu’à un réel et durable travail social d’insertion.

Ces évacuations forcées sont l’expression d’une politique de rejet stigmatisant les Roms comme boucs émissaires. Les autorités ne souhaitent qu’une seule chose : leur retour dans leur pays d’origine.

« Cette politique de rejet est inefficace, coûteuse et inutile puisque rien n’a changé à la suite de ces évacuations », comme l’affirme Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme. « Les Roms vivent toujours en France, dans des campements qu’ils ont reconstruits un peu plus loin, mais ils se retrouvent de plus en plus précarisés. Cette augmentation des expulsions en cours ouvre la voie à l’expression des extrémismes et du racisme anti-Roms.»

« Nous demandons une nouvelle fois l’arrêt immédiat de cette politique : les évacuations forcées ne peuvent se perpétuer au mépris des traités internationaux et européens »,  indique Dezideriu Gergely, directeur du ERRC. « Nous demandons par ailleurs qu’une véritable politique d’insertion pour ces personnes en grande précarité soit mise en place. Cette politique devra clairement dépasser celle qui “anticipe et accompagne” leurs expulsions ou leurs évacuations forcées.»

Avant son élection, l’actuel Président avait dénoncé la politique d’évacuations forcées menée sous Nicolas Sarkozy. Il est extrêmement regrettable de voir que la situation a empiré.

Remarque :

Ce recensement a été établi en collaboration avec le Collectif national droits de l’Homme Romeurope et est le fruit d’un travail commun entre la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le European Roma Rights Centre (ERRC). Sans avoir la prétention à l’exhaustivité de la situation étant donné le manque de données officielles disponibles, ce recensement voudrait cependant en être l’expression la plus objective possible.

[1] Vade-mecum à l’usage des correspondants « points de contact départementaux » de la Mission relative à l’anticipation et l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites, version du 10 décembre 2013, Dihal.


Vidéo : journée d’hommage à V. et I. Basch, la table ronde

De gauche à droite, Emmanuel Naquet, Edmond Hervé, Gilles Manceron, Pierre Tartakowsky, Pascal Ory, et Françoise Basch.

Dernier volet de cette journée d’hommage à Victor et Ilona Basch, organisé au lycée de Rennes qui porte leur nom, une table ronde, intitulée « Victor Basch, modèle pour un engagement d’aujourd’hui ? »

Ont participé à cette table ronde, Emmanuel Naquet, historien, Edmond Hervé, sénateur et maire honoraire de Rennes, Gilles Manceron, historien, Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, Pascal Ory, historien, et Françoise Basch, petite fille du couple Victor et Ilona Basch.

httpv://youtu.be/KpmG-_gmu9U

Vidéo : des lycéens de Victor et Ilona Basch lisent des textes de Victor Basch

Cécile, Rafaël et Marie ont lu un texte de Basch intitulé "Au ban, les bourreaux".

La journée d’hommage à Victor et Ilona Basch a été ponctuée par des lectures de textes écrit par Victor Basch, par des lycéens du lycée Basch. Des textes très intéressants, et lu avec passion par ces jeunes gens, qui ont largement contribué au succès de cette journée. Qu’ils en soient remerciés !

httpv://youtu.be/h45u-i3Z1J4

Vidéo : Victor Basch, un engagement citoyen, par Edmond Hervé

Edmond Hervé

La section de Rennes de la Ligue des droits de l’Homme a confié à Edmond Hervé, sénateur et maire honoraire de Rennes, le soin d’analyser l’activité militante de Victor Basch, notamment pendant son séjour à Rennes, et en particulier pendant l’affaire Dreyfus. Le militantisme de Basch ne s’arrêta évidemment pas en 1906, avec la conclusion de l’affaire, puisqu’il a continué à militer à la Ligue des droits de l’Homme, dont il est devenu président en 1926. Et il l’est resté jusqu’au 10 janvier 1944, jour de son assassinat par la milice.

L’exposé d’Edmond Hervé, qui a su partager sa passion et son entousiasme, a captivé son auditoire.

httpv://youtu.be/NJ7SvsHnZOM

Vidéo : Victor Basch, « Ligueur, rien que ligueur, depuis toujours et pour toujours », par Emmanuel Naquet

Emmanuel Naquet

Président de la Ligue des droits de l’Homme de 1926 jusqu’à son assassinat le 10 janvier 1944, Victor Basch a fortement marqué l’association. C’est lui qui a notamment fait entrer les droits économiques et sociaux dans le champ d’activité de la Ligue. Emmanuel Naquet, historien et professeur à Science-po, et coresponsable du groupe de travail « Mémoire, histoire, archives » de la Ligue des droits de l’Homme, revient en détail sur l’accès de Basch à la présidence de l’association, puis sur ses mandats successifs.

httpv://youtu.be/eI3tnJnNXFs

Journée Basch : à Rennes, au temps de l’affaire Dreyfus par André Hélard (vidéo)

André Hélard, en compagnie de Françoise Basch, petite-fille d'Ilona et Victor Basch.

Première conférence de la journée d’hommage à Victor et Ilona Basch, vendredi 10 janvier à Rennes : « à Rennes, au temps de l’affaire Dreyfus ». André Hélard, spécialiste de l’affaire Dreyfus et de l’histoire de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Rennes, créée par Victor Basch, met sa verve, sa passion et son érudition au service de l’histoire, et le résultat est une nouvelle fois une conférence passionnante. En voici la captation vidéo : cliquer sur la miniature pour la regarder.

httpv://youtu.be/ERj50CSk_RY

Pierre Tartakowsky revient sur la position de la LDH dans l’affaire Dieudonné

Mise à jour le 11 janvier 2014 à 21h54.

Vendredi 10 janvier, à Rennes, a eu lieu, au lycée Victor et Ilona Basch, une journée commémorative, à l’occasion du 70ème anniversaire de leur assassinat, près de Lyon, en 1944.

Coïncidence terrible : la France renoue avec l’antisémitisme, et la veille, le conseil d’Etat a annulé le spectacle de Dieudonné à Saint-Herblain (44).

Fançoise Basch, petite fille du couple, s’est étonnée de la position de la Ligue des droits de l’Homme dans cette affaire : la Ligue s’est en effet opposée à l’interdiction du spectacle : elle aurait préféré des poursuites judiciaires contre Dieudonné, à une interdiction « a priori ».

Pierre Tartakowsky est donc revenu sur la position de la Ligue : la liberté d’expression fait partie des droits fondamentaux, et l’interdiction d’un spectacle ouvre la porte à des dérives dangereuses.

Les événements lui donnent raison : les catholiques intégristes semblent vouloir s’engouffrer dans cette brêche ouverte par l’arrêt du conseil d’Etat. Ça leur irait bien, on s’en doute, de pouvoir faire interdire les films ou les pièces de théâtre qui ne leur plaisent pas, comme la pièce « Golgotha picnic », qu’ils jugeaient « blasphématoire », fin 2011… Et ils savent y faire, en matière de « troubles à l’ordre public » : le seul ordre qu’ils connaissent, c’est le leur. Il est privé. De tout.

Voici la vidéo de l’intervention de Pierre Tartakowsky. A noter que toutes les interventions de cette journée ont été filmées et seront mises en ligne sur ce site au fur et à mesure de l’achèvement de leur montage.

Cliquer sur la miniature pour voir la vidéo.

httpv://youtu.be/1rS7Xe4ZsPc