Citoyenneté, liberté, psychiatrie : déclaration d’entrée en résistance

Le collectif « Mais c’est un Homme », qui dénonce depuis sa préparation la loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » appelle à la résistance contre cette loi.

Lire aussi l’article du Monde consacré à ce problème.

Déclaration du 1er août 2011 du collectif « Mais c’est un homme » :

La loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » et ses décrets d’application entrent en vigueur. Le mouvement fort de lutte contre cette loi peut et doit se poursuivre après sa promulgation.

Cette loi, — dans la même veine que celles sur les étrangers, l’immigration, la récidive, la rétention de sûreté, la justice des mineurs, la sécurité intérieure, etc…— participe des atteintes considérables portées aux libertés et aux droits sociaux. Elle organise la surveillance sociale des vulnérables et précaires stigmatisés en « classes dangereuses ». A l’exemple du fichage généralisé de tout fauteur de trouble et mauvais élève potentiel, elle ouvre même un « casier psychiatrique » des « malades mentaux », sans véritable « droit à l’oubli ».

Cette loi est fondamentalement inacceptable car elle impose la contrainte et le contrôle social comme organisation du soin en psychiatrie, de l’hôpital au domicile, sous la nouvelle appellation aberrante de soins sans consentement. La position soignante dans sa qualité relationnelle y est dégradée en « expertise de dangerosité », ce qui aggrave la situation actuelle faite de souffrance psychique et de désillusions dans de nombreuses équipes, avec pour résultat d’amplifier les errements de sens du soin à domicile.

L’« entrée » en observation et soin se fera désormais par une garde à vue psychiatrique de 72 heures, sans même les garanties arrachées récemment dans le cas de la garde à vue policière.

La psychiatrie contemporaine a remis en cause significativement le grand renfermement. Les luttes organisées par les professionnels, les usagers, les militants des droits de l’homme ont obtenu le développement des droits et mis en cause la légitimité de l’enfermement et du statut d’exception du « fou ».

Nous n’acceptons pas que la psychiatrie et la santé mentale soient embrigadées comme faisant partie des polices de la société. Nous récusons la politique de la peur.

Faisant fi de tout débat sur l’obligation de soin et le droit au refus de traitement, le pouvoir impose des dits « soins sans consentement » jusqu’au domicile : assignation à résidence, programme de soins imposé et appelé à fonctionner sur le mode du chantage ou du marchandage, traitements médicamenteux contraints y compris à domicile, géolocalisation, etc… Nous dénonçons l’hypocrisie du législateur et la duperie de la loi : un véritable soin psychique ne peut se concevoir sans le consentement.

A cette orientation répulsive donnée au soin psychiatrique s’adjoignent les effets et conséquences de la logique entrepreneuriale et de la casse du service public. Nous refusons le type de moyens supplémentaires attribués après le discours d’Antony de décembre 2008 pour « sécuriser ». Nous exigeons une orientation et des moyens qui relancent la psychiatrie de secteur, assurent et pérennisent les pratiques fondées sur l’éthique de la complexité, du prendre soin, de l’accueil, de l’hospitalité, du rôle des tiers sociaux et familiaux, de l’accompagnement, d’une réelle réhabilitation, …

Pour en former contours et contenus, nous sommes favorables à un débat national dont l’objet soit :

  • l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011.
  • l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011.
  • La nécessité d’une loi qui en finisse avec l’exception psychiatrique et qui relève du soin psychique bien conçu articulé au droit commun : c’est-à-dire de l’autorisation et du contrôle du juge civil.
  • la mise en chantier d’une loi programmatique pour une psychiatrie démocratique dont l’objet et l’éthique sont proposés dans notre manifeste initial, qui soit à l’opposé des gouvernances de mise au pas gestionnaire dont sont représentatifs les plans de santé mentale actuels et annoncés.

Il nous faut débattre, mais il nous faut également agir. Nous ne devons respecter les lois que si elles mêmes respectent le droit, en l’occurrence les libertés individuelles et l’intimité de la vie privée. La loi, qui dans la tradition est libératrice, est désormais un instrument du contrôle social. Elle formate, arrêtés et certificats à l’appui. La tradition de désobéissance civile, c’est depuis 1789 de s’opposer aux lois, mais c’est aussi désormais de combattre la loi par le droit. L’application servile de la loi ne créerait pas seulement l’injustice ou l’aberration psychiatrique ; elle créerait l’illégalité. La loi est celle d’une majorité conjoncturelle, mais le droit, construit dans le temps, est l’œuvre de tous.

Où allons-nous ? Vers ce qui n’est pas écrit, et seule la radicalité de l’analyse permet de s’extirper des modèles bien-pensants, déjà prêts à nous ensevelir.

Dans l’immédiat et à cette date du Premier août qui marque l’entrée en vigueur de la loi, nous proposons un plan d’action et de résistance éthique :

  • le refus des psychiatres et des soignants, dans la mesure du possible, de mettre en place des mesures de contrainte. Et notamment, le refus des collectifs soignants de tout programme de « soins contraints » à domicile contraires à la déontologie et aux droits fondamentaux. De même, il faut opposer un refus de tout avis médical sans avoir pu examiner le patient.
  • la saisie systématique du juge des libertés, le patient devant être entendu hors visioconférence.
  • Développer l’information, notamment lors des 72 heures, afin que les personnes ne tombent pas dans la trappe psychiatrique que cette loi organise, mais accèdent aux soins psychiques auxquelles elles ont droit.
  • Le soutien des recours et défenses des patients soumis à ces « soins sans consentement », y compris les QPC qui ne manqueront de survenir. La création d’un collectif d’avocats et juristes sera essentielle en ce sens.
  • La construction d’un observatoire national de suivi de l’application de cette loi qui assure le recueil de données, l’alerte aux droits des personnes soumises aux « soins sans consentement », qui rapporte au législateur, au contrôleur des libertés et des lieux de détention, à la commission nationale consultative des droits de l’homme et au public les atteintes aux droits de l’homme et à l’éthique du soin psychique.

Nous sommes et demeurerons mobilisés pour concrétiser une œuvre de démocratie et de professionnalités.

Mais c’est un Homme

Contact: Claude Louzoun: claude.louzoun@wanadoo.fr

Organisations signataires membres du collectif “Mais c’est un Homme”:

Advocacy France, CRPA, La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et

maternités de proximité, Europe Écologie Les Verts, FASE, LDH, PCF, Parti de Gauche, SUD santé sociaux, SNPES PJJ/FSU, Syndicat de la Magistrature, USP.

Télécharger la déclaration au format .pdf : Declaration_1er_aout_MCUH.

Grève des 115 mardi 2 août

Confronté à des restrictions budgétaires sans précédent, le Samu Social n’est  plus en mesure répondre à l’hébergement d’urgence des plus démunis.

La LDH soutient la grève de la coordination des salariés de l’urgence sociale. La manifestation aura lieu le 2 août square Boucicaut à Paris.

Grève des 115 de France le 2 Août 2011

Parce que les baisses drastiques de budget annoncées condamnent les associations à remettre à la rue des centaines de personnes,

Parce que nous, professionnels de terrain, nous connaissons les conséquences de ces remises à la rue pour les personnes que nous accompagnons chaque jour,

Parce que nous ne voulons pas être les complices impuissants d’une situation de non-droit,

Les professionnels du 115 seront en grève dans de nombreuses villes de France, le mardi 2 Août.

A Paris,

Rassemblement 12h30 square Boucicaut

Il s’agit d’une mobilisation dont le caractère inédit souligne l’ampleur de la crise que connaît actuellement l’urgence sociale.

«Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». (Art L 345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles).

« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée.» (Art.L 345-2-3).

L’Etat ne doit pas se cacher derrière la politique du « logement d’abord », encore en chantier et sans effet pour le moment, pour remettre à la rue, en dépit de la loi, des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants.

L’argument d’un accès au logement pour tous est un leurre : ces logements n’existent pas et l’accompagnement médico-social prévu n’est pas mis en place.

Ce sont les trottoirs, les parcs et les terrains vagues qui accueillent aujourd’hui les personnes n’accédant pas ou plus à l’hébergement.

Nous les voyons chaque jour s’épuiser physiquement et psychologiquement, perdre l’espoir d’un ailleurs que la rue, condamnés à la survie.

Cette grève est donc, après les différentes mobilisations locales ainsi que la démission de Xavier Emmanuelli, un nouveau cri d’alarme, celui exprimant la colère des professionnels de terrain de toute la France.

Nous demandons à ce que la loi soit respectée. Pour se faire, que l’Etat doit revenir sur la restriction de budget annoncée et montrer un réel engagement en faveur des plus démunis. Il en va de destin humains, de notre éthique professionnelle et du maintien du pacte social.

Confronté à des restrictions budgétaires sans précédent, le Samu Social n’est  plus en mesure répondre à l’hébergement d’urgence des plus démunis.

La LDH soutient la grève de la coordination des salariés de l’urgence sociale. La manifestation aura lieu le 2 août square Boucicaut à Paris.

Grève des 115 de France le 2 Août 2011

Parce que les baisses drastiques de budget annoncées condamnent les associations à remettre à la rue des centaines de personnes,

Parce que nous, professionnels de terrain, nous connaissons les conséquences de ces remises à la rue pour les personnes que nous accompagnons chaque jour,

Parce que nous ne voulons pas être les complices impuissants d’une situation de non-droit

Les professionnels du 115 seront en grève dans de nombreuses villes de France,

le mardi 2 Août.

A Paris,

Rassemblement 12h30 square Boucicaut

Il s’agit d’une mobilisation dont le caractère inédit souligne l’ampleur de la crise que connaît actuellement l’urgence sociale.

«Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Art L 345-2-2 Code de l’action sociale et des familles.

« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée.» Art.L 345-2-3.

L’Etat ne doit pas se cacher derrière la politique du « logement d’abord », encore en chantier et sans effet pour le moment, pour remettre à la rue, en dépit de la loi, des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants.

L’argument d’un accès au logement pour tous est un leurre : ces logements n’existent pas et l’accompagnement médico-social prévu n’est pas mis en place.

Ce sont les trottoirs, les parcs et les terrains vagues qui accueillent aujourd’hui les personnes n’accédant pas ou plus à l’hébergement.

Nous les voyons chaque jour s’épuiser physiquement et psychologiquement, perdre l’espoir d’un ailleurs que la rue, condamnés à la survie.

Cette grève est donc, après les différentes mobilisations locales ainsi que la démission de Xavier Emmanuelli, un nouveau cri d’ala

Confronté à des restrictions budgétaires sans précédent, le Samu Social n’est  plus en mesure répondre à l’hébergement d’urgence des plus démunis.

La LDH soutient la grève de la coordination des salariés de l’urgence sociale. La manifestation aura lieu le 2 août square Boucicaut à Paris.

Grève des 115 de France le 2 Août 2011

Parce que les baisses drastiques de budget annoncées condamnent les associations à remettre à la rue des centaines de personnes,

Parce que nous, professionnels de terrain, nous connaissons les conséquences de ces remises à la rue pour les personnes que nous accompagnons chaque jour,

Parce que nous ne voulons pas être les complices impuissants d’une situation de non-droit

Les professionnels du 115 seront en grève dans de nombreuses villes de France,

le mardi 2 Août.

A Paris,

Rassemblement 12h30 square Boucicaut

Il s’agit d’une mobilisation dont le caractère inédit souligne l’ampleur de la crise que connaît actuellement l’urgence sociale.

«Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Art L 345-2-2 Code de l’action sociale et des familles.

« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée.» Art.L 345-2-3.

L’Etat ne doit pas se cacher derrière la politique du « logement d’abord », encore en chantier et sans effet pour le moment, pour remettre à la rue, en dépit de la loi, des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants.

L’argument d’un accès au logement pour tous est un leurre : ces logements n’existent pas et l’accompagnement médico-social prévu n’est pas mis en place.

Ce sont les trottoirs, les parcs et les terrains vagues qui accueillent aujourd’hui les personnes n’accédant pas ou plus à l’hébergement.

Nous les voyons chaque jour s’épuiser physiquement et psychologiquement, perdre l’espoir d’un ailleurs que la rue, condamnés à la survie.

Cette grève est donc, après les différentes mobilisations locales ainsi que la démission de Xavier Emmanuelli, un nouveau cri d’alarme, celui exprimant la colère des professionnels de terrain de toute la France.

Nous demandons à ce que la loi soit respectée. Pour se faire, que l’Etat doit revenir sur la restriction de budget annoncée et montrer un réel engagement en faveur des plus démunis. Il en va de destin humains, de notre éthique professionnelle et du maintien du pacte social.

rme, celui exprimant la colère des professionnels de terrain de toute la France.

Nous demandons à ce que la loi soit respectée. Pour se faire, que l’Etat doit revenir sur la restriction de budget annoncée et montrer un réel engagement en faveur des plus démunis. Il en va de destin humains, de notre éthique professionnelle et du maintien du pacte social.

A lire : Juger, de Serge Portelli

"Juger", de Serge Portelli, éditions de l'Atelier.

Serge Portelli, magistrat, vice-président au tribunal de Paris, s’interroge sur la place du juge et ses rapports (résistance ou soumission) au pouvoir politique, à partir de l’analyse du comportement des juges pendant l’occupation (avec notamment les tristement célèbres sections spéciales), puis des mouvements de résistance qu’on peut voir aujourd’hui face à l’offensive du pouvoir sarkoziste (avec notamment la libération par les juges des réfugiés kurdes échoués sur une plage corse et placés en rétention). Il analyse ensuite les menaces qui pèsent sur la justice, avec cette politique « du chiffre » que le pouvoir impose autant aux forces de l’ordre qu’à la justice. Une politique qui fait déjà des dégâts, avec notamment l’explosion du nombre des gardes à vue, et la comparution immédiate. Il analyse aussi le refus obstiné du pouvoir à transcrire en droit français les directives européennes. Un refus dérisoire, puisque finalement le pouvoir devra céder : c’est qu’il a été obligé de faire avec la réforme de la garde à vue (lire à ce sujet le billet de Maître Eolas sur son blog).

Un livre à lire de toute urgence !

Vous pouvez voir la vidéo de l’intervention de Serge Portelli au plateau des Glières, le 16 mai 2010.

Protection des données personnelles : trois courts métrages

La Ligue des droits de l’Homme, explique, diffuse et défend ses idées, au moyen de nombreux écrits : articles, tribunes, éditos, ouvrages, guides… Mais pour sensibiliser plus de citoyen(ne)s, notamment les plus jeunes, il faut travailler sur de nouveaux supports : le son, l’image, Internet… Cette évolution n’est pas facile tant les technologies évoluent sans cesse. Si nous ne sommes pas spécialistes, pourquoi ne pas conduire ce type d’évolutions avec celles et ceux qui vont le devenir ?

Grâce à sa section de Meaux, La Ligue des droits de l’Homme a noué un partenariat avec l’Imac, école d’ingénieurs située à Marne-la-Vallée spécialisée dans la formation d’ingénieurs en image, multimédia, audiovisuel, communication.

La collaboration avec la LDH s’est effectuée via un projet bénévole tutoré de 2e année consistant à confronter les étudiants à une véritable situation professionnelle. Leur mission : sensibiliser aux droits de l’Homme à travers un support audiovisuel.

Au terme de plusieurs rencontres, nous avons proposé de consacrer ce travail à la protection des données personnelles, thème dans lequel nous avons beaucoup investi notamment dans le cadre du projet européen à destination des jeunes.

Echanges d’idées, précision des contraintes fonctionnelles, techniques et temporelles ont ainsi permis le bon déroulement de ce projet.

Trois courts métrages en sont nés… Tous avec comme objet principal les conséquences des  technologies de l’information et de la communication sur les libertés, nos libertés…

Pour découvrir ces nouveaux outils, cliquez sur les liens suivants et découvrez ces créations originales ! A réutiliser sans entrave ni modération dans vos actions militantes !

Classés

Sandrine a un bien plus précieux que tout, son classeur, et compte bien le protéger. Nombreux sont ceux qui semblent s’y intéresser de très près…

httpv://www.youtube.com/watch?v=cQI6yvUFqYc

Crédits :

Adeline Kohl (Comédienne), Sophie Lor (club de théâtre), Thomas Sebire, Marlène Vieillescazes, Arthur Khan Muchir, Julien Michot, Henriette de Poulpiquet, Sébastien Poyer, Jérémy Cornilleau, Lucas Schricke, William Simkovitch, Jérémy Busset et Caroline Campan.
Ambiance sonore composée par Flavien Cerisier.
Réalisé par Odile Bellerose, Fiona Charbonnier et Florian Lamy, étudiants en école d’ingénieur IMAC (http://www.ingenieur-imac.fr/).

Omniscients

Luc baguenaude dans les rues. De plus en plus de gens l’interpellent et semblent l’avoir en connaissance commune.

httpv://www.youtube.com/watch?v=AmPhK7BW1bA

Crédits :

Haykel Skouri(Comédien)

Adeline Kohl (Comédienne), Sophie Lor (club de théâtre), Mathieu Attal(club de théâtre), Jean-Raymond Davillé(club de théâtre), Odile Bellerose

Ambiance sonore composée par Flavien Cerisier.
Réalisé par Odile Bellerose, Fiona Charbonnier et Florian Lamy, étudiants en école d’ingénieur IMAC (http://www.ingenieur-imac.fr/).

Ecoutez moi

Yannick monte sur sa chaise en pleine rue. Il est décidé à partager son vécu au plus grand monde, mais quel est le revers de la médaille ?

httpv://www.youtube.com/watch?v=9cGntPVJ_Aw

Crédits :

Pierre Henniquant (Comédien)
Jean-Raymond Davillé(club de théâtre), Lucas Schricke, Marlène Vieillescazes, Céline Cogny, Aurélie Fruitière, Mélanie Blondel, Imane Hachemaoui, Julien Michot, Jérémy Busset, Caroline Campan, Thomas Sebire, Marjory Gaillot, Odile Bellerose, Fiona Charbonnier et Florian Lamy.
Ambiance sonore composée par Flavien Cerisier.
Réalisé par Odile Bellerose, Fiona Charbonnier et Florian Lamy, étudiants en école d’ingénieur IMAC (http://www.ingenieur-imac.fr/).

A votre disposition

Pour développer la thématique de la protection des données personnelles, il existe plusieurs outils à votre disposition :

  • La bande dessinée Sous surveillance et son affiche pour organiser des évènements autour de ce support
  • Guide juridique La protection des données personnelles (5 €)

A commander auprès de la boutique LDH

laboutique@ldh-france.org

01 56 55 51 04

138 rue Marcadet, 75018 Paris

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 16h.

Double nationalité : le projet n’est pas enterré

L’idée d’interdire la double nationalité, qu’on avait crue abandonnée, ne l’est pas. Evelyne Sire-Marin, membre du Comité central de la Ligue des droits de l’Homme, attire notre attention :

« Deux lois récentes (art. 18 de la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 et articles 1er à 7 de la loi n° 2011-672 du 16 juin 2011) ont modifié le droit de la nationalité, contraignant davantage encore les prétendants.
(art 21-27-1 du code civil)
. Les personnes qui demandent à acquérir la nationalité française par décision de l’autorité publique (naturalisation notamment), ou par déclaration, doivent désormais « déclarer à l’autorité compétente la ou les nationalités qu’elles possèdent déjà, la ou les nationalités qu’elles conservent en plus de la nationalité française ainsi que la ou les nationalités auxquelles elles entendent renoncer.  »

L’administration ne perd pas de temps. Il y a déjà les imprimés (ci-dessous) ! Et ça vous fait penser à quoi ? Moi, il me semble que de vieilles et terribles ombres s’étendent sur nous.

C’est une première étape des idées UMP-FN sur la double nationalité. D’abord on déclare qu’on a d’autres nationalités, on est donc fichés comme bi-national. Ensuite, ce sera interdit… il suffit d’attendre la prochaine loi.. »

E Sire-Marin

Le projet de l’UMP sera cependant difficile à mettre en œuvre, comme l’explique Maître Eolas, dans un article de son blog intitulé « pour en finir avec la binationalité. » Où l’on constate que le ridicule le dispute avec l’indigne…

L’imprimé :

DECLARATION DE PLURALITE DE NATIONALITES

Article 21-27-1 du code civil

Référence du dossier
(acquisitions par déclaration sur le fondement de (insérer l’article du code civil)

Je soussigné(e)…………………………………………………………………………………………………………………….

ayant souscrit une déclaration de nationalité française le ……… au titre de l’article……du Code civil,

déclare posséder la (ou les) nationalité(s) suivante(s) : _________________________________________

…………………………………………………………………………………………En outre, j’indique ci-dessous la (ou les) nationalité(s) :

  • que je conserve en plus de la nationalité française : ____________________________________
  • …………………………………………………………………………à laquelle (ou auxquelles) j’entends renoncer :  ……………………………………………………………………________________________________________

A …..…..……., le………………

Signature

L’intégralité de la conférence de Souhayd Belhasenn en ligne

Le montage de la conférence de Souhaïr Benlassen est maintenant terminé. Les six parties vont être mises progressivement en ligne. Pour les voir, cliquer ici. Durée totale : 76’27.

Je me suis efforcé de faire le moins de coupures possible. Celles qui ont été faites l’ont été pour des raisons techniques :

  • Changement de cassette
  • Changement de batterie
  • Questions inaudibles parce qu’énoncées sans micro (dans ce cas j’ai remplacé le son par un texte déroulant)
  • Questions trop longues, que j’ai réduites à l’essentiel

La conférence est divisée en 6 séquences. Le découpage ne tient compte que du facteur temps : pas plus de 15 minutes par séquence. Je me suis efforcé dans la mesure du possible de ne pas couper un sujet en plein milieu.

Si des personnes sont intéressées, j’envisage de rassembler l’ensemble sur un DVD. Si c’est votre cas, envoyez un message à l’adresse de la section : ldhloudeac@orange.fr. Il sera vendu prix coûtant (entre 2 et 3€, port en sus).

Bon visionnage !

Jacques Paul

Demandeurs d’asile : le collectif s’adresse au procureur de la république

Le collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité s’est rendu hier, à 17h, au tribunal de Saint-Brieuc. La vingtaine de militants présente y a installé deux banderoles, dont une rappelant que « l’asile est un droit, l’asile c’est la loi ». Jacques Le Troquer a ensuite remis, au nom du collectif, une lettre destinée au procureur de la république (voir ci-dessous). Voir la vidéo : Le collectif s\’adresse au procureur de la république.

Le collectif a constitué la délégation qui rencontrera le préfet mardi 24 mai : Marie Lebret (Asti), Michelle Paul (LDH), Françoise Chaveroche (citoyenne militante), Laurent Le Gac (Solidaires), Eric Deschamps (Cimade), et  Édouard Renard (AC). Ils se réuniront à 13h30 mardi 24 au café devant les vieilles halles pour mettre au point le contenu et la prise de parole.

Le point sur les familles :

  • depuis mardi soir tard, la famille Bukia (4 personnes) occupe une partie de la salle paroissiale La Vilette à Ploufragan, jusque vendredi. Une nouvelle piste émerge ce soir, dans un gîte communal à Pordic. Le déménagement doit se faire vendredi après-midi.
  • Les 3 familles de Rennes à l’hôtel Beausoleil ont une prolongation de 2 semaines par l’Etat.
  • 2 familles sont toujours à Plérin, hébergées par l’équipe municipale. On ne sait pas très bien combien de temps ça peut durer.
  • 1 famille est toujours chez le même particulier à St Brieuc. Combien de temps ? A signaler que le père de cette famille a reçu une O.Q.T.F. (obligation de quitter le territoire français) cette semaine.
  • la jeune femme mongole enceinte est toujours chez sa compatriote. Ça ne peut durer très longtemps. Pour elle une piste pourrait être explorée à Binic.

La lettre au procureur :

COLLECTIF CONTRE LE RACISME ET POUR LA SOLIDARITÉ

Chez Asti – Centre St-Jouan
12 rue Gustave Eiffel
22 000 SAINT BRIEUC

à St Brieuc, le 19 mai 2011

à Monsieur le Procureur du Tribunal de Grande Instance de Saint Brieuc

Monsieur Le Procureur,

Nos associations et organisations qui soutiennent les Demandeurs d’asile s’adressent à votre autorité pour s’étonner que la loi ne s’applique pas à tous avec le même traitement.

Tous les textes de référence, aussi bien nationaux qu’européens et internationaux, disent que l’asile est un droit. Or nous constatons, depuis plusieurs mois et surtout aujourd’hui, dans les Côtes d’Armor, qu’un nombre conséquent de Demandeurs d’asile, à leur arrivée sur le territoire et durant l’instruction de leur demande, sont abandonnés à leur mauvaise fortune et ne sont pas hébergés comme ils devraient l’être. Nous n’ignorons pas la situation encore plus chaotique qui règne en Ille et Vilaine. Tout cela résulte pour nous d’une mauvaise gestion de la régionalisation de l’accueil voulue par le gouvernement.
Toutes les familles, dont des femmes enceintes et des enfants parfois très jeunes, mais aussi des personnes isolées, devraient être reçues et mises à l’abri, y compris les familles dites Dublin2 comme l’a indiqué le Conseil d’Etat à plusieurs reprises. Elles sont de plus en plus sauvées de la rue par les associations et les collectivités locales qui comprennent le désarroi des personnes. Il n’empêche que cette situation est totalement anormale, la bonne volonté des responsables locaux ne peut empêcher la préfecture de respecter la loi.

De plus ces dérèglements sont gravement préjudiciables aux enfants, aux parents, aux femmes enceintes dont l’errance, parfois longue, est prolongée d’hôtel en hôtel, de logement en logement, de sandwich en sandwich, à cause de l’allongement des délais et de l’inorganisation de l’accueil. Le manque d’argent n’est pas pour nous un argument dans la mesure où nous constatons qu’il continue d’être dépensé en pure perte dans des nuits d’hôtels pour sauver la face devant les situations les plus critiques. Il est nécessaire de trouver une solution durable.
C’est pourquoi nous nous adressons à vous pour que vous demandiez à Monsieur le Préfet des Côtes d’Armor d’agir vigoureusement pour rétablir une situation de droit.

Veuillez recevoir, Monsieur le Procureur, nos respectueuses salutations .

Pour le Collectif : J. Le Troquer (Asti)

Membres du Collectif :  AC – ASTI – LDH –FSU – Solidaires – FASE – RESF – Cimade – Secours Populaire – PS – PC – UDB – P.de Gauche – EE les Verts – ACAT – ATD quart monde – Emmaüs – CGT – CFDT – Conf.paysanne – ATTAC – UNL – UDAF

25 demandeurs d’asile sans logement à Saint-Brieuc

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité a procédé à un comptage précis des demandeurs d’asile.

En tenant compte des familles venues de Rennes, et que la préfecture assure « loger », mais dont l’hôtel s’arrête ce mardi 10 mai, et en tenant compte de ceux qui sont venus directement à St-Brieuc, nous arrivons à 25 personnes (peut-être 26), dont 9 enfants de moins de quinze ans et une femme enceinte.  Sans compter ceux qui sont chez des compatriotes en surnombre (2ou 3).

Ils sont tous en situation de demande d’asile ; certains ont déjà une APS (attestation provisoire de séjour) ouvrant droit à l’allocation, d’autres non, parce qu’ils ne sont pas passés à la préfecture de Rennes.

Un couple se trouve dans une situation particulière. Ayant séjournée une première fois en France en 2007, ils en sont partis après le rejet en appel de leur demande d’asile. Leur situation en Géorgie étant toujours aussi insupportable, ils sont revenus en France en mars. Mais pour pouvoir déposer une nouvelle demande d’asile, il faut qu’ils apportent la preuve qu’ils sont bien retournées en Géorgie. La preuve, ils l’ont : un certificat d’hospitalisation. Maintenant, il faut qu’ils trouvent un interprète pour traduire les deux attestions : deux fois trente euros. Et tant que leur demande n’est pas déposée, ils n’ont droit à rien. Et ils ne sont pas comptés…

Les militants associatifs et les  collectivités locales, les logent au jour le jour depuis une semaine pour certains, depuis presqu’un mois pour d’autres. Certains sont au bout du rouleau. La préfecture ne bouge pas (en revanche, les renseignements généraux téléphonent tous les jours !)

Il est plus important que jamais de réussir la manifestation du samedi 14. Les militants de la région de Loudéac se donnent rendez-vous sur le parking d’Aldi, boulevard de Penthièvre à Loudéac, départ au plus tard à 9h45 pour Saint-Brieuc.

Demandeurs d’asile : situation dramatique à Saint-Brieuc

Les 150 demandeurs d’asile du squat du 280 rue de Fougères de Rennes ont été évacuées par la police (25 cars de CRS…) (Ouest-France, Le Télégramme).

Un certain nombre d’entre eux a été envoyé à Saint-Brieuc par la préfecture de région.
Ils viennent s’ajouter aux demandeurs d’asile qui étaient déjà ici, notamment un couple de Géorgiens.

Les personnes seules sont abandonnées, les familles auront droit à quelques nuits d’hôtel.
Mais ensuite ?
La situation devient pour les associations totalement ingérable par manque de moyens.
Or, nous constatons que la directive 2003/9/CE du 27 janvier 2003 relative aux normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile, n’est pas appliquée par l’Etat, qui manque là, de façon inacceptable, à ses obligations légales !

C’est pourquoi le Collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité s’est réuni mardi 4 mai, et a organisé une conférence de presse devant la préfecture de Saint-Brieuc jeudi 5. Une manifestation est prévue le samedi 14 mai (d’autres informations seront données dès que possible) à Saint-Brieuc.

Bien entendu, la préfecture conteste ces informations !

Vous trouverez toutes les informations dans la vidéo de l’intervention de Jacques Le Troquer, porte parole du collectif, pendant la conférence de presse : Conférence de presse du collectif contre le racisme et pour la solidarité

Voir ci-dessous la lettre qui a été adressée au Préfet des Côtes d’Armor :

COLLECTIF CONTRE LE RACISME ET POUR LA SOLIDARITE

Chez ASTI, Centre Saint-Jouan
12, rue Gustave Eiffel
22 000 Saint-Brieuc
Tél-Fax : 02 96 68 64 72

Saint-Brieuc, le 5 mai 2011.

A Monsieur le Préfet des Côtes d’Armor

Monsieur le Préfet,

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité  appelle votre attention sur la situation des demandeurs d’asile qui ont été évacués par la police, de leur squat  280 rue de Fougères, à Rennes.

Un certain nombre d’entre eux a été dirigé à Saint-Brieuc.

Et du fait de la régionalisation, la situation des demandeurs d’asile tant à Rennes qu’à Saint-Brieuc est réellement préoccupante, principalement au niveau de l’hébergement.

Les personnes seules ne perçoivent aucune aide, que faire ?

Les familles auront droit à quelques nuits d’hôtel. Mais ensuite ?

C’est de cette absence de prise en charge que nous vous saisissons.

D’une part, il est inacceptable que le simple fait de pouvoir retirer un dossier de l’OFPRA demande plusieurs mois et s’il est effectif que certains de ces dossiers sont actuellement examinés dans le cadre de la procédure de détermination de l’Etat responsable du traitement, en vertu du règlement européen (CE)  n°343/2003, il n’en demeure pas moins que la directive2003/9/CE du 27 janvier 2003 relative aux normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile  dispose que Les États membres font en sorte que les demandeurs d’asile aient accès aux conditions matérielles d’accueil lorsqu’ils introduisent leur demande d’asile et prennent des mesures relatives aux conditions matérielles d’accueil qui permettent de garantir un niveau de vie adéquat pour la santé et d’assurer la subsistance des demandeurs.

De son côté, le Conseil d’Etat (CE, 16 juin 2008, n°300636) conclut qu’il en résulte un droit pour les demandeurs d’asile à «  bénéficier de conditions matérielles d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement, ainsi qu’une allocation journalière » et ce « quelque soit la procédure d’examen de leur demande »

De plus, en ce qui concerne les enfants, il est patent qu’à ce jour, il y ait méconnaissance totale tant de l’intérêt supérieur de l’enfant que du respect à la vie privée et familiale résultant des engagements internationaux de la France, en ce que les enfants en bas- âge ne bénéficient pas de conditions de vie décente.

Au regard de ces éléments, et afin, qu’ensemble  nous trouvions rapidement une solution à ce gravissime problème, nous sollicitons  une audience de toute urgence.

Nous vous prions de croire,  Monsieur le Préfet, en l’assurance de notre profond respect.

Pour le Collectif, Annick Audoux, LDH

AC ! , Amnesty International, ACJI, Asti, Attac, ATD Quart Monde, CFDT, CGT, Confédération paysanne, Emmaüs, F.O.L, FO, FSU, Foyers d’Accueil,  Les Verts, LCR, LDH,   MJS, PC, PS,  Pastorale des Migrants,Resf, RESIA, Secours Populaire Français,UDAF, UDB, UNL22, Solidaires  et Citoyens.

Oubliés d’hier, oubliés d’aujourd’hui : le livre

« Nous n’avions jamais vu de noirs » : c’est le titre du livre qui rassemble les témoignages d’une trentaine Trévéens qui ont connu le camp des Tirailleurs sénégalais, de novembre 1944 à 1945.

Les témoignages ont été recueillis par Annie et Noël Lagadec, et Jérôme Lucas. Ils les ont ensuite transcrits, et Jérôme a réécrit les textes, dans un livre d’environ 70 pages, qui sortira le 25 mai, aux éditions « Récits ».

Merci à Cac Sud 22 de l’aide matérielle qu’il nous a apportée (notamment le prêt de matériel d’enregistrement) pour la réalisation de ce livre et l’organisation de la manifestation du 16 avril.

Merci aussi à Jérôme, qui a réalisé ce travail bénévolement.

Merci enfin à la mairie de Trévé, qui nous a participé activement à l’organisation de la manifestation et à l’édition du livre.

Vous pouvez commander le livre dès à présent par souscription(télécharger le bon de souscription : BON DE SOUSCRIPTION).