L’entreprise Boutet-Nicolas fait partie de la branche « apertisés » de la Cecab : elle produit des conserves de légumes (marque D’Aucy), sur deux sites à Rosporden. La Cecab entend restructurer ses pôles de production et fermer les sites de Rosporden, qui emploien 127 salariés en CDI, et près de 200 saisonniers. Les syndicats et les élus estiment que cette fermeture est le résultat d’une erreur industrielle, et n’acceptent pas d’en subir les conséquences.
La section Françoise Bosser de la Ligue des droits de l’Homme (Concarneau, Quimperlé, Riec-sur-Belon) soutien la lutte des salariés de l’entreprise pour la défense de leur emploi, et a adressé le courrier suivant au comité d’action qui fédère leurs soutiens :
« Retenue par son assemblée générale annuelle, la section Françoise Bosser de la Ligue des Droits de l’Homme ne pourra pas se joindre à la manifestation du 1er décembre. Elle tient cependant à assurer au comité d’action pour la continuité de Boutet-Nicolas, aux élus, aux syndicats, aux personnels titulaires et intérimaires, qu’elle partage leur indignation et leur désarroi.
Elle était présente à Rosporden le 8 novembre et à Quimper le 19. Aujourd’hui, elle réaffirme sa solidarité et son soutien, dans ce combat unanimement mené pour la préservation des emplois et le maintien sur place d’une entreprise rentable, entièrement liée aux productions locales.
Le choix de fermer un site viable, pour accroître ses bénéfices, a de quoi surprendre de la part d’un Groupe Coopératif qui met en avant une dimension citoyenne et humaniste . Cette décision évoque plutôt une conception de la finalité de l’entreprise et de sa relation à la collectivité, qui n’ont rien de social ni de solidaire.
Alors que des efforts importants sont demandés à tous les citoyens pour le redressement de notre pays, la section Françoise Bosser appelle la CECAB à privilégier l’intérêt général. Cette entreprise est solidement implantée, et de longue date, sur le territoire de Rosporden. Elle a bénéficié d’un accompagnement régulier et d’une aide active de la Ville de Rosporden et des collectivités locales. Elle ne doit pas s’exonérer du devoir de responsabilité et de solidarité qui lui incombe. »