Un message du comité de soutien à Ardi Vrenezi

Ardi Vrenezi entouré de sa famille

Le comité de soutien à Ardi Vrenezi fait le point après l’obtention de visas pour le jeune homme et ses parents. Il s’agit maintenant d’obtenir des visas pour son frère et sa sœur, et un avion sanitaire pour son retour en France : le comité de soutien rappelle a juste titre la démesure des moyens mis en œuvre pour l’expulser.

Tout d’abord, deux courriers de la soeur d’Ardi, Mimoza :

Jeudi 21 juillet 13h01

Bonjour.

Je voulais vous dire ce qui s’est passé ici aujourd’hui en Kosovo. Aujourd’hui, deux personnes de Ambassade de France sont venues et que vous avez fait les visas, pour les deux parents et pour Ardi d’aller en France.

Et documents remplis des visas pour Ardi et pour les deux parents.

Nous serons heureux par ces nouvelles, mais moi et Eduardi sont en colère parce que nous devons rester seulement au Kosovo.

J’espère que vous comprenez ce message parce que je n’écris pas de bien française.

A bientot Mimoza.

Vendredi 22 juillet 17h44

Moi et ma famille vous merci beaucoup pour tous les que vous avez fait pour retour notre en France.

MERCI BEAUCOUP

Mimoza Vrenezi

Le communiqué du comité de soutien :

Aux signataires de l’appel « Nous exigeons le retour immédiat d’Ardi Vrenezi »

Vous avez réussi une belle action. Merci à toutes et tous. On continue.

Comme vous l’avez peut-être appris par la presse, la famille Vrenezi a reçu des visas de l’ambassade de France à Pristina.

Ce n’est évidemment pas le fruit d’une quelconque mansuétude des autorités françaises. Il y a quelques jours encore, dans un courrier adressé au président de l’APF qui l’avait personnellement interpellé sur le cas d’Ardi à l’occasion de la conférence nationale sur le handicap, le président de la République faisait répondre par son chef de cabinet qu’Ardi pouvait être soigné au Kosovo.

Pourtant, le 21 juillet, l’ambassade de France remettait discrètement des visas pour les parents d’Ardi et pour Ardi lui-même mais ni pour sa sœur de 18 ans, ni pour son frère de 14 ans. C’était une tentative de trouver une sortie en catimini et a minima. Il n’était pas prévu que l’information serait immédiatement relayée en France

( voir communiqué http://www.educationsansfrontieres.org/article37198.html ).

Le ministère battait immédiatement en retraite, prétendant mensongèrement qu’il n’avait « jamais été question que le frère et la soeur d’Ardi Vrenezi ne puissent pas obtenir de visa ».

Ce retour est vital pour Ardi. Son père dit qu’il est dans le même état de santé, très dégradé, que quand il est arrivé en France pour la première fois en 2008. C’est évidemment un immense soulagement et une vraie victoire. D’abord pour la famille d’Ardi qui a su tenir, ne pas lâcher, continuer d’espérer. Mais aussi pour celles et ceux qui, les premiers, se sont dressés contre cette situation scandaleuse : les soignants, les infirmières, les médecins, l’APF, RESF, le comité de soutien local à Ardi.

Et puis c’est la victoire de tous ceux qui, chacun à leur place, ont tenu à manifester leur refus que de tels faits se produisent. Les associations, les militants, les milliers de signataires des appels au retour d’Ardi, les personnalités qui ont mis leur notoriété au service d’une belle cause, les élus qui, par dizaines, sont intervenus, Manon Loizeau dont le documentaire (L’Immigration aux frontières du droit) a relancé la mobilisation, le Conseil régional d’Ile de France qui a affiché la photo d’Ardi sur ses grilles, le Conseil de Paris qui a adopté un vœu demandant son retour. Impossible de tous les citer mais un grand merci à chaque personne qui a été touchée par cette histoire.

Il reste une dernière étape à franchir : l’état de santé d’Ardi Vrenezi (l’état auquel l’absence de prise en charge voulue par les ministres et le président de la République l’a réduit, pour dire les choses clairement) rend indispensable son rapatriement par un vol sanitaire avec une assistance médicale. Pour expulser Ardi et sa famille, l’État français avait mobilisé des dizaines de fonctionnaires, une noria de véhicules, un équipage et un avion spécial.

Pour achever le travail, vous pouvez demander avec nous que le retour d’Ardi et de sa famille se fasse dans les conditions qu’impose son état de santé, par rapatriement sanitaire. Ardi sera d’ailleurs immédiatement hospitalisé pour un bilan après 14 mois  de privation de prise en charge adaptée.


Demandeurs d’asile : le point à Saint-Brieuc, et une pétition

Pour signer la pétition, cliquer ici.

Le Collectif contre le racisme et pour la solidarité s’est réuni mercredi 1er juin. Il a d’abord fait le point sur la situation des familles :

  • Les 3 familles venues de Rennes sont prolongés en hôtel jusqu’au 15 juin.
  • La famille qui séjourne à Pordic est hébergée par la municipalité jusqu’au mercredi 8.
  • Les 2 familles qui séjournent à Plérin sont toujours hébergées par la municipalité.
  • La famille arménienne est accueillie chez des compatriotes.
  • La jeune femme mongole est repartie sur Rennes.
  • Deux voitures (Marie et Catherine) emmèneront la famille de Pordic et une de celles de Plérin à la préfecture de région à Rennes mardi 7 juin.

Par ailleurs, le Collectif a décidé deux actions :

Une demande de rendez-vous au Préfet de région. La lettre est prête, elle va être soumise aux politiques pour leur demander leur soutien, et rendue publique ensuite (fin de la semaine prochaine).

Une pétition est lancée sous deux formes : une version papier, que tout le monde peut faire signer (une opération signatures va être organisée pendant le festival Art Rocks à Saint-Brieuc), et une version électronique, qui est prête et n’attend plus que sa validation par l’hébergeur pour être rendue publique. Nous en communiquerons l’adresse dès sa validation. Vous pourrez la télécharger dans les heures qui viennent. En voici le texte :

Nous sommes INDIGNES

par la dégradation des conditions d’accueil des Demandeurs d’asile.

M. le Préfet de région, l’asile est un droit. Nous constatons qu’il n’est plus appliqué en Bretagne. A Saint-Brieuc, plusieurs familles avec des enfants parfois très jeunes ne sont pas hébergées par le centre d’accueil, et restent à la charge des collectivités locales et des associations. La régionalisation de l’accueil, imposée par le gouvernement, est à l’origine de ce déni d’humanité.

Nous vous demandons de faire respecter le droit des Demandeurs d’asile.

Le point sur la situation des demandeurs d’asile à Saint-Brieuc

  • Les 3 familles venues de Rennes ont été informées par l’Aftam d’une nouvelle prolongation de 2 semaines dans leur hotel, les conditions sont assez spartiates.
  • Deux familles (deux couples et deux enfants) sont hébergés par la municipalité de Plérin. Une de ces familles s’y trouve depuis le 26 avril.
  • La famille B. avec ses 2 enfants pourrait être mise à l’abri dans un lieu privé déjà pressenti la semaine dernière.
  • D’autre part, la piste d’un emplacement camping pour une caravane paraît aussi possible.

La rencontre avec le Préfet est maintenue le mardi 24 mai, à 15h.

Manifestation de soutien aux demandeurs d’asile : plus de 200 personnes

La vidéo de la manifestation : Vidéo de la manifestation de soutien aux demandeurs d\’asile

La manifestation a réuni plus de 200 personnes à Saint-Brieuc, samedi matin 14 mai.

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité se réunira lundi 16 mai à 18h pour décider de nouvelles actions : des familles vont être à la rue dès le mardi 17 (fin des chambres d’hôtel payées par la préfecture), d’autres dans les jours suivant. Le préfet n’a accordé un rendez-vous au collectif que le mardi 24 juin : on ne peut évidemment pas attendre aussi longtemps.

Michelle Paul, présidente de la section LDH Loudéac centre Bretagne fera partie de la délégation qui sera reçue par le préfet.

Demandeurs d’asile de Saint-Brieuc : le point, et manifestation samedi

Le collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité a fait le point, mercredi 11, sur la situation des demandeurs d’asile qui séjournent à Saint-Brieuc :

  • Les 3 familles venues de Rennes ont changé d’hôtel mais ont une prolongation de prise en charge de 6 jours par l’État. La manifestation prévue samedi 14 mai n’est pas étrangère à ce sursaut.
  • Pour les familles qui étaient déjà à St Brieuc : deux sont actuellement chez des particuliers, et deux autres (six personnes) sont toujours hébergées par la municipalité de Plérin; une jeune femme est chez une compatriote (elle même en situation précaire !)
  • Une des familles, qui séjourne actuellement chez des particuliers (quatre personnes) est prise en charge à partir d’aujourd’hui jeudi pour une durée de cinq jours par le secours catholique.

Par ailleurs, le Préfet a accepté de nous rencontrer : ce sera le 24 mai à 15h.
Enfin, le collectif se réunira à nouveau lundi 16 mai à 18h, centre social Saint-Jouan.

Enfin, n’oubliez pas la manifestation : samedi 14 mai, à 10h30, rendez-vous en haut de la rue Saint-Guillaume.

Le préfet d’Ile et Vilaine autorise Kaïs Jendoubi à rester en France

La section de Saint-Malo de la Ligue des droits de l’Homme a réussi à faire en sorte que le préfet annule l’arrêté de reconduite à la frontière de Kaïs Jendoubi, un Tunisien qui vient d’épouser une Malouine, Marylène Bouvet, après que la mairie de Saint-Malo ait émis des doutes sur la sincérité de leur démarche (article d’Ouet-France). Le mariage a finalement pu avoir lieu, et Kaïs entreprend désormais des démarches pour obtenir un titre de séjour. Article dans Ouest-France du 11 mai.