Jacques Montacié remplace Dominique Guibert au poste de secrétaire général de la Ligue des droits de l’Homme. Le secrétariat général est un poste clé dans l’organigramme de l’association. Un poste que Dominique Guibert a occupé brillamment pendant quatre ans : les ovations qui ont salué son départ, pendant le congrès de Niort, en ont témoigné.
Jacques Montacié est un jeune avocat (il est né en 1980), qui a commencé à militer à la LDH en 2006, et y a rapidement pris des responsabilités, puisque dès 2007 il est devenu trésorier de la section Paris-centre, qu’il a présidée ensuite de 2009 à 2011. Il est entré au comité régional Île-de-France en 2010, et a siégé à la commission des conflits de 2009 à 2011. Il représente la LDH au sein du Réseau euro – méditerranée des droits de l’Homme (REMDH), auprès du groupe solidarité Tunisie, et du groupe de travail sur la liberté d’association depuis 2008.
Voici la profession de foi qu’il avait soumise aux membres de la LDH lors de l’élection du comité central en 2011, à l’occasion du congrès de Reims.
« Dans le cadre de mes activités militantes, syndicales et professionnelles, j’interviens sur les thèmes de la lutte contre les discriminations, de la justice et de la défense des droits des étrangers.
Depuis 2008, je représente la LDH, avec d’autres ligueurs, au sein du Réseau Euromed. Je travaille avec les défenseurs des droits de l’Homme d’Europe, du Maghreb et du Machrek sur la liberté d’association, afin d’alerter les pouvoirs publics et de soutenir celles et ceux qui luttent quotidiennement pour un État de droit. Les événements historiques récents dans la région démontrent que la LDH a raison de persister à s’investir aux cotés des peuples qui aspirent à la démocratie.
Par ailleurs, j’ai la charge de faire progresser les procédures judiciaires et administratives dans lesquelles la LDH intervient. Fort de cette expérience, convaincu des ressources immenses de notre association, je souhaite, faciliter le travail des sections dans l‘usage des outils juridiques et judiciaires, par la mise en place de formations, de plates-formes de travail et de réseaux de juristes mobilisables rapidement.
C’est ma participation à des permanences juridiques, notamment pour les sans-papiers, qui m’a naturellement conduit vers la LDH. J’y ai découvert des femmes et des hommes de conviction et de qualité ainsi qu’une organisation exigeante et efficace. En candidatant au Comité central, je souhaite contribuer à ce qu’elle demeure cet espace privilégié de défense des droits et des libertés ».
Jacques Montacié a participé à la rédaction du rapport annuel que publie la Ligue des droits de l’Homme sur « l’état des droits de l’Homme en France », édition 2012 (en vente ici), intitulé « la République en souffrance » : il est l’auteur du chapitre « une justice pénale en (dés)équilibre, dans lequel il dresse un tableau sombre de la politique pénale menée par Sarkozy et les ministres de la justice qui ont sévi pendant ce quinquennat. En mars 2013, il a publié, sur le site de la LDH, un article intitulé : « Conférence de Consensus : Pour sortir du tout répressif ».
L’officine d’extrême droite « riposte laïque » ne le porte pas dans son cœur : elle a fait l’objet d’une plainte pour « provocation à la haine, à la discrimination ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », déposée par Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH, et Jacques Montacié. Plainte qui avait abouti, en mars 2012, à la condamnation de deux responsables de cette officine à 4000€ et 1500€ d’amende, ainsi qu’à verser 1500€ de dommages et intérêts et 2000€ de frais de justice à la Ligue des droits de l’Homme.
Bienvenue et bon courage au nouveau secrétaire général !