Après quatre mois de lutte, Martine Mégret continue à se battre

La CGT Pôle emploi Bretagne a accompagné Martine Mégret à un entretien avec Nadine Crinier, directrice régionale de Pôle emploi.

Un entretien qui s’est soldé sur un échec : la direction de Pôle emploi campe sur ses positions, et ne propose toujours à Martine qu’un poste d’EVS (emploi de vie scolaire) dans une école maternelle, auprès d’un enfant handicapé. Poste rémunéré… 600€ par mois !

Télécharger le communiqué de la CGT Pôle emploi Bretagne : Indignons-nous.

Urgent : manifestation ce soir jeudi 3 février à Saint-Brieuc

La Cimade 22 appelle la population, les organisation à se rassembler devant la préfecture de Saint-Brieuc, ce soir à 17 h 30.
  • Aminate une jeune femme de 23 ans est jetée à la rue par la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale) et l’AFTAM (Association pour la Formation des Travailleurs Africains et Malgaches), elle est demandeuse d’asile, elle doit être protégée par l’Etat.
  • Les demandeurs d’asile sont systématiquement jeté à la rue dans le 22
  • En mars l’AFTAM va mettre à la rue plusieurs familles et personnes seules, c’est programmée.
  • Nous demandons le respect du droit.
  • A Rennes une  Mongole demandeuse d’asile est morte, combien faut-il de morts pour que notre pays est un minimum d’humanité
  • Les organisations qui souhaitent se joindre à l’appel peuvent le faire savoir au 06 63 11 94 86.

Pôle emploi se moque de Martine Mégret !

La direction de Pôle emploi propose à Martine Mégret un poste d’Employée de Vie scolaire (EVS), à 600 euros par mois, sans formation, pour s’occuper d’un enfant handicapé et, cerise sur le gâteau (nous exigions que le contrat au moins soit de 3 ans) un contrat de seulement un an, renouvelable trois  fois. Ce qui ne donne évidemment absolument aucune garantie de durée!

Martine pour sa part continue d’occuper les locaux de Pôle emploi à Loudéac.

Nous vous tiendrons évidemment au courant des actions qui seront programmées pour soutenir Martine.

Voici, ci-dessous, la lettre adressée par Jean Piétron, délégué CGT de Pôle emploi, au directeur des ressources humaines, et à la directrice régionale de Pôle emploi qui avait brillé par ses déclarations lors de la manifestation à la direction générale le 7 décembre dernier.

Rennes, le 18 janvier 2011

Objet : votre lettre de réponse à Madame Martine Mégret de Loudéac, du 13 janvier 2011.

Monsieur,

C’est avec surprise, pour ne pas dire consternation, que j’ai pris connaissance de la lettre que vous avez transmise à Madame Martine Mégret, ex-agent de l’ANPE puis du Pôle emploi, depuis près de huit années sans discontinuité, à qui vous avez imposé une fin de contrat au 31 octobre 2010, après l’avoir utilisée (gratuitement)(1), sans avoir mené à bien votre mission de réinsertion durant ses contrats successifs au sein des établissements suscités.

Vous le savez, depuis le 1er novembre 2010, sans revenus, elle occupe donc, soutenue par ses collègues, des associations, des élus, la maison de l’emploi de Loudéac. Souci, tout simplement, de son droit le plus absolu à la dignité : » un emploi en CDI, normalement rémunéré au mois (officiellement le SMIC sur un temps plein) ».

Pour rappel, la vacuité de l’action de réinsertion « durant ses contrats » (près de huit années) au sein de l’ANPE et de Pôle emploi, constitue une « dette » de l’établissement vis-à-vis de Madame Mégret, et le bon sens, ainsi que les besoins mutuels, auraient déjà conduit un établissement « exemplaire » (vertu pour le moins élémentaire pour le Pôle emploi) à l’embaucher en CDI.

A contrario et en supplément, votre lettre enfonce le clou de l’indécence en rappelant insolemment, compte tenu de la situation en présence, qu’il n’est pas question de faire travailler Madame Mégret au sein de l’établissement. Un comble alors qu’elle a été utilisée, durant près de huit années, en dépit de la mission qui était impartie à l’ANPE puis à Pôle emploi, à savoir l’aide à la réinsertion par ailleurs, mission qui a été un échec total et pour cause, Madame Mégret était plus utile au sein même de ces structures.

Et voilà que dans votre courrier du 13 janvier 2011, vous lui enjoignez de persévérer dans sa démarche d’emploi avec l’aide de Pôle emploi (alors que durant près de huit années, son utilisation, bien pratique finalement, n’a donné lieu à aucune aide, objet de ses contrats !).

Une inversion des valeurs en quelque sorte. La victime devient coupable et inversement !

Pour ficeler le tout, et cela n’engage que l’auteur de la présente, un emploi à 600 euros par mois (le complément éventuel ex Rac appartient monétairement parlant, à Madame Mégret, salaire différé oblige, différé, donc non inhérent à l’activité éventuelle), confine à la provocation gratuite et indigne.

57 ans, 600 euros de salaire, après s’être vouée corps et âme durant près de huit années à l’ANPE puis à Pôle emploi, qui donc accepterait une telle errance de l’entendement, et de l’esprit tout simplement ? qui plus est, il semble que le contrat proposé à madame Mégret serait d’une durée d’une année ! quelles perspectives jusque 62 ans ?!

La mission de réinsertion qui était dévolue à l’établissement n’était pas du niveau que vous lui assignez. Ce n’est d’ailleurs pas le contenu implicite et explicite du type de contrats que subissait Madame Mégret (CAE notamment).

Je ne vous apprends rien je l’espère, c’est l’emploi « normalement » rémunéré, mensuellement (officiellement le SMIC, je répète), et non un salaire « sous le seuil de pauvreté », qui doit concrétiser la mission du Pôle emploi après tant d’années d’errements constitutifs de la « dette » générée envers Madame Mégret.

Voilà ce je tenais à vous faire part, et je me fais l’interprète, sans aucun doute, de bon nombre de collègues, de sympathisants, d’associations, d’élus vraisemblablement, bref de gens de bonne volonté, des sentiments que génère le contenu de telles missives.

Nous souhaitons votre enracinement dans la recherche de solutions acceptables telles qu’évoquées ci-dessus, nonobstant et conséquemment à la décision éventuelle de Madame Mégret.

Dans l’attente, recevez, Monsieur, mes salutations distinguées.

Pour la CGT Pole emploi Bretagne : Monsieur PIETRON Jean, délégué syndical.

(1) Gratuitement, effectivement, puisque Martine était employée dans le cadre de contrats aidés, financés par l’Etat, et non par le budget de Pôle emploi.

Pôle emploi invité à un colloque sur l’emploi des seniors

Que va bien pouvoir dire la directrice régionale de Pôle emploi (Ouest-France du 17 janvier, page 7), au colloque organisé le 18 février à Ploufragan sur le thème : « Comment trouver un emploi après 50 ans ». Lors de la manifestation de soutien à Martine Mégret, à la direction régionale de Pôle emploi à Rennes, le 7 décembre dernier, elle n’avait pas hésité à déclarer : « il n’est pas question pour Pôle emploi d’embaucher des plus 50 ans » !

Mingaltai, trois enfants, demandeuse d’asile, morte d’avoir trop erré

Un drame à Rennes : Mingaltai, trois enfants, demandeuse d’asile, morte d’avoir trop erré.

Une Mongole, mère de deux enfants, est décédée ce lundi à Rennes. Malade et enceinte, Mingaltai a vécu « deux mois de galère » selon ses proches. L’association Droit au logement dénonce le manque de soutien des institutions. Lire l’article complet dans le mensuel de Rennes.

Martine Mégret : manifestation à Rennes mardi 7

Dernière minute :

Nouvelle journée de mobilisation pour Martine !
Venez nombreux soutenir à nouveau Martine !
Déposez votre journée dès maintenant !

Mardi 7 à partir de 10h30 RV sur le parking de la Direction régionale de Pôle Emploi,
33 rue de Léon à Rennes.

Nous ne pouvons nous satisfaire du mépris de la Directrice Régionale Nadine Crinier
Battons-nous avec Martine jusque la victoire :
Un CDI pour Martine !

Le soutien à Martine Mégret s’amplifie

Martine Mégret en conversation avec Ronan Kerdraon, sénateur.

L’appel de l’intersyndicale à venir soutenir le combat de Martine Mégret pour obtenir sa réintégration en CDI au Pôle emploi de Loudéac, alors qu’elle a été licenciée il y a un mois, après avoir effectué 7 CDD en 8 ans, a été entendu : le hall de la maison de l’emploi n’a pas désempli ce mardi 30 novembre. Syndicats, militants, usagers, amis, voisins sont venus lui apporter son soutien, et ont occupé les locaux malgré la demande du président de la Cidéral relayée par le coordinateur de la maison de l’emploi de quitter les lieux.
Martine Mégret et l’intersyndicale restent déterminés à poursuivre le combat jusqu’à son terme, c’est à dire la signature d’un CDI.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Revue de presse : Le Télégramme, 2 articles ,  « La maison de l’emploi occupée« , et « Le directeur territorial retenu par les manifestants« .
Ouest-France : « La maison de l’emploi et Pôle emploi occupés à Loudéac« , « Le directeur territorial de Pôle emploi retenu par ses salariés« , « Pôle emploi : le mouvement vient de prendre fin à Loudéac ».

Manif virtuelle : sensibiliser les sénateurs sur la question des travailleurs sans papiers

Une action de la CIMADE :

5 novembre 2010 – 1ère étape de la manifestation virtuelle contre la loi Besson
rendez vous à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Le projet de loi Besson oublie les travailleurs et travailleuses sans papiers !

Depuis le 7 octobre, jour international du travail décent, 500 travailleurs et travailleuses sans papiers occupent la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.

Mobilisés depuis près de deux ans, ils demandent des critères objectifs, clairs et précis de régularisation par le travail. Seule l’inscription dans la loi de ces critères permettra de protéger les travailleurs et travailleuses sans papiers des pratiques arbitraires des préfectures.

Cependant, alors que l’opinion publique a reconnu la légitimité de ces revendications, le gouvernement s’est contenté de proposer des textes flous, de moindre valeur juridique. Et alors même que le sénat s’apprête à discuter le cinquième projet de loi sur l’immigration en sept ans, rien n’y est dit sur la régularisation par le travail !

Les seules mesures proposées sont de nouvelles sanctions aux employeurs. Mais pour lutter contre l’exploitation des travailleurs et travailleuses sans papiers, il faut d’abord leur reconnaître leurs droits !

Parce que ce projet de loi ne propose aucune avancée législative sur la régularisation par le travail, parce qu’il ne précise que des mesures répressives contre les étrangers en situation irrégulière, nous demandons aux sénateurs de ne pas approuver ce texte en l’état.

  • Visionnez et envoyez ce diaporama au rapporteur de la Commission des lois du Sénat et aux présidents des groupes centristes et indépendants, ceux qui peuvent aujourd’hui faire basculer la discussion :

François-Noël Buffet : rapporteur de la commission des lois du Sénat
fn.buffet@senat.fr ou senateur.francoisnoel.buffet@wanadoo.fr

Nicolas About : président du groupe Union Centriste au Sénat
n.about@senat.fr ou cab@montigny78.fr

Philippe Adnot : délégué des sénateurs non-inscrits
p.adnot@senat.fr

Vous pouvez également l’envoyer à votre sénateur ou à votre sénatrice. Retrouvez toutes les coordonnées sur le site du Sénat.

Madame, Monsieur,

Ayant pris connaissance des principales dispositions du nouveau projet de loi sur l’immigration, je me permets de vous adresser cet email pour attirer votre attention sur la situation des travailleurs sans-papiers. Ceux-ci réclament légitimement et depuis deux ans la définition par la loi de critères objectifs de régularisation.

Cette revendication d’humanité et de bon sens n’a pourtant pas été reprise dans le projet de loi sur l’immigration actuellement soumis à votre examen. Celui-ci se contente de sanctionner à nouveau les employeurs, alors que la meilleure façon de protéger les travailleurs sans-papiers contre l’exploitation, c’est de leur permettre d’obtenir leur régularisation pour faire valoir leurs droits !

Je vous invite sur ce sujet à visionner le diaporama que vous trouverez à l’adresse suivante :

http://fse.emv3.com/cimade/web/maniftravailleurs/

Plus généralement, je vous demande de vous engager à défendre l’accès aux droits des personnes visées par le projet de loi et de prendre un instant, avant de passer au vote, pour penser aux conséquences de ce projet de loi pour les personnes malades, les couples mixtes, les familles avec des enfants, les personnes travaillant et s’étant construit une vie en France, ainsi que toute personne dont la vie pourra être brisée par ce texte…

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de ma considération distinguée.