Rennes : une nouvelle famille en rétention

Communiqué de RESF

Comme chaque année, les vacances scolaires sont propices à la chasse à l’enfant. Après une famille arménienne avec 2 enfants, une femme somalienne avec un bébé de 6 mois, le CRA de Rennes retient entre ces grilles une famille bengali avec 2 enfants âgés de 6 et 3 ans. Interpellée à son domicile à Rennes, le 17 août, la famille Chowdhury est soutenue par RESF 35 depuis des années. Nés en France, les 2 enfants, Safayet, 6 ans et Janiya 3 ans, sont scolarisés à l’école maternelle de Picardie à Rennes. Ils ont reçu un parrainage républicain à la mairie de Rennes en octobre 2008. Le couple est arrivé en France en 2005 pour demander l’asile. Déboutée depuis 2007, la famille n’a cessé de faire des démarches pour tenter de régulariser sa situation auprès de la Préfecture d’Ille et Vilaine qui a toujours refusé de leur délivrer un titre de séjour.

Me Le Strat, l’avocate de la famille Chowdhury, a saisi le JLD en urgence dès leur placement en rétention. En raison de la présence des 2 enfants en bas âge, le juge a estimé la requête recevable et l’audience s’est déroulée le 18 août.

Malgré les vacances scolaires, le public était nombreux pour soutenir la famille Chowdhury.

Me Le Strat a rappelé que, même si la cour de cassation avait « légitimé» en avril 2009 le placement en rétention des enfants accompagnés de leurs parents, elle autorisait une interprétation au cas par cas pour les plus jeunes et les plus fragiles.

C’est dans ce sens qu’elle a argumenté en évoquant les troubles du développement de Safayet (6 ans) qui bénéficie d’un suivi psychopédagogique depuis 2 ans. Grâce à cette prise en charge, Safayet a fait des progrès considérables qui peuvent être remis en cause par un traumatisme ou un choc émotionnel…

Le représentant de la Préfecture a assumé avec zèle son rôle de représentant de l’État… Selon lui le « CRA n’est pas une prison et même dans les prisons, les femmes sont autorisées à garder leurs enfants avec elles jusqu’à l’âge de 18 mois ». Pour lui les conditions d’accueil du CRA sont parfaitement adaptées aux jeunes enfants en précisant que si Safayet avait besoin de soins, il serait autorisé à se rendre à ses rendez-vous.

Le juge a retenu que le placement au CRA était injustifié, car la Préfecture n’apportait pas la preuve qu’une alternative à la rétention ait été tentée et qu’aucune diligence n’avait été effectuée auprès du consulat du Bangladesh. Il a donc libéré la famille. La joie fut de courte durée, puisque 1h plus tard le procureur faisait appel de la décision. Une « position de principe » selon lui, qui faisait suite à une circulaire de la Chancellerie datée du 16 août qui demandait aux Préfectures de faire systématiquement appel dans ce cas.

Tous les soutiens présents à l’audience ont aussitôt rejoint le rassemblement devant de CRA de Rennes St Jacques pour demander la libération et la régularisation de la famille Chowdhury et que cesse définitivement le placement des enfants en rétention.

Le jugement en appel a eu lieu le 19 août. Dès le début de l’audience, la présidente de la Cour a demandé aux 2 enfants de quitter la salle. Ce n’était évidemment pas leur place, on statuait sur le sort de leurs parents, entre adultes, pas sur le leur bien sûr ! A aucun moment, la situation des enfants n’a été pris en compte malgré les tentatives de Me Le Strat, les débats étant centrés sur la recevabilité de la requête de saisir le JLD en urgence.

La famille Chowdhury a été maintenue en rétention.  Une décision purement politique, rendue par la juge Françoise Cocchiello, qui a estimé que le placement des enfants en rétention ne constituait pas un traitement inhumain et dégradant et qu’en AUCUN CAS le JLD ne pouvait être saisi avant les 5 jours, comme le permet dorénavant la loi Besson.

Cette décision a été rendue dans le cadre prestigieux du Parlement de Bretagne « dont l’harmonie exceptionnelle donne aux magistrats, comme à leurs illustres anciens, l’exemple de ce que doit être et demeurer la Justice dans ces lieux » (Maître Emmanuel de Rusquec). Me Cocchiello l’aurait-elle oublié ?

Samedi 20 août, nouvelle audience devant le JLD à J+4 ; une stratégie de la Préfecture pour éviter de tomber sur le même juge qui a déjà libéré la famille…Par chance le juge de permanence est une juge pour enfants, elle libère la famille sur la base de l’article III de la Convention des droits de l’enfant et notamment de l’état de santé de Safayet. Mais l’acharnement continue et le procureur fait de nouveau appel ! La famille Chowdhury est de retour au CRA  et se prépare à passer pour la seconde fois en 2 jours devant la cour d’appel de Rennes.(jour et heure non communiqués pour l’instant).

L’audience au Tribunal Administratif est prévue lundi à 14h3O.

Famille avec deux enfants en rétention à Rennes : manifestation jeudi 18 à 18h30 au CRA

Centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques

Comme chaque année, les vacances scolaires sont propices à la chasse à l’enfant. Après une famille arménienne avec 2 enfants, une femme somalienne avec un bébé de 6 mois, le CRA de Rennes retient entre ces grilles une famille bengalie avec 2 enfants âgés de 6 et 3 ans.

Interpellée à son domicile à Rennes ce matin, la famille Chowdhury est soutenue par RESF 35 depuis des années. Nés en France, les 2 enfants, Safayet, 6 ans et Janiya 3 ans, sont scolarisés à l’école maternelle de Picardie à Rennes. Ils ont reçu un parrainage républicain à la mairie de Rennes en octobre 2008.

Le couple est arrivé en France en 2005 pour demander l’asile. Déboutée depuis 2007, la famille n’a cessé de faire des démarches pour tenter de régulariser sa situation auprès de la Préfecture d’Ille et Vilaine qui a toujours refusé de leur délivrer un titre de séjour.

Pourtant en 2008, le Tribunal Administratif de Rennes avait annulé la première mesure d’éloignement, mais la Préfecture avait fait appel de cette décision infirmée ensuite par la cour d’appel de Nantes.

La dernière demande de régularisation effectuée en mai 2011 avec une promesse d’embauche en CDI pour Mr Chowdhury a abouti ce matin à une arrestation avec notification d’une nouvelle OQTF datée du 17/08/11 assortie d’une Interdiction de Retour sur le Territoire.

La famille Chowdury est la 3ème famille avec enfants placée au CRA de Rennes en moins d’un mois !

RESF 35, le MRAP 35 et la Cimade demandent que cesse définitivement tout placement en rétention d’enfants et de leur famille et que soit appliqué le strict respect des textes internationaux en particulier la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, dont la France est signataire, qui prévoit que toute décision de l’administration doit être prise en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Un rassemblement est organisé jeudi 18 août à 18h30 devant le centre de rétention de Rennes St Jacques.

Rassemblement à la mémoire de Sara : la vidéo

Plusieurs dizaines de personnes ont participé mardi soir 16 août au rassemblement organisé par la CIMADE devant la préfecture, à Saint-Brieuc, en hommage à Sara. La sœur de Sara, très émue, a participé à ce rassemblement.

Eric Deschamps a rappelé qu’une autre Mongole sans papiers était morte à Rennes, en janvier 2011,et que son mari avait eu les pire difficultés pour rejoindre ses enfants. Un Roumain s’est pendu les jours derniers au centre de rétention de Nîmes.

Sara a été incinérée ce mercredi matin 17 août à Saint-Brieuc, en présence de sa sœur, de compatriotes, des amis qui l’avaient accompagnée pendant ses cinq années de galère en France, et de membres du collectif contre le racisme et pour la solidarité.

httpv://www.youtube.com/watch?v=QIbHtZnAstM

Par précaution j’ai bloqué le partage de cette vidéo pour empêcher le site Français de souche de la pirater. Si vous souhaitez la partagez, envoyez un message à ldhloudeac@orange.fr.

Sara : rassemblement mardi 16 à 17h30 devant la préfecture de Saint-Brieuc

Communiqué de la Cimade 22

C’est avec une grande tristesse que la Cimade 22 s’indigne des conditions de survie réservés aux demandeurs d’asile et aux sans papiers sur le département , tout est fait pour qu’ils s’en aillent.

Mercredi soir sur la voie expresse Sara, « sans papiers », ancienne demandeuse d’asile, a décidé de quitter ce monde, elle ne pouvait plus vivre dans de telles conditions. Elle était pourtant prête à retourner en Mongolie risquant la prison, mais sa fille lui manquait terriblement, et mercredi elle a craqué.

Deux Mongols sont déjà morts à Rennes, un Roumain s’est pendu au camp de rétention de Nîmes…

A Saint-Brieuc un couple d’arménien vie dans des conditions exécrables, la femme ne sort plus de son lit, elle à peur.

Une arménienne avec un bébé de 3 semaines et une petite fille qui a perdu l’usage de la parole suite à l’arrestation de son père est logée à la rue.

Sara sera incinérée au funérarium de Saint-Brieuc mercredi 17 à 10 h.

La Cimade appelle à un rassemblement silencieux devant la préfecture de Saint-Brieuc, représentant l’État, mardi 16 août à17h30,  pour exprimer notre indignation et en souvenir de Sara. Nous vous demandons de venir avec une rose rouge, symbole de notre colère et du combat qui continue.

Pour tout contact : 06 63 11 94 86.

Éric Deschamps

Appels pour Sara et les demandeurs d’asile

On ne peut évidemment plus rien pour Sara. Si ce n’est de l’accompagner dignement : une cérémonie de recueillement aura lieu très vraisemblablement mercredi matin, avant la crémation, au centre funéraire de Saint-Brieuc. Nous confirmerons cette date et indiquerons l’heure de la cérémonie dès qu’elles seront arrêtées définitivement, et nous souhaitons être nombreux pour accompagner Sara.

Sara attendait depuis 5 ans des papiers qui ne sont jamais venus. Elle a fini par choisir de ne plus lutter. Son parcours a été très dur, ses difficultés certainement insurmontables.

Prompt à payer le billet d’avion pour expulser les demandeurs d’asile, l’État n’a même pas été capable d’accorder un visa à la fille de Sara, qui réside en Mongolie : ce sera sa tante qui viendra à Saint-Brieuc. L’État n’a pas non plus l’intention de prendre en charge les frais liés à son incinération : ils s’élèvent à 2000€. Nous renouvelons notre appel à la solidarité, pour aider sa sœur qui a déjà dû payer un billet d’avion. Vous pouvez prendre contact par mail avec la section (ldhloudeac@orange.fr).

Sara est partie, restent à Saint-Brieuc plusieurs dizaines de demandeurs d’asile, dont la situation est toujours aussi précaire. Pour certains d’entre eux, l’échéance est fixée au 18 août, pour d’autres au 31 : ils devront alors trouver d’autres logements. Et on va se retrouver dans la même situation que fin juin. Le collectif a écrit au Préfet pour lui demande d’organiser une table ronde réunissant administrations, élus, organismes, associations et citoyens, pour chercher et trouver une solution à ce problème récurrent. En attendant, il va falloir s’organiser : ce sera l’objet de la réunion du collectif, mercredi 17 août, au local d’ASTI, centre social Saint-Jouan, à Saint-Brieuc, à 18h.

Suicide de Sara

Sara, jeune femme mongole sans papiers qui s’est suicidée en se jetant sous une voiture, sur la nationale 12 à Plérin (lire ici), sera incinérée mercredi ou vendredi prochain. Une de ses sœurs viendra de Mongolie.

« Nous allons essayer qu’elle ait un départ digne », déclare Eric Deschamps, de la Cimade.

La fille de Sara n’a pu avoir de visa, autant pousser l’ignominie jusqu’au bout…

« Sara a décidé de partir parce qu’elle ne supportait plus cette vie sans espoir, en France. Elle a connu l’exploitation et la violence conjugale. Son bourreau ne sera pas jugé, à quoi bon c’était une étrangère », poursuit Eric Deschamps, qui ajoute : « Le suicide de Sara a marqué les demandeurs d’asile. Certaines sont en train de craquer, une ne sort plus de son lit, une autre m’a dit qu’elle voulait s’immoler devant la préfecture  pour que l’on puisse adopter ses enfants. Certains ont décidé  de retourner  chez eux ou d’aller  je ne sais où, puisqu’ils ne peuvent plus faire de demande d’asile ».

Les obsèques de Sara vont coûter 1600 Euros, sa soeur paye cher sont billet d’avion : il serait bon qu’on puisse l’aider. Envoyez un message à l’adresse de la section : ldhloudeac@orange.fr. Merci pour elle.

Ardi Vrenezi est de retour en France

Ardi Vrenezi, 16 ans, est transporté par les pompiers à son retour du Kosovo, le 28 juillet 2011 à l'hôpital Bon Secours de Metz (afp.com/Jean-Christophe Verhaegen)

Communiqué du comité de soutien à Ardi Vrenezi :

L’avion sanitaire affrété par le ministère de l’Intérieur sur instruction de l’Elysée s’est posé à 20h22 sur la piste de la base aérienne 128 à Metz.

Cet atterrissage est d’abord le désaveu cinglant de toute la chaîne administrative et policière, chef de l’Etat compris, qui s’est entêtée 15 mois durant à prétendre justifiée une mesure illégitime et révoltante. Il y a trois semaines encore M. Sarkozy faisait écrire par son chef de cabinet au président de l’APF (Association des paralysés de France) que le renvoi d’Ardi au Kosovo était légitime parce qu’il pouvait y être soigné.

Mais, le retour d’Ardi est aussi la démonstration éclatante qu’il se trouve encore dans ce pays des femmes, des hommes, capables de se dresser et de dire non. Et de faire ce qu’il faut pour que cessent les infamies commises en leur nom. Il était impossible au président de la République d’assumer publiquement sa décision personnelle de laisser un adolescent de 15 ans mourir prématurément et sans accompagnement parce qu’il est étranger et enfant de sans papiers. Il a choisi de céder, pendant la période creuse des vacances et, si possible, a minima et en catimini.

Le 21 juillet, deux envoyés de l’ambassade de France au Kosovo remettaient discrètement des visas aux parents Vrenezi et à leur fils malade. Mimoza (18 ans) et Eduardi (13 ans) n’en avaient pas. Suite au communiqué APF-RESF s’en étonnant, le ministère de l’Intérieur assurait, hypocritement qu’il n’avait jamais été question d’empêcher les enfants Vrenezi de revenir avec leurs parents. Puis, toujours sous la pression, il finissait par accepter d’organiser le retour de la famille, puis le retour par avion sanitaire et enfin, d’organiser aussi le transport jusqu’à Pristina. C’est de haute lutte, au nom du sens élémentaire de l’humanité, que les conditions décentes du retour d’Ardi Vrenezi ont été arrachées, une à une.

Preuve en est, l’effarante conspiration du silence que les services de l’État ont tenté d’édifier autour de ce retour et de ses conditions. A aucun moment, aucun service, préfecture, ministère, Élysée n’a transmis la moindre information à ceux qui se préparaient à accueillir les Vrenezi. Le matin même du rapatriement, le 28 juillet, personne ne savait à quelle heure ils partiraient, par quel moyen, sur quel aérodrome ils se poseraient, comment ils seraient hébergés, ni même simplement, si Ardi serait hospitalisé.

Le ministère, la préfecture, l’ambassade refusaient de répondre à toute question. C’est par des recoupements, par des SMS de la famille aussi, qu’on finit par connaître l’heure approximative de l’arrivée et la destination réelle : une base militaire, dont les portes furent fermées à la vue  des soutiens et de la presse.

Appelée sur son téléphone à l’arrivée de l’appareil, Mimoza passa le combiné à une « dame » qui l’accompagnait en disant « la dame ne veut pas téléphone ». La personne en question coupa 15 fois les tentatives de communication. Qui était-elle ? De quel droit ?

Ardi fut conduit à l’hôpital après être sorti de la base aérienne par une porte dérobée. A l’entrée de l’établissement, des vigiles pour en interdire l’accès aux amis et aux soutiens. Quand la mère d’Ardi sortit, accueillie avec l’émotion qu’on devine, elle imposa, avec l’appui du Dr Kieffer, que les personnes qui le connaissaient puissent visiter son fils. A la porte de la chambre, des vigiles encore et des soignants appliquant « des consignes strictes » de limitation des visites et d’interdiction de la presse ; reçues de qui ? Pourquoi ?

Asllan Vrenezi et ses deux autres enfants avaient été conduits dans un foyer. Visites interdites. C’est sur le trottoir, en pleine nuit, que leurs amis, leurs connaissances et leurs soutiens les ont retrouvés et embrassés.

Pourquoi ce mur hermétique ? Le gouvernement veut-il cacher ce dont il est capable ? La question est posée. Elle ne manquera pas de l’être à nouveau dans les jours qui viennent. A propos de la famille Vrenezi et des mesures qu’il va falloir prendre pour assurer sa vie en France, mais aussi des innombrables situations odieuses auxquelles conduit la politique de M. Sarkozy. Et que, quoi qu’il en pense, de plus en plus de gens découvrent et rejettent avec dégout.

Ardi peut rentrer en France

La situation d’Ardi Vrenesi avait ému la France entière : polyhandicapé, ce jeune Kosovar était soigné en France. Les soins qui lui étaient prodigué en France ne pouvaient l’être au Kosovar : ce n’est pas parce que des possibilités de soins existent dans un pays qu’ils sont à la portée de tous. Le retour d’Ardi dans son pays était un arrêt de mort très rapide.

La mobilisation des associations, notamment RESD, l’APF (paralysés de France) et la LDH, celle des médecins, des militants, et de nombreuses personnalités qui avaient été scandalisés par  l’explusion indigne d’Ardi a payé : il vient d’obtenir un visa qui lui permet de rentrer en France avec ses parents. Reste maintenant à obtenir un visa pour ses frère et sœurs qui n’en ont toujours pas.

Ecouter ici le reportage de Radio-France Internationale : Ardi est autorisé à rentrer en France.

25 demandeurs d’asile sans logement à Saint-Brieuc

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité a procédé à un comptage précis des demandeurs d’asile.

En tenant compte des familles venues de Rennes, et que la préfecture assure « loger », mais dont l’hôtel s’arrête ce mardi 10 mai, et en tenant compte de ceux qui sont venus directement à St-Brieuc, nous arrivons à 25 personnes (peut-être 26), dont 9 enfants de moins de quinze ans et une femme enceinte.  Sans compter ceux qui sont chez des compatriotes en surnombre (2ou 3).

Ils sont tous en situation de demande d’asile ; certains ont déjà une APS (attestation provisoire de séjour) ouvrant droit à l’allocation, d’autres non, parce qu’ils ne sont pas passés à la préfecture de Rennes.

Un couple se trouve dans une situation particulière. Ayant séjournée une première fois en France en 2007, ils en sont partis après le rejet en appel de leur demande d’asile. Leur situation en Géorgie étant toujours aussi insupportable, ils sont revenus en France en mars. Mais pour pouvoir déposer une nouvelle demande d’asile, il faut qu’ils apportent la preuve qu’ils sont bien retournées en Géorgie. La preuve, ils l’ont : un certificat d’hospitalisation. Maintenant, il faut qu’ils trouvent un interprète pour traduire les deux attestions : deux fois trente euros. Et tant que leur demande n’est pas déposée, ils n’ont droit à rien. Et ils ne sont pas comptés…

Les militants associatifs et les  collectivités locales, les logent au jour le jour depuis une semaine pour certains, depuis presqu’un mois pour d’autres. Certains sont au bout du rouleau. La préfecture ne bouge pas (en revanche, les renseignements généraux téléphonent tous les jours !)

Il est plus important que jamais de réussir la manifestation du samedi 14. Les militants de la région de Loudéac se donnent rendez-vous sur le parking d’Aldi, boulevard de Penthièvre à Loudéac, départ au plus tard à 9h45 pour Saint-Brieuc.