Situation préoccupante pour trois familles de migrants à Saint-Brieuc (22)

La situation est préoccupante pour les migrants à Saint-Brieuc. Une mère et ses quatre enfants de 8 à 14 ans sont ballotés d’un hébergement à l’autre depuis une semaine. Lundi matin, trois familles étaient à la rue, avec six enfants de 4 à 14 ans. Même situation hier, lundi 25 : la femme et ses quatre enfants, un couple avec un enfant de 3 ans et demi, et un autre couple avec un bébé de moins d’un an et un enfant de 4 ans. Le collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité s’efforce de venir en aide à ces familles, mais c’est de plus en plus difficile, et une collecte a été lancée pour tâcher de trouver des solutions, qui de toute façon, ne seront que provisoires, et qu’il faudra renouveler chaque jour. Les personnes qui veulent apporter leur soutien peuvent contacter le 06-63-11-94-86.

Table ronde du samedi 30 mars : l’égalité devant le droit à l’éducation

La table ronde du samedi 30 mars sera consacrée aux difficultés de la mise en œuvre de l’égalité devant le droit à l’éducation.

Des progrès ont certes été accomplis, notamment dans le domaine de la prise en charge des personnes handicapées : leur accès à l’école est aujourd’hui plus facile, mais il reste des domaines où il reste difficile.

Cette table ronde sera introduite par un reportage signé Cécile Tartakovsky, joliment intitulé « Tourner la page ». Il s’agit du témoignage de personnes victimes d’illettrisme, et qui se sont  engagés dans une démarche à la fois difficile et courageuse d’apprentissage de la lecture. Un reportage sensible, qui évite la sensiblerie. Et il se trouve que le Premier ministre vient de désigner, le 1er mars 2013, l’illettrisme comme « Grande cause nationale » en 2013 : nous sommes donc en plein dans l’actualité !

Nous avons, pour le débat, fait appel à des experts.

Claude Laurent, membre du conseil économique, social et environnemental régional, est aussi président de l’URAPEI (Union régionale des amis et parents d’enfants inadaptés), une des principales associations de parents d’enfants handicapés, qui gère un nombre très important d’établissements spécialisés, dont un à Loudéac.

Manuela Charlès est directrice départementale d’ADALEA, une association dont le champ d’action est très vaste, puisqu’elle se charge de l’accueil, de l’écoute des personnes en difficultés, exerce une veille sociale, propose logements et hébergements notamment par le téléphone d’urgence, le 115. Elle joue également un rôle majeur dans le domaine de l’emploi, avec des formations et des ateliers d’insertion.

Hélène Marie-Garnier interviendra au nom des « Ateliers des savoirs fondamentaux », une association qui collabore étroitement notamment dans le domaine de la lutte contre l’illettrisme, et qui intervient aussi sur le bassin Loudéac – Pontivy.

Françoise Le Goaziou est une bretonne exilée dans la région parisienne. Professeure de lettres, elle enseigne dans une classe préparatoire en Seine-Saint-Denis. On est donc loin de l’illettrisme. Sauf que ce qui préoccupe Françoise Le Goaziou, c’est que dans le département où elle enseigne, les jeunes adolescents ont une image de soi très dévalorisée, et bien souvent ne peuvent pas imaginer qu’ils pourraient s’engager dans des études longues. Le point de vue de Françoise Le Goaziou sera donc très intéressant dans cette table ronde.

Les débats seront conduits par Daniel Bessonnat, professeur de lettres à la retraite, qui connaît donc parfaitement lui aussi le domaine de l’éducation.

Et pour ponctuer le table ronde, nous avons demandé à la Fabrique, un groupe de lecture à voix haute de Cac Sud 22 – Marc Le Bris, de lire des extraits des contes de Nasreddin Hodja. Ils nous permettront de rester dans l’ambiance marocaine que créeront l’exposition de l’Institut du monde arabe, « Maroc, une créativité millénaire », et les odeurs qui commenceront à s’échapper des cuisines où l’association Amal et Attadamoune aura commencé à préparer le couscous du soir !

Les Droits en fête : grand concert gratuit d’Amari Famili (swing manouche) dimanche 31 mars !

Photo Sanaâ El Idrissi.

Les droits en fête se termineront dans une ambiance endiablée, avec les musiciens, chanteurs et danseurs du groupe de jazz manouche Amari Famili. Ils s’étaient déjà produits lors d’une soirée organisée conjointement par la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme et Armor TV, avec Jean Kergrist et Jean Le Brun, dans le cadre d’un numéro des « Frères Jean » consacré aux peurs, en octobre 2010. Ils s’appelaient alors « le Hot club du Kreiz Breiz ».

La sortie de leur  premier album, « airs d’accueil » en juillet 2011 fut pour eux  l’occasion de prendre le nom d’ Amari Famili et de confirmer leur style.

Ils sont sept : deux guitaristes, un violoniste, un contrebassiste, un mandoliniste, et deux chanteuses – danseuses. Leur répertoire s’inspire du swing manouche et des chants tziganes d’Europe de l’Est, qu’ils sont allés collecter « aux portes de l’Orient ».
Leurs participations à des scènes en compagnie de « Titi » Robin, Angelo Debarre et Trio Rosenberg (Jazz à Vannes), et, plus récemment, avec trois de leurs roulottes pour décor, au festival Nomade in Metz  en compagnie de  groupes prestigieux comme Bratsch, Urs Karpatz, Yvan le Bolloc’h. Amari Famili fait aujourd’hui partie    des jeunes références montantes de la scène tsigane – manouche en France.

Ils joueront deux ou trois morceaux en introduction de la table ronde sur la scolarisation des enfants du voyage et des enfants Rroms, dimanche 31 mars, à 14h30, et remonteront sur scène vers 17h, pour un grand concert gratuit : une occasion à ne pas manquer !

Pour écouter des extraits d’Airs d’accueil, allez sur la page Myspace d’Amari Famili, c’est ici !  Et leur page Facebook ici.

Photo Sanaâ El Idrissi.

Sitation dramatique des migrants à Rennes : communiqué de la Ligue des droits de l’Homme

L'école de l'Ille à Rennes

Devant la situation dramatique des migrants à Rennes, la section rennaise de la Ligue des droits de l’Homme a publié le communiqué suivant (lire ici l’article d’Ouest-France)

La section de Rennes de la Ligue des Droits de l’Homme s’indigne devant la situation inhumaine que subissent actuellement les migrants et leurs familles réfugiés cette nuit à l’école de l’Ille.

Il est intolérable de savoir que des familles avec enfants se trouvent actuellement à la rue, devant appeler quotidiennement le 115 qui est en permanence saturé,  et sans aucune solution d’hébergement durable.

Elle rappelle que l’accueil des demandeurs d’asile dans des conditions dignes est un devoir dont l’État doit s’acquitter.

Elle déplore qu’aucune solution ne puisse être trouvée afin de mettre à l’abri ces personnes qui ont migré et affronté avec courage tous les risques inhérents à ce voyage, croyant trouver refuge en France

Elle s’étonne que face à ces situations de détresse, les autorités selon leur ressort de responsabilité ne procèdent pas à des réquisitions de logements administratifs vacants.

Elle réfute le prétexte de « l’appel d’air » et rappelle le droit fondamental à la mobilité et à la liberté de circulation ainsi que les apports non négligeables des migrants sur les plans démographiques, économiques et culturels.

La section de Rennes de la Ligue des Droits de l’Homme demande solennellement et instamment que des solutions soient trouvées pour héberger ces personnes à chacun des niveaux de responsabilité : municipal, régional, national. 

La déclaration des droits de l’Homme sera affichée dans toutes les écoles

La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen devra désormais être affichée dans toutes les écoles (publiques et privées sous contrat). L’amendement proposé par le député du Rhône (PRG) a été adopté vendredi 15 mars par l’assemblée nationale, qui avait adopté précédemment un autre amendement qui prévoit que la devise de la République, « Liberté, Égalité, Fraternité » soit apposée sur les façades des écoles, accompagnée du drapeau tricolore. Ces mesures ont été adoptées dans le cadre de la loi sur la « refondation de l’école » présentée par le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon.

Partenaire des Droits en fête : Enfants de Bao-Thi

Les élèves de l’école d’Ho Chi Min dansent pour les parrains et marraines venus les visiter.

Parmi les association d’amitié internationale qui participent aux Droits en Fête, voici Enfants de Bao-Thi, qui aura un stand à l’espace Athéna.

La création de l’association Enfants de Bao-thi remonte à 2001 : le journal officiel l’a enregistrée le 14 mai de cette année-là. Dès sa création, son but était de venir en aide à une école vietnamienne, au nord-est de Ho-Chi-Min Ville, la capitale du Viêt-Nam. L’aide pouvait consister à parrainer des enfants, à participer à l’amélioration de l’habitat, à la réfection des salles de classes, à la construction d’une porcherie …

Début mars de cette année, des parrains et marraines de l’association sont allés visiter les écoles soutenues.

« À Bao Thi, les filleuls sont presque tous maintenant au collège et lycée, la porcherie fonctionne un peu au ralenti, le jardin aura besoin d’un petit coup de neuf, mais, l’école est autonome. Nous avons eu la grande chance de voir les membres de l’association des parents, (qui pour certains, avaient pris une matinée de congé),  nous leur avons remis les cadeaux pour les familles et les enfants parrainés qui ne pouvaient êtres présents! Des boissons fraîches et des fleurs nous ont été offertes ; l’émotion et la joie étaient au rendez-vous ! », indique Brigitte Monjarret, présidente de l’association.

Elle poursuit : « Dans le quartier de Binh Loï, à Ho Chi Min ville, les travaux ont bien avancé et les priorités d’accueil et de pédagogie sont installées pour durer, ce sont des  enseignants diplômés d’état qui dispensent les cours.

Le projet de filtrage d’eau potable a été mené à bien. Les nouveaux fonds récoltés par l’association serviront à la construction d’une dérivation des eaux usées pour empêcher les inondations de l’école.

Les enfants sont en bonne santé et plein de dynamisme. Les responsables ont beaucoup de mal à garder les enfants en scolarisation à la journée, Il faut s’adapter à la misère ambiante, à la géographie du quartier et à la politique d’urbanisation galopante, ainsi qu’au manque de suivi des familles (chômage, an alphabétisation, maladies virales, alcoolisme, drogue, violences…), pourtant rien ne semble vouloir ébranler l’optimisme de sœur Marie-Julie, instigatrice infatigable d’une école où il fait bon venir pour se nourrir, rencontrer des amis, jouer, danser, chanter et s’initier aux bases scolaires qui permettent d’évoluer dans cette mégapole de plus de 9 millions d’habitants, comme des hommes et des femmes debout !

 

Valls – Guéant, match (vraiment) nul : communiqué de la Ligue des droits de l’Homme

Suite aux déclarations du ministre de l’intérieur sur les Rroms, la Ligue des droits de l’Homme vient de publier un communiqué, à lire en fin d’article.

Manuel Valls continue de jouer les gros bras avec ses ennemis préférés : les Rroms. Dans une « interview » au Parisien (Laurent El Ghozi, membre fondateur de Romeurope estime pour sa part qu’il s’agit davantage « d’un article commandé ») réaffirme sa volonté de poursuivre les évacuations de camps. Allons, n’allez pas commencer à protester ! Tout cela sera fait « avec humanité » bien sûr… Valls – Guéant : un match vraiment nul !

La fin de la trêve hivernale, qui avait tout de même un peu ralenti les démantèlements, fait craindre le pire aux associations. Associations qui s’élèvent contre les affirmations du ministre. Il prétend par exemple que les Rroms ont vocation rester ou à retourner en Roumanie : « c’est complètement faux », s’insurge Laurent El Ghozi, qui ajoute, dans Libération : «Nous terminons actuellement un diagnostic sur un terrain francilien, où vivent environ 250 personnes. Il s’avère que la moitié des habitants vivent en France depuis plus de dix ans, et sont donc régularisables. Deux tiers des enfants sont scolarisés. Et la plupart des familles n’ont plus aucune attache en Roumanie. Qu’on le veuille ou non, elles feront leur vie en France.» Même son de cloche à Médecins du monde : Jean-François Corty, directeur des missions France de l’association rappelle que  les Rroms « restent des citoyens européen. S’ils le souhaitent, ils ont tout autant le droit de venir travailler en France que des Allemands ou des Espagnols ».

Manuel Valls s’efforce évidemment de ne pas être en contradiction avec la circulaire du 26 août qui devait améliorer le sort des migrants, et particulièrement des Rroms, et harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire. Les associations constatent la persistance d’une diversités de comportements inacceptable, et dénoncent le fait que l’immigration soit devenue une sorte de monopole du ministre de l’intérieur. Ministre qui semble très soucieux de se construire une image de fermeté inscrite dans un plan de carrière qui fait étrangement penser à celui d’un de ses prédécesseurs…

Lire ici l’intéressant article de Libération.

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme.

Sur quelles flammes souffle le ministre de l’Intérieur ?

 Provocation verbale assumée, retour du refoulé, dérapage soigneusement contrôlé ? Quelle que soit l’explication qu’on choisisse d’adopter, les propos du ministre de l’Intérieur reprenant une série de clichés détestables à l’encontre des Roms sont proprement  intolérables, comme ils le seraient vis-à-vis de toute autre population. Alors que les Roms, citoyens européens, devraient bénéficier de la législation en vigueur, ils se voient assignés à résidence à travers une expression dépréciative, inimaginable pour tout autre membre de l’Union européenne. La déclaration du ministre exprime par ailleurs, et sur un mode catégorique, une sorte de vérité révélée selon laquelle les Roms « ne souhaiteraient pas s’intégrer ». C’est ahurissant : jusqu’à plus ample informé, ce sont bien les enfants roms qui tentent de faire valoir leur droit à la scolarisation et certains maires qui les en empêchent, pas le contraire. Il y a, de la même manière, une certaine indécence à leur reprocher les actes d’incendies volontaires dont ils ont été les victimes…

La Ligue des droits de l’Homme tient à exprimer sa condamnation de propos tout à la fois inconséquents et lourds de conséquences, très éloignés de la circulaire interministérielle du 26 août 2012. Les populations roms, les défenseurs des droits et de la solidarité qui sont à leurs côtés, ont besoin de tout autre chose que de propos incendiaires. La LDH invite le gouvernement à inscrire son action dans le respect des droits fondamentaux et de la dignité des personnes.

 

Une vague blanche pour la Syrie, 6 rassemblements en Bretagne

En Bretagne, six rassemblements sont prévus dans le cadre du mouvement mondial de solidarité « une vague blanche pour la Syrie » :

  • Saint-Brieuc (22), 18h30, mairie (Ligue des droits de l’Homme) ;
  • Gouarec (22), ATTENTION, le 16mars, 12h30, place du calvaire (Amesty International) ;
  • Brest, devant la mairie, 19h ;
  • Quimper, devant la mairie, 19h (ACAT, Amnesty International) ;
  • Rennes, place de la mairie, 19h (ACAT, Amnesty International, Ligue des droits de l’Homme) ;
  • Saint-Malo, 18h30, porte Saint-Vincent (Ligue des droits de l’Homme).
Voici le communiqué commun publié par l’ensemble des association partenaires du mouvement.

Le 15 Mars prochain marquera les deux ans du début de la révolution syrienne. Le Comité de La Vague blanche, avec le soutien d’Amnesty International France, la FIDH et la LDH, organise ce jour-là un événement inédit, à savoir une manifestation internationale en solidarité avec le peuple syrien : « Une vague blanche pour la Syrie »

Pour briser le silence, pour dire Stop, et faire savoir au peuple syrien qu’il n’est pas seul.

Le principe en est simple : demander aux peuples du monde entier de s’unir au peuple syrien en manifestant à la même heure locale, de 19h à 19h30, un papier ou un tissu blanc à la main, le mot « Stop » écrit dessus.

Se déclenchera ainsi au fil des fuseaux horaires et à travers le monde, une « ola » mondiale de protestation, une immense vague blanche, reprise au fil de la journée par les médias.

Pour la visibilité de la manifestation, le rendez-vous sera donné devant les mairies ou au plus près des mairies. Tout rassemblement sera laissé à l’initiative de chacun sur les lieux de travail ou de loisirs.

Ce soir là, chacun pourra poster sa photo, le mot Stop à la main, sur le site : http://www.vagueblanchepourlasyrie.org, afin de créer une vaste manifestation sur le net et les réseaux sociaux avec notamment une page Facebook dédiée.
Ainsi, chacun pourra participer.

Plus de cinq cents personnalités ont déjà rejoint la « Vague blanche » le 17 Avril dernier (jour anniversaire de l’Indépendance de la Syrie), lors du lancement de ce mouvement au Trocadéro à Paris, et dans plusieurs villes de France. Des milliers de photos ont été postées sur le site.

Aujourd’hui, des relais sont nécessaires aux quatre coins de la planète afin de faire le lien entre toutes les ONG dédiées aux droits de l’homme, et toucher le plus grand nombre : mairies, villes jumelées, monde médical, monde des affaires, monde du spectacle et de l’audiovisuel, réseaux sociaux, personnalités de renom international…

Ainsi, nous faisons appel aux initiatives individuelles, à la société civile, à l’imagination de chacun, pour que de la petite à la plus grande manifestation, les tissus blancs se lèvent partout dans le monde, en une action solidaire libre de toute influence politique, étatique ou partisane.

 Télécharger l’appel commun.

Télécharger le communiqué de presse commun.

 

 

 

« Marche en corps » : de Quimperlé à Anger, 29 jours de marche contre l’excision

 

Les marcheurs, pendant l'étape Quéven - Lanester.

« Marche en corps », c’est une mobilisation exceptionnelle contre l’excision. Il s’agit d’une marche, qui va durer un mois, et reliera Quimperlé à Anger, en 29 étapes. L’arrivée à Anger est prévue le 6 avril.

125 marcheuses et marcheurs sont ainsi partis samedi 9 mars de Quimperlé. Ils ont fait étape, samedi soir, à Quéven, où la chorale « Tempérament » les a accueillis, dimanche soir à Lanester où l’accueil a été assuré par l’orchestre Phil Art. Depuis Lorient, ils étaient 140 marcheurs, qui ont dégusté un repas africain.

Les sections bretonnes de la Ligue des droits de l’Homme qui se trouvent sur le parcours de la marche sont naturellement mobilisées pour accueillir les marcheurs. C’est le cas de la section de Vannes, qui sera à Séné, vendredi 15 à 18h, en compagnie de l’association Dialaya-Séné, à la salle des fêtes, place Coffornic, dans le centre bourg de Séné.

Des animations, des films, des débats (le tout gratuits) sont prévus. Contact : 06-77-67-09-33, ldh.gwened@gmail.com.

Citoyens sans logement ou mal logés, vous avez des droits !

Quelques jours avant le 15 mars, date fatidique pour les sans logement ou mal logés, qui marque le retour du droit d’expulsion pour les propriétaires, la Ligue des droits de l’Homme s’inquiète. Elle a publié ce communiqué.
Se loger et pouvoir se maintenir dans son logement est pour chacun une nécessité vitale.
Un habitat digne pour chacun, garanti par la solidarité du corps social, est un préalable indispensable à l’accès à une citoyenneté effective, combat permanent de la Ligue des droits de l’Homme.
Pour rendre effectif le droit à un logement de qualité pour tous,
Nous demandons un moratoire des expulsions locatives sans relogement. La mise en oeuvre de procédures, beaucoup plus systématique, traduit un durcissement qui provoque des drames humains inacceptables, qui bouleversent les conditions d’existence des plus fragiles. Ces expulsions viendront grossir les rangs des personnes à la rue et sollicitant le 115 (les demandes ont augmenté de 29 % par rapport à Janvier 2012, 55 % n’obtiennent pas de places d’hébergement).
Nous dénonçons l’augmentation constante des loyers et des charges locatives.
Nous demandons la revalorisation des aides au logement.
Nous demandons que des dispositifs de protection contre les expulsions et de régulation pour encadrer la liberté des loyers, soient effectifs dans la prochaine loi sur le logement.
Nous dénonçons le désengagement de l’Etat et des collectivités territoriales, dans l’absence de priorité donnée dans le budget de l’Etat à la production de logements locatifs sociaux et « très sociaux » nécessaires aux plus modestes.
Nous dénonçons la poursuite d’une politique du logement qui depuis 40 ans pratique une politique d’avantages fiscaux en faveur d’investisseurs privés qui entretiennent un marché immobilier financiarisé, générateur de profits par l’exploitation cynique d’un besoin fondamental auquel personne ne peut se soustraire sans mettre en péril son existence même.
Nous demandons une politique de l’urbanisme capable de lutter contre l’étalement urbain, facteur d’usage intensif de l’automobile, d’isolement social, de gaspillage des sols, par la promotion d’un habitat dense qui garantisse la qualité de la forme urbaine et de l’espace public avec une politique foncière publique forte.
Nous demandons le développement de nouvelles procédures de concertation qui permettent, en amont des projets, de donner réellement la parole aux habitants.
La LDH considère que l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires nécessaires pour mettre fin à la crise du logement, doit être l’oeuvre d’un service public du logement et de l’urbanisme, sous la responsabilité de l’Etat et la participation décentralisée des citoyens aux décisions.