Journée internationale pour les droits des femmes : allez jeter un oeil par là !

Vendredi 8 mai, journée internationale pour les droits des femmes. Ne pas oublier les violences conjugales. Et si vous alliez regarder cette bande annonce ? C’est la bande annonce d’une pièce de théâtre écrite à partir du témoignage d’une femme. La pièce s’intitule « J’ai jeté ma baleine à la mer », elle est jouée par la troupe Les Poules qui lèvent la tête, elle est produite par Cac Sud 22, et la troupe peut jouer pour votre association ! Comme elle jouera pour la section Loudéac centre Bretagne en septembre ou octobre. Renseignements ici.

httpv://youtu.be/8Xb5z_EZC2g

8 mars : manifester pour les droits des femmes

Fermetures de centres, délais très longs, refus de certains hôpitaux de le pratiquer : l’interruption volontaire de grossesse, autorisée par la loi, remboursée par la sécurité sociale, est pourtant devenue difficile en France. Si on ajoute à cela le lobbying intense des officines catholiques intégristes pour compliquer le parcours des femmes, on arrive parfois à des situations dramatiques. Aujourd’hui encore, des femmes sont contraintes d’aller à l’étranger, faute de places en France.

Alors, la journée internationale des droits de la femme conserve tout son sens, et on se tromperait lourdement si on pensait qu’il n’y a plus de problème. L’IVG en est une illustration, mais il y a d’autres domaines où les droits et l’égalité des sexes ne fonctionnent pas : les écarts de salaires, les violences conjugales, la discrimination au travail…

Autant d’excellentes raisons de participer demain, le 8 mars, aux manifestations organisées partout en France ! A Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor, ce sera à 12h30, place Salador Alende. Le collectif d’organisation, auquel participe la fédération des Côtes d’Armor de la Ligue des droits de l’Homme, a publié un tract, téléchargeable ici. Lire également cet article.

 

Droit de vote des étrangers : 35000 signatures, mais il faut poursuivre l’effort !

La campagne pour obtenir dès 2014 le droit de vote pour les étrangers hors communauté européenne pour les élections locales se poursuit. 35000 personnes ont à ce jour signé la pétition. Des parlementaires se sont exprimés en faveur de ce projet. La crainte de l’exécutif de ne pas obtenir les 3/5èmes  des votes du congrès (ensemble des députés et sénateurs, puisqu’il s’agit d’une réforme constitutionnelle) est certes justifiée, mais elle ne doit pas empêcher qu’on essaye d’obtenir parmi les parlementaires de droite des votes positifs : il y a parmi eux des humanistes, qui pourraient voter ce texte. L’ancien président de la République s’était lui-même déclaré favorable à cette mesure, et il n’a changé d’avis que par calcul électoral quand il a cru que sa réélection ne pouvait se faire sans les voix de l’extrême-droite. Il faut donc poursuivre l’effort : 35000 signatures, c’est bien, c’est beaucoup, mais ça serait mieux et encore plus convaincant s’il en avait davantage !

35 000 signatures recueillies
pour le droit de vote des étrangers aux élections locales

 

A votre tour :

signez et faites signer la pétition sur www.droitdevote2014.org

ou par courrier en renvoyant le document ci-joint complété et signé

à l’adresse suivante : Collectif « Droit de vote 2014 », 138 rue Marcadet, 75018 Paris

ATTENTION, message important : suivez bien les indications du site www.droitdevote2014.org

Vous allez recevoir, en retour de votre signature, un mail de demande de confirmation de votre signature.

Cette deuxième confirmation est indispensable pour la validation définitive de votre signature !

Il peut arriver que le mail de confirmation aboutisse dans vos spams ou votre corbeille (c’est notamment le cas pour les adresses AOL). Il est donc utile, dans les heures qui suivent votre première signature, de vérifier vos spams.

Dans le cas de dysfonctionnement de la procédure vous pouvez écrire directement au gestionnaire du site à : contact@droitdevote2014.org pour confirmer votre signature.

Merci.

Droit de vote pour tous les résidents étrangers dès 2014

Pour une République ouverte et fraternelle

Le suffrage universel a été une longue conquête dans l’histoire de la République.

Si, en 1793, lors de la Révolution, la première République en adopta le principe, il fut réellement mis en œuvre par la IIe République, après la Révolution de 1848. Mais le suffrage resta limité aux hommes jusqu’en 1944, lorsque fut enfin instauré, à la Libération, le droit de vote pour les femmes. Trente ans plus tard, en 1974, l’âge du droit de vote fut abaissé de 21 à 18 ans.

En 1998, les étranger(e)s citoyen(ne)s des pays de l’Union européenne résidant en France ont été admis(es) au vote et à l’éligibilité pour les élections municipales et au Parlement européen.

En mai 2000, l’Assemblée nationale vote une proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étranger(e)s extracommunautaires, qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins. Le Sénat, à son tour, le 8 décembre 2011, adopte cette même proposition. Il reste à mettre en œuvre la révision constitutionnelle nécessaire.

De nombreux(ses) responsables politiques de gauche, et aussi du centre et de droite, se sont exprimé(e)s en faveur de ce droit.

En 2012, lors des élections présidentielles et législatives, la nouvelle majorité a inscrit cette réforme dans son programme. Conformément à ses engagements dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre, en juillet puis en septembre, a promis qu’il y aurait un projet de loi en 2013.

Près de deux millions et demi d’étranger(e)s extracommunautaires vivent et travaillent dans des communes où elles/ils participent à la vie locale et paient des impôts. Nombre d’entre elles/eux sont responsables d’associations, délégué(e)s de parents d’élèves, délégué(e)s syndicaux(cales)…

La vie locale est un lieu essentiel de la vie démocratique et il n’existe aucune raison pour que toutes cel les et tous ceux qui résident sur ces territoires n’y participent pas de façon égale. Il est temps de franchir une nouvelle étape pour l’élargissement du suffrage universel, la démocratie, la cohésion sociale et pour l’égalité des droits.

Les promesses électorales faites depuis plus de trente ans, approuvées par les électeurs(trices) à au moins quatre reprises, depuis 1981, doivent maintenant être tenues.

Nous appelons à la mobilisation citoyenne pour que cette réforme, essentielle pour une République ouverte et fraternelle, soit mise en œuvre dès les élections municipales de 2014.

Monsieur le Président de la République,

Nous vous demandons d’engager le processus de révision constitutionnelle permettant d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s étranger(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014.

Cet impératif d’égalité et de démocratie est urgent !

* Signataires au 20 février 2013 :

Associations : Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), SOS Racisme, collectif « Votation citoyenne », Réseau éducation sans frontières (RESF), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association des Marocains de France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association pour une citoyenneté européenne de résidence (Acer), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Mouvement citoyen des Tunisiens en France (MCTF), Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac), Réseau Euromed France, Conseil français de la citoyenneté de résidence (Cofracir), Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Ligue de l’enseignement (LE), Solidarité laïque, France terre d’asile (FTDA), La Cimade, Les Amoureux au banc public, Aseca – Lettre de la citoyenneté, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Mouvement de la paix, Attac France, Cedetim, Fondation Copernic, Gisti, Banlieues actives, Les Indivisibles, Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), Fédération des élu(e)s verts et écologistes (Feve), A gauche autrement – Le Pré-Saint-Gervais, Agir contre le racisme (ACR) – Nice, Apeis, Association biterroise contre le racisme, Association locale des femmes algériennes (Alfa – Nantes), Association de soutien aux étrangers du Val-de-Marne (Assouevam), Horizome, Nedjma, Partage – Bezons, Atams, collectif « Avà Basta », collectif « Culture Création Citoyenneté », collectif « Diversi-T37 », Emmaüs Pointe-Rouge, Ensemble nous sommes le 10e, Fédération nationale des maisons des potes, Gauche citoyenne 94, Go citoyenneté – Grenoble, Groupe non-violent Louis Lecoin, Ipam, La Coopérative du citoyen, Le 93 au cœur de la République, Les Diffuseurs humanistes, Les Sans-étiquette, Mémorial 98, Mouvement Utopia, Pays-de-Loire-Gaza-Jérusalem, Printemps ligueur, Resfim – Mayotte, Ras l’front – Grenoble, Ras l’front du voironnais, Ruptures, Sortir du colonialisme, Tends la main, TET-LLÄ, Turbulences Marne-la-Vallée, Union juive française pour la paix (UJFP), Vérité et justice pour l’Algérie, Victimologie sans frontière, Visa.

Syndicats : Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Union syndicale Solidaires, Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Union nationale lycéenne (UNL), Fédération Sud Education, Snasub-FSU, Snep-FSU, Snes-FSU, SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, CFDT Mutualité Île-de-France, CFDT Taxis parisiens, Union départementale CFDT du Rhône, CGT-Educ’Action, CGT-Radio France, Syndicat national des journalistes CGT, UL CGT – Feurs, UL CGT 20, Confédération syndicale des familles.

Partis politiques : Europe écologie les Verts (EELV), Front de gauche (Convergences et alternative – CetA, Féd

 

Triste semaine pour Claude Guéant : perquisitions mercredi, procès perdu contre Sihem Souïd jeudi…

 

Sihem Souïd avait présenté son livre "Omerta dans la police" en novembre 2011 à Paimpol.

Sihem Souïd avait publié en 2011 un livre intitulé « Omerta dans la police », dans lequel elle dénonçait certains comportements de membres de la police aux frontières (PAF), et du harcellement dont elle était victime depuis qu’elle avait dénoncé ces agissements (lire ici).

A la suite de cette publication, Claude Guéant, ancien ministre de l’intérieur de sinistre mémoire, n’a eu de cesse de chercher à nuire à Sihem Souïd. Non content d’avoir obtenu sa suspension pour une période de 6 mois, il l’a poursuivie pour « violation du secret professionnel », sur la base de courriels donnant à un journaliste des informations confidentiels sur la visite en France de Barak Obama. Courriels envoyés depuis la boîte commune du service de la jeune femme, mais qu’elle nie avoir envoyés.

Cet après-midi, la justice a rendu son verdict : Sihem Souïd a été relaxée en appel (appel de Guéant qui avait déjà perdu en première instance !).

Triste semaine pour le triste Guéant : il subit cette défaite le lendemain de la perquisition de son domicile et de son bureau dans le cadre de l’affaire « Lagarde – Tapie ».

Le droit à l’IVG menacé par des officines qui avancent masquées

8 mars, journée internationale des femmes. Une journée pour conquérir des droits. Mais pas seulement. Il s’agit aussi de sauvegarder des droits acquis, et qui, son on n’y prend pas garde, pourraient être gravement menacés.

Un exemple ? Le droit à l’avortement. Certes, on a un arsenal législatif et réglementaire qui protège ce droit. Mais il n’empêche qu’il est attaqué, et par des gens et des officines qui disposent de moyens incomparablement plus importants que les forces militantes des défenseurs de ce droit.

Le journal Le Monde a publié, lundi 25 mars, un article que explique les méthodes utilisées par ces officines, avec, en tête de gondole, « l’alliance Vita », qui s’est illustré pendant le débat sur la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe à l’assemblée nationale.  Ces militants de l’arrière garde ne cherchent pas à faire modifier les lois. Ils utilisent des méthodes beaucoup plus pernicieuses. La première consiste à parasiter les référencements sur Google. Si vous tapez IVG, la réponse de Google va vous diriger vers des sites anti IVG, mais qui ne le disent pas ouvertement : ils donnent l’impression de livrer des informations objectives, et, incidieusement, amènent le lecteur à douter. Et nulle part vous ne trouverez trace de l’alliance Vita.

Alors, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes garde tout son sens, y compris en France, où des progrès incontestables ont naturellement été accomplis, y compris très récemment. Une manifestation est prévue le 8 mars à Saint-Brieuc : lire ici.

Non à une collaboration policière et judiciaire avec la Turquie !

Pinar Selek

Sevil Sevimli

Sevil Sevimli, une étudiante franco turque, a été arrêtée le 10 mai 2012 pour « des liens supposés avec des groupes d’extrême gauche » : condamnée à 5 ans et 2 mois de prison pour « propagande terroriste » par un tibunal de Barsa, dans le nord-ouest de la Turquie. Elle a fait appel, et a pu quitter la Turquie en attendant le nouveau procès.

Pinar Selek, sociologue turque, a été condamnée le 24 janvier 2013 à la prison à perpétuité par un tribunal d’Istambul pour terrorisme. Elle va demander l’asile politique à la France.

C’est dans ce climat de répression aveugle que la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale va étudier un « projet d’accord de collaboration policière et judiciaire » entre la Turquie et la France.

Ce projet date de l’ancienne législature. Il est assez savoureux, lorsqu’on se souvient que l’ancien président de la République était farouchement opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne…

Cette situation, qui va être dramatique si ce projet est adopté, a conduit Pierre Tartakowksy à adresser une lettre ouverte aux membres de  la commission des affaires étrangères, pour lui demander instamment de s’y opposer. Copie a été adressée à Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères.

Voici le texte de cette lettre qui est téléchargeable ici au format PDF.

Ligue des droits de l’Homme

 

LE PRÉSIDENT

Réf : 138/13/PT/FS

Aux membres de la commission

des Affaires étrangères

Paris, le 25 février 2013

Monsieur le Président,

Votre Commission va examiner un projet d’accord de coopération policière et judiciaire entre la

Turquie et la France.

Cet accord a été préparé sous l’ancienne législature et n’est pas acceptable en l’état.

Instituer une coopération policière et judiciaire avec la Turquie, c’est aujourd’hui s’exposer à collaborer avec un appareil judiciaire et policier qui, malgré les quelques progrès enregistrés, reste en deçà des normes du Conseil de l’Europe, ce qui vaut à la Turquie de nombreuses condamnations.

L’usage à des fins politiques de l’incrimination de terrorisme, dont la définition n’est pas la même en

France et en Turquie, conduit à ce que des centaines de personnes soient détenues sous cette incrimination, alors qu’elles n’ont fait qu’user de leurs droits constitutionnels à la liberté d’expression et de réunion. Ce sont, pêle-mêle, des enseignants, des chercheurs (dont une de nos compatriotes…), des syndicalistes, des avocats, des militants des droits de l’Homme qui sont l’objet de cette politique qui tend à annihiler toute voix dissonante.

L’existence d’une clause de sauvegarde n’est pas de nature à nous rassurer. Elle conduit, en effet, à

mettre entre les mains des gouvernements le soin de décider de l’application de cette clause, alors qu’en même temps la coopération policière, notamment, s’exercera sans contrôle.

Comme vous le savez, la LDH a toujours été partisane de l’intégration de la Turquie dans l’Union européenne. Mais cette intégration ne peut se faire que dans le cadre d’un système démocratique incluant une justice et une police répondant aux critères de la Convention européenne des droits de l’Homme. À ce jour, tel n’est pas le cas.

C’est pourquoi, nous vous demandons de bien vouloir refuser la signature de cet accord.

Vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Pierre Tartakowsky

Journée internationale de lutte pour les droits des femmes : manifestation à Saint-Brieuc (22) le 8 mars

8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes. La fédération départementale de la Ligue des droits de l’Homme s’associe à la manifestation organisée par un collectif d’associations, à 12h30, place Salvador Allende, à Saint-Brieuc. Voici le tract qui a été rédigé et signé par l’ensemble des associations, (Téléchargeable ici en PDF).

8 MARS : JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES

EN 2013, LE COMBAT CONTINUE !

RASSEMBLONS-NOUS À 12H3O

PLACE SALVADOR ALLENDE (SQUARE DES CHAMPS), SAINT-BRIEUC

Parce que nous considérons que l’émancipation de toutes et de tous passe par l’égalité, nous appelons, femmes et hommes d’horizons divers, à nous rassembler pour prendre part au combat féministe contre les violences, les discriminations, les dominations, les oppressions…

Si nous avons obtenu des avancées en 2012, ministère des droits des femmes, nouvelle loi sur le harcèlement sexuel, convention sur l’égalité à l’école, remboursement intégral de l’interruption volontaire de grossesse…, les politiques d’austérité aggravent encore plus la situation des femmes.

Les luttes pour une réelle égalité femmes/hommes avec les moyens financiers et humains appropriés, restent à mener dans de nombreux domaines :

  • Pour l’égalité salariale et professionnelle effective, pour la suppression du temps partiel impose, du travail précaire.
  • Pour le développement d’un service public de la petite enfance et la création d’un service public de la dépendance.
  • Pour les droits fondamentaux: un centre IVG dans chaque hôpital, remboursement à 100% de toutes les méthodes contraceptives, pour un réel accès à l’IVG et à la contraception.
  • Pour une loi-cadre contre les violences faites aux femmes avec des moyens adaptés.
  • Pour lutter contre la prostitution, violence majeure faite aux femmes.
  • Pour une éducation non sexiste a l’école, dans les crèches
  • Pour l’égalité dans toutes les sphères de la vie sociale et notamment pour l’égalité politique avec le non cumul des mandats et la parité réelle.
  • Pour l’égalité des droits : mariage et adoption pour tous et toutes.
  • Pour les femmes migrantes victimes de la misère, des violences, de viols, qui luttent quotidiennement en France pour obtenir le droit d’y vivre.

En solidarité avec les femmes du monde entier celles qui luttent contre les désastres écologiques à travers le monde, celles qui résistent dans les pays en guerre, celles qui se lèvent contre les politiques d’austérité, celles qui se battent pour la scolarisation des

filles, celles qui revendiquent toujours le droit à être reconnues égales des hommes, d’exister et de disposer de leurs corps par et pour elles-mêmes.

Signataires: Action Catholique des Femmes, Adalea, Amnesty International Saint-Brieuc, Association Départementale information Jeunesse 22, ATTAC 22, Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles, collectif citoyen Front de Gauche, CFDT, CGT, Europe-Écologie les Verts 22, Fandiyéma, Fédération pour une Alternative Sociale et Écologiste, France Palestine Solidarité Saint-Brieuc, FSU, Gauche Anticapitaliste, LGBT Armor, Ligue des Droits de l’Homme section de Saint—Brieuc, Marche Mondiale des Femmes 22, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Parti Communiste Français 22, Parti Socialiste, Planning Familial 22, RESIA, Solidaires 22, Union Démocratique Bretonne Rance Penthièvre

Retirer au Parquet le monopole de poursuite des crimes de guerre et contre l’humanité

La Ligue des droits de l’Homme est cosignataire d’un communiqué publié par la « Coalition française pour la Cour pénale internationale », dont elle fait partie, demandant la suppression du monopole de poursuite des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité détenu jusqu’à présent par le parquet. Cette situation fait que selon les affinités politiques du pouvoir en place, ces crimes sont poursuivis ou pas. Le sénateur Jean-Pierre Sueur a déposé une proposition de loi visant à supprimer ce monopole.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Sénat doit retirer au Parquet le monopole de poursuite des crimes de guerre et contre l’humanité

Paris, le 18 février 2013 – Le 26 février prochain, le Sénat débattra d’une proposition de loi visant a retirer les quatre « verrous » qui bloquent les poursuites d’auteurs de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de génocide devant les tribunaux français. Cette proposition du Sénateur Jean-Pierre Sueur qui tente de lever les freins mis par le Parlement en août 2010, est sous pression. Le 13 février, la Commission des lois du Sénat a rétabli le plus puissant de ces verrous : le monopole des poursuites par le Parquet, privant ainsi d’accès aux juges les victimes des crimes les plus atroces.

Réserver la poursuite des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide à la compétence seule et exclusive du Parquet, et empêcher ainsi aux victimes de ces crimes de déclencher l’action publique en se constituant parties civiles, est totalement dérogatoire au droit commun et à la tradition pénale française.

Le rétablissement du monopole du Parquet constituerait une atteinte grave au droit des victimes à l’accès au juge, a un recours effectif et enfin une anomalie au regard de l’engagement de la France pour la reconnaissance des droits des victimes lors des négociations pour l’établissement de la Cour pénale internationale (CPI).

La France a déjà été rappelée à ses obligations, ai plusieurs reprises, par divers organes des Nations unies qui ont estimé que le monopole du parquet constituait dans le cas présent une entrave au droit des victimes a un recours effectif. Ce fut notamment le cas, en 2005 et 2010, par le Comité contre la torture des Nations Unies, puis par le Conseil des droits de l’homme lors de l’e><amen périodique universel de 2008, En août 2010, la CFCPI avait vivement regretté l’adoption de la loi du 9 août 2010 « portant adaptation du droit pénal à l’institution de la CPI », qui rendait pratiquement impossible la poursuite en France des auteurs de tels crimes internationaux.

Pendant sa campagne pour l’élection présidentielle, François Hollande s’était engagé à revenir sur ce texte, déclarant : « Je n’accepte pas le mécanisme juridique existant qui défend (protège) des bourreaux en France. La Loi du 9/08/2010 ne permet pas aux victimes des crimes internationaux les plus graves d’obtenir justice dans notre pays. Les possibilités de poursuites à l’encontre des auteurs présumés de ces crimes sont restreintes (…) Je veux, bien entendu, revenir sur ces restrictions ».

Il faisait ainsi écho à une délibération du Secrétariat national du Parti socialiste qui avait dès 2010 réclamé la suppression de ce monopole du Parquet et des autres verrous alors proposés par la ministre de la justice Michèle Alliot-Marie.

La CFCPI rappelle que la loi adaptant le droit français au Statut de la CPI doit combler le « vide juridique » dans lequel se trouvent les victimes de génocide, crime contre l’humanité ou crime de guerre, qui n’ont pas accès à la justice dans leur propre pays, en leur permettant de saisir la justice du lieu où sont trouvés les auteurs suspectés de ces crimes. La Cour pénale internationale ne peut en effet juger qu’un très petit nombre de personnes et son Statut appelle les États, conformément au principe de complémentarité, à poursuivre eux-mêmes les auteurs de crimes internationaux devant leurs propres juridictions pénales.

La CFCPI ne peut se résoudre à ce que le Parlement continue de refuser l’accès des victimes des crimes les plus graves à un juge. La pratique a en effet démontré, s’agissant du crime de torture pour lequel la compétence extraterritoriale existe depuis plus de 10 ans dans la législation française, que le parquet n’ouvrait jamais d’information judiciaire de sa propre initiative.

La CFCPI appelle par conséquent les sénatrices et les sénateurs à revenir au texte initial de la proposition Sueur et à retirer au Parquet le monopole des poursuites pour les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.

 

Une « galette des droits » pour lancer les Droits en fête

De gauche à droite, Louis Jouanny, maire de Grâce-Uzel, Cécile Mazurier, directrice de Cac Sud 22, Michelle Paul, présidente de la section, Gaëlle Gouérou, coordinatrice du projet "les Droits en fête" et Annie Lagadec, créatrice de la fève.

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme a invité, samedi 16 février, ses partenaires des Droits en fête à une manifestation sympathique qu’elle a intitulée « Galette des droits » ! Au menu, bien entendu la traditionnelle galette, qui renfermait une fève originale, un bonnet phrygien. Originale à double titre : ce type de fève n’est pas fréquent, et d’autre part il s’agit d’une création vraiment originale en terre émaillée d’Annie Lagadec, sculpteure et plasticienne, et membre de la section. Annie avait également réalisé des bonnets phrygiens en tissu, qui ont remplacé la couronne des galettes des rois !

Mais avant de passer aux réjouissances, Michelle Paul, présidente, et Gaëlle Gouérou, coordinatrice du projet « Les droits en fête » ont fait le point sur l’état d’avancement du projet. La manifestation aura lieu dans maintenant 6 semaines, et il ne reste plus que des détails à caler. L’affiche et le flyer – programme seront imprimés début mars, une fois que nous aurons eu confirmation de toutes les participations.

La soirée a aussi été l’occasion d’une belle surprise. Marie-Claude Garcia – Le Quéau, directrice de l’association Itinérance 22, qui apporte aide et soutien aux gens du voyage dans le département, a proposé d’installer le camion roulotte de l’association sur le site de la fête. Ce véhicule, qui sert à la fois pour ses interventions sur les aires d’accueil, et d’outil d’animation et d’information. L’association est

Le camion roulotte de l'association Itinérance 22

représentée à Loudéac par Josiane Even. Marie-Claude Garcia – Le Quéau participera bien entendu à la table ronde du dimanche 31 mars après-midi, consacrée à la scolarisation des enfants du voyage et des enfants Rroms, sujet qu’elle connaît parfaitement.

Nous publierons le programme complet et détaillé de la fête dans les prochains jours.