Sihem Souïd le signale sur sa page Facebook : quatre policiers, qui plus est officiers de police judiciaire, du commissariat de Tarbes, ont porté plainte contre la directrice départementale de la sécurité publique et son adjoint. Les quatre fonctionnaires appartiennent au « Groupe d’appui judiciaire » (GAJ), une unité chargée de traiter les affaires « légères ». Que reprochent-ils à la directrice et son adjoint ? Essentiellement d’utiliser, et de leur demander d’utiliser des procédés parfois à la limite de la légalité pour satisfaire aux exigences de la politique du chiffre, devenue une véritable obsession dans les administrations (et pas seulement la police). L’article de la Dépêche du Midi raconte l’affaire dans le détail, on ne va pas le réécrire ici. Mais un point retient l’attention : ces policiers affirment qu’on leur demande d’établir des « comptes-rendus d’enquête » (CRE) avant même que l’auteur des faits soit clairement identifié. Résultat : une personne impliquée dans une affaire va se retrouver dans le « système de traitement des infractions constatées », le fameux STIC, alors qu’il n’y a aucune preuve contre eux. Ce qui montre bien le danger de la multiplication des fichiers, si chère au ministre de l’intérieur.
L’affaire est entre les mains de la procureure de la République, et les quatre policiers ont reçu le soutien du syndicat UNSA police.
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