Pour que vive le désordre démocratique etqu’il constitue notre nouvel horizon !
Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le Nouveau Front Populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.
La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.
La démocratie étouffe. La démocratie représentative est aujourd’hui en crise. Ramenée aux seules procédures électorales, elle ne peut pas réussir à incarner la volonté populaire. Elle confisque le débat démocratique, et la représentation politique semble avoir abdiqué et délégué aux logiques de marchandisation la résolution des problèmes liés la paupérisation, aux inégalités.
L’aspiration à un renouveau démocratique est forte parmi tout l’électorat
Le sentiment de ne pas être pris en compte par les décideurs politiques et la question de la légitimité de la décision démocratique sont au cœur du besoin de renouveau démocratique.
Une démocratie vivante suppose la garantie d’une information indépendante des pouvoirs financiers ou des pouvoirs d’état.
La concentration des médias entre les mains de quelques patrons de l’industrie, du luxe ou des télécoms est inquiétante. L’équilibre entre médias publics et privés est fragile.
Une démocratie vivante, c’est une école qui permet à tous les enfants, quelle que soit leur origine sociale, de devenir des citoyens éclairés, émancipés et capables de raisonner par eux-mêmes.
Une démocratie vivante institue et multiplie les outils de démocratie délibérative articulant droit d’initiative et participation directe des citoyens à l’élaboration des décisions, que ce soit dans les entreprises, aussi bien qu’à chaque niveau de prise de décision.
Cet appel à désordre démocratique s’inscrit comme un cri d’alarme face à des pratiques de plus en plus autoritaires de la démocratie.
A l’issue du premier tour de ces élections législatives anticipées, le Rassemblement National est arrivé en tête dans toutes les circonscriptions du département.
Nous saluons le choix fait par les candidat.e.s du Front Populaire arrivé .es en troisième place de se désister au profit du candidat le mieux placé pour faire échec au Rassemblement National.
L’enjeu du vote de dimanche prochain dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche.
C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France.
A cette question, le Rassemblement National répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première.
Ce qui est en jeu, c’est le risque de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains, proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.
Le 7 juillet, toutes les voix sont importantes pour faire échec au Rassemblement National !
Mobilisez vous, pour faire voter dimanche pour le candidat le mieux placé face au RN !
Avec les forces associatives, syndicales, nous avons appelé à manifester le 15 juin contre l’extrême droitepour une alternative démocratique, sociale et écologique.
Une manifestation qui a réuni entre 1500 et 2000 personnes.
Ci dessous, le discours de fin de manifestation prononcé par Hélène LECLERC
Aujourd’hui, nous – associations, syndicats, citoyens jeunes et moins jeunes,
nous affirmons , ensemble, notre volonté de battre l‘extrême droite aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet
L’arrivée de l’EXTRÊME DROITE au pouvoir serait :
Une remise en cause totale des libertés et des droits ,
Ce serait des services publics et des politiques sociales, encore plus étranglés.
Des personnes précaires encore plus maltraitées
Nous devons tout faire pour éviter que cela ne nous arrive .
Battre l’extrême droite dans les urnes, c’est défendre les droits sociaux
Pour l’EXTRÊME DROITE, il n’ y a pas d’injustices sociales. Le libéralisme n’est pas un problème et il y a assez de logements sociaux .
Le seul problème, ce sont les étrangers.
L’ EXTRÊME DROITE veut diminuer les aides sociales , réduire les services publics et obliger les chômeurs à prendre le travail qu’on leur propose.
Nous, nous pensons qu’il est nécessaire
de mieux répartir les richesses,
de lutter contre le super- libéralisme et la fraude fiscale
de préserver et de consolider les mécanismes de protection sociale acquis de haute lutte :L’assurance maladie, l’hôpital public, les caisses d’allocations familiales, les logements sociaux.
Et enfin il faut refuser toute mesure de préférence nationale !
Battre l’extrême droite dans les urnes, c’est défendre des droits civiques et cela commence par l’école
Pour l’EXTRÊME DROITE , l’ école doit redresser les corps, redresser les esprits, pour redresser la nation
former à l’ordre et à l’obéissance et surtout maintenir chacun dans sa condition d’origine .
Pour nos enfants et nos petits-enfants, nous voulons une école démocratique qui permette à chacun et chacune d’aller au bout de ses projets,
Une école de la liberté qui forme des personnes capables de penser par elles-mêmes,
Une école qui prépare non seulement à la vie active mais aussi à la citoyenneté.
Battre l’extrême droite dans les urnes, c’est Défendre l’environnement
Pour L’EXTRÊME DROITE , l’écologie est punitive La réponse proposée, c’est acheter et produire en France
Nous, nous savons que les conséquences du dérèglement climatique et les atteintes à la biodiversité sont déjà très perceptibles et que cela nécessite d’urgence des actions de l’Etat.
Battre l’extrême droite dans les urnes, c’est promouvoir un projet alternatif .
Il n’ y pas de fatalité. L’essentiel à cette heure est de mobiliser pour voter et faire voter aux législatives.
Et pour mobiliser , il faut porter des mesures concrètes de solidarité, d’égalité et de justice !
COMMUNIQUE LDH Metz-Moselle . Le droit du travail doit être respecté ,
soutien à Christian PORTA
La LDH Metz – Moselle s’élève vigoureusement contre le non-respect délibéré du droit du travail par l’entreprise In Vivo- Neuhauser de Folschviller.
Le code du travail prévoit que le licenciement d’un représentant syndical ne peut intervenir qu’après autorisation de l’inspecteur du travail. Cette autorisation de licenciement est refusée à l’entreprise qui passe outre et licencie Christian Porta, délégué syndical central depuis 10 ans. Une première décision du Conseil des Prud’hommes conclut à sa réintégration dans l’entreprise. Dès sa réintégration, l’entreprise le licencie à nouveau.
Le juge des Prud’hommes demande alors sa réintégration tout en faisant un signalement au Procureur de la République relatif aux « atteintes réitérées à l’exercice du droit syndical des salariés».
Droit de grève, droit syndical, protection des représentants du personnel : tous ces droits sont indispensables à la cohésion sociale. Ce n’est pas pour eux-mêmes que les élus du personnel sont protégés, c’est pour protéger les intérêts de l’ensemble des salariés.
L’entreprise In Vivo, par sa prise de position défie la loi. Elle conteste ouvertement les règles communes qui organisent le travail salarié et qui se sont construites au fil de combats pour donner davantage de place à la participation des salariés, « par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprise »s (constitution française–préambule de 1946 – 8).
Le travail n’est pas une marchandise, c’est l’un des principes sur lesquels s’est fondée l’Organisation internationale du travail, il y a 80 ans.
Dans une société démocratique, la démocratie doit avoir sa place là ou la vie de chacun s’organise, et donc aussi sur le lieu de travail. Cela se fait par la participation des salariés.
La LDH apporte tout son soutien au combat pour le respect du droit du travail et pour le développement de la démocratie en entreprise. C’est nécessaire à la cohésion de notre société.
Une participation de 41% seulement pour ces élections législatives.
A l’issue de ce premier tour, sur les neuf circonscriptions du département, l’extrême droite est arrivée en tête dans cinq circonscriptions et sera présente au second tour dans sept circonscriptions.
Nous appelons à faire échec à l’extrême droite et à ses idées.
La liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas négociables et doivent être protégées de leurs pires ennemis, ceux et celles qui ne souhaitent qu’une chose : détruire l’idéal démocratique et les valeurs de la République, remettre en cause l’intérêt général et mettre en œuvre un programme antisocial de « préférence nationale » tissé de xénophobie, de haine et de mensonges.
Faire échec à l’extrême droite, c’est combattre ces idées dangereuses qui désignent des boucs émissaires, érigent en système inégalités et discriminations, conduisent au racisme, à l’antisémitisme, au rejet puis à la haine de l’autre et finalement à des actions violentes.
Faire échec à l’extrême droite, c’est s’opposer par le vote à ceux qui sont porteurs de ces idées et qui se présentent aux suffrages.
Données personnelles : toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable.
Nom, prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, adresse postale, courriel, voix, image, empreintes digitales… sont des données personnelles.
Les cookies : des capteurs de données personnelles qui permettent géolocalisation et ciblage publicitaire.
Protéger les données personnelles
La règlementation européenne relative à la protection des données impose
le consentement de l’utilisateur à être tracé.
L’obligation à tous ceux qui collectent des données personnelles d’en assurer la protection
Les collectivités publiques sont la cible de piratage de données. Il est urgent qu’elles se dotent de moyens de protection !
La vidéo surveillance :
Une conception de la société marquée par la défiance vis-à-vis des citoyens
Des coût importants
Une atteinte des libertés pour une efficacité qui reste à prouver
Est-ce la cité que nous voulons ?
Les coûts de la vidéo surveillance
Ils se décomposent
en coûts d’investissement (250 000€ pour l’appel d’offres de février 2020 à Metz- installation et maintenance de 10 caméras supplémentaires)
en coûts d’exploitation (en 2011 la cour des comptes évaluait le coût moyen d’exploitation par an et par caméra à 7400€).
Le plus souvent, ils n’apparaissent pas en tant que tel dans les comptes municipaux.
Autorisations et contrôles
Les autorisations d’implantation de caméras sont données par les préfectures. Les contrôle d’une utilisation conforme aux règles sont réalisés par la CNIL, ou la Préfecture.
Le dernier contrôle réalisé à Metz par la CNIL date de 2008
Rapport de la cour des comptes :
Les contrôles en vue des autorisations sont formels
Les contrôles à postériori sont quasi inexistants
Efficacité
La cour des comptes note à propos de la vidéo surveillance au niveau national (rapport 2020 -polices municipales -recommandation n°5) :
une absence d’étude d’impact
une absence d’évaluation
des chiffres contradictoires relatifs à l’élucidation des délits
Elle ajoute que « la France se caractérise par une quasi absence d’enquête scientifique sur le sujet ».
Etude de la plus value lors des enquêtes
Le Centre de Recherche des Officiers de la Gendarmerie Nationale a commandé une étude universitaire sur les apports de la vidéo protection dans les enquêtes.
Etude réalisée sur la métropole Grenobloise de 2017 à 2020 ( 4 types de secteurs urbains- 4 agrégats d’infractions).
Vidéo verbalisation
Les usages qui se développent : la verbalisation des infractions routières et des incivilités.
N’est-ce pas une atteinte aux libertés et des moyens disproportionnés pour
les infractions au stationnement
le téléphone au volant
les dépôts d’ordures…
Le changement d’échelle
Le discours des vendeurs de sécurité, repris par un certain nombre d’élus : pour être plus efficace, il faut plus de caméras, plus de moyens, plus de technologies…
Le passage d’une centaine de caméras à plus de 1000 constitue un changement d’échelle important. Le visionnage des images devient un vrai défi.
On utilise alors des outils logiciels, de la vidéo surveillance intelligente qui permettent :
le traçage des personnes, suivre les déplacements
leur identification à partir de données biométriques : démarche, visage…
La technologie ne fait pas un choix de société
Les choix de société, le droit sont premiers.
La technologie aide à leur réalisation et non le contraire
« Un chantier immense est devant nous », freiné par « le droit qui évolue toujours moins vite que les technologies». François GROSDIDIER Salon Sécuvipol La semaine du 12 avril 2018
Comme l’efficacité n’est pas au rendez-vous, on améliore la technologie en la rendant de plus en plus invasive.
Actuellement, le système le plus efficace est celui utilisé par la Chine.
On ne peut pas, comme le Président de Metz Métropole, répondre à la question de l’atteinte aux libertés par les caméras avec l’argument « C’est un faux débat, la carte bancaire et le smartphone sont bien pires. »
Le pire doit être combattu et il ne peut pas être utilisé comme argument pour créer de nouvelles atteintes à la vie privée.
Et si on envisageait d’autres façons de lutter contre la délinquance?
Arrêtons de penser que la solution est unique et d’enfermer le débat ainsi que le souhaite les marchands de technologie et leurs porte-parole.
Nous proposons notre aide, nos compétences, en partenariat avec le Défenseur des Droits et la mise en place de la plateforme anti-Discriminations.
Vous êtes victime d’une discrimination en fonction d’un critère prohibé (origine, religion, sexe, identité de genre, orientation sexuelle, handicap…)
On vous refuse l’accès à un bien ou un service ou vous rencontrez des difficultés à faire valoir vos droits (RSA, allocations familiales, CMU, Aide médicale d’Etat, accès aux soins, droit du travail, ouverture d’un compte bancaire, inscription scolaire…).
Vous êtes victimes ou témoin de propos haineux
Vous souhaitez en parler, connaître vos droits, les possibilités d’action, prenez rendez vous par téléphone (06 41 94 12 69) les mardis et jeudis de 9h à 12h .
Nous étudierons avec vous les moyens d’actions : intervention directe de la LDH auprès des personnes concernées, saisine du défenseur des droits, orientation vers d’autres acteurs ou institutions ….
Parce que la torture est toujours d’actualité. Nous accueillons dans nos permanences des demandeurs d’asile. L’actualité mondiale ne manque pas d’exemples de torture et de mauvais traitements.
Parce qu’en 2015, Madame LEPEN pouvait affirmer qu’en certaines circonstances la torture pouvait se justifier
Parce que les sondages réalisés par l’ACAT montrent une tolérance de plus en plus importante pour la torture dans la population française.
Quelques vidéos des interventions lors de ce forum :
Quelles sont aujourd’hui les politiques suivies et le rôle assigné
aux forces de l’ordre par le pouvoir politique ?
La surveillance et le contrôle des populations
Trois décrets pris début décembre
permettent d’enregistrer dans les fichiers de police les opinions
politiques, les convictions religieuses, des données relatives à la santé,
et tant pis pour le secret médical qu’on rogne encore un peu…
Surveillance et contrôle, c’est aussi le sens du livre blanc de la sécurité intérieure : adoption d’une approche multi biométrique, développement des biométries à distance (visage, voix, démarche, odeur) ; constitution de bases de données biométriques d’apprentissage pour servir au développement des systèmes d’Intelligence Artificielle (entendre reconnaissance faciale) pour les services de police (judiciaire, sécurité publique) et les partenaires du continuum.
Le continuum, c’est la police
nationale, les polices municipales, les sociétés privées de sécurité. Le
problème étant qu’on attribue des compétences de police judiciaire à tout le
monde. La Police nationale est effectivement sous contrôle judiciaire. La
police municipale est sous contrôle du maire et de sa politique. Quant aux
sociétés de sécurité, elles travaillent pour des clients. Et tous ces agents
auraient accès aux fichiers, base de données.. ?
Le contrôle par
la sanction : surveiller et punir
La récente réforme de la justice
prévoit l’application de peines forfaitaires. Le ministère de l’intérieur a
beaucoup communiqué sur le nombre de verbalisation avec des amendes
forfaitaires concernant les consommateurs de cannabis. Une façon expéditive
d’attribuer une condamnation délictuelle sans passer par la case justice.
Le projet de loi sécurité globale inscrit
policiers municipaux et agents de sécurité privés dans le continuum de la
sanction forfaitaire (peine qui peut être inscrite au casier judiciaire).
La politique, c’est aussi ce que disent les personnels politiques quand ils parlent des citoyens : La racaille de Sarkozy, les « Sauvageons » de Chevènement qui ne sont pas loin de l’ensauvagement de Darmanin …La aussi, un continuum. A partir de telles assertions, d’une telle «essentialisation des quartiers », la police ne peut pas être indemne, ni les habitants qui se sentent visés par de tels discours. Dès lors, les rapports tendus entre police et population ne sont pas étonnants.
La parole sur l’action de la police est, elle aussi, politique : il n’y a pas de violences policières, le racisme dans la police ce n’est pas un problème de la police mais de quelques individus. Ces paroles ne concernent pas que la communication externe du gouvernement. C’est aussi de la communication interne à destination des forces de l’ordre, un « on n’a rien vu » délétère.
Cédric CHOUVIAT, Michel ZECLER, Zineb REDOUANE… disent le contraire. Quand un policier tue un homme qui ne mettait pas sa vie ni celle des autres en danger immédiat, il affaiblit la police.
En mai 1968, Maurice GRIMAUD, Préfet de police, écrivait aux forces de l’ordre : « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est comme se frapper soi-même ». Une phrase que l’on imagine mal dans la bouche du Préfet Lallement.
Aujourd’hui, les opérations de
maintien de l’ordre ne sont plus considérées ni d’un côté ni de l’autre
comme destinées à la protection des manifestants et à la chasse des seuls
perturbateurs, mais comme la réaction d’un État aux abois cherchant à réduire
un adversaire politique. La police (ou la gendarmerie) devient le bras armé de
l’État. Cela n’est pas sans évoquer le ressenti des populations des « zones
sensibles » qui s’en prennent à tout ce qui évoque la seule idée d’État.[1]
Alors, quelle police ?
L’article 12 de la déclaration des
droits de l’homme et du citoyen pose la nécessité de la police– «La
garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force
publique » – et les premières limites –« cette force est donc
instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux
auxquels elle est confiée ».
La police n’est pas un pouvoir. Elle est un service public dont la
mission est précise, limitée et doit être contrôlée.
La
défiance du pouvoir envers les citoyens a généré une défiance réciproque. Les
réponses sécuritaires ne contribuent pas à apaiser les tensions, au contraire.
Pour rétablir la confiance le livre blanc de la sécurité intérieure préconise de mieux communiquer. Une mesure dérisoire.
« La
police, elle doit être là pour nous défendre, et là, ce n’est pas ce qu’on
voit ». La police
doit agir de façon à être perçue comme un service au bénéfice de tous. C’est
une urgence et les fonctionnaires de police y gagneront en considération.
Conscients des contraintes de la
profession, nous appelons à sortir des réflexes purement corporatistes et à
ouvrir un dialogue sur les objectifs, les moyens et les méthodes des forces de
l’ordre.
L’institution judiciaire, tout
aussi malmenée, a toute sa place dans ce dialogue nécessaire pour retisser des
liens de confiance entre police et population.
Bernard LECLERC
[1] Anthony-Caille/Secrétaire
Général de la CGT Police :police-une-restructuration-complète-s-impose