Vendredi 25 avril 2025, à la mosquée de la Grand-Combe (Gard), Aboubakar, 22 ans, a été tué sauvagement alors qu’il priait.
L’agresseur, inconnu de la victime, a revendiqué son acte avec des propos ouvertement antimusulmans. Le caractère raciste de ce meurtre ne fait aucun doute.
Face à cet acte odieux, nous exprimons notre solidarité aux proches d’Aboubakar et aux musulmanes et aux musulmans de France.
Dans un contexte de hausse continue des actes racistes, xénophobes et antimusulmans, nous attendons des paroles fortes de l’exécutif. Alors que trop de paroles publiques alimentent un climat de haine, la parole des responsables politiques doit être exemplaire.
Nous demandons que la parole publique retrouve hauteur et clarté.
Nous exigeons des autorités qu’elles combattent clairement cette haine qui fait le terreau de passages à l’acte dramatiques.
Nous demandons aux citoyennes et aux citoyens de s’engager massivement contre les haines qui défont notre société, et notamment celle qui vient de frapper mortellement Aboubakar.
Que l’on estime que la motivation de cet acte doive être qualifiée de racisme antimusulman, d’islamophobie ou de haine envers les musulmans, nous condamnons le meurtre qui a frappé le jeune Aboubakar du fait de sa confession musulmane.
Nous n’oublions pas l’horreur du 7 octobre 2023, l’attaque terroriste du Hamas.
Une attaque qui a fait 1200 morts, plus de 3300 blessés.
Nous n’oublions pas les otages encore aux mains du Hamas dont nous continuons à réclamer la libération immédiate et inconditionnelle.
Là-bas, la guerre impitoyable dure depuis cette date. Ses victimes palestiniennes sont par milliers des civils, dont un très grand nombre d’enfants.
GAZA détruite, privée d’eau, d’électricité, de nourriture, d’accès aux soins, est devenue inhabitable. Cette guerre doit s’arrêter. Un cesser le feu immédiat est nécessaire.
Pour que s’arrête cette guerre, nous plaidons afin que cesse toute livraison d’armes à l’état d’Israël de la part de la France et de l’Europe.
Nous savons et nous combattons les discours et les actes de haine antisémites consécutifs ou non à ce conflit.
En 1948 la communauté internationale décidait de la création de l’État d’Israël. Cet État est le produit d’une histoire et d’une volonté.
L’Histoire, c’est celle de l’antisémitisme, cette manifestation de l’universel racisme, qui a été exalté, en Europe jusqu’au paroxysme de l’horreur.
La volonté c’est celle d’hommes et de femmes, humiliés, pourchassés, persécutés, survivants d’une proscription millénaire, de retrouver leur dignité et de proclamer leur droit à l’existence.
La restauration de la dignité ne peut pas se fonder sur la négation de la dignité d’un autre peuple, le peuple palestinien, devenu persécuté sur sa propre terre.
Nous appelons tous ceux pour qui le droit doit primer sur la force, à tout faire pour mettre un terme à la politique actuelle du gouvernement israélien.
Nous demandons que la France, l’Europe reconnaissent l’état de Palestine.
La paix ne peut se construire qu’à partir de la reconnaissance mutuelle et internationale des deux états.
A l’issue du premier tour de ces élections législatives anticipées, le Rassemblement National est arrivé en tête dans toutes les circonscriptions du département.
Nous saluons le choix fait par les candidat.e.s du Front Populaire arrivé .es en troisième place de se désister au profit du candidat le mieux placé pour faire échec au Rassemblement National.
L’enjeu du vote de dimanche prochain dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche.
C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France.
A cette question, le Rassemblement National répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première.
Ce qui est en jeu, c’est le risque de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains, proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.
Le 7 juillet, toutes les voix sont importantes pour faire échec au Rassemblement National !
Mobilisez vous, pour faire voter dimanche pour le candidat le mieux placé face au RN !
A la requête de la Fondation Abbé Pierre et de la Ligue des droits de l’Homme, le tribunal administratif a annulé les arrêtés anti-mendicité de la ville de Metz. Nous nous en réjouissons.
La pauvreté est insupportable, elle dérange, mais on ne la fait pas disparaitre par des méthodes de police.
Notre ville comptait déjà 23% de pauvres en 2019 (INSEE). Le dernier rapport du CCAS sur la situation sociale à Metz fait état de 10% des actifs en emploi précaire et 5000 travailleurs pauvres.
La mendicité est l’aspect visible de cette pauvreté. Elle concerne les plus pauvres, les plus déshérités, les plus démunis. On les chasse plus loin, toujours plus loin du centre-ville.
Permettre aux personnes de faire connaitre leur détresse et pourvoir à leurs besoins par la mendicité est pour elles une question de survie.
Prendre un arrêté « anti-mendicité » au prétexte d’ « une mendicité agressive », c’est se cacher derrière une mauvaise raison puisque le Code des collectivités territoriales confie déjà à la police municipale le soin de réprimer les atteintes à la tranquillité publique telles que les rixes et disputes accompagnées d’ameutement dans les rues, […] et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique. (art L2212-2).
Les populations précarisées par la crise ont besoin d’aide. Nous le savons bien puisque nous travaillons au sein du Réseau de Solidarité des Associations Messines qui compte plus de 35 associations humanitaires.
Les accueils de jour, un outil indispensable
Les deux accueils de jour ouverts à Metz – rue Clovis géré par la Fondation Abbé Pierre et rue de la Glacière géré par le Secours Catholique – répondent en partie aux besoins des personnes en précarité.
Ces accueils de jour sont indispensables. Nous sommes inquiets des menaces de fermeture qui pèsent sur l’accueil de jour du Secours Catholique. Un accueil de jour, ce n’est pas seulement prendre un repas, laver son linge, avoir une adresse postale. La misère est source d’isolement. Avoir un temps de vie partagé avec d’autres est d’autant plus important. Le Secours Catholique, c’est 45 repas quotidiens, préparés par des bénévoles eux- mêmes en situation fragile ;un temps de partage autour du repas, un temps d’écoute et d’action sociale.
Un accueil de jour est un point d’ancrage ou chaque personne peut s’autoriser à imaginer un nouveau projet de vie grâce au lien qui est créé et la confiance « en soi » retrouvée.
Deux accueils de jour à Metz, c’est le minimum pour accueillir dignement toutes les personnes en précarité et en errance sur le territoire. Aujourd’hui et demain, prérenniser deux accueils de jours est essentiel.
Nous proposons notre aide, nos compétences, en partenariat avec le Défenseur des Droits et la mise en place de la plateforme anti-Discriminations.
Vous êtes victime d’une discrimination en fonction d’un critère prohibé (origine, religion, sexe, identité de genre, orientation sexuelle, handicap…)
On vous refuse l’accès à un bien ou un service ou vous rencontrez des difficultés à faire valoir vos droits (RSA, allocations familiales, CMU, Aide médicale d’Etat, accès aux soins, droit du travail, ouverture d’un compte bancaire, inscription scolaire…).
Vous êtes victimes ou témoin de propos haineux
Vous souhaitez en parler, connaître vos droits, les possibilités d’action, prenez rendez vous par téléphone (06 41 94 12 69) les mardis et jeudis de 9h à 12h .
Nous étudierons avec vous les moyens d’actions : intervention directe de la LDH auprès des personnes concernées, saisine du défenseur des droits, orientation vers d’autres acteurs ou institutions ….
Parce que la torture est toujours d’actualité. Nous accueillons dans nos permanences des demandeurs d’asile. L’actualité mondiale ne manque pas d’exemples de torture et de mauvais traitements.
Parce qu’en 2015, Madame LEPEN pouvait affirmer qu’en certaines circonstances la torture pouvait se justifier
Parce que les sondages réalisés par l’ACAT montrent une tolérance de plus en plus importante pour la torture dans la population française.
Quelques vidéos des interventions lors de ce forum :
En février
puis en décembre 2020 , la ville de Metz a publié des arrêtés anti-mendicité.
La crise
sanitaire fragilise les plus démunis et les populations les plus pauvres.
Beaucoup d’emplois ont, disparu des emplois qui permettent la survie, souvent avec
des contrats très courts.
La pauvreté augmente
dans notre ville qui comptait déjà 23% de pauvres en 2018 (INSEE). Le dernier
rapport du CCAS sur la situation sociale à Metz fait apparaitre 10% des actifs
en emploi précaire et 5000 travailleurs pauvres.
La pauvreté est insupportable, mais on ne la fait pas disparaitre par des méthodes de police.
La mendicité est une question de survie.
Prendre un
tel arrêté, c’est interdire aux personnes de faire connaitre leur détresse et
c’est donc une atteinte à leur liberté d’expression. C’est également leur
interdire de remédier à leurs besoins
par la mendicité.
Prendre un
tel arrêté, c’est aussi faire entrave au principe de fraternité qui permet à
tout citoyen, à toute association de venir en aide aux plus démunis.
Prendre un
tel arrêté au prétexte d’ « une mendicité agressive », c’est se
cacher derrière une raison fallacieuse puisque le code des collectivités
territoriales confie déjà à la police municipale le soin de réprimer les
atteintes à la tranquillité publique telles que les rixes et disputes
accompagnées d’ameutement dans les rues, […] et tous actes de nature à
compromettre la tranquillité publique. (art L2212-2).
Les
populations précarisées par la crise ont besoin d’aide. Leur situation nous
interpelle dans la mesure où elle est visible. Vouloir la rendre invisible ne résout
rien.
Pour toutes
ces raisons, la Ligue des droits de l’Homme et la Fondation Abbé Pierre ont
déposé un recours en annulation de ces arrêtés devant le tribunal administratif
de Strasbourg.
Un délit est le non-respect d’une loi qui expose son auteur à une peine
d’emprisonnement. Les délits sont jugés par le tribunal correctionnel.
Le gouvernement, lors de la dernière réforme de la justice, a estimé que la procédure devait être plus expéditive pour les usagers de drogue. Il s’agit toujours d’un délit, mais ce n’est plus le juge qui en décide, mais la police. Ceci pose un problème de droit et, de façon annexe mais toute aussi importante, un problème de santé publique
Un enjeu juridique :
L’usage de drogue est un délit, susceptible de conduire son auteur en prison. Un délit est inscrit au casier judiciaire. Avec l’amende délictuelle forfaitaire, ce sont les forces de l’ordre qui choisissent de condamner ou non l’usager de drogue. Les interpellations sont très inégalitaires. Les discriminations peuvent être importantes.
Avec l’amende forfaitaire délictuelle, on transfère un pouvoir de la
justice au ministère de l’intérieur. C’est rogner encore un peu le pouvoir
judiciaire.
Un enjeu de
santé publique
L’amende forfaitaire ne concerne pas toutes les drogues. Les drogues visées sont l’héroïne, la cocaïne, le cannabis, l’ecstasy. Cette liste n’est pas en adéquation avec la dangerosité des divers produits stupéfiants : dangerosité pour la personne elle-même ou pour les autres (cf graphique ci-dessous).
Nocivité et niveaux de danger pour soi et pour les autres
Elle s’inscrit dans le cadre de la loi
de 1970 relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et la
répression du trafic et de l’usage illicite de substances vénéneuses dont
l’objectif est «un monde sans drogues » : un objectif de guerre à la
drogue.
Pendant la crise sanitaire le
gouvernement s’est appuyé sur la haute autorité de santé, il ne l’a pas fait
dans le cadre de sa politique de lutte contre les drogues.
Quel bilan
politique
La politique de guerre à la drogue est
un échec. La France est le premier pays consommateur de cannabis et le
troisième consommateur de cocaïne d’Europe.
Les politiques de
prohibitions entraînent trafic et violences. La prohibition de l’alcool aux
Etats Unis a permis Al Capone. La prohibition entraine une inflation répressive .
La politique de prohibition ne
fonctionne pas ? on renforce la politique de prohibition.
Cette guerre à la
drogue mobilise les forces de l’ordre de façon importante. Le rapport
sénatorial Belorgey estimait de l’ordre de 25% le temps passé par les forces de
l’ordre à la guerre à la drogue.
La France fait partie des pays les plus répressifs
d’Europe vis-à-vis des usagers de cannabis.
Recommandation n°30 : la CNCDH recommande la décriminalisation du seul usage des
produits cannabiques, dont la spécificité est pointée par de nombreux
rapports et études. Pour les autres produits stupéfiants, la CNCDH recommande
la transformation du délit d’usage en contravention de cinquième classe. En
complément, elle recommande de modifier le code pénal, en insérant un article
131-15-2 prévoyant que pour toute contravention de la cinquième classe
sanctionnant l’usage illicite de l’une des substances ou plantes classées comme
stupéfiants (hors cannabis), la juridiction peut prononcer, à la place de la
peine d’amende, l’orientation vers une structure sanitaire ou sociale,
l’obligation de suivre une formation sur les dangers de l’usage de stupéfiants,
ou une injonction thérapeutique.
En choisissant la pénalisation forfaitaire, on passe à
coté de la prise en charge sanitaire. Cette modification législative ne
s’inscrit pas dans une réflexion politique plus vaste prenant en compte la
prévention. Actuellement, 77% du budget de lutte contre les drogues est consacré
à la répression et 22% à la prévention.
Le thème de cette année : « tous différents, tous égaux »
Illustration de Elpuentea
Connaître, comprendre, s’engager, réfléchir, s’impliquer, défendre, se mobiliser, se sentir responsable… la liste des verbes qui caractérisent le chemin vers la citoyenneté n’est pas exhaustive.
Chaque année la Ligue des Droits de l’Homme propose un thème de réflexion aux jeunes citoyens en devenir, sous la forme d’un concours, le concours des écrits de la fraternité.
A partir d’une phrase d’une chanson du groupe Zebda (« le bruit et l’odeur »)
« L’égalité mes frères
N’existe que dans les rêves
Mais je n’abdique pas pour autant.”
L’égalité, une notion complexe ….
Mais de quoi parle-t-on quand on parle d’égalité ?
Ne sommes-nous pas tous différents de taille, de force, de talents ? Nos origines sociales ou géographiques ne font-elles pas de nous des êtres au parcours différents ?
Si l’égalité est une idée complexe, nous sommes tous très sensibles au sentiment d’inégalité, lui-même souvent associé à une perception d’injustice et en droit, les inégalités de traitement sont appelées des discriminations.
Rien ne serait pire qu’une société pour laquelle l’idéal d’égalité ne serait plus d’actualité et qui, à partir de ce renoncement, banaliserait les discriminations, se résoudrait à laisser sur le bord du chemin celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de naître au bon endroit, au bon moment…
Pourtant, il ne peut y avoir de liberté, ni de fraternité sans égalité. Et inversement, quelle pauvre égalité sans liberté, ni fraternité !
L’égalité est toujours à construire et nous proposons aux jeunes de 5 à 18 ans de participer à sa construction, à leur niveau, avec leurs outils d’expression : textes, supports audio – visuels, BD, productions plastiques, musicales ….
C’est à cela que nous les invitons en leur proposant de participer au prochain concours des Ecrits de la fraternité.
Calendrier et modalités
Envoyer les œuvres, qu’elles soient individuelles ou collectives avant le 1° avril 2019 : des textes en prose, des poèmes, des BD, des productions audio- visuelles, musicales, plastiques …au siège de la section LDH Metz – Moselle – 1, rue du pré chaudron 57 070 METZ
Les œuvres sont soumises à une première sélection par le jury local désigné par la section. Certaines sont primées localement.
Les plus remarquables sont adressées à la LDH – Paris pour être soumises au jury national.
Des cérémonies de remises de prix se dérouleront en juin 2019 à Metz et à Paris