De nos jours, dans un lieu reculé, quelque part en Italie. Accrochée aux montagnes sardes, une prison vétuste est en cours de démantèlement, la plupart des détenus ont été évacués ainsi que leurs gardiens. Puis le transfert est soudainement suspendu pour des questions administratives : la directrice annonce que le séjour des douze derniers détenus va se prolonger car on ne trouve pas d’endroit où les transférer.
Un film de Leonardo Di Costanzo 2021 • Italie, Suisse • Fiction • 117 min
Séance suivie d’un débat, en présence de Leonardo Di Costanzo, réalisateuret de Matthieu Quinquis, avocat pénaliste et président de l’OIP (SF)
Pour les garder, il n’y a plus que Gaetano Gargiulo, le surveillant le plus expérimenté, et ses hommes, qui s’impatientent. L’ambiance se tend. Les gardiens et les détenus sont face à face et certains esprits s’échauffent. Gargiulo est confronté à Carmine Lagioia, un boss de la camorra aux bonnes manières qui finit de purger une longue peine et qui entrevoit la possibilité de faire entendre les revendications des quelques détenus en sursis… Gargiulo s’était toujours gardé de sympathiser avec les détenus mais il assouplit son attitude, au grand dam de certains collègues plus stricts.
Peu à peu, dans un temps suspendu, prisonniers et officiers inventent une fragile communauté.
Note d’intention du réalisateur
« La prison de Mortana n’existe pas en vrai : c’est un lieu fictif, construit après avoir visité de nombreuses prisons. Presque partout nous avons trouvé des personnes très disponibles, désireuses de parler, de raconter leur vie. Parfois les entretiens impliquaient ensemble des gardiens, la direction et des détenus. Du coup, il arrivait que se crée une ambiance étrange de convivialité, c’était à celui qui le premier raconterait son histoire. On riait aussi. Puis, à la fin des entretiens, chacun reprenait son rôle et les hommes en uniforme, clés en main, ramenaient dans les cellules les autres, les détenus. Face à ce retour drastique à la réalité, nous, les extérieurs, nous nous sentions dépaysés. Et c’est justement cette sensation de dépaysement qui a conduit à la réalisation du film : Ariaferma ne raconte pas les conditions des prisons italiennes. C’est peut-être un film sur l’absurdité de la prison. » (cité par le Festival du film italien de Villerupt)
Plus d’informations sur le film
Réservations Majestic Bastille (cartes CIP acceptées) : ici
Chaque mois depuis 10 ans un collectif inter-associatif œuvrant pour la défense des droits humains
organise une rencontre-débat autour d’un film, avec le Majestic Bastille (2-4 Bd Richard Lenoir 75011) / Dulac Cinémas comme précieux partenaire.
Ce rendez-vous mensuel initié par la Ligue des Droits de l’Homme, et rejoint par Amnesty International,
l’Observatoire International des Prisons et Autour du 1er mai, s’intitule L’écran Des Droits.
Nous accueillons le public autour d’une programmation et l’animation de débats en présence de l’équipe du film
et d’expert.e.s du ou des sujets abordés dans la tradition des ciné-clubs, nés de l’éducation populaire.
Notre prochaine séance le dimanche 11 décembre à 11h sera consacrée au film La Combattante en présence du réalisateur et de Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la LDH