Discriminations
Mobilisation contre l’accès au pouvoir de l’extrême droite : LGBTQIA+
18 décembre, journée internationale des migrant·e·s
Le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s nous appelons à un rassemblement à la Roche sur Yon, place Napoléon à 17h contre toute loi Darmanin et pour un accueil digne et humain des personnes fuyant la misère, les violences et la guerre.
Mobilisé·es depuis plus de 15 mois contre ce texte dangereux pour la dignité et les droits des personnes exilées, nos associations, collectifs et syndicats appellent désormais le gouverne ment à retirer définitivement ce projet de loi. Gérald Darmanin l’a dit : sa loi immigration, rejetée par l’Assemblée Nationale, était « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années », et il en avait fixé l’enjeu : « il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre ».
C’est effectivement tout l’enjeu pour nous : Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et anti-sociale ? Ou allons nous nous battre pour défendre nos libertés, l’égalité et la solidarité ?
Plutôt que des discours xénophobes et stigmatisants à l’égard des personnes exilées, une politique migratoire basée sur l’accueil et garantissant les droits fondamentaux de tou·tes s’impose.
Elle doit permettre de construire un système de solidarité et d’inclusion, unique rempart contre l’inhumanité et l’intolérance.
Pour cela, il faut prendre le temps de poser autrement la question des enjeux migratoires dans le débat public et politique, avec les acteurs de la société civile, avec les personnes concernées, en retrouvant de la raison et de la sérénité, en redonnant corps à la solidarité, au respect des droits fondamentaux et à la cohésion de notre société. Tout le contraire des débats qui ont existé autour de la loi Darmanin avec une omniprésence des discours d’extrême-droite dans les médias, avec une surenchère de racisme décomplexé. Dans ce contexte, il y a eu des expéditions punitives et rassem blements de groupuscules identitaires.
A la Roche, une de nos associations a ainsi été clairement ciblée par eux, la semaine dernière.
− Nous le répétons avec toutes les associations. Ce sont toutes les attaques contre les libertés, dont la liberté de circuler, qui développent une société en tension. Pas l’immigration.
− Nous le répétons avec les syndicats. Ce sont les inégalités qui créent les bas salaires. Pas l’immigration.
− Nous le répétons avec les associations du droit au logement, ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent le sans-abrisme et la crise du logement. Pas l’immigration.
− Nous le répétons avec toutes et tous les professionnels de la santé, c’est l’absence de soins qui favorisera les prochaines épidémies. Pas l’immigration.
− Nous le répétons avec tous les chercheurs et chercheuses, c’est la misère, l’atomisation et l’absence d’avenir qui créent la délinquance. Pas l’immigration.
− Nous le répétons avec les collectifs de Sans-Papiers. Ce sont les politiques racistes et anti migratoires qui nous mettent en danger. Pas l’immigration.
Le 18 décembre, unissons-nous contre une société du racisme, des murs et des centres de rétention, pour la régularisation large et durable des « Sans-Papiers », pour une société de la liberté, de l’égalité des droits, de la justice sociale et de la solidarité.
AMI Chantonnay, AMI-Malvent, AMIPouzauges , AMIpaysdesHerbiers, AMI sur VIE (Poiré), AMI La Crume, Assam-Dignité, CCFD-Terre Solidaire, 100 pour 1 Sud Vendée, la Cimade, Echanges et Solidarité(Montaigu),LDH (Fontenay-Luçon Sud Vendée, Noirmoutier NO Vendée), SoLuLo (Luçon), Toit Solidaire, Welcome-Vendée, Sud Education, ATTAC Vendée, Ami sur Yon
POUR LA JUSTICE ET L’EGALITE, CONTRE LE RACISME ET L’EXTREME DROITE
Communiqué de presse – RASSEMBLEMENT LE 08 JUILLET A 11H A FONTENAY LE COMTE – DEVANT LE MUSEE –
Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, après celui d’ Alhoussein Camara près d’Angoulême, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.
Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué. La régression des services publics: l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations et le recul du soutien de l’État au tissu associatif ont largement contribué à marginaliser des territoires entiers et particulièrement dans les Outre-mer.
Le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage aggrave cette marginalisation. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.
En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !
L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.
Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir.
L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.
Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.
La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :
- abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
- une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
- le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
- la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.
Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.
Pour les organisations :
Union Locale CGT Fontenay-le-Comte
Union Locale Solidaires
FSU
Collectif de Résistance Sociale CRS
Amnesty International
Libre Pensée Vendée
LDH Fontenay Luçon Sud Vendée
LFI Sud Vendée
20e Journée mondiale contre la peine de mort – 10 octobre 2022
Déclaration commune, dont la LDH est signataire, sur la peine de mort et les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+
Pour ce 20e anniversaire de la Journée mondiale contre la peine de mort dédiée à la réflexion sur le lien entre la torture et le recours à la peine de mort et en continuation de la Journée mondiale contre la peine de mort de 2021 sur la réalité invisible des femmes qui risquent la peine capitale, qui ont été condamnées à mort, qui ont été exécutées ainsi qu’à celles qui ont été graciées ou reconnues non-coupables, les membres de la Coalition mondiale et allié-es des femmes et personnes LGBTQIA+ condamnées à mort se saisissent cette occasion pour :
• Attirer l’attention sur les biais de genre dans l’utilisation de la torture dans la procédure judiciaire menant à l’imposition de la peine de mort. Les femmes et personnes LGBTQIA+ sont particulièrement exposées aux abus et mauvais traitements, notamment la torture physique, sexuelle et psychologique. En outre, les femmes victimes de violences fondées sur le genre, sur-représentées dans le couloir de la mort, sont exposées au risque de faire de faux aveux lorsqu’elles sont soumises à des méthodes d’investigation coercitives, notamment quand exercées par des hommes.
• Souligner que la violence contre les femmes et personnes LGBTQIA+ en détention – y compris les abus et le harcèlement sexiste et sexuel, les attouchements inappropriés lors des fouilles, le viol et la coercition sexuelle – peut atteindre le niveau de la torture ou de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, en violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et de la Convention contre la torture (CAT), entre autres.
• Insister sur les besoins spécifiques des femmes et personnes LGBTQIA+ en prison, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive, de soins médicaux et de santé mentale, de protection contre la violence sexiste et sexuelle et de services de réduction des risques pour celles et ceux qui consomment des drogues, entre autres. Ces besoins ne sont pas systématiquement pris en compte dans les prisons, ce qui peut faire de la détention une torture.
• Souligner que dans de nombreux pays, notamment ceux où la peine de mort est obligatoire, les femmes et les personnes LGBTQIA+ sont condamnées à mort sans que soient pris en compte leurs facteurs de vulnérabilité avant incarcération, comme celle de la violence fondée sur le genre, entre autres.
De manière plus générale, les membres de la Coalition mondiale et allié-es des femmes et personnes LGBTQIA+ condamnées à mort souhaitent profiter de ce vingtième anniversaire pour :
• Souligner que, comme l’a fait le Rapporteur Spécial sur les Exécutions Extrajudiciaires, Sommaires ou Arbitraires dans son rapport de 2022, la peine de mort telle qu’elle est actuellement pratiquée peut être considérée comme de la torture.
• Attirer l’attention sur les discriminations et inégalités intersectionnelles auxquelles sont confrontées les femmes et les personnes LGBTQIA+, car elles peuvent impacter de manière négative le processus judiciaire menant à la peine de mort. Des biais de genre omniprésents dans les systèmes juridiques pénaux influencent l’enquête par des préjugés sexistes de la part des forces de l’ordre, le procès, où les femmes marginalisées et les personnes LGBTQIA+ n’ont parfois pas accès à un procès équitable, et au stade de la condamnation, où les circonstances atténuantes dont pourraient bénéficier les femmes et les personnes LGBTQIA+ condamnées à mort ne sont pas prises en compte.
• Rappelons que, en violation du droit et des normes internationales en matière de droits humains, 12 pays continuent de criminaliser les relations de même sexe consenties, imposant la peine de mort.
• Insister sur la dimension intersectionnelle des discriminations. Une analyse du profil des femmes condamnées à mort révèle que la plupart d’entre elles appartiennent à des minorités ethniques et raciales, ne sont pas alphabétisées et vivent avec des handicaps intellectuels ou psychologiques, souvent dus aux violences sexistes et sexuelles qu’elles ont subies. La discrimination fondée sur le genre ne fonctionne pas de manière isolée mais est aggravée par d’autres formes de discrimination, notamment la discrimination fondée sur l’âge, la race, l’ethnicité, la nationalité, l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, les caractéristiques sexuelles, le statut économique et le handicap, entre autres.
• Mettre en lumière l’absence de données chiffrées précisés et actualisées sur le nombre et la situation des femmes et personnes LGBTQIA+ condamnées à mort, exécutées ou dont la peine de mort a été commuées ou graciées.
Nous recommandons aux gouvernements des pays qui n’ont pas encore aboli la peine de mort :
1. Abolir la peine de mort, pour toutes les infractions, quel que soit le genre et l’orientation sexuelle ;
2. Instaurer un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort, comme le demande l’Assemblée générale des Nations unies dans ses résolutions pour un moratoire universel sur l’application de la peine de mort ;
3. En attendant l’abolition complète de la peine de mort, nous appelons les gouvernements à :
a. éliminer la peine de mort pour les infractions qui n’atteignent pas le seuil des “crimes les plus graves” au regard du droit et des normes internationales, y compris pour les relations de même sexe et les infractions liées à la drogue ;
b. abroger les dispositions qui permettent l’imposition obligatoire de la peine de mort, ce qui ne permet pas aux juges de tenir compte des circonstances de l’infraction pour les défenseur·seuse·s lors de la détermination de la peine ;
c. commuer les peines des femmes condamnées à mort pour avoir tué des membres de leur famille proche ayant commis des violences sexistes et sexuelles à leur encontre, ainsi que celles des femmes condamnées à mort pour trafic de drogue et autres délits n’impliquant pas la perte d’une vie humaine ;
d. reconnaître les formes aggravées de violences et de discriminations subies par les filles, les femmes et personnes LGBTQIA+ – y compris les violences fondées sur le genre comme le mariage forcé ;
e. réviser les lois, les procédures pénales et les pratiques judiciaires et mettre en oeuvre des politiques et des réformes législatives pour protéger les femmes et personnes LGBTQIA+ contre la violence et la discrimination ;
f. veiller à ce que le système juridique pénal tienne pleinement compte de toutes les circonstances atténuantes liées au passé des femmes et des personnes LGBTQIA+, notamment les preuves d’abus antérieurs ainsi que les handicaps psychosociaux et intellectuels ;
g. garantir la disponibilité publique de données désagrégées sur les personnes condamnées à mort, leur profil, leur âge, leur genre, les tribunaux qui ont prononcé les jugements, les chefs d’accusation et les lieux de détention ;
h. prévenir la détention et les poursuites disproportionnées des femmes pour des crimes « moraux et sexuels » et des personnes pour leur orientation sexuelle et décriminaliser ce type d’infractions ;
i. promouvoir la formation sur les discriminations et violences fondées sur le genre, les circonstances menant au crime et les mesures d’atténuation sensibles au genre de toutes les personnes qui participent aux enquêtes, à la représentation et aux poursuites des crimes impliquant des femmes;
j. veiller à ce que toutes les personnes passibles de la peine de mort aient accès à une représentation juridique gratuite et efficace par un-e avocat-e expérimenté-e dans la représentation de personnes accusées de crimes capitaux et formé-e pour reconnaître et mettre en avant les circonstances atténuantes, y compris celles liées à la discrimination et à la violence fondée sur le genre ;
k. élaborer et mettre en oeuvre des programmes de prévention de la violence et des discriminations fondées sur le genre, et promouvoir les droits fondamentaux des femmes, des filles et des personnes LGBTQIA+ ;
l. Garantir l’accès à l’assistance consulaire pour les femmes étrangères accusées de délits passibles de mort, comme l’exige la Convention de Vienne sur les relations consulaires ;
m. Conformément aux Règles de Bangkok et aux Règles Mandela, adopter des politiques sensibles au genre en ce qui concerne la détention des femmes, en garantissant leur sûreté et sécurité avant le procès, pendant leur admission en prison et pendant leur incarcération.
Paris, le 10 octobre 2022
PASSAGE DE « GENS DU VOYAGE » A FONTENAY LE COMTE – COMMUNIQUE
Le dimanche 20 juin, une communauté de « gens du voyage » s’est installée à Fontenay-le-Comte sur la pelouse entre la piscine et le collège Tiraqueau.
Le jour même, sur sa page Facebook, monsieur le Maire Ludovic Hocbon a posté un message (1), avertissant qu’il saisissait le préfet, et indiquant que la situation était « intolérable » car la communauté de communes a aménagé l’an dernier une aire de grand passage.
Le 22 juin, un article publié par Ouest-France (2) reprenait la position du maire qui restait dans le même registre, bien que le « coordonateur des gens du voyage » ait été interrogé pour préciser les conditions de cette installation : l’aire de grand passage était impraticable le dimanche 20 juin.
Dans un courrier « aux habitants du quartier » daté du 23 juin (3), Monsieur le Maire Ludovic Hocbon use de termes violents à l’encontre de ceux qu’ils présentent comme des « délinquants » ».
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En jetant publiquement l’opprobre sur une population déjà largement stigmatisée, en prétendant que les forces de l’ordre et la justice leur offrirait une totale impunité, en se présentant comme entravé par le droit que lui seul respecterait, Monsieur le Maire Ludovic Hocbon use d’une rhétorique démagogique qui aurait pu mener à des violences et/ou des affrontements envers cette communauté. Les généralités gratuites assénées, qui pourraient relever de la diffamation en raison de l’appartenance à un groupe ethnique, auraient pu pousser une population paisible à un sentiment de haine aveugle.
Pourtant, la réalité est bien plus nuancée que ce que la présentation binaire de Monsieur le Maire ne le laisse entendre. En effet, suite à la publication de l’article de Ouest France, en tant que responsable de la section locale de la Ligue des Droits de l’Homme, je suis allée à la rencontre des personnes installées sur cette pelouse. Le 23 juin, aux alentours de 18h30 j’ai été reçue de façon tout à fait correcte, et j’ai pu discuter avec le pasteur de la communauté qui m’a permis d’établir les points suivants.
1) L’aire de grand passage avait été réservée pour 2 semaines.
Il s’avère que cette communauté avait réservé le site pour s’installer 2 semaines sur l’aire de grands passages : leur pasteur m’a expliqué qu’en conséquence, l’aire leur avait été ouverte pour leur arrivée dimanche.
Contrairement à la version du maire, il s’agit donc bien d’une communauté qui cherche à utiliser les équipements prévus.
2) L’aire de grand passage était impraticable,
des élus ont refusé de s’y rendre avec les personnes du campement.
Leur pasteur m’a indiqué que lorsque les premiers véhicules sont arrivés sur l’aire, ils se sont enfoncés dans la boue. Devant ce constat, ils se sont repliés sur cette pelouse connue. Ils ont proposé aux élus d’aller voir ensemble dans quel état était l’aire, mais ceux ci auraient refusé.
Pour ma part, suite à cette rencontre, je suis allée constater l’état de l’aire de grand passage, j’ai pu y photographier des traces de roue dans la boue, profondes de plus de 20 cms.
3) Un campement bien tenu
Leur ‘intention de se conformer aux règles sanitaires est établie par le fait qu’en bout de camp se trouvait une benne. Leur pasteur m’a expliqué qu’ils avaient loué une benne pour leurs déchets, la mairie ayant refusé de leur en mettre une à disposition
4) Un article de presse rédigé et publié sans les rencontrer
Personne n’est venu les interroger sur la situation avant moi. Ils ont eu connaissance de la parution de l’article de Ouest France via leurs réseaux sociaux.
5) Pas de traces notables de leur passage sur la pelouse entre la piscine et le collège Tiraqueau
Le 30 juin, 3 jours après leur départ, je suis allée sur la pelouse entre la piscine et le collège Tiraqueau, j’ai pu constater qu’elle est en très bon état, il y a juste une zone où la terre est un petit peu à nu , mais c’est l’histoire de quelques jours pour qu’il n’y paraisse plus. Contrairement aux propos du maire dans son courrier aux habitants du quartier, rien n’est saccagé et les lieux ont été laissés en bien meilleur état que l’aire de grand passage où ils auraient dû s’installer.
Ainsi, la communication de Monsieur le maire Ludovic Hocbon sur cette affaire, loin d’amener des éléments factuels et d’éclaircir la situation pour les administrés, a, au contraire, pu contribuer à la montée de sentiments de haine et de rejet.
Entre deux tours d’élections locales, nous avons préféré attendre le départ de la communauté pour réagir, mais nous tenons à faire part par ce communiqué de notre détermination à défendre les droits des personnes de passage sur la commune de Fontenay le Comte.
Nous regrettons également que Ouest France n’ait pas pris contact avec cette communauté avant de publier son article. Même si monsieur le coordonnateur départemental des « gens du voyage » a été interrogé, il s’avère que les personnes directement concernées par cet article n’ont jamais été contactées et que leur parole, parfaitement pacifique et citoyenne, n’a pu être entendue.
Section Fontenay-Luçon Sud Vendée de la Ligue des Droits de l’Homme
avec le soutien du groupe local Amnesty Fontenay et du Comité de Résistance Sociale de Fontenay-le-Comte