Antisémitisme
CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT A GAZA, PAIX AU PROCHE-ORIENT
Face à la catastrophe humanitaire à Gaza et à l’aggravation de la situation pour les palestinien.ne.s en Cisjordanie, nos organisations fontenaisiennes et vendéennes seront présentes sur le marché ce samedi 11 novembre.
Le 11 novembre est commémoré depuis 105 ans suite à l’action des Poilus revenus de la guerre avec une exigence : « Plus jamais ça ».
Nous reprenons cette exigence : Plus jamais ça !
Nous dénonçons également les propos ou actes racistes et antisémites en recrudescence actuellement.
Il n’y aura pas de solution à long terme au Proche-Orient sans le respect du droit international
Le droit international ne se divise pas, un crime de guerre est un crime de guerre, où qu’il se produise, quel qu’en soit l’auteur et quelles qu’en soient les victimes (Ukraine, Iran, Palestine…)
Nous demandons l’application des résolutions de l’ONU pour une paix juste et durable.
Nous demandons :
– Un cessez-le-feu immédiat
– Un arrêt des déplacements forcés de population
– La levée immédiate du blocus de Gaza
– La libération de tous les otages civils détenus à Gaza,
– La protection du peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-est,
– La libération des prisonniers et prisonnières politiques palestiniens,
– L’intervention ferme de la France pour le respect de tous les droits du peuple palestinien et son droit à l’autodétermination !
– L’égalité des droits pour tous, Palestinien.ne.s et Israélien.ne.s !
Nous demandons à nos élu.e.s de porter ces demandes dans le débat public et auprès du gouvernement.
AFPS, Amnesty International, EELV, Solidaires, Union Locale CGT, FSU, France Insoumise, LDH Fontenay Luçon Sud-Vendée
L’antisémitisme, ça se combat !
Nous condamnons avec une extrême fermeté la recrudescence d’actes antisémites qui entache notre pays.
Des actes et des violences antisémites ont lieu en France. Ils sont intolérables et doivent être sanctionnés. Aucune raison ne peut justifier de tels actes et la défense des droits du peuple palestinien ne passe aucunement par ces manifestations d’antisémitisme.
Ces dérives sont particulièrement inquiétantes. Nous assurons de notre soutien toutes les personnes visées par ces actes.
Hommage à Jean Zay, le 20 juin 2023 à Luçon
Avec la Libre Pensée, le CDHMOT, la Ligue de l’Enseignement, les Francas, Familles laïques, l’Observatoire Vendéen de la Laïcité nous avons rendu hommage à Jean Zay devant l’école primaire supérieure pour filles dont il avait posé symboliquement la première pierre en 1937 (et qui est devenu le Collège Beaussire)
Si après le texte prononcé au nom de la LDH :
Ce qu’est commémorer la mémoire de Jean Zay pour des militants LDH
A l’évocation du souvenir de Jean Zay, nous sommes saisis d’émotion.
Les souffrances et humiliations endurées 4 ans durant, jusqu’il y a 79 ans aujourd’hui cet assassinat lâche commis par des miliciens suivant les ordres de Darnand, sur un homme dont la probité, le courage, l’engagement républicain, humaniste, antifasciste étaient sans faille, ne peut que nous attrister.
Les sources de cet engagement et la fin funeste de cet homme république forment en quelque sorte une boucle, depuis l’engagement Dreyfusard de son père Léon Zay qui participe à la fondation de la section d’Orléans de la Ligue des Droits de l’Homme, à la condamnation du fils, le 4 octobre 1940 à la même peine que celle d’Alfred Dreyfus : déportation simple à vie et dégradation militaire.
Le soir de ce verdict, Jean Zay écrit à sa femme et à son père. Il les rassure, il ne subira pas l’humiliation subie par Alfred Dreyfus le 5 janvier 1895 dans la cour de l’école militaire. La dégradation militaire n’est plus une cérémonie publique. Cette condamnation le convainc de son innocence et jusqu’au bout, il restera confiant sur le verdict de l’histoire qui le réhabilitera comme elle a réhabilité le Capitaine Dreyfus.
Pourtant, pendant ses 4 années d’emprisonnement, c’est à une autre figure de prisonnier politique à laquelle il s’identifie. Il dispose, quand ses conditions de détention lui permettent, du portrait d’Auguste Blanqui, L’enfermé. Sa condition d’enfermé politique ne le désespère pas car comme Blanqui, il continue de penser la république, celle qu’il a défini pour les cérémonies des 150 ans de la Révolutions française comme « l’égalité dans la liberté ». Et c’est cet idéal d’une république Forte et Juste qu’il projette de reconstruire à la fin de la guerre. Loin de se limiter à la question scolaire pour laquelle son œuvre en 3 ans est déjà formidable, ou à la question des Beaux arts pour lesquels il a jeté les bases d’une véritable politique culturelle, sa pensée républicaine embrasse bien d’autres domaines : la justice sociale et son refus de ce qu’il dénonce comme « l’orthodoxie financière » qui limite l’action publique, la justice avec une réflexion profonde sur le sens des peines, les conditions d’exercice de la justice, l’inégalité des citoyens face à elle , la presse et son rôle etc …
Plus tôt dans sa vie, avant ses mandats politiques, il était déjà connu comme un conférencier, pacifiste, il avait fait une tournée en Allemagne pour la Ligue des Droits de l’Homme. Les questions internationales n’étaient pas hors de son champ d’étude, et même député il continue à donner des causeries au sein de sa section LDH sur ses questions. C’est à l’aune des connaissances que lui ont apporté ses différents voyages qu’il dénonce avec vigueur le refus de soutenir les républicains espagnols ou la signature des accords de Munich.
Pendant sa captivité, véritable jacobin, il rappelait que la république s’était toujours méfiée de la dictature des généraux vainqueurs, ce que nous appelons le césarisme, mais n’avait jamais entrevu le danger de la dictature des généraux vaincus. Comme Pierre Mendes France, il dénonçait cet état major militaire qui s’était si bien occupé à bien perdre la « drôle de guerre », pour mieux mettre cette faillite sur le dos du pouvoir civil dont il s’agissait de se débarrasser les parlementaires en travestissant leur embarquement à bord du Massilia pour continuer la guerre depuis l’Afrique du Nord en une désertion.
Il faut dire que depuis son entrée en politique les milieux militaires d’extrême droite ne lui pardonnaient pas son poème pacifiste : le drapeau. Ce texte de jeunesse a excité la haine antisémite et antirépublicaine contre lui. Qu’il se soit engagé volontairement en démissionnant de son poste de ministre n’y change rien pour le tribunal militaire. Qu’il ait été assassiné par les miliciens après 4 années de détention parce que les miliciens, sûrs de leur défaite, voulaient tuer la république JUSTE et FORTE que Jean Zay portait en lui n’y changea rien pour une part des successeurs de ce tribunal indigne. En 2015, alors que son entrée au Panthéon s’organisait, ils ont osé reprendre la rhétorique exacte de l’entre deux guerres. Ils, c’est par exemple l’UNC qui est conviée par les autorités civiles à toutes les cérémonies patriotiques était en tête de liste. UNC qui n’est pas stigmatisée par les ministres, et qui ne voit pas remettre en cause ses subventions.
Et c’est donc avec gravité que je rappelle que nous ne nous contenterons pas d’honorer Jean Zay dans les mots, mais en mettant constamment en cause une forme de gouvernement qui a tant à faire pour devenir la République plus juste et plus forte qu’il appelait de ses vœux et qu’il construisait.