Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, uni-e-s contre le racisme !

Appel collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme

Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, uni-e-s contre le racisme !

Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré :

« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés« .

Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d’origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.

La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’Etat de droit et l’inclusion sociale.

Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le samedi 22 mars                                2025, 10h00 Place du 137ème RI à Fontenay-le-Comte, pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire. »

Le 6 mars, ciné-débat NO OTHER LAND à la Chataigneraie

Basel, jeune militant palestinien de Cisjordanie, lutte depuis son enfance contre l’expulsion de sa communauté par les autorités israéliennes. Il documente l’éradication progressive des villages, alors que les soldats déployés par le gouvernement israélien démolissent les maisons et chassent leurs habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une alliance improbable se développe.

No Other Land est le fruit d’une collaboration entre deux Palestiniens, l’avocat et journaliste Basel Adra et le fermier Hamdan Ballal qui vivent à Masafer Yatta, au sud de la Cisjordanie occupée, et deux Israéliens, le journaliste d’investigation Yuval Abraham et la cheffe opératrice Rachel Szor, solidaires avec les habitants et opposés à l’occupation et au système d’apartheid ; tous les quatre sont cités au générique comme réalisateurs et monteurs. Basel et Yuval (auxquels on se réfère par leur prénom dans le film) sont aussi les sujets centraux du film.

Alors même qu’aucun d’entre eux n’avait d’expérience dans ce domaine, ce collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants s’est lancé dans la réalisation de ce documentaire avec la volonté de faire connaître au public, particulièrement le public occidental, ce qui se passe car, explique Basel « les gens ne savent pas ce que leurs gouvernements soutiennent et ils ont le droit de savoir où vont leur argent et leurs armes. »

Le fil rouge central est la relation de travail entre Yuval et Basel, dont la proximité et la confiance se sont construites au fil d’années de collaboration. Et pourtant, même entre eux et malgré eux, il y a une cloison, érigée par le système politique, qui établit la liberté de mouvement complète de Yuval, et le confinement absolu de Basel.

Avant qu’ils ne commencent à travailler ensemble, Basel filmait seul depuis sept ans, et Hamdan probablement dix ans. Ils ont également utilisé des images d’archives personnelles, tournées par les parents de Basel et des voisins, qui remontent à vingt ans, quand Basel était enfant.

Bien qu’il leur ait été difficile de terminer ce film alors que les horreurs qu’il montre se poursuivent, ils ont décidé de commencer le montage de toutes ces images avant la destruction totale de ces communautés.

Après le 7 octobre, comme on le voit brièvement à la fin du film qui a été tourné avant cette date, les colons ont envahi le village de Basel, abattu son cousin, et là, les communautés ont commencé à partir, pour la première fois. Pour eux, ça a été le moment où ils ont décidé d’achever ce film, afin de le montrer au monde, « pour pouvoir arrêter tout cela ».

Brûlant d’actualité, No Other Land documente de l’intérieur la violence de l’occupation israélienne en Cisjordanie. Le résultat est un film coup de poing qui s’enfonce dans un crescendo de violences insupportable ; des militaires armés jusqu’aux dents défendent les bulldozers qui écrasent et dévastent des villages entiers ; les habitants de ces villages immémoriaux s’accrochent à leur terre, reconstruisant avec les moyens du bord ce qui peut l’être et qui va de nouveau être détruit dans un cycle infernal. On est saisi d’effroi et de honte face à tant d’inhumanité.  Et pourtant cette forme de journalisme impliqué nous rend proches des réalisateurs et leur connivence nous apporte l’espoir de lendemains possiblement apaisés.

Réalisation : Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham

Cheffe opératrice : Rachel Szor

Date de sortie : 13 novembre 2024

Durée : 135 minutes

Suite à la projection du documentaire oscarisé No Other Land hier soir, voici quelques éléments évoqués lors de la discussion :

1) la pétition « Fin de l’occupation du territoire palestinien par Israël : la France doit agir ! » Pétition à l’initiative de la LDH, la FIDH et l’Association France Palestine Solidarité  https://www.change.org/p/fin-de-l-occupation-du-territoire-palestinien-par-isra%C3%ABl-la-france-doit-agir? qui exige du gouvernement français, conformément à la résolution adoptée le 18 septembre à l’Assemblée générale des Nations Unies, 

– d’enjoindre aux acteurs économiques, financiers, d’empêcher toute activité et investissement, toute relation économique ou commerciale avec Israël qui seraient de nature à renforcer sa présence illicite dans le territoire palestinien occupé ;

– d’interdire l’importation de tout produit issu des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée ;

– d’interdire toute exportation d’armes ou de matériels connexes en direction d’Israël ;

– d’enjoindre aux colons franco-israéliens de quitter leurs résidences dans les colonies ;

– de prendre des mesures contre les militaires franco-israéliens qui interviennent dans le territoire palestinien occupé.

2) Parmi les effets de la campagne contre les entreprises françaises qui sont impliquées dans la colonisation, le changement d’attitude de BNP Paribas : https://www.ldh-france.org/plusieurs-ong-recues-par-bnp-paribas-a-propos-des-violations-du-droit-international-par-israel/

3) L’appel au niveau européen pour suspendre l’accord UE – Israël https://www.ldh-france.org/imposons-la-fin-des-massacres-du-genocide-du-deni-dhumanite-suspension-de-laccord-dassociation-entre-lunion-europeenne-et-letat-disrael/

Fontenay pour les droits des Femmes, autour du 8 mars 2025

A vos agendas, comme l’an dernier, nous vous préparons 3 évènements autour des droits des femmes.

Le SAMEDI 8 mars à partir de 15h Rendez-vous SALLE JEAN JAURES , 32 rue du Gaingalet, 85200 Fontenay-le-Comte

Rejoignez-nous pour une journée conviviale, militante et festive pour les droits des femmes. Sur place, chansons grâce aux Mutines, table ronde, et tables d’informations des associations, syndicats de Fontenay le Comte et de Vendée. En soirée, repas partagé (chacun, chacune apporte son repas) !

Nous espérons vous y voir nombreuses et nombreux !

Suite à la journée de samedi, voici quelques infos et compléments. N’hésitez pas à revenir vers moi si j’en ai oublié.

Solidairement,

1ère table ronde

Les documentaires :

Diffusé le 09/02/2025 à 21h05 – Disponible jusqu’au 13/11/2025

L’école de la République se retrouve au cœur d’une nouvelle bataille culturelle animée par le radicalisme religieux et politique. Le théâtre de ce nouveau champ de bataille, c’est l’éducation à la sexualité. De fausses informations sur le contenu du programme circulent auprès des élèves et de leurs parents, lesquels exercent des pressions et font régner un climat de tension dans les écoles. Face à cette dérive conspirationniste, à la croisée de différents courants sur les réseaux sociaux notamment religieux avec une alliance inédite des catholiques extrémistes ou musulmans extrémistes, les professeurs ont le sentiment d’enseigner en terrain miné.

https://www.france.tv/france-5/la-fabrique-du-mensonge/saison-5/6888559-education-a-la-sexualite-l-ecole-sous-pression.html

Dans un lycée en banlieue parisienne, une douzaine d’adolescent-e-s, en classe de seconde générale ou professionnelle, se retrouvent dans une salle, pour assister à un cours pas comme les autres… Option éducation sexuelle! Ils-elles ont 15 ans et ont été sélectionnée-e-s pour participer à 5 ateliers d’éducation à la sexualité, animés par Thomas Guiheneuc. Le film raconte cette expérience pilote et suit le quotidien du groupe d’adolescent-e-s volon-taires pendant plusieurs semaines. A travers des exercices sur les représentations genrées, sur les forces et influences des normes et stéréotypes, sur le souci du plaisir de soi et de l’autre, sur la compréhension de l’égalité et du consentement, ces lycéen-ne-s se dévoilent et se racontent. Documentaire : Option éducation sexuelle (2021) Réalisation : Marie-Pierre Jaury Auteurs : Marie-Pierre Jaury, Carine Lefebvre-Quennell, Thomas Guilhéneuc Production : Point du Jour, Les films du Balibari

Le programme EVARS sur le site de l’Education Nationale https://www.education.gouv.fr/un-programme-ambitieux-eduquer-la-vie-affective-et-relationnelle-et-la-sexualite-416296

Le livre La nuit de noces https://www.editionsladecouverte.fr/la_nuit_de_noces-9782348073168

Les chiffres sur les violences sexuelles faites aux enfants https://enfance.gouv.fr/sites/enfance/files/2023-09/DP%20Violences%20sexuelles%20faites%20aux%20enfants%20VDEF.pdf

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2ème table ronde

Sur les tentatives d’interdire le port du voile (au sens large) dans l’espace public https://www.ldh-france.org/laicite-et-arretes-anti-burkini/

Sur la loi de 2004 https://www.ldh-france.org/Voile-et-laicite-la-France-doit/

Sur les familles monoparentales et les stigmatisations qu’elles subissent : https://popol-media.com/article/pourquoi-la-defense-des-familles-monoparentales-doit-devenir-un-grand-combat-feministe/  ou https://www.lecavalierbleu.com/livre/idees-recues-familles-monoparentales/

Le prétendu syndrome d’aliénation parentale : https://shs.cairn.info/revue-deliberee-2020-1-page-57?lang=fr

Les femmes et l’excision : https://www.sofelia.be/pourquoi-pratique-t-on-des-mutilations-genitales-feminines/

Le rôle des anciennes exciseuses dans la lutte contre l’excision (attention les récits sont difficiles)  https://www.unfpa.org/fr/news/au-kenya-danciennes-exciseuses-protegent-la-nouvelle-generation-contre-les-mutilations

https://www.unicef.org/mauritania/recits/khadijetou-lancienne-exciseuse-de-kaedihttps://www.plan-international.fr/actualites/danciennes-exciseuses-abandonnent-les-mutilations-genitales-feminines-en-guinee/

L’autrice de la citation  “Je n’ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.”

Rebecca West https://fr.wikipedia.org/wiki/Rebecca_West

Le MARDI 4 mars, Ciné Débat au RENAISSANCE autour du film L’AFFAIRE NEVENKA de Iciar Bollain

Suite à la projection d’hier soir de l’Affaire Nevenka, voici le dossier de presse du film qui repose sur un entretien avec la réalisatrice qui nous explique comment elle a pu  » parler d’une personne vivante et réelle  »  https://www.epicentrefilms.com/wp-content/uploads/2024/04/nevenka_dp_6nov_festlumiere.pdf

A l’oral nous avons évoqué avec Catherine quelques points que vous pouvez retrouver ci-après : 

Qu’est-ce-que le Love Bombing et comment cette conduite en début de relation instaure un rapport non égalitaire dans le couple : https://www.facebook.com/solidaritefemmes/posts/en-cette-saint-valentin-il-est-important-de-se-rappeler-que-lamour-se-construit-/1046768564150264/

Le cycle des violences en 4 phases : https://aidesauxfemmes.gard.fr/wp-content/uploads/2024/03/cycle_de_la_violence2.jpg

Une série d’émission de France Culture sur le féminisme espagnol et comment il a ouvert la voie à ce qu’on appelle la 3ème vague féministe : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-feminisme-l-avant-garde-espagnole

Sur le rapport d’une certaine culture française aux violences de genre, le livre de Valérie Rey-Robert « Une culture du viol à la française » qui est en accès gratuit chez son éditeur suite au procès des viols de Mazan (mais il me semble qu’il est aussi disponible chez Florilège) : https://editionslibertalia.com/blog/une-culture-du-viol-a-la-francaise-libre-telechargement 

et une petite vidéo de présentation par l’autrice :

Sur les moyens de la justice, un extrait de la tribune de la présidente de la LDH Nathalie Tehio, à l’occasion également du procès des viols de Mazan. https://www.ldh-france.org/29-octobre-2024-tribune-de-nathalie-tehio-la-necessite-dune-politique-criminelle-denvergure-contre-les-violences-sexuelles-et-sexistes-publiee-sur-mediapart/

« L’institution judiciaire doit la première évoluer pour mieux recueillir les plaintes avec constitution de partie civile, donner des espaces où faire face à la détresse, poursuivre avec discernement et mener correctement une instruction à charge et à décharge.

Mais la justice manque cruellement de moyens. Il suffit pour s’en convaincre de lire le rapport publié le 16 octobre              2024 de la Commission européenne pour l’évaluation des systèmes judiciaires européens (Cepej), sur les chiffres de 2022. La France ne consacre à sa justice que 0,20% du produit intérieur brut (PIB) annuel contre 0,30% pour l’Allemagne et 0,31% pour l’Italie, par exemple. Et la France ne dispose que de 3,2 procureurs pour 100.000 habitants alors que la médiane européenne se situe à 11,2. Comment diligenter correctement les enquêtes en ce cas ? L’ancien garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas parlait déjà en 2016 de « clochardisation de la justice »…

Un autre exemple récent montre pourtant les progrès qui restent à accomplir : les révélations du Monde sur la plainte pour viol déposée en 2005 par Caroline Merlet contre Patrick Poivre d’Arvor, dont l’enquête préliminaire a été classée sans suite, mais après une audition du présentateur et des investigations policières au siège de TF1. Outre le fait que le mode opératoire dénoncé par d’autres femmes s’y retrouvait déjà, il est incompréhensible que le parquet de Nanterre ait pu classer sans suite une nouvelle enquête préliminaire en juin 2021, à la suite de la plainte de Florence Porcel, sans avoir pu accéder aux éléments déjà existants. Si certains faits sont prescrits, leur sérialité peut d’évidence jouer dans l’appréciation des éléments plus récents, sans remettre en cause un principe protecteur à la fois des libertés et de la capacité de la justice à établir des faits (car le temps rend les témoignages fragiles).

D’autres institutions doivent aussi impérativement s’améliorer ; c’est le cas de la police, en première ligne pour recueillir les plaintes des victimes de violences. Les initiatives d’accueil de celles-ci à part, pour préserver leur vie privée et tenir compte de leur état, souvent, de vulnérabilité, sont à saluer, et le dépôt de plainte est un moment où la formation du policier est essentielle. De plus, une enquête bâclée augmente les risques de classement sans suite. Pourtant, combien de refus de plaintes, de comportements parfois eux-mêmes sexistes ou même seulement trop brusques, mal adaptés existent encore ? Il y a le tragique, les femmes victimes de violences conjugales tuées faute d’avoir pu porter plainte, car elles n’ont pas été prises au sérieux ; des mobilisations puissantes, comme en Seine-Saint-Denis, ont mis en évidence les manques criants de l’accueil des victimes de violences sexistes et sexuelles dans les commissariats. Il y a le tragicomique, comme cette jeune femme qui rapportait avoir été arrêtée dans la rue par un policier qui lui tendait un prospectus, auquel elle a dit « Non merci » et s’est entendu répondre « Ça vous intéresse pas, les violences faites aux femmes ? Faudra pas venir vous plaindre après ». Etrange conception de la sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles… »

Le VENDREDI 7 MARS à 20h30, au BOVIE BAR arpentage du livre TOUT LE MONDE PEUT ETRE FEMINISTE de bell hooks
Conçu pour pouvoir être lu par tout le monde, ce livre répond de manière simple et argumentée à la question « qu’est-ce que le féminisme ? », en soulignant l’importance du mouvement féministe aujourd’hui. Ce petit guide, à mettre entre toutes les mains, nous invite à rechercher des alternatives à la culture patriarcale, raciste et homophobe, et à bâtir ainsi un avenir différent

Lors de l’arpentage :

sur les féminismes et le colonialisme

« Je ne prévoyais pas que la prudence gouvernementale qui avait éloigné la femme appellerait la brute, car la République a pu faire les libres mais à coup sûr elle n’a pas fait des hommes dans l’acception du mot. Ces nouveaux citoyens étaient naguère des créatures esclaves, ils sont aujourd’hui des créatures libres » – Guadeloupe 1848

Les états généraux du féminisme ont été organisés dans l’exposition coloniale de Vincennes de 1931 et articulaient dans beaucoup d’intervention féminisme et « mission civilisatrice ».

cité dans Ne nous libérez pas, on s’en charge  page 196 -197  https://www.editionsladecouverte.fr/ne_nous_liberez_pas_on_s_en_charge-9782348055614

Le 16 septembre : Ciné-Débat Là Où Dieu N’est Pas du réalisateur iranien Mehran Temadon avec Maryse Artiguelong de la FIDH

Le 16 septembre 2022, en réaction à la mort de Jina Mahsa Amini violentée par la police, le mouvement de manifestation et de protestation Femme Vie Liberté éclate en Iran. 2 ans après, la répression est terrible.

En soutien et en hommage à ce mouvement, nous vous invitons à un ciné-débat autour du film Là où Dieu n’est pas, du réalisateur iranien Mehran Tamadon. Tourné avant le début du mouvement, il dénonce les conditions carcérales et la torture dans les prisons iraniennes. Taghi, Homa et Mazyar ont été arrêtés et interrogés par le régime iranien. Tous les trois témoignent avec leurs corps, avec leurs gestes et racontent ce que signifie résister, ce que signifie craquer. Y a-t-il un espoir que le tortionnaire renoue un jour avec sa conscience ?

LUNDI 16 SEPTEMBRE 2024, 20h00

tarif unique 5€

 au cinéma RENAISSANCE, Fontenay-le-Comte

Au lendemain du 1er tour des législatives anticipées

Au lendemain du premier tour des législatives anticipées, nous remercions tout d’abord le candidat Pierre-Hugues Fourage qui, par son désistement républicain, permet de maintenir la digue contre un député d’extrême droite pour notre circonscription.


Ce comportement républicain n’est malheureusement pas celui des membres du parti Horizons auquel adhère le député sortant Pierre Henriet.

En effet dans de nombreuses circonscriptions, les candidats de ce parti arrivés en troisième position se maintiennent. Pierre Henriet ne s’est pas exprimé publiquement à ce sujet avant le premier tour, mais jusqu’ici il n’a pas montré beaucoup d’indépendance par rapport à ses différents groupes d’appartenances politiques… Sans préjuger de ce qu’il aurait fait s’il était arrivé en troisième position, le doute est permis.


Les résultats sur notre circonscription montrent qu’encore une fois, Pierre Henriet aura besoin des voix de gauche pour s’imposer. Cela ne l’obligera pas plus qu’en 2022, nous en sommes conscients. Il continuera comme Emmanuel Macron, dans le mépris qu’il nous a montré à plusieurs reprises. Comment ne pas rappeler ce qu’en disait Albert Camus :  » Le fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme » .

Peu nous importe, en conscience, fidèles à notre rôle, nous , la LdH, appelons à voter pour lui au second tour pour mettre en échec la candidature d’extrême droite. 

Et si nous pouvons faire cet appel, c’est parce que nous nous engageons à tout faire avec l’ensemble des organisations, des citoyennes et des citoyens qui portent le combat des droits fondamentaux,  sociaux, économiques, individuels, pour toutes et tous à continuer notre lutte contre l’extrême droite après le 8 juillet.  Et nous ne serons pas seuls.

En effet, au niveau national, le résultat définitif du scrutin d’hier est de 1.26 point d’écart entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire. https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives2024/ensemble_geographique/index.html
Il y a de quoi construire un avenir si les votants se transforment en militants des causes sociales, démocratiques et écologiques.

Oui, nous n’avons pas encore écarté la menace d’un gouvernement d’extrême droite et pour faire reculer durablement l’extrême droite, nous aurons à lutter contre la puissance des médias, contre le macronisme pourrissant qui fera tout pour éliminer et exclure ce qu’il se passe à sa gauche et refuse d’accepter et de reconnaître l’attachement profond à la démocratie d’une gauche qui ne tergiverse pas avec le front républicain et a assumé et assume encore son rôle face à une menace historique de prise de pouvoir de l’extrême droite.
Nous aurons à lutter  contre les haines qui progressent : l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie, l’homophobie, la haine des pauvres, des privés d’emplois et des malades, l’islamophobie.
Le rapport annuel de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) à ce sujet est sans appel : ces haines sont de plus en plus fréquentes à mesure qu’on avance vers la droite de l’échiquier politique. La tolérance à ces haines aussi.
Nous aurons à lutter contre la destruction de nos droits et l’avancée de la misère et la précarité.


Ce ne sera pas facile, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu.

Rendez-vous est pris pour lundi 8 juillet à 18h00 rue des Drapiers devant la permanence du député sortant Pierre Henriet.

Nous poursuivrons ensuite par un moment convivial Quai Poey d’Avant pour lequel nous vous invitons à prévoir quelque chose à partager.