
20 mars 1794, 20 mars 2025 Célébrons à Fontenay, comme il y a 231 ans après, la première abolition de l’esclavage

Appel collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme
Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré :
« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés« .
Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d’origine étrangère ou présentées comme telles.
Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.
Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.
Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.
Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.
La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.
Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’Etat de droit et l’inclusion sociale.
Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.
Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !
Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le samedi 22 mars 2025, 10h00 Place du 137ème RI à Fontenay-le-Comte, pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire. »
A vos agendas, comme l’an dernier, nous vous préparons 3 évènements autour des droits des femmes.
Le SAMEDI 8 mars à partir de 15h Rendez-vous SALLE JEAN JAURES , 32 rue du Gaingalet, 85200 Fontenay-le-Comte
Rejoignez-nous pour une journée conviviale, militante et festive pour les droits des femmes. Sur place, chansons grâce aux Mutines, table ronde, et tables d’informations des associations, syndicats de Fontenay le Comte et de Vendée. En soirée, repas partagé (chacun, chacune apporte son repas) !
Nous espérons vous y voir nombreuses et nombreux !
Suite à la journée de samedi, voici quelques infos et compléments. N’hésitez pas à revenir vers moi si j’en ai oublié.
Solidairement,
1ère table ronde
Les documentaires :
Diffusé le 09/02/2025 à 21h05 – Disponible jusqu’au 13/11/2025
L’école de la République se retrouve au cœur d’une nouvelle bataille culturelle animée par le radicalisme religieux et politique. Le théâtre de ce nouveau champ de bataille, c’est l’éducation à la sexualité. De fausses informations sur le contenu du programme circulent auprès des élèves et de leurs parents, lesquels exercent des pressions et font régner un climat de tension dans les écoles. Face à cette dérive conspirationniste, à la croisée de différents courants sur les réseaux sociaux notamment religieux avec une alliance inédite des catholiques extrémistes ou musulmans extrémistes, les professeurs ont le sentiment d’enseigner en terrain miné.
Dans un lycée en banlieue parisienne, une douzaine d’adolescent-e-s, en classe de seconde générale ou professionnelle, se retrouvent dans une salle, pour assister à un cours pas comme les autres… Option éducation sexuelle! Ils-elles ont 15 ans et ont été sélectionnée-e-s pour participer à 5 ateliers d’éducation à la sexualité, animés par Thomas Guiheneuc. Le film raconte cette expérience pilote et suit le quotidien du groupe d’adolescent-e-s volon-taires pendant plusieurs semaines. A travers des exercices sur les représentations genrées, sur les forces et influences des normes et stéréotypes, sur le souci du plaisir de soi et de l’autre, sur la compréhension de l’égalité et du consentement, ces lycéen-ne-s se dévoilent et se racontent. Documentaire : Option éducation sexuelle (2021) Réalisation : Marie-Pierre Jaury Auteurs : Marie-Pierre Jaury, Carine Lefebvre-Quennell, Thomas Guilhéneuc Production : Point du Jour, Les films du Balibari
Le programme EVARS sur le site de l’Education Nationale https://www.education.gouv.fr/un-programme-ambitieux-eduquer-la-vie-affective-et-relationnelle-et-la-sexualite-416296
Le livre La nuit de noces https://www.editionsladecouverte.fr/la_nuit_de_noces-9782348073168
Les chiffres sur les violences sexuelles faites aux enfants https://enfance.gouv.fr/sites/enfance/files/2023-09/DP%20Violences%20sexuelles%20faites%20aux%20enfants%20VDEF.pdf
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2ème table ronde
Sur les tentatives d’interdire le port du voile (au sens large) dans l’espace public https://www.ldh-france.org/laicite-et-arretes-anti-burkini/
Sur la loi de 2004 https://www.ldh-france.org/Voile-et-laicite-la-France-doit/
Sur les familles monoparentales et les stigmatisations qu’elles subissent : https://popol-media.com/article/pourquoi-la-defense-des-familles-monoparentales-doit-devenir-un-grand-combat-feministe/ ou https://www.lecavalierbleu.com/livre/idees-recues-familles-monoparentales/
Le prétendu syndrome d’aliénation parentale : https://shs.cairn.info/revue-deliberee-2020-1-page-57?lang=fr
Les femmes et l’excision : https://www.sofelia.be/pourquoi-pratique-t-on-des-mutilations-genitales-feminines/
Le rôle des anciennes exciseuses dans la lutte contre l’excision (attention les récits sont difficiles) https://www.unfpa.org/fr/news/au-kenya-danciennes-exciseuses-protegent-la-nouvelle-generation-contre-les-mutilations
https://www.unicef.org/mauritania/recits/khadijetou-lancienne-exciseuse-de-kaedihttps://www.plan-international.fr/actualites/danciennes-exciseuses-abandonnent-les-mutilations-genitales-feminines-en-guinee/
L’autrice de la citation “Je n’ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.”
Rebecca West https://fr.wikipedia.org/wiki/Rebecca_West
Le MARDI 4 mars, Ciné Débat au RENAISSANCE autour du film L’AFFAIRE NEVENKA de Iciar Bollain
Suite à la projection d’hier soir de l’Affaire Nevenka, voici le dossier de presse du film qui repose sur un entretien avec la réalisatrice qui nous explique comment elle a pu » parler d’une personne vivante et réelle » https://www.epicentrefilms.com/wp-content/uploads/2024/04/nevenka_dp_6nov_festlumiere.pdf
A l’oral nous avons évoqué avec Catherine quelques points que vous pouvez retrouver ci-après :
Qu’est-ce-que le Love Bombing et comment cette conduite en début de relation instaure un rapport non égalitaire dans le couple : https://www.facebook.com/solidaritefemmes/posts/en-cette-saint-valentin-il-est-important-de-se-rappeler-que-lamour-se-construit-/1046768564150264/
Le cycle des violences en 4 phases : https://aidesauxfemmes.gard.fr/wp-content/uploads/2024/03/cycle_de_la_violence2.jpg
Une série d’émission de France Culture sur le féminisme espagnol et comment il a ouvert la voie à ce qu’on appelle la 3ème vague féministe : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-feminisme-l-avant-garde-espagnole
Sur le rapport d’une certaine culture française aux violences de genre, le livre de Valérie Rey-Robert « Une culture du viol à la française » qui est en accès gratuit chez son éditeur suite au procès des viols de Mazan (mais il me semble qu’il est aussi disponible chez Florilège) : https://editionslibertalia.com/blog/une-culture-du-viol-a-la-francaise-libre-telechargement
et une petite vidéo de présentation par l’autrice :
Sur les moyens de la justice, un extrait de la tribune de la présidente de la LDH Nathalie Tehio, à l’occasion également du procès des viols de Mazan. https://www.ldh-france.org/29-octobre-2024-tribune-de-nathalie-tehio-la-necessite-dune-politique-criminelle-denvergure-contre-les-violences-sexuelles-et-sexistes-publiee-sur-mediapart/
« L’institution judiciaire doit la première évoluer pour mieux recueillir les plaintes avec constitution de partie civile, donner des espaces où faire face à la détresse, poursuivre avec discernement et mener correctement une instruction à charge et à décharge.
Mais la justice manque cruellement de moyens. Il suffit pour s’en convaincre de lire le rapport publié le 16 octobre 2024 de la Commission européenne pour l’évaluation des systèmes judiciaires européens (Cepej), sur les chiffres de 2022. La France ne consacre à sa justice que 0,20% du produit intérieur brut (PIB) annuel contre 0,30% pour l’Allemagne et 0,31% pour l’Italie, par exemple. Et la France ne dispose que de 3,2 procureurs pour 100.000 habitants alors que la médiane européenne se situe à 11,2. Comment diligenter correctement les enquêtes en ce cas ? L’ancien garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas parlait déjà en 2016 de « clochardisation de la justice »…
Un autre exemple récent montre pourtant les progrès qui restent à accomplir : les révélations du Monde sur la plainte pour viol déposée en 2005 par Caroline Merlet contre Patrick Poivre d’Arvor, dont l’enquête préliminaire a été classée sans suite, mais après une audition du présentateur et des investigations policières au siège de TF1. Outre le fait que le mode opératoire dénoncé par d’autres femmes s’y retrouvait déjà, il est incompréhensible que le parquet de Nanterre ait pu classer sans suite une nouvelle enquête préliminaire en juin 2021, à la suite de la plainte de Florence Porcel, sans avoir pu accéder aux éléments déjà existants. Si certains faits sont prescrits, leur sérialité peut d’évidence jouer dans l’appréciation des éléments plus récents, sans remettre en cause un principe protecteur à la fois des libertés et de la capacité de la justice à établir des faits (car le temps rend les témoignages fragiles).
D’autres institutions doivent aussi impérativement s’améliorer ; c’est le cas de la police, en première ligne pour recueillir les plaintes des victimes de violences. Les initiatives d’accueil de celles-ci à part, pour préserver leur vie privée et tenir compte de leur état, souvent, de vulnérabilité, sont à saluer, et le dépôt de plainte est un moment où la formation du policier est essentielle. De plus, une enquête bâclée augmente les risques de classement sans suite. Pourtant, combien de refus de plaintes, de comportements parfois eux-mêmes sexistes ou même seulement trop brusques, mal adaptés existent encore ? Il y a le tragique, les femmes victimes de violences conjugales tuées faute d’avoir pu porter plainte, car elles n’ont pas été prises au sérieux ; des mobilisations puissantes, comme en Seine-Saint-Denis, ont mis en évidence les manques criants de l’accueil des victimes de violences sexistes et sexuelles dans les commissariats. Il y a le tragicomique, comme cette jeune femme qui rapportait avoir été arrêtée dans la rue par un policier qui lui tendait un prospectus, auquel elle a dit « Non merci » et s’est entendu répondre « Ça vous intéresse pas, les violences faites aux femmes ? Faudra pas venir vous plaindre après ». Etrange conception de la sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles… »
Le VENDREDI 7 MARS à 20h30, au BOVIE BAR arpentage du livre TOUT LE MONDE PEUT ETRE FEMINISTE de bell hooks
Conçu pour pouvoir être lu par tout le monde, ce livre répond de manière simple et argumentée à la question « qu’est-ce que le féminisme ? », en soulignant l’importance du mouvement féministe aujourd’hui. Ce petit guide, à mettre entre toutes les mains, nous invite à rechercher des alternatives à la culture patriarcale, raciste et homophobe, et à bâtir ainsi un avenir différent
Lors de l’arpentage :
sur les féminismes et le colonialisme
« Je ne prévoyais pas que la prudence gouvernementale qui avait éloigné la femme appellerait la brute, car la République a pu faire les libres mais à coup sûr elle n’a pas fait des hommes dans l’acception du mot. Ces nouveaux citoyens étaient naguère des créatures esclaves, ils sont aujourd’hui des créatures libres » – Guadeloupe 1848
Les états généraux du féminisme ont été organisés dans l’exposition coloniale de Vincennes de 1931 et articulaient dans beaucoup d’intervention féminisme et « mission civilisatrice ».
cité dans Ne nous libérez pas, on s’en charge page 196 -197 https://www.editionsladecouverte.fr/ne_nous_liberez_pas_on_s_en_charge-9782348055614
Par les Z’ALLUMETTES et la Fabrique des Echos
Un peu d’histoire méconnue de la ville de Fontenay le Comte…
Le 16 pluviôse an II – 4 février 1794 la Convention nationale décrète l’abolition de l’esclavage. On le sait, cette abolition arrachée par la révolte des Haïtiens est de courte durée, Napoléon annule cette abolition en 1802.
A Fontenay-le-Peuple, comme dans d’autres communes sur tout le territoire, une célébration de ce décret d’abolition est organisée. Nous en trouvons trace dans les archives des Registres de délibération de la commune, à la date du 30 ventôse an II : lien.
Voici une copie de l’acte :
Transcription : Extrait des registres de délibérations de la commune, tome XII, p. 192 Célébration de la fête commémorative de l’abolition de l’esclavage Séance du 30 Ventôse an 2 de la République française Ce jour a été consacré à la célébration d’une fête civique en mémoire et à l’occasion du Décret de la Convention Nationale qui abolit l’esclavage des hommes de couleurs et ordonne que dans toutes les colonies, ils jouiront des Droits de citoyen français. Le cortège composé de la totalité des citoyens et citoyennes de la Commune et des Commissaires des Sociétés populaires du canton du district est parti de la place de la Révolution* en chantant des couplets patriotiques. Il a été prononcé par le maire et quelques autres citoyens des discours analogues à la fête. La joie et l’amour de la patrie brillaient dans les yeux de tous les citoyens. La fête a été terminée par un bal civique, où l’on a reçue l’offrande des citoyens pour les veuves des hommes morts en combattant pour la patrie. *actuelle place Viète
Quelques jours plus tard, la commune entérine le changement des noms de rue. Source
Benjamin Fillon en fait plus tard un tableau récapitulatif. Source