Au lendemain du 1er tour des législatives anticipées

Au lendemain du premier tour des législatives anticipées, nous remercions tout d’abord le candidat Pierre-Hugues Fourage qui, par son désistement républicain, permet de maintenir la digue contre un député d’extrême droite pour notre circonscription.


Ce comportement républicain n’est malheureusement pas celui des membres du parti Horizons auquel adhère le député sortant Pierre Henriet.

En effet dans de nombreuses circonscriptions, les candidats de ce parti arrivés en troisième position se maintiennent. Pierre Henriet ne s’est pas exprimé publiquement à ce sujet avant le premier tour, mais jusqu’ici il n’a pas montré beaucoup d’indépendance par rapport à ses différents groupes d’appartenances politiques… Sans préjuger de ce qu’il aurait fait s’il était arrivé en troisième position, le doute est permis.


Les résultats sur notre circonscription montrent qu’encore une fois, Pierre Henriet aura besoin des voix de gauche pour s’imposer. Cela ne l’obligera pas plus qu’en 2022, nous en sommes conscients. Il continuera comme Emmanuel Macron, dans le mépris qu’il nous a montré à plusieurs reprises. Comment ne pas rappeler ce qu’en disait Albert Camus :  » Le fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme » .

Peu nous importe, en conscience, fidèles à notre rôle, nous , la LdH, appelons à voter pour lui au second tour pour mettre en échec la candidature d’extrême droite. 

Et si nous pouvons faire cet appel, c’est parce que nous nous engageons à tout faire avec l’ensemble des organisations, des citoyennes et des citoyens qui portent le combat des droits fondamentaux,  sociaux, économiques, individuels, pour toutes et tous à continuer notre lutte contre l’extrême droite après le 8 juillet.  Et nous ne serons pas seuls.

En effet, au niveau national, le résultat définitif du scrutin d’hier est de 1.26 point d’écart entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire. https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives2024/ensemble_geographique/index.html
Il y a de quoi construire un avenir si les votants se transforment en militants des causes sociales, démocratiques et écologiques.

Oui, nous n’avons pas encore écarté la menace d’un gouvernement d’extrême droite et pour faire reculer durablement l’extrême droite, nous aurons à lutter contre la puissance des médias, contre le macronisme pourrissant qui fera tout pour éliminer et exclure ce qu’il se passe à sa gauche et refuse d’accepter et de reconnaître l’attachement profond à la démocratie d’une gauche qui ne tergiverse pas avec le front républicain et a assumé et assume encore son rôle face à une menace historique de prise de pouvoir de l’extrême droite.
Nous aurons à lutter  contre les haines qui progressent : l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie, l’homophobie, la haine des pauvres, des privés d’emplois et des malades, l’islamophobie.
Le rapport annuel de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) à ce sujet est sans appel : ces haines sont de plus en plus fréquentes à mesure qu’on avance vers la droite de l’échiquier politique. La tolérance à ces haines aussi.
Nous aurons à lutter contre la destruction de nos droits et l’avancée de la misère et la précarité.


Ce ne sera pas facile, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu.

Rendez-vous est pris pour lundi 8 juillet à 18h00 rue des Drapiers devant la permanence du député sortant Pierre Henriet.

Nous poursuivrons ensuite par un moment convivial Quai Poey d’Avant pour lequel nous vous invitons à prévoir quelque chose à partager.

Pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la paix au Proche-Orient

Nous étions environ 80 personnes rassemblées ce matin à Fontenay-le-Comte pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la paix au Proche-Orient répondant à un appel conjoint : LDH, CGT, Amnesty, Libre Pensée, AFPS, Solidaires, FSU, Attac, CRS avec le soutien de FI et EELV

Prises de parole

LDH

« C’est avec beaucoup d’émotion que je prends la parole ce matin à ce rassemblement alors que nous sommes sans aucune information de la bande de Gaza qui est sous black out médiatique et communicationnel depuis hier soir et que les forces armées israéliennes ont augmenté les bombardements sur place. Nous sommes sans nouvelles des habitants de Gaza, des journalistes, des personnels des ONG, des personnels des organisations internationales.

 Nous tenons à dénoncer sans réserve les attaques commises par le Hamas, contre les populations civiles israéliennes. Ce sont souvent des populations civiles qui sont des artisans de la paix, des gens qui vivaient près des frontières, dans des Kibboutz et qui organisaient chaque jour des convois pour l’aide médicale pour les populations gazaouies. Cependant, ces crimes ne peuvent en aucun cas justifier qu’Israël commette d’autres crimes de guerre avec l’aval de ses alliés. Chaque victime civile israélienne comme palestinienne est à déplorer. Chaque vie compte autant qu’une autre à nos yeux. 

Des quartiers entiers de la Bande de Gaza ont été rasés, des écoles, des universités, des hôpitaux détruits. Un décompte datant du 18 octobre, qui n’a pas pu être vérifié pour le moment, dresse un bilan de  3 478 personnes tuées dont 853 enfants et 6 journalistes, 12 500 blessés, et des centaines de milliers de personnes déplacées qui se trouvent sans abri, alors que les attaques du Hamas avaient tué 1400 personnes. J’insiste sur le mot personne, car il ne s’agit pas de chiffres mais de personnes comme vous et moi.

Du fait d’un siège inhumain, l’eau, l’électricité et la nourriture manquent cruellement. Déjà durement touchée, la population de la Bande de Gaza est au bord d’une catastrophe humanitaire majeure. A-t-elle vécue une catastrophe cette nuit, nous ne le savons pas ! Ce sont des crimes de guerre et qui visent aujourd’hui les hommes, les femmes et les enfants de la Bande de Gaza, au nombre de 2,2 millions.

Nous demandons d’urgence au président de la République de cesser son soutien inconditionnel à la politique israélienne. La France devrait porter la voix de la paix.

La France doit demander la levée immédiate du siège inhumain imposé à la population de Gaza, et l’annulation de l’ordre d’évacuation CYNIQUE de la moitié du territoire de la Bande de Gaza. CYNIQUE car on demande à des populations de se déplacer pour fuir dans un territoire surpeuplé et sans issue, pour échapper à des bombes auxquelles elles n’échapperont pas. »

Amnesty International :

« Nous demandons

Aux autorités israéliennes :

– de cesser sur-le-champ les attaques illégales et respecter le droit international humanitaire, notamment en veillant à prendre toutes les précautions possibles pour réduire au minimum les dommages causés aux civil·e·s et aux biens de caractère civil, et s’abstenir de mener des attaques directes contre des civil·e·s et des biens de caractère civil, ainsi que des attaques aveugles et disproportionnées ;
– permettre sans délai l’acheminement sans entraves de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza ;
– lever d’urgence le blocus illégal de Gaza, qui s’apparente à une sanction collective et constitue un crime de guerre, compte tenu de la terrible situation et des impératifs humanitaires.
– annuler leur ordre d’« évacuation » qui provoque le déplacement de plus d’un million de personnes ;
– accorder l’accès immédiat à la Commission internationale indépendante chargée d’enquêter dans le Territoire palestinien occupé afin de mener des investigations, y compris en recueillant avant qu’il ne soit trop tard des
témoignages et des preuves.

À la communauté internationale et particulièrement aux alliés d’Israël, notamment aux États membres de l’Union européenne, aux États-Unis et au Royaume-Uni :

– de prendre des mesures concrètes afin de protéger la population civile de Gaza contre les attaques illégales ;
imposer un embargo général sur les armes contre toutes les parties au conflit, compte tenu des graves violations constitutives de crimes de droit international qui sont commises. Les États ne doivent pas fournir à Israël des armes et du matériel militaire — technologies, pièces et composants connexes, assistance technique, formation, aide financière ou autre. Ils doivent appeler les États qui fournissent des armes aux groupes armés palestiniens de s’en abstenir.
– s’abstenir de toute déclaration ou action qui pourrait, même indirectement, légitimer les crimes et violations commis par Israël à Gaza ;
– faire pression sur Israël pour lever son blocus illégal en place depuis 16 ans dans la bande de Gaza, qui s’apparente à une sanction collective contre la population civile, est un crime de guerre et un aspect clé du
système d’apartheid israélien ;
– veiller à ce que l’enquête en cours de la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation en Palestine reçoive un soutien complet et toutes les ressources nécessaires.

Au Bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) :

– d’accélérer sans attendre son enquête sur la situation en Palestine, en examinant tous les crimes présumés commis par toutes les parties, dont le crime contre l’humanité d’apartheid dont sont victimes les Palestinien·ne·s.

Au Hamas et autres groupes armés :

– de cesser immédiatement d’attaquer délibérément des civil·e·s, de tirer des roquettes sans discrimination et de prendre des otages. Ils doivent libérer immédiatement et sans condition tous les otages civils »

Union Locale CGT

« Trois semaines après les actes inacceptables de terreur perpétrés dans le sud d’Israël, Gaza vit suspendue à la menace d’une attaque terrestre et maritime de grande ampleur. Le bain de sang doit absolument être évité.

Nous sommes ici pour clamer et revendiquer et un cessez-le-feu immédiat, premier pas indispensable pour engager un processus de paix juste et durable dans la région israëlo-palestinienne.

La CGT tient à apporter sa solidarité entière et sans conditions aux populations en deuil en Israël et en Palestine, ainsi que son soutien total aux millions de civils pris pour cible et meurtris par les escalades de violence.

Notre internationalisme syndical nous engage à nous mobiliser en toutes circonstances en faveur de la paix, en soutien à tous les peuples agressés, opprimés, assassinés.

Il nous engage encore à nous opposer à toutes les colonisations et impérialismes, à toutes les dominations.

Nous devons œuvrer pour contraindre la France et l’Europe à agir pour un cessez le feu immédiat et la réouverture de négociations pour une paix juste et durable.

Nous devons les contraindre à agir pour qu’enfin les résolutions de l’ONU soient respectées : démantèlement des colonies, retrait des troupes israéliennes des territoires palestiniens, levée du blocus contre Gaza en place depuis 2007 et fin de l’état de siège.

L’embrasement est aux portes de nombreux pays, particulièrement dans cette région déjà très fragilisée par des décennies de conflits armés.

Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité se multiplient. Ils doivent être condamnés fortement, punis et empêchés quels que soient les auteurs.

Au lieu d’œuvrer diplomatiquement à des solutions respectant le droit international, notre gouvernement nous prive du droit de manifester pour la paix : il tente d’entraver toutes les expressions de solidarité envers les populations palestiniennes meurtries.

Répression à tout va, arrestations de militants, poursuite abusive pour des présumés apologie de terrorisme… et nous sommes solidaires avec nos camarades du Nord qui ont été interpelés de manière très violente et très injuste.

Il s’agit d’atteintes graves aux libertés collectives et individuelles, à la liberté de conscience.

La situation est exceptionnellement dangereuse pour les démocraties.

Les peuples savent que la paix et la justice sont les uniques solutions pour vivre toutes et tous ensemble, nous les humains.

Camarades de tous pays, exigeons paix, justice et autodétermination pour tous les peuples.

« 

et EELV et AFPS dont nous n’avons pas les textes.

Des poèmes de Mahmoud Darwich ont été lus dont cet extrait :

« Mais nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir.

Espoir de libération et d’indépendance.
Espoir d’une vie normale où nous ne serons ni héros, ni victimes.

Espoir de voir nos enfants aller sans danger à l’école.
Espoir pour une femme enceinte de donner naissance à un bébé vivant, dans un hôpital, et pas à un enfant mort devant un poste de contrôle militaire.
Espoir que nos poètes verront la beauté de la couleur rouge dans les roses plutôt que dans le sang.
Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d’amour et de paix.

Merci de porter avec nous le fardeau de cet espoir. »

Et la chanson qui a été diffusée pour clore le rassemblement

Méga-bassines, prise de position

Dans sa résolution « Environnement, écologie et droits », [1]la LDH a formalisé une position politique de fond sur les liens entre la défense des droits et des libertés et la préservation des écosystèmes.

L’effectivité du droit à un environnement sain doit être soutenue par le principe de non-régression, selon lequel la préservation de l’environnement ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante.

Il s’agit de formaliser un réseau de solidarité et de délibération autour de « communs » qui n’ait pas une finalité d’appropriation mais, au contraire, de vigilance face aux usages abusifs afin d’en prévenir la confiscation, notamment par des acteurs économiques.

Dégradation du droit à un environnement sain et durable

Les méga-bassines sont de gigantesques ouvrages artificiels, plastifiés et imperméables. Elles sont alimentées par le pompage d’eau de bonne qualité dans les nappes phréatiques en période hivernale. Les conditions de stockage en plein soleil entraînent la perte de la ressource par évaporation et sa dégradation par la prolifération de bactéries et de micro-algues.

Ces prélèvements dans les nappes, loin de profiter d’une surabondance de la ressource en eau dans les sols en hiver, entretiennent et aggravent les manques d’eau qui déséquilibrent les écosystèmes de nos régions toute l’année. Les sols, particulièrement les zones humides, ne remplissent plus leur fonction de stockage de l’eau, la température du sol augmente, le phénomène de ruissellement de l’eau aussi.

Bien que largement financées par des fonds publics, les bassines constituent un accaparement privé de la ressource en eau qui offre à une minorité d’irrigants un passe-droit face aux restrictions préfectorales frappant les autres usages sur des périodes de plus en plus longues.

Cet accaparement permet de ne pas se soucier de la disponibilité de la ressource en eau et évite ainsi aux exploitants qui en bénéficient de questionner le modèle agricole et son adéquation au changement climatique en cours.

Refus du débat démocratique sur la question des méga-bassines

Les associations et militant.e.s opposé.e.s à la construction des méga-bassines utilisent toutes les voies du débat démocratique pour faire valoir leurs positions : réunions, manifestations, tractages. Ils et elles s’appuient sur des expertises scientifiques et sur leurs propres connaissances des milieux impactés. Leur démarche rencontre un vaste succès avec des soutiens de plus en plus divers et déterminés.

En refusant de reconnaître ce formidable engagement démocratique et de rouvrir les tables de discussions pour inclure ces mouvements au processus de décision, le pouvoir exécutif manque à son rôle de garant de la construction démocratique. Des processus participatifs doivent être mis en place par les pouvoirs publics pour garantir une concertation publique féconde sur ces projets.

Interdiction de manifestation, répression des mouvements écologiques

La décision d’interdire la manifestation du 29 octobre 2022 constitue une atteinte au droit à manifester qui engage le pouvoir exécutif dans une escalade répressive. Elle a justifié des usages disproportionnés de la force publique pour réprimer un mouvement de défense environnementale.

1700 policiers et gendarmes mobilisés, 6 hélicoptères, utilisation massive d’armes dites non-létales mais très dangereuses (gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes, LDB) interdiction de circuler dans une large zone autour de Sainte-Soline, barrages policiers, contrôles d’identités et fouilles de véhicule à la clé.

Créant les conditions de possibles affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestant.e.s , cette décision a aussi fourni au ministre de l’Intérieur l’occasion d’utiliser le terme polémique d’ « écoterroristes » pour designer les participant.e.s à cette manifestation.

Les premières décisions de justice donnent à voir un pouvoir judiciaire qui emboîte le pas à l’exécutif dans son choix du tout répressif. Cinq manifestants ont été condamnés le 28 novembre 2022 pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences » , un délit prétexte à la répression des mouvements sociaux déjà dénoncé par la LDH.

Le droit à manifester est un droit fondamental

Si cette escalade autoritariste permet à l’exécutif de s’en tenir à des discours sur le maintien de l’ordre et d’éluder toute remise en cause démocratique des méga-bassines, elle attente au droit à manifester et constitue une menace pour l’intégrité physique des opposant.e.s . Les mutilations et blessures de manifestant.e.s de Sainte-Soline le démontrent.

En 2014, lors des manifestations contre la construction d’un barrage à Sivens, Rémi Fraisse a été tué au cours d’une intervention des gendarmes mobiles. La survenue de circonstances comparables nous amène à appeler le gouvernement à prévenir toute violence policière et à garantir un droit à manifester en toute sécurité lors des prochaines manifestations contre les méga-bassines.

La section Fontenay-Luçon Sud Vendée de la LDH, avec la LDH Poitou-Charentes, appelle à se mobiliser le 25 et 26 mars prochain aux côtés des collectifs, syndicats et organisations écologiques qui défendent pour toutes et tous, et pour l’environnement, le droit à l’eau bien commun.

Le 3 février 2023


[1] https://www.ldh-france.org/resolution-environnement-ecologie-et-droits/

1794 – Fontenay célèbre l’abolition de l’esclavage

4 février 1794 - La Convention abolit l'esclavage - Herodote.net
https://histoire-image.org/etudes/fete-abolition-esclavage-paris

Un peu d’histoire méconnue de la ville de Fontenay le Comte…

Le 16 pluviôse an II – 4 février 1794  la Convention nationale décrète l’abolition de l’esclavage. On le sait, cette abolition arrachée par la révolte des Haïtiens est de courte durée, Napoléon annule cette abolition en 1802.

A Fontenay-le-Peuple, comme dans d’autres communes sur tout le territoire, une célébration de ce décret d’abolition est organisée. Nous en trouvons trace dans les archives des Registres de délibération de la commune, à la date du 30 ventôse an II : lien.

Voici une copie de l’acte :

Extrait des registres de délibérations de la commune, tome XII page 192
Transcription : Extrait des registres de délibérations de la commune, tome XII, p. 192                 
Célébration de la fête commémorative de l’abolition de l’esclavage  
Séance du 30 Ventôse an 2 de la République française 
  
 Ce jour a été consacré à la célébration d’une fête civique en mémoire et
 à l’occasion du Décret de la Convention Nationale qui abolit l’esclavage 
des hommes de couleurs et ordonne que dans toutes les colonies, ils 
jouiront des Droits de citoyen français.
 Le cortège composé de la totalité des citoyens et citoyennes de la
 Commune et des Commissaires des Sociétés populaires du canton du 
district est parti de la place de la Révolution* en chantant des couplets patriotiques.
 Il a été prononcé par le maire et quelques autres citoyens 
des discours analogues à la fête. La joie et l’amour de la patrie brillaient 
dans les yeux de tous les citoyens. La fête a été terminée par un bal 
civique, où l’on a reçue l’offrande des citoyens pour les veuves des 
hommes morts en combattant pour la patrie.  

  
 *actuelle place Viète 

Quelques jours plus tard, la commune entérine le changement des noms de rue. Source

Benjamin Fillon en fait plus tard un tableau récapitulatif. Source

Foussais – Payré, l’arbre de la Liberté à l’honneur

Dans le bourg de Foussais-Payré, l’arbre de la Liberté planté pendant la période de la Révolution a traversé les siècles. Aujourd’hui il devient un « arbre remarquable » labellisé par l’association ARBRES , même s’il était déjà répertorié par les amateurs d’arbres ( ici ) .

Pour notre part, nous connaissons l’existence de cet arbre depuis des années et c’est avec plaisir que nous apprenons dans Ouest France qu’un rassemblement a eu lieu ses frondaisons et que les acquis de la Révolution y ont été célébrés !

L’arbre de la Liberté de Payré en 2015

Rien ne nous dit que cet arbre ait été menacé un jour, mais évoquons cette gravure/montage de Lesueur :

Au recto du montage ancien, en haut à gauche, étiquette avec légende manuscrite à l’encre : ‘Dans la Vendée des brigands veulent abatre [sic] L’Arbre de la Liberté, des jeunes / Filles à force de prieres [sic], et de Larmes les en empêchent.’
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/50350037972
Capture d’écran de l’article Ouest France

Contre l’extrême droite, pour la démocratie et la liberté pédagogique des enseignants, pour les valeurs de solidarité et de fraternité.

La lecture de cet article de presse vous donnera le contexte dans lequel nous nous trouvons. 

Nous alertons depuis le week-end dernier, en privé, les diverses organisations démocratiques (associations, syndicats) sur les manoeuvres du parti Reconquête et leur écho en termes de harcèlements et de menaces reprises par la « fachosphère » (sites Boulevard Voltaire, Riposte laïque, Résistance Républicaine etc ).

Nous avons également adressé un message de soutien à l’établissement. 

Le rassemblement organisé par Reconquête et soutenu par la fachosphère aux abords de l’établissement et aux horaires de circulation des élèves constitue, pour nous, une tentative d’intimidation inacceptable contre l’enseignement public.

Nous ne souhaitons pas envenimer la situation à laquelle les élèves et les enseignants seront soumis. La liberté pédagogique des enseignants doit être protégée, ainsi que la sérénité des élèves. 


Nous ne resterons pas inactifs face à ces menaces de l’extrême droite qui démontrent encore une fois l’incompatibilité de ces mouvements avec la démocratie.

Les valeurs de solidarité et de fraternité sont portées par de nombreux citoyennes et citoyens en Vendée qui oeuvrent, à travers tout le département, dans un tissu associatif dense, pour l’accueil et l’accompagnement des personnes exilées. L’an dernier nous manifestions ensemble, le 18 décembre, pour la journée internationale des migrants, dans le cadre de la campagne nationale « antiracisme et solidarité » avec ce slogan : La Vendée aussi s’appelle Solidarité.Le week-end dernier, dans le sud Vendée, à l’initiative d’AMISUV nous participions à une journée d’échanges riches et festifs dans le cadre d’une journée « Gens d’ici, Gens d’ailleurs« .

Tous ces éléments expliquent pourquoi tout à l’heure, nous tiendrons, sur place, notre rôle de vigie de la démocratie et de défense des libertés en observant le déroulement du rassemblement initié par l’extrême droite. 

COMBATTRE L’EXTRÊME-DROITE, REFUSER LE RÉPUBLICANISME CREUX


Législatives : des résultats inquiétants


Dans notre circonscription, une participation de 50% seulement pour ces élections législatives et à l’issue de ce premier tour, l’extrême droite est qualifiée au second tour.
Nous appelons à faire échec à l’extrême droite et à ses idées, nous refusons le républicanisme creux.


La liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas négociables et doivent être protégées de leur ennemi direct : l’extrême droite qui ne souhaite qu’une chose détruire l’idéal démocratique et son projet inscrit dans la devise nationale et mettre en place un programme antisocial de « préférence
nationale » tissé de xénophobie, de haine et de mensonges.


Faire échec à l’extrême droite
, c’est combattre ses idées dangereuses qui désignent des boucs émissaires, érigent en système inégalités et discriminations, conduisent au racisme, à l’antisémitisme, à la misogynie et à l’homophobie, au rejet de l’autre et finalement à des actions violentes.


Faire échec à l’extrême droite, c’est dénoncer vigoureusement l’agression violente d’un militant NUPES le 28 mai dernier à la Chataigneraie par une personne qui s’est réclamée de ce camp.


Faire échec à l’extrême droite, c’est ne pas se contenter d’un républicanisme creux, de façade qui refuse de se positionner quand les voix de l’extrême droite sont encore en jeu.

Faire échec à l’extrême droite, c’est ne pas se gargariser des mots de « république », « démocratie », « laïcité », « engagement », « citoyenneté». C’est ne pas les dénaturer, les détourner et s’en ériger les uniques gardiens pour lancer, dans cette phase électorale, des campagnes de dénigrement indignes. C’est ne pas criminaliser, depuis 5 ans, chaque jour un peu plus, ceux qui font vivre ces mots.


Faire échec à l’extrême droite, enfin, c’est ne pas lui abandonner les urnes et le rejet de la politique en place. C’est, parfois, devoir passer outre le triomphalisme indécent de ceux qui se retrouvent élus par nos votes de rejet de l’extrême droite.


Faire échec à l’extrême droite, c’est malgré ceux-ci, s’opposer par le vote à ceux qui sont porteurs de ses idées.

Le 19 juin, en Sud Vendée comme ailleurs, l’extrême droite ne doit pas passer.

Rassemblement contre la guerre en Ukraine, en solidarité avec les populations civiles touchées

Nous étions une quarantaine de personnes rassemblées en toute urgence, à l’appel de Solidaires, du CRS, d’ATTAC, de l’UL CGT, du groupe local Amnesty, de la Libre Pensée Vendée et de la Section LDH Fontenay Luçon Sud Vendée.

Voici le texte lu :

Les populations civiles ukrainiennes prises pour cible

Ce matin, d’après les informations, une offensive russe terrestre est lancée sur Kiev.

Des combats de rue ont lieu. Le pouvoir Ukrainien a demandé aux civils de se mettre à l’abri. Mais quel abri ?

Quel abri quand les armes utilisées sont non discriminantes ?

Quel abri quand des missiles tombent sur des habitations ?

Des habitants de l’est de l’Ukraine ont fui par milliers. D’autres ont déjà passé trois nuits à s’abriter dans le métro de la capitale ukrainienne.

Les bilans de victimes arriveront. Blessés, mutilés, morts se compteront aussi parmi les civils. Mais les fléaux de la guerre sont multiples. Violences, violences sexuelles, maladie, pauvreté, déplacements forcés, disparition des droits sociaux et économiques. L’économie de guerre est un enfer d’exploitation.

L’invasion militaire déclenchée par Vladimir Poutine est une abomination.

La marche à la guerre sonne comme une fatalité. Mais de tout temps, même si la voie est mince il existe la possibilité d’un autre chemin.

Les voix russes contre la guerre

« Dans les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. » Albert CAMUS

C’est cette exigence qu’ont exprimé les manifestants russes à St-Petersbourg, à Moscou et dans 40 villes de Russie en scandant « Non à la guerre », malgré les arrestations.

C’est aussi cette exigence que portent des centaines de chercheurs russes en publiant une pétition dans laquelle ils demandent l’arrêt immédiat des faits de guerre contre l’Ukraine.

Même exigence pour le joueur de tennis professionnel n°2 en Russie qui a utilisé sa victoire en tournoi pour passer le message « Pas de guerre, s’il-vous-plaît ».

Enfin le journal russe Novaia Gazeta, dirigé par le récipiendaire du prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov, qui publie en une, dans les deux langues russe et ukrainienne : « parce que nous refusons de reconnaître l’Ukraine comme un ennemi et la langue ukrainienne comme la langue d’un ennemi. Et nous ne le reconnaitrons jamais. »

Cette opposition russe à la guerre doit être amplifiée. Nous devons la relayer comme ce matin. Car c’est la voix la plus rapide vers le silence des armes, avec eux disons NON A LA GUERRE.

La démocratie

« Les peuples, plus éclairés, se ressaisissant du droit de disposer d’eux-mêmes, de leur sang, de leurs richesses, apprendront peu à peu à regarder la guerre comme le fléau le plus funeste, comme le plus grand des crimes. » Condorcet

« se ressaisissant du droit de disposer d’eux-mêmes » Il s’agit de l’autodétermination et de la démocratie qui sont à la fois les moyens et les conditions pour la réalisation de nos aspirations pacifiques.

On sait l’état de la démocratie en Russie, mais en France aussi la question militaire échappe à tout contrôle démocratique. Les pratiques de commerces des armes sont d’une telle opacité que depuis plusieurs années de nombreuses associations tirent la sonnette d’alarme.

De même, les décisions d’intervention militaire sont à la discrétion seule de l’exécutif. Le débat public est fermé et ne permet pas aujourd’hui de questionnement démocratique sur ces questions.

Le dernier avatar de cet autoritarisme concernant les questions militaires est la mise en place du SNU, imposé sans débat, sans discussion du dispositif. En Vendée un collectif local Non au SNU a été lancé pour permettre la discussion à ce sujet.

Nous le rappelons, en pleine solidarité avec les populations civiles ukrainiennes, avec les populations russes qui s’opposent à la guerre, la première urgence est la fin des combats, le retrait des troupes russes.

Pour les obtenir, une désescalade est obligatoire. Nous l’exigeons.

« On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre » Jean Jaurès

« Ceux qui invoquent la paix pour faire la guerre ne songent sans doute qu’à la paix des cimetières » Leibnitz

Puissent ces paroles nous inspirer.

A tous les enfants – Boris Vian – Poème lu par Nadine

A tous les enfants
Qui sont partis le sac au dos
Par un brumeux matin d’avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument

Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert
Sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé
Plein de rires, pleins d’oiseaux bleus
Soudain griffé d’un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
Qui va tomber
Grandit une tache de sang

Mais à tous ceux qui sont restés
Les pieds au chaud sous leur bureau
En calculant le rendement
De la guerre qu’ils ont voulue
A tous les gras tous les cocus
Qui ventripotent dans la vie
Et comptent comptent leurs écus


A tous ceux-là je dresserai
Le monument qui leur convient
Avec la schlague, avec le fouet
Avec mes pieds avec mes poings
Avec des mots qui colleront
Sur leurs faux-plis sur leurs bajoues
Des masques de honte et de boue.

Boris Vian