Au lendemain du 1er tour des législatives anticipées

Au lendemain du premier tour des législatives anticipées, nous remercions tout d’abord le candidat Pierre-Hugues Fourage qui, par son désistement républicain, permet de maintenir la digue contre un député d’extrême droite pour notre circonscription.


Ce comportement républicain n’est malheureusement pas celui des membres du parti Horizons auquel adhère le député sortant Pierre Henriet.

En effet dans de nombreuses circonscriptions, les candidats de ce parti arrivés en troisième position se maintiennent. Pierre Henriet ne s’est pas exprimé publiquement à ce sujet avant le premier tour, mais jusqu’ici il n’a pas montré beaucoup d’indépendance par rapport à ses différents groupes d’appartenances politiques… Sans préjuger de ce qu’il aurait fait s’il était arrivé en troisième position, le doute est permis.


Les résultats sur notre circonscription montrent qu’encore une fois, Pierre Henriet aura besoin des voix de gauche pour s’imposer. Cela ne l’obligera pas plus qu’en 2022, nous en sommes conscients. Il continuera comme Emmanuel Macron, dans le mépris qu’il nous a montré à plusieurs reprises. Comment ne pas rappeler ce qu’en disait Albert Camus :  » Le fascisme, c’est le mépris. Inversement, toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme » .

Peu nous importe, en conscience, fidèles à notre rôle, nous , la LdH, appelons à voter pour lui au second tour pour mettre en échec la candidature d’extrême droite. 

Et si nous pouvons faire cet appel, c’est parce que nous nous engageons à tout faire avec l’ensemble des organisations, des citoyennes et des citoyens qui portent le combat des droits fondamentaux,  sociaux, économiques, individuels, pour toutes et tous à continuer notre lutte contre l’extrême droite après le 8 juillet.  Et nous ne serons pas seuls.

En effet, au niveau national, le résultat définitif du scrutin d’hier est de 1.26 point d’écart entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire. https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives2024/ensemble_geographique/index.html
Il y a de quoi construire un avenir si les votants se transforment en militants des causes sociales, démocratiques et écologiques.

Oui, nous n’avons pas encore écarté la menace d’un gouvernement d’extrême droite et pour faire reculer durablement l’extrême droite, nous aurons à lutter contre la puissance des médias, contre le macronisme pourrissant qui fera tout pour éliminer et exclure ce qu’il se passe à sa gauche et refuse d’accepter et de reconnaître l’attachement profond à la démocratie d’une gauche qui ne tergiverse pas avec le front républicain et a assumé et assume encore son rôle face à une menace historique de prise de pouvoir de l’extrême droite.
Nous aurons à lutter  contre les haines qui progressent : l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie, l’homophobie, la haine des pauvres, des privés d’emplois et des malades, l’islamophobie.
Le rapport annuel de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) à ce sujet est sans appel : ces haines sont de plus en plus fréquentes à mesure qu’on avance vers la droite de l’échiquier politique. La tolérance à ces haines aussi.
Nous aurons à lutter contre la destruction de nos droits et l’avancée de la misère et la précarité.


Ce ne sera pas facile, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu.

Rendez-vous est pris pour lundi 8 juillet à 18h00 rue des Drapiers devant la permanence du député sortant Pierre Henriet.

Nous poursuivrons ensuite par un moment convivial Quai Poey d’Avant pour lequel nous vous invitons à prévoir quelque chose à partager.

18 décembre, journée internationale des migrant·e·s

Le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s nous appelons à un rassemblement à la Roche sur Yon, place Napoléon à 17h contre toute loi Darmanin et pour un accueil digne et humain des personnes fuyant la misère, les violences et la guerre. 

Mobilisé·es depuis plus de 15 mois contre ce texte dangereux pour la dignité et les droits des personnes exilées, nos associations, collectifs et syndicats appellent désormais le gouverne ment à retirer définitivement ce projet de loi. Gérald Darmanin l’a dit : sa loi immigration, rejetée par l’Assemblée Nationale, était « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années », et il en avait fixé l’enjeu : « il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre ». 

C’est effectivement tout l’enjeu pour nous : Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et anti-sociale ? Ou allons nous nous battre pour défendre nos libertés, l’égalité et la solidarité ? 

Plutôt que des discours xénophobes et stigmatisants à l’égard des personnes exilées, une politique migratoire basée sur l’accueil et garantissant les droits fondamentaux de tou·tes s’impose. 

Elle doit permettre de construire un système de solidarité et d’inclusion, unique rempart contre l’inhumanité et l’intolérance.

 Pour cela, il faut prendre le temps de poser autrement la question des enjeux migratoires dans le débat public et politique, avec les acteurs de la société civile, avec les personnes concernées, en retrouvant de la raison et de la sérénité, en redonnant corps à la solidarité, au respect des droits fondamentaux et à la cohésion de notre société. Tout le contraire des débats qui ont existé autour de la loi Darmanin avec une omniprésence des discours d’extrême-droite dans les médias, avec une surenchère de racisme décomplexé. Dans ce contexte, il y a eu des expéditions punitives et rassem blements de groupuscules identitaires. 

A la Roche, une de nos associations a ainsi été clairement ciblée par eux, la semaine dernière. 

− Nous le répétons avec toutes les associations. Ce sont toutes les attaques contre les libertés, dont la liberté de circuler, qui développent une société en tension. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec les syndicats. Ce sont les inégalités qui créent les bas salaires. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec les associations du droit au logement, ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent le sans-abrisme et la crise du logement. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec toutes et tous les professionnels de la santé, c’est l’absence de soins qui favorisera les prochaines épidémies. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec tous les chercheurs et chercheuses, c’est la misère, l’atomisation et l’absence d’avenir qui créent la délinquance. Pas l’immigration. 

− Nous le répétons avec les collectifs de Sans-Papiers. Ce sont les politiques racistes et anti migratoires qui nous mettent en danger. Pas l’immigration.

 Le 18 décembre, unissons-nous contre une société du racisme, des murs et des centres de rétention, pour la régularisation large et durable des « Sans-Papiers », pour une société de la liberté, de l’égalité des droits, de la justice sociale et de la solidarité. 

AMI Chantonnay, AMI-Malvent, AMIPouzauges , AMIpaysdesHerbiers, AMI sur VIE (Poiré), AMI La Crume, Assam-Dignité, CCFD-Terre Solidaire, 100 pour 1 Sud Vendée, la Cimade, Echanges et Solidarité(Montaigu),LDH (Fontenay-Luçon Sud Vendée, Noirmoutier NO Vendée), SoLuLo (Luçon), Toit Solidaire, Welcome-Vendée, Sud Education, ATTAC Vendée, Ami sur Yon