POUR LA JUSTICE ET L’EGALITE, CONTRE LE RACISME ET L’EXTREME DROITE


Communiqué de presse –  RASSEMBLEMENT LE 08 JUILLET A 11H A FONTENAY LE COMTE – DEVANT LE MUSEE –

Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, après celui d’ Alhoussein Camara près d’Angoulême, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué. La régression des services publics: l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations et le recul du soutien de l’État au tissu associatif ont largement contribué à marginaliser des territoires entiers et particulièrement dans les Outre-mer.

Le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage aggrave cette marginalisation. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.

En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !

L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.

Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir.

L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.

Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.

La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :

  • abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
  • une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
  • le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
  • la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.

Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.

Pour les organisations :

Union Locale CGT Fontenay-le-Comte

Union Locale Solidaires

FSU 

Collectif de Résistance Sociale CRS

Amnesty International 

Libre Pensée Vendée

LDH Fontenay Luçon Sud Vendée

LFI Sud Vendée

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Stop à l’escalade répressive – Signez la pétition

Le territoire français − et les grandes villes plus particulièrement − sont depuis plusieurs jours le théâtre d’opérations de maintien de l’ordre de grande ampleur, violentes et totalement disproportionnées.

Ces derniers jours ont vu le retour des nasses illégales, de l’usage d’armes mutilantes comme le LBD et les grenades de désencerclement ou explosives, du gazage à outrance, de l’emploi de policiers non formés au maintien de l’ordre et réputés pour leur violence, en particulier la brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) et les brigades anti criminalité (BAC), avec des interpellations et des verbalisations indiscriminées, du matraquage systématique et des violences gratuites et attentatoires à la dignité, parfois même à l’intégrité physique des personnes. 

Président de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), association qui œuvre depuis 1898 à la défense des droits et libertés, je ne peux que constater que vous faites le choix d’une escalade répressive pour briser des mouvements sociaux légitimes. Votre politique brutale plonge aujourd’hui le pays dans une situation particulièrement alarmante pour la démocratie.

Avec cette pétition, la LDH et l’ensemble des citoyennes et citoyens signataires appellent votre gouvernement à la raison et exigent de vous, Madame la Première ministre, Monsieur le ministre de l’Intérieur, le respect des droits fondamentaux.

Sous les plus brefs délais, nous demandons l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre ;

Nous semblent également indispensables :

la révision des méthodes d’intervention de maintien de l’ordre (notamment la suppression de la BRAV-M et de la nasse) ;

la suppression du délit de participation volontaire à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations (article 222-14-2 du code pénal) et la fin des gardes à vue « préventives », de la politique du chiffre sur les interpellations ;

un traitement judiciaire équitable des faits de violences policières et un meilleur encadrement des procédures d’outrage et rébellion ;

une réforme des conditions autorisant les contrôles d’identité, aujourd’hui détournés de leur objet à des fins de pression et de répression ;

le respect de la qualité des observatrices et observateurs indépendants et des journalistes, et plus généralement de la liberté d’informer et de rendre compte des pratiques des forces de l’ordre. 

C’est là le préalable à un avenir commun apaisé. Car le risque d’un ordre qui déborde, c’est d’être lui-même bientôt débordé face aux tensions et à la radicalité qu’il exacerbe. 

Signez la pétition : lien

Stop #ViolencesPolicieres

Rassemblement contre les violences policières et en solidarité avec les blessé.e.s le 30 mars à Niort

Notre intervention :

Nous sommes présents ici, avec vous, afin de témoigner de notre solidarité aux personnes blessées et à leurs familles à Sainte-Soline, d’appeler à l’arrêt de toutes formes de violence et notamment les violences policières qui se sont multipliées lors des dernières mobilisations sociales.

Nous sommes fortement choqués par les violences et les nombreuses personnes blessées lors de la mobilisation contre les projets de méga-bassines à Sainte-Soline et lors des dernières manifestations contre le projet de loi retraites.

Il est intolérable qu’une politique de répression par la violence et par l’instrumentalisation de l’outil judiciaire se mette en place dans un moment où l’Etat de droit et la démocratie sont déjà en péril.

Nous dénonçons un dispositif de forces de l’ordre complètement inadapté à la situation à Sainte-Soline, qui ne pouvait qu’accentuer les risques d’affrontements violents, et la mise en danger de toutes les personnes présentes sur le site.

L’annonce de la dissolution des Soulèvements de la terre s’inscrit également dans une logique d’attaque, contre le monde associatif et les corps intermédiaires, pourtant primordiaux pour permettre le dialogue démocratique avec les institutions de la République.

La LDH s’associe aux voix de tous ceux et toutes celles qui s’inquiètent et dénoncent cette escalade de violences. Nous vous proposons de signer avec nous une pétition qui appelle à revoir plusieurs éléments de la politique du maintien de l’ordre. Vous pourrez la trouver facilement sur notre site.