Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus


Les candidats à la présidentielle sur l’immigration

L’association Singa a invité à un débat les candidats des formations sauf celles d’extrême-droite. Seul Y. Jadot s’est déplacé ; les autres personnalités ayant annulé ou se faisant représenter.

Les propos tenus (formations majoritairement à gauche) convergent autour d’une approche positive.

Y. Jadot: « l’immigration n’est pas un problème, le métissage est toujours une source d’enrichissement » il défend la création de statut de « déplacé climatique« , de « sortir la question de l’asile et l’immigration du ministère de l’Intérieur pour la confier à un grand ministère des solidarités« .

La députée socialiste: « nous devons faire baisser le degré d’hystérisation autour des questions d’asile et de migrations« , elle a plaidé pour la suppression du règlement de Dublin et l’interdiction des tests osseux.

Le député communiste veut interdire la rétention de mineurs et souhaite une « régularisation massive des sans-papiers en activité ».

La FI: « nous croyons que les migrations sont des richesses et nous assumons de le dire ». « Nous avons les moyens d’accueillir les personnes dignement« .

M. Schiappa pour LREM: a défendu l’accueil des Ukrainiens, mais le mot « accueil » ne figure pas dans les propositions du candidat.

Seul, le représentant des LR a apporté une note dissonante: « accueillir moins pour intégrer mieux« .

Un quinquennat pour rien. L’environnement, le grand reniement

« Vous vous réveillez et quelque chose a changé. Vous n’entendez plus le chant des oiseaux (…) les paysages que vous avez jadis chéris sont désormais desséchés et toute vie en a disparu… Le temps du déni est révolu ». E. Macron sur les réseaux sociaux en mars 2018.

Quatre ans plus tard, la grande cause destinée à un axe central a disparu. La réalité s’impose. Sur l’écologie, l’action politique depuis 2017 a été marquée, notamment par le mépris du droit et des avis scientifiques, le clientélisme, la priorité au productivisme, la privatisation des biens communs.

Les chasseurs ont vu le prix de leur permis réduit de moitié, un lobby cynégétique intense et le départ de N. Hulot.

Destruction de la biodiversité, plus de colonnes de tracteurs sur les routes, et une agriculture intensive, maintien du glyphosate, ré autorisation des néonicotinoïdes, soutien de projet de méga bassins et une quasi privatisation de l’eau. Les algues vertes réapparaissent sur les côtes bretonnes (agrandissement des élevages industriels autorisés)

La forêt pas en meilleure forme.

Le climat ? malgré le fameux « Make our planet great again », un projet sans grande ambition, les propositions de la convention climatique en partie ignorées.

La France dans l’UE est le pays le plus en retard dans le déploiement des énergies renouvelables, le seul à ne pas avoir atteint ses objectifs.