Se serrer les coudes dans l’adversité…
L’histoire n’est pas encore terminée », estime le garde des Sceaux. Après le rejet, lundi, du projet de loi « immigration » par une motion votée par les bancs de la gauche, du RN et d’une partie de LR, Eric Dupond-Moretti, « les Français ont envie de ce texte, le disent dans les sondages très majoritairement ». Il dit avoir « confiance » dans le travail que doit désormais entamer la Commission mixte paritaire pour « trouver une voie de passage qui permettra de durcir contre ceux qui sont indésirables chez nous, tout en permettant de régulariser ceux qui participent à notre économie, qui sont parfaitement intégrés », estime-t-il encore.
Le ministre de la Justice défend son collègue de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui « ne ménage ni son temps ni ses énergies, est au service des Français, de leur sécurité », dont la démission a été refusée par le président de la République, et se « félicite de pouvoir continuer à travailler avec » lui. « Ceux qui ont gagné », avec l’adoption de cette motion de rejet, « ce sont les passeurs », s’inquiète Eric Dupond-Moretti, rappelant que le texte contenait un « petit volet justice » qui prévoyait « le durcissement des pénalités contre les passeurs ». Ceux qui ont « perdu » sont « ceux qui travaillent chez nous qui sont étrangers que l’on se proposait de régulariser », ajoute-t-il.
Le garde des Sceaux rejette par ailleurs l’idée d’une dissolution de l’Assemblée nationale, réclamée par le RN. « Il y a des textes majeurs qui ont été passés », défend-il. « Pour ne rien vous cacher, quand on lit la Constitution de la Cinquième République, naturellement, on préférerait avoir une majorité absolue, mais il n’en reste pas moins que 50 textes ont été passés dans les conditions que nous savons et avec le Parlement tel qu’il est », affirme Eric Dupond-Moretti. « Donc évidemment que c’est possible. Ensuite, ça dépend ce que l’on choisit, où l’intérêt des Français ou la petite politique politicienne. »