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Alors que le gouvernement envisage la création d’un titre de séjour pour les étrangers exerçant des « métiers en tension », franceinfo a rencontré plusieurs d’entre eux. Sceptiques, ils ont peu d’espoir de voir leur situation réellement changer.
Alors que le gouvernement envisage la création d’un titre de séjour pour les étrangers exerçant des « métiers en tension », franceinfo a rencontré plusieurs d’entre eux. Sceptiques, ils ont peu d’espoir de voir leur situation réellement changer.
Dans « Comment devenir un parfait demandeur d’asile », Céline Aho-Nienne met ses trois années d’expérience à l’Ofpra au profit des demandeurs d’asile. Elle estime que de nombreuses personnes qui auraient pu obtenir le statut de réfugié ne l’ont pas eu parce qu’elles ne s’étaient pas préparées à l’entretien.
Depuis sa mise en place il y a six mois, le nouveau mécanisme de relocalisation volontaire, engageant une douzaine d’États membres de l’Union européenne, peine à produire des résultats. Dans un document révélé par l’ONG Statewatch, la Commission européenne craint une « perte de confiance générale » dans le système.
Devant l’intensité de la répression en Iran, la France a gelé les expulsions de migrants en situation irrégulière vers ce pays. Pourtant la préfecture de police de Savoie a contacté le consulat d’Iran à Paris pour demander un laissez-passer consulaire, après avoir délivré une obligation de quitter le territoire français, à la mi-janvier, à une ressortissante iranienne ayant fui la répression du régime iranien.
Le texte prévoit notamment de créer un visa pour les « métiers en tension » et de faciliter les expulsions d’étrangers « délinquants ».
Un chef d’entreprise déclare à l’URSSAF un salarié en situation irrégulière qu’il a recruté depuis plusieurs années. Il souhaite régulariser la situation.
Sachant qu’il doit s’assurer qu’aucun ressortissant français n’est en mesure d’occuper cet emploi, il dépose une offre à Pôle Emploi pour laquelle il ne reçoit aucune candidature.
L’appel d’offre étant infructueux, il sollicite sa comptable afin de réaliser les démarches en vue de déposer une demande d’autorisation de travail pour un salarié étranger en situation irrégulière.
La comptable appelle le standard de la préfecture de l’Aube qui lui indique qu’elle doit effectuer ses démarches de façon dématérialisée et qui la renvoie vers des adresses électroniques. La personne au standard ajoute qu’elle n’est pas habilitée à fournir des informations.
La comptable constitue le dossier et tente d’effectuer une demande en ligne d’autorisation de travail sans résultat car le salarié ne dispose pas de titre de séjour.
Elle envoie un mail au service des étrangers de la préfecture de l’Aube qui lui répond qu’il ne s’occupe pas des autorisations de travail, celles étant de la compétence de la direction générale des étrangers en France et lui communique un lien employeurs-etrangers@aube.gouvv.fr .
Elle appelle la plateforme au 08 06 00 16 20 pour connaitre exactement les démarches en ligne à effectuer. Un agent de la plateforme lui indique qu’elle doit contacter la préfecture de l’Aube pour déposer une demande de titre de séjour, plus précisément une demande d’admission de régularisation pour le travail, à laquelle elle devra joindre la demande d’autorisation de travail et un courrier de motivation, le tout sous forme papier.
A ce titre, elle reçoit un questionnaire de la préfecture à compléter.
En conclusion, en appelant la préfecture de l’Aube, la comptable a été orientée, c’est-à -dire désorientée, vers d’autres servicesqu’elle a dû solliciter pour s’entendre dire in finequ’elle devait appeler la préfecture de l’Aube. Certains appellent cela la simplification des démarches administratives des usagers, d’autres des mouvements browniens, sachant que, comme disait Euclide, la ligne droite est le plus court chemin entre deux points.
Les ministres européens de l’Intérieur sont réunis, ce jeudi 26 janvier, à Stockholm pour discuter des moyens d’augmenter les renvois de migrants en situation irrégulière vers leur pays d’origine, notamment en restreignant davantage la délivrance de visas aux ressortissants de pays «non coopératifs». «Nous voyons les arrivées irrégulières augmenter (…) Renvoyer ceux qui se voient refuser l’asile en Europe est une question très importante», a déclaré la ministre suédoise chargée de la Migration, Maria Malmer Stenergard, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE, rapporte l’AFP.
Le journal The Guardian révèle que des dizaines de mineurs non accompagnés hébergés dans un hôtel de Brighton, dans le sud de l’Angleterre, ont été enlevés par des gangs criminels. Sur 136 enfants portés disparus alors qu’ils étaient logés dans l’établissement, 79 sont toujours introuvables.
Des vidéos, filmées par « le Monde », le collectif Lighthouse Reports et plusieurs médias européens, ont récemment révélé la détention illégale de réfugiés dans une cage en Bulgarie, à la frontière avec la Turquie.
La cour de Mytilène, chef-lieu de l’île grecque, a pris cette décision en raison de vices de procédure, notamment l’absence de traduction de l’acte d’accusation à destination des accusés étrangers, selon le tribunal.
Le procès en appel de Mohammad Hanad, un migrant somalien condamné à 142 ans de prison en 2021 pour « facilitation d’entrées illégales » en Grèce, s’est tenu, lundi, sur l’île de Lesbos. Le lendemain, 24 bénévoles et travailleurs humanitaires, eux aussi accusés d’être des passeurs, ont comparu devant le même tribunal. Symboles de la criminalisation des migrants et de ceux qui leur viennent en aide, ces procès sont aussi la preuve criante d’une justice désorganisée. Reportages.
Mardi, 24 humanitaires, accusés d’être des passeurs, ont comparu devant le tribunal de Mytilène, sur l’île grecque de Lesbos. La veille, le jugement en appel de Mohammad Hanad, un migrant somalien condamné à 142 ans de prison en 2021 pour « facilitation d’entrées illégales » en Grèce, s’était déjà tenu au même endroit. Reportages.
Sarah Mardini et Seán Binder, deux bénévoles pour une ONG de sauvetage grecque sur l’île de Lesbos risquent 25 ans de prison pour avoir secouru des embarcations en détresse.
Le décret sur les opérations humanitaires en mer, promulgué lundi en Italie, force les navires à retourner à quai sitôt un sauvetage effectué, quitte à partir précipitamment d’une zone maritime où d’autres bateaux de migrants pourraient être secourus. Pour les ONG, cette nouvelle règle provoque des cas de conscience. Entretien.
En ce début d’année 2023, un énième projet de loi « asile et immigration » sera proposé par le gouvernement français. Depuis 30 ans, les textes relatifs à la politique migratoire de la France stigmatisent toujours davantage les personnes exilées en les présentant comme un problème à régler. Jean-Claude Samouiller, le président d’Amnesty Intrernational, prend la parole sur le sujet.
Un homme s’est jeté sous un train, mardi, en périphérie de Calais, à proximité d’un point de distribution de repas aux migrants. D’après une association sur place, il s’agit d’un migrant soudanais d’une trentaine d’années. Une enquête a été ouverte.
Plus de 45 000 traversées illégales de la Manche depuis l’Europe continentale vers le Royaume-Uni ont été recensées en 2022, dépassant le record de l’an dernier qui était de plus de 28 000, selon les chiffres du gouvernement publiés dimanche. Dans ses vœux du Nouvel An, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a repris la position très dure de ses prédécesseurs, évoquant le sujet de l’immigration illégale comme l’une de ses priorités.
Le tribunal administratif de Toulouse s’oppose à la demande d’une centaine de mineurs de voir leur audience d’expulsion reportée, demande formulée d’une part à raison de l’irrégularité de l’organisation de l’audience et, d’autre part, dans le but de pouvoir assurer utilement leur défense. En se prononçant ainsi, le juge des référés du tribunal a décidé de juger de l’expulsion de ces jeunes en toute illégalité et au détriment des plus rudimentaires droits de la défense.
Le projet de loi sur l’immigration du gouvernement passé devant le Conseil d’État devra être présenté en janvier en Conseil des ministres, avant son examen devant le Parlement. Parmi les mesures que préconise ce texte, intitulé « Pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration », il est question notamment de délivrer des titres de séjour à des travailleurs étrangers sans-papiers exerçant un métier dans des secteurs en tension. RFI a pu rencontrer un Malien (*) d’une quarantaine d’années qui vit et travaille en France depuis plus de 15 ans. Malgré le fait qu’il exerce un métier en tension, il fait l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français).