Dans les cuisines suffocantes, les arrière cours poussiéreuses, sur les toits dans les tranchées creusées à la va vite sur les échafaudages déséquilibrés. Dans le bruit, dans les fumées. Ceux qui tiennent debout quand même. Ceux à qui on demande de bosser et de se taire. Ceux à qui on ne laisse même pas la possibilité de dire non. Une interpellation de Mornia Labssi, Inspectrice du travail.
Foyers de travailleurs migrants en France : chronique d’une fin annoncée
Mobilisés depuis l’apparition de campements près de chez eux, à Wimereux, des habitants du littoral se sont donné pour mission de « fournir du répit » aux exilés qui sont de plus en plus nombreux à tenter de traverser la Manche vers l’Angleterre.
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Un nouveau rapport sur les migrations dans le monde appelle le gouvernement allemand à reconsidérer ses politiques d’immigration restrictives, notamment les contrôles aux frontières. « Lorsque un migrant est refoulé », il ne rebrousse pas chemin, « il réessaie encore et encore, jusqu’à ce qu’il arrive dans le pays », estime Franck Düvell, chercheur en migration à l’université d’Osnabrück.
« Les politiques allemandes à l’égard des réfugiés ne sont pas adaptées aux défis mondiaux actuels », estime Benjamin Etzold, qui a récemment présenté le « Rapport mondial sur les déplacements forcés », coécrit avec le Centre international d’études sur les conflits de Bonn (BICC).
Les contrôles aux frontières ont-ils un effet dissuasif ?
Renforcer les contrôles aux frontières et décider de refouler certains demandeurs d’asile est une mesure dont l’efficacité est largement surestimée, assure Benjamin Etzold.
« Chaque fois qu’une route est fermée, il en existe une autre pas loin. Elle peut être plus dangereuse, mais elle sera plus fréquemment utilisée », observe Franck Düvell. C’est précisément ce phénomène qui permet aux trafiquants d’êtres humains de se présenter comme l’unique solution aux yeux des personnes migrantes.
Les réseaux de passeurs en profitent
Les passeurs se spécialisent ainsi dans les nouvelles voies de migration irrégulière, souvent plus risquées.
« Il peut s’agir de l’utilisation de faux documents, de cacher des personnes dans des camions ou de bateaux qui ne sont pas en état de naviguer », explique Franck Düvell. « C’est l’effet secondaire indésirable que nous constatons régulièrement avec de telles mesures ».
Petra Bendel, de l’université d’Erlangen-Nuremberg, qui a également participé à la rédaction du rapport, craint que l’Allemagne n’enfreigne la loi en refoulant des personnes à la frontière. Le droit d’asile est protégé à la fois par la constitution allemande et par le droit européen. « Si l’on fait passer la politique avant la loi, on ouvre la porte au despotisme », prévient-elle.
Auteur : Marcel Fürstenau
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Les « retours volontaires » de migrants se multiplient ces derniers mois depuis des pays comme la Tunisie ou la Libye. Mais ces rapatriements chapeautés par l’ONU sont perçus par les chercheurs comme des expulsions déguisées, « la seule alternative possible » pour des migrants résignés, victimes de racisme et d’exactions.
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Migrants: face aux réfugiés, «l’Europe se resserre de plus en plus» et «viole ses propres principes»
Najat Vallaud Belkacem, ancienne ministre française et présidente de l’association France Terre d’Asile et Benjamin Michallet, économiste, juge assesseur à la Cour Nationale du Droit d’Asile sont des grands invités internationaux de RFI ce 21 mai. Dans leur livre « Réfugiés. Ce qu’on ne nous dit pas » (Stock), ils s’emploient à porter un regard différent et informé sur les déplacés forcés. Ils appellent l’Europe à anticiper et à préparer les prochaines migrations.
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Les associations alertent contre la proposition de loi visant à mettre fin à plus de 40 ans de présence associative dans les Centres de Rétention Administrative (CRA)
Le Sénat a voté ce lundi 12 mai une loi visant à mettre fin à plus de 40 ans de présence associative dans les Centres de Rétention Administrative (CRA). Ce texte aurait de graves conséquences tant sur la capacité des personnes retenues à exercer leurs droits de manière effective, que sur l’existence dans les CRA d’un regard indépendant capable de jouer un rôle d’alerte, de vigie citoyenne, de dénonciation des nombreuses violations de droit qui s’y déploient. Nous alertons sur tout cela à travers cette tribune inter-associative parue dans Le Monde.
Une soixantaine de militants d’associations et collectifs citoyens se sont rassemblés samedi 10 mai 2025 devant la caserne Faron à Vandœuvre-les-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ils protestent contre l’expulsion anticipée de migrants logés dans cet ancien bâtiment de l’armée.
Une étude analyse trois trajectoires d’intégration de réfugiés en France : l’ajustement en assimilant les normes de la société d’accueil, l’enrichissement en renversant les discriminations à leurs avantages et le détachement en rejetant la culture du pays d’accueil. Avec quels apprentissages ?
Les étrangers travaillant en France victimes de la dématérialisation des titres de séjour, « on a des bugs informatiques depuis au moins trois ans »
Migrants : enfermement prolongé, droits bafoués, traitements inhumains… Les abus se multiplient dans les centres de rétention, dénoncent cinq associations
Droit d’asile : en quoi consiste la liste de « pays sûrs » établie par la Commission européenne ?
La Commission européenne a publié, le 16 avril, une liste de sept pays considérés comme sûrs, applicable à tous les États membres – une fois qu’elle sera approuvée par le Parlement et le Conseil de l’UE. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Comment cette liste a-t-elle été élaborée ? Quelles conséquences pour les demandeurs d’asile originaires de ces pays ? Entretien avec un porte-parole de la Commission européenne.
Les militants et les migrants font face à une hausse des criminalisations, selon un rapport
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On retiendra de lui qu’il était proche des pauvres et des opprimés. La fortune immobilière du Vatican est estimée à 3 milliards d’euros auxquels s’ajouteraient 600 milions d’euros en liquidités gérées par la banque du Vatican. D’après le dernier rapport de l’Institut pour les œuvres de la religion (ORI), le Vatican détenait 31,7 millions d’eurosd’or en 2022, conservés dans les coffres de la Réserve fédérale américaine. Toutefois, son déficit annuel est estimé entre 50 et 70 millions, en lien avec le financement des retraites. Le pape François ne percevait aucun salaire ni rente et son patrimoine serait estimé à 100 euros.
Il a ouvert la voie à une transformation de la doctrine de l’Église catholique sur plusieurs points centraux, comme l’admission à la communion des divorcés remariés, l’acceptation de prêtres mariés, voire l’admission des femmes dans les ordres mais aucune décision ferme n’a été prise, ce qui a valu au pape François à la fois les attaques des conservateurs et l’accusation d’un manque de clarté.(Source)
Le synode sur l’Amazonie convoqué par le pape François en 2019 avait proposé l’ouverture de la prêtrise aux hommes mariés et l’ordination de femmes diacres. Toutefois, face aux résistances (exprimées notamment dans un ouvrage rédigé par le cardinal guinéen Robert Sarah avec tout un imbroglio autour de la signature conjointe de l’ouvrage par Benoît XVI), le pape François a renoncé à reprendre ces propositions dans son encyclique sur l’Amazonie, Querida Amazonia
Il a, comme tous ses prédécesseurs, apporté son soutien aux migrants et la première visite de son pontificat a été en 2013 sur l’île de Lampedusa, pour attirer l’attention sur la nécessité de secourir et d’accueillir les migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée. Cette visite a donné au pape l’occasion de dénoncer la « mondialisation de l’indifférence » (Visite à Lampedusa, homélie du pape François, 8 juillet 2013).
Il a fait preuve d’un engagement écologique inédit au coeur de l’église à travers un certain nombre de textes fondateurs (encyclique Laudato Si’, Querida Amazonia («Chère Amazonie»), Laudate Deum, appel à l’action face à la «crise climatique», «adressé à toutes les personnes de bonne volonté»).
Toutefois, il n’apparaît pas aussi « cool » qu’on veut bien le dire puisque auteur de déclarations dignes d’un antiféministe sévère et autoritaire. Pour lui, « Dieu aurait créé la femme pour aider l’homme ». En ce qui concerne la sexualité, le pape François proscrit la contraception, sauf naturelle, et il interdit l’avortement, sans exception, pour la raison que Dieu intervient par action directe au moment de la conception d’un humain. »Ce pape n’a jamais été une bonne nouvelle pour les femmes et pour la critique des hiérarchies. Vivement un prochain pape qui ait le courage de descendre du trône patriarcal ! » concluait Denise Couture, professeure associée à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal dans un article en juillet 2022.
Outre l’avortement, au nom de la dignité humaine, il dénoncait avec force les opérations de changement de sexe, ainsi que la supposée « théorie du genre », qu’il qualifiait de « colonisation idéologique très dangereuse ». « Toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception ».
S’il approuvait l‘ouverture de la bénédiction aux couples homosexuels, hors liturgie bien entendu, il insistait fortement sur la différence entre la bénédiction et le mariage.L’Eglise pouvait changer sa pratique mais pas sa doctrine.
Enfin, en ce qui concerne les violences sexuelles dans l’Eglise, il semble qu’il n’ait jamais pris la mesure de la gravité du sujet. Le pontife a marqué ses distances à l’égard du rapport de la Ciase, publié début octobre 2021 et qui avait provoqué un énorme choc en France. «Lorsque vous réalisez une étude sur une période aussi longue, vous risquez de confondre la façon de voir le problème il y a soixante-dix ans avec la façon de voir maintenant», déclarait le pape à ce sujet. Malgré la demande des autorités catholiques françaises, le pape n’a jamais reçu les membres de la Ciase qui a publié un rapport de 2500 pages, résultat de plus de deux ans de travaux établissant des faits d’agressions sexuelles ou de viols dans l’Eglise catholique en France depuis les années 1950, évaluant le nombre de victimes à plus de 300 000.
On apprenait aujourd’hui sur les ondes que le cardinal-archevêque de Lyon Philippe Barbarin, condamné très symboliquement à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les actes pédophiles du père Preynat, finalement « démissionné » par le pape, sera l’un des 5 cardinaux français siégeant au conclave chargé de désigner le nouveau chef de l’Eglise. A la Justice de l’Homme, le pape François préférait celle de Dieu…
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La Protection de l’Enfance est en crise depuis des années et ce ne sont pas les alertes lancées par de nombreux organismes ou associations, en contact direct avec ses bénéficiaires ou non, qui manquent.
Les 29 organisations réunies dans le collectif La Dynamique pour les droits des enfants » constataient fin 2024 que le gouvernement Bayrou avait carrément oublié de nommer un ministre de plein exercice ou un secrétaire d’Etat à l’enfance. Pour réparer cet oubli, le président de la République annonçait le 28 décembre son désir de voir créé en janvier 2025 un Haut-Commissariat à l’enfance, ce qui ne semblait toutefois pas aller dans le sens d’une consolidation efficace de la politique de l’enfance.
Les chiffres clés des établissements dépendant de l’ASE, basés sur des données un peu datées (fin 2021) mettaient déjà clairement en lumière les carences de l’Etat en matière de protection de l’enfance, notamment sur le plan de la scolarisation.
Depuis, la situation ne cesse de se dégrader et chaque jour apporte son lot de misère dont nous ne tolérerions pas le centième pour nos propres enfants.
France stratégie, estimait en septembre 2024 que le prolongement de l’accompagnement jusqu’à 21 ans (loi « Taquet ») devrait favoriser les chances d’ascension sociale de ces jeunes et formulait trois propositions :
faire de la réussite scolaire un objectif explicite du placement ;
améliorer la coopération entre l’Education nationale et les services de l’ASE ;
mettre en place un suivi statistique pérenne des jeunes placés, pour mieux apprécier les effets des politiques menées.
Il semblerait qu’on soit parti aujourd’hui, avec la loi du 26 janvier 2024, dans la direction opposée et que la seule perspective qui se présente à présent soit la « sortie sèche » de la protection de l’enfance pour les jeunes migrants atteignant l’âge de la majorité et se trouvant dans la majorité des cas frappés d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
En 2022, nous alertions déjà l’opinion, dans l’espoir d’atteindre les pouvoirs publics : entre le 30 juin et le 4 juillet, la Section de l’Aube de la LDH organisait une action de défense des jeunes migrants à Troyes. Si celle-ci a obtenu un certain écho, au point de prolonger la mobilisation le 15 octobre de la même année, avec les associations partenaires (MRAP, CIMADE), force est de constater que les bonnes intentions ne suffisent pas.
Ainsi, à 18 ans, ils devront être autonomes, à la fois financièrement et psychologiquement. Sous-entendu, ils se débrouillent. Ça, c’est un peu le rêve de l’État quand on évoque les jeunes issus de la protection de l’enfance. Quitte à en oublier sa responsabilité. Car, comme le rappelle la Défenseure des droits Claire Hédon, « l’âge moyen de départ des enfants du foyer familial est de 24 ans et non de 18 ans. Ça n’a donc pas de sens de demander aux jeunes de la protection de l’enfance d’être indépendants à cet âge-là ». Tous le savent, les 18 ans sont un moment crucial. C’est l’âge à lequel un basculement se fait. En 2022, la loi Taquet, relative à la protection des enfants, dispose justement que la fin du dispositif d’aide sociale doit garantir « un accompagnement pour les 18-21 ans par les départements et l’État. » Charlie Hebdo 16 février 2025
Hors, l’Etat se désengage toujours davantage en se déchargeant sur les départements qui se trouvent désormais incapables d’assumer leur responsabilité dans l’accueil des jeunes, quel que soit leur âge.
La presse locale évoque la « ruine » du Centre Départemental de l’Enfance de l’Aube (Libération- Champagne du 22 février 2025), un « management déplorable », « des éduc’ » qui « pètent les plombs » et des enfants qui « trinquent » (l’Est-Eclair du même jour). L’enfance est cependant « une priorité absolue » pour le président du Conseil départemental. Pour son personnel, cette « priorité » prend un tout autre visage, plus concret : « On a eu des périodes où les enfants dormaient dans les couloirs faute de place. » « Il n’y a pas assez de nourriture, on est obligés de restreindre les petits lors des repas. Alors, c’est déjà arrivé qu’on laisse notre part ».
Quant aux mineurs non accompagnés étrangers (MNA) « c’est encore pire », « on a l’impression qu’ils passent après les autres ». Logements vétustes et insalubres sont tout ce qu’on a à leur offrir.
Lorsqu’ils ont la chance d’être hébergés en appartements, il se voient d’un jour à l’autre, à 18 ans, expulsés sans ménagement, leurs affaires entassées dans la rue et se retrouvent condamnés à errer ou trouver des hébergements de fortune provisoires chez des amis voire aller trouver quelques heures de sommeil dans le hall de la gare.
On pourrait poursuivre sans fin l’inventaire à la Prévert de la façon dont on traite cette jeunesse, « notre priorité absolue », qui représente, quoiqu’on en dise, notre avenir.
Élections fédérales en Allemagne : un tournant majeur pour le pays et l’Europe
À deux jours des élections en Allemagne, direction Berlin avec Simon Le Baron, Sébastien Baer, et leurs invités : Yann Wernert, chercheur en science politique, Dirk Schneemann, président du cercle économique franco-allemand de Berlin, Isabell Hoffmann, experte à la fondation Bertelsmann Stiftung.
Quels étaient les éléments principaux du mode de scrutin allemands, avant la réforme de 2023 ?
À l’heure où les Français discutent, une nouvelle fois, de l’opportunité d’introduire un système de représentation proportionnelle pour les élections législatives, les Allemands s’apprêtent à élire leur 21e Bundestag, de manière anticipée, le 23 février 2025, selon un système « proportionnel personnalisé » revisité. Les enjeux de la réforme, adoptée fin 2023, sont multiples ; mais l’objectif premier est de garantir un parlement d’une dimension resserrée.
Des millions pour l’AfD : l’extrême-droite allemande soutenue par des grandes fortunes
En Allemagne, les élections législatives anticipées pourraient voir sortir une AfD plus forte que jamais. Pour l’heure, le cordon sanitaire semble tenir, mais le parti d’extrême-droite peut compter sur des soutiens financiers importants.
Allemagne : un hôtel transformé en centre d’accueil pour migrants suscite la controverse
Il y a près de 10 ans, en Allemagne, Angela Merkel annonçait l’ouverture des portes de son pays aux dizaines de milliers de réfugiés qui affluaient sur la route des Balkans. Aujourd’hui, la situation a radicalement changé. Pour une large majorité d’Allemands, l’immigration est devenue un sujet de vives inquiétudes et de tensions. À Hechingen, dans le sud-ouest du pays, un hôtel abandonné a été reconverti en centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Une initiative qui suscite de vifs débats et ne fait pas l’unanimité parmi les habitants. Reportage.
Dans une Allemagne chamboulée, l’extrême droite séduit même des immigrants
Arrivant en deuxième position dans les sondages, avec environ 20 % d’appui, jamais l’extrême-droite allemande n’a obtenu autant d’appuis depuis l’après-guerre.
Allemagne : les contenus politiques de droite et d’extrême-droite surreprésentés sur TikTok et X, selon l’étude d’une ONG qui appelle l’UE à enquêter
L’AfD, le parti allemand d’extrême droite, est largement favorisé par les algorithmes de ces plateformes, révèle l’ONG Global Witness dans une étude dévoilée jeudi, à trois jours des élections législatives dans le pays.
Wolfgang Tillmans : « Même en Allemagne, le salut nazi de Musk n’inquiète pas les gens »
Venu dévoiler un aperçu de sa vaste exposition prévue en juin au Centre Pompidou, le photographe allemand, européen convaincu, a partagé ses inquiétudes à quelques jours des élections fédérales outre Rhin.Entretien.
Élections en Allemagne 2025 : les ingérences renouvelées de la Russie
À la veille des élections législatives allemandes du 23 février 2025, Moscou est soupçonné de tentative d’ingérence dans le processus électoral. Au cœur de cette guerre de l’information, l’opération d’influence russe « Storm-1516 » qui profite des avancées de l’intelligence artificielle et du manque de régulation des réseaux sociaux.Analyse.
Comment l’extrême-centre a porté les nazis au pouvoir
Allemagne : à Berlin, des dizaines de milliers de manifestants contre l’extrême-droite
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche contre l’extrême-droite dans la capitale allemande, une semaine avant les élections législatives du 23 février.
En Allemagne, Die Linke poursuit sa percée avant les législatives et devient le premier parti chez les jeunes
Confirmant sa dynamique et le bon écho de sa fin de campagne, le parti de gauche arrive en tête d’un scrutin test chez les moins de 18 ans, à quelques jours des élections du Bundestag.
En Allemagne, un rescapé d’Auschwitz veut rendre sa décoration après une alliance des conservateurs avec l’extrême-droite
« Je crains que l’histoire ne se répète », a déclaré l’Allemand Albrecht Weinberg, après un vote d’alliance entre la droite et l’extrême-droite sur l’immigration.
Les mamies allemandes font de la résistance contre l’extrême- droite
Leurs cheveux blancs comptent moins que leur détermination sans faille : le mouvement des « mamies contre l’extrême-droite » fait entendre une voix singulière face à la montée des discours nationalistes et anti-migrants en Allemagne.
« Comment aller à l’école quand on dort dehors ? » : à Paris, 108 lycéens bientôt expulsés de leur logement après l’arrêt d’un financement de l’Etat
Le programme « Dispositif lycéen » permettant de loger, nourrir et apporter un suivi éducatif à 108 lycéens migrants à Paris a été interrompu début février à cause de l’arrêt de la subvention de l’Etat. Laissant ces jeunes « dans l’angoisse absolue ».
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Communiqué de presse interassociatif “Ni oubli, ni pardon, liberté de circulation pour toutes et tous ! Mobilisation transnationale en mémoire des victimes des politiques migratoires“
Le 6 février 2014, plus de 200 personnes, parties des côtes marocaines, ont tenté d’accéder à la nage à la plage du Tarajal, dans l’enclave espagnole de Ceuta. Pour les empêcher d’arriver en « terre espagnole », la Guardia civil a utilisé du matériel anti-émeute et les militaires marocains présents n’ont pas porté secours aux personnes qui se noyaient devant eux. Quinze corps ont été retrouvés côté espagnol, des dizaines d’autres ont disparu, les survivants ont été refoulés, certains ont péri côté marocain.
Les Bourses mondiales sont en net recul ce lundi (3 février 2025), secouées par l’ampleur des droits de douane annoncés par Donald Trump. Cela fait partie des nombreuses mesures prises au pas de charge par le nouveau président américain qui n’a eu de cesse de signer des décrets depuis son investiture. Parmi ces décisions, beaucoup font déjà l’objet de plaintes et de recours en justice. À quel point Donald Trump a-t-il les mains libres pour imposer sa politique ? Jusqu’où la justice est-elle compétente sans menacer la séparation des pouvoirs ?
Rétention de migrants à Guantanamo: «Une perspective inhumaine et illégale» dans une zone de non-droit
Nouvelles sanctions des États-Unis contre la Cour pénale internationale : un frein colossal à la lutte contre l’impunité
Véritable menace pour la CPI, la loi dite « Illegitimate Court Counteraction » a pour conséquence directe et voulue d’entraver l’efficacité de la Cour dans la poursuite et la sanction des crimes dits « internationaux ». Si Donald Trump a perdu son premier pari de l’adopter avant la visite de Benjamin Netanyahu à Washington le 4 février, Il n’y a toutefois pas matière à crier victoire hâtivement. Par Emmanuel Daoud et Marie Lehmo
Aux Etats-Unis, une juge fédérale prolonge la suspension du gel des subventions publiques décidé par Donald Trump
Selon la magistrate, la Maison Blanche n’a pas justifié la nécessité de priver « des millions d’Américains de ressources vitales » avec « moins de vingt-quatre heures de préavis ».
Le « big deal » : la grosse affaire ou encore le marchandage comme arme politique… C’est l’un des joujoux favoris du président américain. Il tempête, il exige, il menace pour négocier ensuite au mieux. Bref, il bluffe, pour reprendre le terme utilisé par Le Monde. Et ça passe… tout juste…
Guerre en Ukraine : Donald Trump lorgne sur les métaux précieux ukrainiens en échange de l’aide américaine
A l’automne dernier, Kiev avait ouvert la porte à une « exploitation commune des ressources stratégiques » de l’Ukraine avec ses partenaires internationaux.
Au lendemain des élections législatives, une centaine d’organisations ont lancé un appel à désarmer l’empire Bolloré ( https://desarmerbollore.net/appel ). Elles y pointaient la menace grave que représente une telle omnipotence financière et médiatique. Elles appelaient à agir contre un ensemble de dispositifs et infastructures dédiés à la conquête du pouvoir par l’extrême droite. L’exemple d’Elon Musk, et désormais de ses confères patrons de la tech, montre à quel point quelques milliardaires peuvent peser de tout leur poids, aux Etats-Unis et jusqu’en Rurope, dans l’avènement d’un ordre mondial réactionnaire et fascisant. L’actualité offre ainsi un sinistre miroir et la campagne pour désarmer l’empire Bolloré relève ici chaque jour un peu plus de l’urgence.
Du 29 janvier au 2 février 2025, cette coalition d’organisations appelle dans tout le pays à des journées d’actions contre l’empire Bolloré et ses infrastructures : énergies fossiles avec Bolloré Energy, agro-industrie coloniale et écocidaire avec la Socfin socapalm, conseil et publicité avec Havas, extractivisme avec Blue Systems, surveillance et contrôle avec EASIER, IER ou Automatic systems, et de plus en plus de médias et maisons d’éditions à travers le groupe Hachette. L’appel à ces journées d’actions met ainsi en avant le caractère aussi glaçant qu’absolument cohérent du projet industriel, financier et politique du groupe Bolloré. Pendant des mois nous avons analyser comment son empire se déploie sous diverses formes et firmes qui se nourrissent d’un renforcement autoritaire de l’ordre économique mondial autant qu’elles l’appuient.
Ces journées d’actions font suite à une première série de mobilisation en décembre à l’initiative d’une centaine de libraires dénonçant l’emprise du groupe Bolloré dans le monde de l’édition (https://desarmerbollore.net/news/actions-decentralisees-du-29-janvier-au-3-fevrier-2025#user-content-fn-1 ) ainsi qu’à l’intrusion de centaines de milliers de marque-pages invitant à boycotter Hachette/Bolloré dans les livres du groupe (https://desarmerbollore.net/news/operation-marque-pages. ) Du 29 janvier au 2 février 2025, des mobilisations publiques sont d’ores et déjà annoncées à Grenoble, Reims, Lyon, Poitiers, Clermont-Ferrand, Oyonnax, Marseille, Paris dans le Finistère ou en Aragon (détails ci-dessous). D’autres rendez-vous nous parviennent chaque jour, sans compter les actions surprises. Les journalistes qui souhaitent avoir plus d’infos sur certaines mobilisations et les couvrir peuvent nous joindre sur le tel presse.
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LISTES DES ACTIONS PUBLIQUES :
Grenoble : mercredi 29 janvier à 17h30 à Grenoble (UGA BU Droit-Lettres) Aragon : mercredi 29 janvier 2025 à Aragon (devant le centre culturel) Reims : jeudi 30 janvier à midi (devant la fac de lettre) Lyon : samedi 1er février à 15h30 (Place Guichard) Chasseneuil-du-Poitou : samedi 1er février à 14h30 (Zone commerciale du Futuroscope – 86) Besançon : samedi 1 février à 14h30 (Place Pasteur) Reims : samedi 1er février après-midi (au centre démocratique kurde) Clermont-Ferrand : samedi 1 février de 14 à 19h Oyonnax : samedi 1er février 2025 (devant le local du Progrès, rue Anatole France Marseille : dimanche 2 février de 12h à 18h (La Plaine) Finistère : dimanche 2 février 14h en Bretagne (lieu communiqué au dernier moment)
SITE – L’ensemble des appels à ces mobilisations, la carte des infrastructures de l’empire Bolloré, des analyses et retours d’enquêtes, ainsi que des comptes-rendus texte photos, vidéos des mobilisations sont disponibles sur le site de la campagne : https://desarmerbollore.net
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Contact presse Soulèvements de la terre : 06 29 98 45 22 (téléphone ou signal)
Compte insta de la campagne : @campagnebollore
Le MRAP et la Compagnie du Loup bleu ont le plaisir de vous inviter à la représentation de « la fuite » :
Un homme jeune – un fils, un frère, un fiancé – décide de quitter son pays et entreprend un long voyage pour trouver, peut-être, un monde meilleur… comme tant d’autres.
On les appelle migrants, exilés, sans papiers, demandeurs d’asile…
« La fuite », c’est l’histoire, en neuf épisodes, du voyage de ce jeune homme qui, à chaque étape, rencontre un personnage (incarné à chaque fois par le même comédien) emblématique d’un moment, d’un lieu, d’une fonction, d’une émotion.
Avec une chaise, une valise, des pierres, un téléphone portable, une couverture, une photo, deux comédiens (Ibraheem Ramadan et Alain Dommanget), et les images de Pascale Morel.
Mise en scène : Marie-Hélène Aïn.
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