Troyes: le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites était présent sur le marché ce samedi matin


Le collectif regroupe de façon transpartisane associations, collectifs, syndicats et partis. Pour montrer à l’extrême-droite locale que les Aubois n’acceptent pas qu’une élue condamnée par la justice conteste le verdict rendu à la suite d’un procès parfaitement juste et équitable, basé sur des faits avérés à la suite d’un longue enquête, ainsi que ses conséquences, bafoue la loi et remette en cause l’institution judiciaire en la menaçant aussi violemment, il était nécessaire qu’une autre voix que celle de l’extrême-droite se fasse entendre.

C’est ainsi qu’une quinzaine de membres des organisations composant le collectif ont distribué des tracts aux passants aux abords du marché central, pendant que le député RN local, sans attendre la manifestaton nationale qui se tiendra demain à Paris, tentait de rameuter ses troupes composées pour l’occasion d’une poignée d’anciens combattants arborant leurs médailles gagnées on sait comment en Algérie et de quelques jeunes égarés du mouvement politique français nationaliste et royaliste d’extrême-droite dénommé Action française.

Tractage en cours/SG


Il s’agissait pour le collectif de rappeler que:

Dans un Etat de droit

la loi s’applique pareillement

à toutes et tous

Marine Le Pen et plusieurs dirigeants du Rassemblement national (RN) ont été condamnés pour des détournements de fonds publics de plus de 4 millions d’euros. En sus d’une peine de prison de quatre ans, la peine d’inéligibilité pour Marine Le Pen est assortie de l’exécution provisoire. La candidate annoncée du RN à l’élection présidentielle de 2027 ne pourrait se présenter, sauf à ce que la décision d’appel l’infirme.

La condamnation en première instance de Marine Le Pen et de 24 cadres du RN pour détournement de fonds publics ou recel a déclenché une violente campagne contre le système judiciaire et l’Etat de droit. En mettant en cause la séparation des pouvoirs, l’extrême-droite s’en prend ouvertement à un fondement de notre République démocratique.

Ces attaques ne sont pas fondées sur l’appréciation factuelle et juridique des motifs de la décision du tribunal. Elles sont entièrement axées sur l’idée d’un « complot » qui viserait à priver le « peuple » de sa souveraineté et de l’expression de « sa » volonté. Un « gouvernement des juges » remplacerait le « gouvernement par le peuple ». Par un retournement caricatural du sens des choses, alors que le jugement est motivé en droit et au regard des éléments de preuve recueillis, au terme d’un procès équitable, il serait une violation de « l’Etat de droit », un coup porté à la démocratie !

Le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites condamne fermement ces attaques et les relais qu’elles trouvent au-delà même des rangs de l’extrême-droite. Il affirme son plein et entier soutien aux magistrat·es dans l’exercice de leurs fonctions, sur leur liberté d’organisation syndicale et sur les moyens dont la justice doit être dotée pour assumer ses missions.

Alors que les premières enquêtes d’opinion attestent du fait que la majorité de la population estime normale la décision prise par la justice, le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites appelle à résister avec détermination à l’offensive idéologique en cours et à la vigilance quant aux possibles évolutions de la situation.

La confusion qui règne actuellement en France et, en l’occurrence, sur le marché de Troyes ce samedi matin, n’a pas manqué de se manifester quand les passants que nous abordions nous demandaient bien que nous puissions clairement être identifiés par des badges : »Vous êtes pour Marine le Pen ? » Question à laquelle notre réponse négative, les assurant du contraire, recevait immédiatement un soupir de soulagement et des encouragements à poursuivre notre combat tellement nécessaire. Si ces discussions très intéressantes pouvaient buter sur quelques désaccords, toutes se terminaient de la part de nos interlocuteurs par : « Qu’elle aille en prison! Elle a triché, elle a volé, elle doit payer. Elle ne peut plus prétendre diriger le pays. » Preuve s’il en en est que, si certains d’entre eux nous annoncaient avoir auparavant voté pour elle, c’était bien la dernière fois.

Une partie de l’équipe de choc/ SG

Il flottait ce matin à Troyes, dans l’air printanier, un formidable sentiment d’espoir. Nous mêmes nous sommes trouvés plutôt surpris de l’accueil chaleureux reçu de la plupart des chalands troyens. Il y a là franchement de quoi réchauffer le coeur…

En réponse aux nombreuses demandes, pour nous contacter, nous écrire sur l’adresse courriel de ce site qui transmettra:

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