Le collectif Alerte a saisi la justice ce mercredi 22 janvier à propos du manque d’actions de l’Etat pour lutter contre la pauvreté. Les 37 associations appellent notamment le gouvernement à respecter une loi de 2008 qui prévoit l’adoption d’objectifs de réduction de la précarité.
Insécurité alimentaire : une bombe à retardement ?
Un·e étudiant·e sur cinq a recours à l’aide alimentaire et 25% des familles monoparentales se privent de repas au moins deux jours par mois, faute d’argent. En dix ans, les fruits et légumes frais ont augmenté de 50% et 70%. Un récent rapport chiffrait à 12,3 milliards d’euros le montant des dépenses publiques engagés par l’État français pour pallier les impacts négatifs du système alimentaire. Une double peine qui frappe davantage les plus précaires, car plus que jamais, l’alimentation est devenue la variable d’ajustement : une fois réglées toutes les charges incompressibles, on mange avec ce qui reste.
Face à une hausse des demandes inédite, les banques alimentaires ont de plus en plus de mal à pallier l’inaction de l’État. Pour ce nouvel épisode de « Bouffe de là ! », Nora Bouazzouni convoque Bénédicte Bonzi, chercheuse et docteure en anthropologie sociale, autrice de « La France qui a faim – Le don à l’épreuve des violences alimentaires » et Marie Drique, responsable «Accès digne à l’alimentation durable» au Secours Catholique.