Un première réussite pour le collectif aubois de veille « lutte contre les extrêmes-droites »

Une salle comble/photo MB


En guise d’introduction à la conférence de ce vendredi 22 mars, sur laquelle nous reviendrons prochainement, Hubert Bruneel, membre du collectif et secrétaire de la section de l’Aube de la LDH a tenu à rappeler nos objectifs en ces termes:

Bienvenue à toutes et à tous et merci d’avoir répondu à l’invitation de notre collectif.

Depuis plusieurs années nous sommes confrontés à un contexte grave, attentatoire aux libertés,qui appelle à la vigilance, à l’alerte et à l’action.

Les extrêmes-droites en France, comme dans d’autres pays, ont toujours assimilé la défense des libertés publiques, la lutte contre les injustices et les discriminations et la défense des droits humains à une forme de subversion antinationale qu’il convenait d’éradiquer, n’hésitant pas à recourir à la violence dans le discours et dans les actes.

L’histoire a montré que les extrêmes-droites avaient pu accéder au pouvoir, soit par la voie des urnes, soit par celle de la force, mais qu’elles l’avaient toujours pris en s’affranchissant de la démocratie et des libertés publiques.

Depuis plusieurs années le FN, transformé en RN, s’est engagé dans une stratégie de respectabilité, qui favorise sa reconnaissance par le public et contribue à la banalisation d’opinions contraires à l’Etat de droit et au respect des droits fondamentaux. Dans le même temps, des groupes, des associations, des partis et des groupements d’extrêmes-droites agissent.

Dans une démocratie digne de ce nom, l’Etat se doit d’agir contre la montée du fascisme et pour défendre les libertés de tous les citoyens.

Le département de l’Aube n’échappe hélas plus aux marches des néo-nazis et aux concerts de groupes se revendiquant « aryens ». Chacun sait qu’aucun territoire n’est à l’abri de ces très dangereuses dérives qui annoncent la perspective d’un avenir extrêmement sombre.

Autant de raisons pour s’unir et agir ensemble.

Ce constat incite à la plus grande vigilance et à l’alerte. C’est pourquoi la LDH a mis en place des cellules de veille au niveau national dans chacune de ses sections.

La cellule de veille de la section LDH de l’Aube a proposé de constituer un collectif sur le département. Elle a sollicité toutes les organisations qui défendent les libertés, associations, syndicats, partis politiques, collectifs et les citoyens désireux de se joindre à eux.

Ensemble, nous avons décidé de constituer le Collectif aubois de veille pour lutter contre les extrêmes-droites, dans une approche transpartisane, pour agir, réagir de façon concertée et faire face aux extrêmes-droites, à leur propagande, à leurs intimidations et à leurs exactions.

Ensemble nous avons défini les objectifs, l’organisation du collectif ainsi que ses modalités de fonctionnement et mettons en place des relais dans les quartiers et les territoires pour élargir le réseau des veilleurs.

Ensemble, nous nous organisons et nous donnons les moyens pour :

  • documenter la totalité des faits et des actions concernant les agissements des extrêmes-droites, leurs actions contraires aux droits fondamentaux, leur posture et leur communication visant à faire l’apologie du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie et de toutes les formes de discriminations et à les banaliser, à travers une action de veille partagée et coordonnée.          
  • mettre en place des relais dans les quartiers et les territoires pour élargir le réseau des veilleurs.
  • partager l’information au sein du collectif.
  • agir concrètement pour en finir avec les idées fausses des extrêmes-droites, pour dénoncer leur duplicité, leurs agressions verbales et physiques, leurs actes répréhensifs et contraires à la loi, leurs atteintes aux droits et aux libertés
  • communiquer auprès des publics.

Ce sont les raisons pour lesquelles nous avons invité Jonathan Preda, enseignant et historien, qui est actuellement doctorant à l’Institut Français de Géopolitique. Il consacre ses travaux à l’étude de l’extrême-droite en France. Nous le remercions d’avoir accepté de nous présenter ses recherches et ses connaissances. Nous lui laissons le soin de se présenter.


Le conférencier, Jonathan Preda, enseignant agrégé en histoire-géographie et doctorant à l’Institut Français de Géopolitique/photo MB