SAMEDI 18 MAI « FORUM SOLIDAIRE AVEC GAZA » POUR FAIRE ENTENDRE LES VOIX DE LA PAIX A PERPIGNAN A 14H AU CASTILLET 

COMMUNIQUÉ  du COLLECTIF 66 POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE ENTRE PALESTINIENS ET ISRAÉLIENS – DONT LA LDH EST MEMBRE

Perpignan le 14/05/2024

Samedi 18 mai, à partir de 14h au pied du Castillet de Perpignan, nos associations, organisations syndicales et politiques, organisent un « Forum solidaire avec Gaza », pour faire entendre plus que jamais les voix de la paix à Perpignan : celles qui exigent sans relâche depuis 6 mois un Cessez-le-feu immédiat et permanent, le respect du droit international, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Les civils ne doivent plus payer le prix de cette guerre coloniale qui dure depuis 76 ans et ne peut que mener à des catastrophes toujours plus terribles. Pour cela, l’appel de la Cour Internationale de Justice de l’ONU pour empêcher un génocide à Gaza doit être enfin entendu ! Nous sommes à plus de 6 mois de bombardements sur la bande de Gaza, des dizaines de milliers de morts dont la moitié d’enfants et de femmes, plus d’1 million de personnes déplacées, des foules de blessés graves, la destruction systématique des infrastructures vitales, la coupure de l’accès à l’aide humanitaire, la famine provoquée, et maintenant l’assaut de l’armée israélienne sur Rafah et son cortège de nouveaux drames. Les mobilisations pour le cessez-le-feu se développent dans le monde entier, notamment dans la jeunesse. Nous vous convions à vous joindre à cette exigence citoyenne de justice et de paix.

Au programme : commémoration de l’expulsion des Palestiniens de leurs terres en mai 1948, stands d’information, artistes solidaires avec arts plastiques et musique, atelier pour enfants, espace convivial avec boissons et petite restauration. Les dons récoltés iront à l’aide humanitaire d’urgence à Gaza.

Soutenu par : Association France Palestine Solidarité, Association de Soutien à Tous les Immigrés, Confédération Générale du Travail, Confédération Nationale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, Gauche Démocratique et Sociale, Génération.s, L’Alternative en davant!, Les écologistes-pays catalan, le Mouvement de la paix, Ligue des Droits de l’Homme, La France Insoumise, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti Ouvrier Indépendant, Union Juive Française pour la Paix, Urgence Palestine

Mégabassines dans le Puy-de-Dôme : les opposants à la construction des « deux plus grands » projets de France se mobilisent

Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.

Publié sur le Monde avec AFP le 11 mai 2024

Pour défendre l’eau comme un « bien commun », les opposants à la construction des « deux plus grandes mégabassines de France » organisent, samedi 11 mai, une grande « randonnée pédagogique, festive et artistique » au départ de Vertaizon, dans le Puy-de-Dôme.

Entre 4 000 participants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau – l’une de 14 hectares, l’autre de 18 hectares – destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne, où est implanté Limagrain, le quatrième semencier mondial.

Les autorités ont déployé 400 fonctionnaires, assistés par un hélicoptère. Le cortège, qui fait l’objet de mesures de sécurité renforcées en raison de son caractère « sensible », après les violents affrontements survenus lors de la mobilisation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en mars 2023, s’est élancé peu après 10 h 30. Un petit groupe de cyclistes est parti de la ville voisine de Clermont-Ferrand pour rejoindre les marcheurs.

Pour beaucoup habillés en bleu afin de « symboliser l’eau », à la demande des organisateurs – dont Extinction Rebellion et Les Soulèvements de la Terre –, les manifestants se sont rassemblés dans une ambiance bon enfant, avec deux tracteurs emmenés par la Confédération paysanne. « On est là pour dire qu’on ne veut absolument pas que les travaux commencent », a lancé depuis le parvis de la gare de Vertaizon, point de rendez-vous, Anton Deums, du collectif Bassines non merci (BNM) 63. La foule doit matérialiser dans l’espace le tracé d’une des deux retenues prévues, visant selon, le collectif, à « privatiser plus de 2,3 millions de mètres cubes d’eau pour trente-six exploitations, la plupart liées à Limagrain ».

« Robin des bois à l’envers »

« Dans ce pays, les agro-industriels, les gens qui font de l’argent, sont beaucoup plus entendus, (…) c’est Robin des bois à l’envers », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, présente parmi les manifestants. « Sur ce genre de projet c’est exactement ça : il n’y a plus assez d’eau, réservons-la pour les plus riches, et laissons les autres se débrouiller », a ajouté Mme Tondelier.

La députée « insoumise » Clémence Guetté, qui a porté un projet de loi de moratoire sur les mégabassines, dénonce pour sa part « l’intention du gouvernement d’accompagner l’agrobusiness au détriment des petits agriculteurs ».

Pour Limagrain, « il est essentiel que les agriculteurs puissent continuer à produire des cultures de qualité en quantité suffisante » et donc « irriguer lorsque cela est nécessaire », au nom de la « sécurité alimentaire » en période de changement climatique.

Ces projets de mégabassines, portés par l’association syndicale libre des Turlurons – qui regroupe trente-six agriculteurs, dont le président de la coopérative Limagrain –, n’ont pas encore fait l’objet d’une demande formelle d’autorisation, et leurs opposants espèrent obtenir un moratoire. Les antibassines accusent Limagrain de vouloir « sécuriser sa production de maïs semence destinée à l’exportation ». Selon la coopérative agricole, les retenues seraient remplies par prélèvements dans l’Allier entre le 1er novembre et le 31 mars, en respectant le débit autorisé de 45,7 mètres cubes par seconde.

« Quand on a commencé les premières manifs, la majorité des gens ne savaient pas ce que c’était qu’une bassine. Aujourd’hui le rapport de force sur ce sujet-là contre la privatisation de l’eau a considérablement augmenté », a estimé auprès de l’AFP Adèle Planchard, des Soulèvements de la Terre.

Les prélèvements d’eau destinés à l’irrigation ont plus que doublé entre 2010 et 2020 en France, pour atteindre 3,42 milliards de mètres cubesen 2020, selon un rapport de la chambre régionale de la Cour des comptes de Nouvelle-Aquitaine, publié en juillet 2023.

Le projet de loi agricole actuellement examiné au Parlement, élaboré par le gouvernement en réponse à la crise de cet hiver et aux revendications des syndicats agricoles, prévoit de faciliter les constructions d’ouvrages d’irrigation comme les bassines. Le texte vise l’« accélération des contentieux » en cas de recours contre des projets de stockage d’eau.

Economies budgétaires : la transition écologique encore amputée d’un milliard d’euros  

Le ministère de la Transition écologique, déjà réduit de deux milliards d’euros de budget en février, risque de perdre au moins un milliard supplémentaire alors que Bercy prépare un nouveau coup de rabot pour réduire le déficit public, a appris l’AFP mardi de source gouvernementale.

Publié le 7 mai 2024 sur la Tribune.fr

Nouvelle coupe budgétaire sur l’écologie. Déjà amputé de deux milliards d’euros de budget en février, le ministère de la Transition écologique risque de perdre au moins un milliard supplémentaire alors que Bercy prépare un nouveau coup de rabot pour réduire le déficit public, a appris l’AFP mardi de source gouvernementale.

Le montant exact, qui tourne actuellement entre 1 et 1,4 milliard d’euros, est encore en cours de négociations entre Bercy et le ministère de la Transition écologique, selon cette source.

Au cabinet de Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, on ne confirme pas l’ordre de grandeur, mais on assure que le montant sera « très inférieur » à l’effort précédent, de plus de 2 milliards. Bercy a indiqué à l’AFP que le travail sur les pistes d’économies « était toujours en cours » et « qu’aucun arbitrage n’avait été rendu » pour l’instant.

2 milliards d’économies sur la transition énergétique en février

L’état des finances publiques — le déficit public a atteint 5,5% du PIB en 2023, sur fond de croissance ralentie — avait provoqué en février une première annonce de 10 milliards d’euros d’économies sur le budget de l’État en 2024.

Le budget alloué aux différentes dépenses de la transition écologique, érigé en septembre au rang de « priorité absolue », avait alors perdu plus de 2 milliards d’euros environ, sur les 7 milliards de hausse initialement obtenus pour 2024.

En annonçant que le déficit serait encore de 5,1% cette année, au lieu de 4,4% espérés, Bercy a annoncé début avril un nouvel effort de dix milliards d’euros. Cinq milliards seront pris sur les sept milliards de réserves de précaution des ministères, a détaillé mi-avril le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave.

Par ailleurs, 2,5 milliards sont attendus sur les efforts des collectivités locales et le reste doit venir notamment du résultat des travaux de quatre députés sur la « taxation des rentes », visant en particulier les énergéticiens et les rachats d’actions, avait indiqué le ministre.

Associations et grands patrons dénoncent les coupes budgétaires

L’association Notre Affaire à Tous et l’université Lyon 3 ont saisi le Conseil d’État pour contester les premières coupes actées en février, affirmant qu’elles auraient « dû faire l’objet d’un débat parlementaire ».

Notre Affaire à Tous dénonce en particulier que la protection de l’environnement et la transition écologique constituent « la mission la plus touchée quantitativement par les annulations de crédits ». « Parmi les programmes les plus touchés, le programme MaPrimeRénov’ est ciblé par le gouvernement à hauteur de 1 milliard d’euros environ », critiquait l’association.

Cette nouvelle coupe budgétaire intervient alors que de grands patrons français appellent ce mardi à « ne pas dévier » de la transition écologique. Ces derniers demandent à la France et à l’Europe de réaffirmer « une volonté politique qui soutienne indiscutablement » cette démarche, dans une tribune publiée mardi par Le Figaro.

A quelques semaines des élections européennes, Christel Heydemann, directrice générale de l’opérateur de télécoms Orange, Catherine MacGregor, directrice générale de l’énergéticien Engie, Benoît Bazin, directeur général du géant des matériaux de construction Saint-Gobain et Thomas Buberl, directeur général de l’assureur AXA, ont pris la plume pour enjoindre à l’Europe de rester le « fer de lance de la décarbonation ».

La crainte d’une série de vents contraires

Ils craignent que cette ambition, qui avait tenu lors de la crise énergétique provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine, ne soit remise en cause, et avec elle l’accélération de la réduction des gaz à effet de serre, par une série de vents contraires, dont « l’instabilité géopolitique, les déficits publics, l’inflation et le pouvoir d’achat ».

Pour que cette « décennie décisive » sur le chemin de l’accord de Paris de 2015 sur le climat « ne soit pas une décennie perdue, il ne faut pas dévier du cap que nous nous sommes collectivement fixé », déclarent ces dirigeants du CAC 40.

« Nous avons besoin, aux niveaux national et européen, d’une volonté politique qui soutienne indiscutablement la transition », laquelle « doit être une priorité de l’action publique car elle constitue une réponse à nos défis économiques et sociétaux », concluent les auteurs de ce texte, plaidant pour que les élections européennes du 9 juin soient « l’occasion de réaffirmer un soutien massif à cet enjeu vital, en conciliant avancées sociales et impact environnemental ».

(Avec AFP)

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