Manifestation à Perpignan le mercredi 25 octobre pour un « cessez le feu immédiat, l’arrêt des massacres et le respect du droit international, la paix et la justice en Palestine ».

Publié sur Made in Perpignan le 26/10./2023

Ce 25 octobre 2023, l’association Cultures de paix et plusieurs partis de gauche appelaient à manifester devant la préfecture des Pyrénées-Orientales. Après une interdiction levée à l’issue d’un référé devant le tribunal administratif, les manifestants ont pu exprimer leur colère et leur désarroi face à ce nouvel embrasement du conflit israélo-palestinien.

Après une heure de discours et une minute de silence, le rassemblement s’est dispersé dans le calme devant un dispositif policier conséquent.

Des dissonances sur les positions, mais une volonté de soutenir les peuples

Sous les fenêtres du préfet des Pyrénées-Orientales, plusieurs prises de parole, et slogans. Au mégaphone, se multiplient les récits de souffrances au Proche-Orient. Ces histoires sont portées par les civils bombardés à Gaza ou opprimés par les colons en Cisjordanie et ceux dont les proches ont été enlevés par le Hamas. Les slogans pour «la Paix et justice en Palestine», ou «le respect du droit international» sont scandés et certains responsables enjoignent «la France à demander un cessez-le-feu immédiat». Des propos applaudis et confirmés par des demandes d’arrêt «immédiat des massacres.»

Pour Hervé Bégué, responsable de Cultures de Paix, l’association se positionne en «défense des deux peuples, les Palestiniens et Israéliens. Je ne mettrais jamais en opposition les uns avec les autres. Les deux souffrent aujourd’hui. Les Israéliens avec l’agression terroriste du Hamas du 7 octobre et les Palestiniens par la réponse surdimensionnée de l’armée israélienne. Quand on bombarde Gaza avec deux millions d’habitants, les civils en prennent autant que les pseudos responsables. De l’autre côté, le terrorisme, l’assassinat de femmes d’enfants, de bébés est injustifiable.»

Cafouillage sur l’interdiction de rassemblement pour la Paix

Au pied du Castillet, drapeaux catalans et palestiniens flottaient circonspects devant le barriérage installé pour les empêcher d’accéder au quai Sadi Carnot. En effet, Hervé Bégué avait, comme le prévoit la loi, déclaré le rassemblement de ce mercredi soir. Finalement, après l’appel des responsables de la France Insoumise à se joindre au cortège, le préfet l’avait interdit au motif «d’un risque de trouble à l’ordre public.» Face à cette interdiction, les organisateurs ont immédiatement fait appel au tribunal administratif. La décision est tombée en cours de rassemblement, et les forces de l’ordre ont été contraintes de lever le barriérage pour laisser le cortège s’avancer sous les fenêtres du préfet.

Une nouvelle manifestation de soutien au peuple palestinien s’est tenue mercredi 25 octobre à Perpignan malgré l’interdiction du préfet

Perpignan : une nouvelle manifestation en soutien à la Palestine interdite par la préfecture, une association saisit la justice

Au moins une centaine de personnes ont manifesté, malgré l’interdiction de la préfecture, le mercredi 25 octobre quai Sadi Carnot à Perpignan à l’appel d’associations avec la présence d’élus.

Publié sur l’Indépendant 25/10/2023 

Un rassemblement en soutien à la Palestine devait se tenir ce mercredi 25 octobre à 18 h 30 quai Sadi-Carnot à Perpignan. La manifestation a été interdite par la préfecture.

Bis repetita. Le samedi 21 octobre 2023, un rassemblement en soutien au peuple palestinien, qui s’était quand même tenu avec une centaine de personnes, avait été interdit par la préfecture des Pyrénées-Orientales.

L’association Culture de paix avait déclaré une manifestation pour ce mercredi 25 octobre à 18 h 30. LFI a également appelé à manifester pour un cessez-le-feu immédiat en Palestine. Mais la préfecture a également décidé de les interdire, indiquant dans un arrêté paru ce mercredi, « que cette manifestation (celle de LFI NDLR) intervient le même jour, à la même heure, au même endroit que la manifestation déclarée par l’association Culture de paix, en vue d’un rassemblement pour la paix et le désarmement dans le monde et l’arrêt de la vente d’armes »« qu’il ressort du communiqué de presse de l’association Culture de paix que le rassemblement projeté est en réalité un rassemblement en soutien au peuple palestinien », « et que le PCF 66 et la CGT 66 ont également appelé leurs adhérents à rejoindre le mouvement de soutien au peuple palestinien ».

La préfecture se base également sur le contexte « de tensions vives au Moyen-Orient » et les récents attentats.

Culture de paix a indiqué avoir déposé un référé pour faire annuler cet arrêté préfectoral : « Nous ne voyons pas pourquoi on nous interdit une manifestation déclarée sous prétexte que d’autres ont appelé à se mobiliser le même jour à la même heure ».

[COMMUNIQUÉ UNITAIRE] Halte au massacre à Gaza ! La France doit demander un cessez-le-feu immédiat

Publié sur france.attac.org le 19/10/2023

Communiqué du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, le 19/10/2023, à Paris

Nous exigeons l’arrêt immédiat des opérations militaires contre la Bande de Gaza. L’offensive menée par l’Etat d’Israël contre la population de la Bande de Gaza, ses habitations, ses infrastructures est d’une violence sans précédent.

Nous condamnons les crimes de guerre commis par des commandos du Hamas contre des civils israéliens, crimes qui ont coûté la vie à plus de 1400 personnes dont des centaines de femmes et d’enfants. Comme tout peuple opprimé, le peuple palestinien a le droit de résister, mais rien ne peut justifier de tels actes.

Ces crimes ne peuvent en aucun cas justifier qu’Israël commette d’autres crimes de guerre avec l’aval de ses alliés. Chaque victime civile israélienne comme palestinienne est à déplorer. Chaque vie compte autant qu’une autre à nos yeux. Nous exigeons la libération immédiate de tous les civils pris en otage.

Des quartiers entiers de la Bande de Gaza ont été rasés, des écoles, des universités, des hôpitaux détruits. On compte ce 18 octobre, 3 478 personnes tuées dont 853 enfants et 6 journalistes, dont des centaines de morts dans le bombardement de l’hôpital Al-Ahli de Gaza, 12 500 blessés, et des centaines de milliers de personnes déplacées qui se trouvent sans abri. Du fait d’un siège inhumain, l’eau, l’électricité et la nourriture manquent cruellement. Déjà durement touchée, la population de la Bande de Gaza est au bord d’une catastrophe humanitaire majeure. Ce sont des crimes de guerre et qui visent aujourd’hui les hommes, les femmes et les enfants de la Bande de Gaza, au nombre de 2,2 millions.

Nous demandons d’urgence au président de la République de cesser son soutien inconditionnel à la politique israélienne. La France devrait porter la voix de la paix.

La France doit demander la levée immédiate du siège inhumain imposé à la population de Gaza, et l’annulation de l’ordre d’évacuation de la moitié du territoire de la Bande de Gaza. Au-delà de la catastrophe humanitaire que nous dénonçons, rien ne peut justifier la destruction massive des infrastructures civiles qu’impliquerait une telle opération.

Nous exigeons l’arrêt des opérations militaires contre la Bande de Gaza, dont les populations civiles sont et seront les principales victimes, dans le cadre d’un cessez-le feu total et immédiat.

Depuis des dizaines d’années la communauté internationale est restée passive sans faire appliquer le droit international devant les dénis des droits du peuple palestinien : occupation sans fin et colonisation de la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est, blocus destructeur et inhumain de la Bande de Gaza depuis 16 ans…

Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien.

Nous appelons à se rassembler partout en France sur les bases de cet appel.

A Paris, nous appelons à un grand rassemblement le dimanche 22 octobre à 15 heures à République.

Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées.

Paris, le 19 octobre 2023

Signataires

Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération générale du Travail (CGT) – Droit-Solidarité – Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir (FEN) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) –Sortir du colonialisme – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires