France: à Paris, rassemblement pour la libération des 7 Français détenus en Iran

Publié sur rfi.fr le 28/01/2023

En France, des dizaines de personnes étaient rassemblées ce samedi 28 janvier devant la tour Eiffel, pour réclamer la libération des sept Français détenus en Iran. Certains sont retenus depuis des années. Téhéran leur reproche pour la plupart des faits d’espionnage alors que leur famille clame l’innocence de chacun.

En France, des dizaines de personnes étaient rassemblées ce samedi 28 janvier devant la tour Eiffel, pour réclamer la libération des sept Français détenus en Iran. Certains sont retenus depuis des années. Téhéran leur reproche pour la plupart des faits d’espionnage alors que leur famille clame l’innocence de chacun.

Ces Français, décrits comme innocents par leurs proches, serviraient de monnaie d’échange et de moyen de pression aux gardiens de la révolution.

Jean-Michel Arnaud est le père de Louis Arnaud, emprisonné depuis quatre mois alors qu’il visitait l’Iran, « il est dans une cellule d’à peu près quinze mètres de long, avec une soixantaine ou une centaine de détenus ».

C’est désormais vers l’Union européenne que les regards se tournent. Sandrine Perrot est une amie de Fariba Adelkhah, détenue depuis 2019. « On espère encore qu’il va y avoir une pression plus européanisée parce que le silence de l’Europe pour l’instant est assez assourdissant. On se rend compte qu’avec le nombre d’otages européens, il n’y a pas d’action unie. »

De son côté, le Quai d’Orsay assure être totalement mobilisé pour obtenir la libération des sept Français.

Pierre Olivier

Une manifestation nationale, organisée à Lyon, contre la répression en Iran

Le régime sanguinaire et totalitaire des mollahs poursuit ses exécutions dans le cadre d’une « justice » expéditive. Malgré la répression, le mouvement populaire continue et se renforce. Il est urgent que des mesures internationales de rétorsion contre ce régime criminel soient renforcées et que la solidarité internationale s’amplifie. Femmes, vie, liberté !

Publié sur francebleu.fr le 8 janvier 2023

Une manifestation d’ampleur nationale est organisée à Lyon, dans le Rhône, ce dimanche « contre la répression en Iran, contre le régime des mollahs et pour la liberté ». Cette marche prend une tournure particulière depuis le suicide de Mohammad Mouradi, un Iranien, à Lyon, le 26 décembre dernier.

Il s’est jeté d’un pont dans le Rhône, le 26 décembre dernier, après avoir posté une vidéo expliquant son geste comme étant un geste de contestation face à la violence de la répression en Iran. Mohammad Mouradi avait 38 ans et voulait attirer l’attention sur la situation dans son pays. Cet étudiant iranien était marié et installé à Lyon depuis 2019. Lors de la manifestation organisée à Lyon, ce dimanche, en signe de soutien au peuple iranien, de nombreux manifestants auront sans doute leurs pensées tournées vers Mohammad Mouradi.

« Le régime iranien tue à l’intérieur et à l’extérieur du pays »

Parmi eux, Hadis Nabizadeh. Elle manifestait régulièrement à Lyon, avec lui, depuis la reprise de la répression dans son pays. Cette femme de 40 ans, ancienne journaliste, inquiétée en Iran pour ses reportages habite Lyon et co-organise la marche de ce dimanche qui devrait réunir plusieurs centaines de personnes. Des collectifs de toute la France s’associent aux organisateurs lyonnais.

Des « exécutions révoltantes » pour le quai d’Orsay

La veille, samedi, le ministère des Affaires étrangères français a condamné « avec la plus grande fermeté » les exécutions de deux Iraniens, condamnés à mort à la suite de leur participation aux manifestations en Iran. « Ces exécutions, révoltantes, s’ajoutent aux nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et libertés fondamentales commises par les autorités iraniennes », a déclaré le Quai d’Orsay. « Avec ses partenaires de l’Union européenne, la France appelle les autorités iraniennes à cesser ces exécutions et à entendre les aspirations légitimes du peuple iranien », a poursuivi le ministère des Affaires étrangères dans ce communiqué.

À Lyon, la manifestation partira à 14 heures de la place des Terreaux en direction de la place Bellecour, la fin de la manifestation est prévue à 17 heures. Elle est organisée par le Collectif National Femme Vie Liberté.

Iran : la suppression de la police des mœurs, une déclaration tactique ?

Les femmes et le peuple Iranien continuent ce que les manifestant.e.s appellent la Révolution pour mettre fin au régime autocrate des mollahs. La dernière manœuvre du pouvoir aux abois ne trompe personne : des lundi 5 décembre commence la grève générale avec de grandes manifestations. La LDH soutient le soulèvement du peuple iranien pour les droits, les libertés et la démocratie.

Article publié sur francetvinfo.fr le 4/12/2022

La justice iranienne a annoncé, samedi 3 décembre, l’abolition de la police des mœurs, responsable notamment de l’arrestation de Mahsa Amini. Comment interpréter la déclaration, qui n’a pas été confirmée par les autorités politiques du pays ?

Face à un mouvement de contestation qui s’étend de Téhéran (Iran) à tout le pays, le procureur général du pays a fait une déclaration surprenante, samedi 3 décembre. « La police des mœurs n’a rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et elle a été abolie par ceux qui l’ont créée« , a-t-il déclaré. La police des mœurs a été créée en 2006, pour répandre la culture de la décence et du port du voile. C’est elle qui a interpellé, le 13 septembre dernier, Mahsa Amini pour port de vêtements inappropriés. Sa mort, trois jours plus tard, avait enflammé le pays.

Une annonce stratégique ?  

Selon plusieurs témoignages, la police des mœurs était déjà moins présente depuis plusieurs semaines, et remplacée dans les rues par les forces anti-émeutes, tout aussi violentes. « Le régime tente par des manipulations de contrôler le niveau de mécontentement« , analyse de son côté Clément Therme, chargé de cours à l’université Paul Valéry de Montpellier (Hérault). Les manifestants réclament la fin du régime de la République islamique, et appellent dès lundi 5 décembre à trois jours de grève générale et de rassemblements massifs.