Solidarité avec le peuple iranien en lutte contre la dictature sanguinaire des mollahs

la LDH soutien le mouvement des femmes et la lutte du peuple iranien contre la dictature sanguinaire des mollahs, pour les droits, les libertés et la démocratie en Iran. Vie et liberté en Iran !

Publié sur france24 le 29/10/2022 avec l’agence Reuters

Iran : les Gardiens de la révolution menacent ouvertement les manifestants

« Ne descendez pas dans les rues ! Ce jour est la dernière journée des émeutes ». Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, le général Hossein Salami, a mis en garde les manifestants iraniens contre tout rassemblement public, alors que le mouvement de protestation en cours dans le pays est entré dans sa septième semaine.

En Iran, le commandant en chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, a mis en garde contre toute manifestation publique en déclarant que ce samedi 29 octobre serait « la dernière journée des émeutes », ce qui pourrait traduire la volonté des autorités de durcir encore la répression.

« Ne descendez pas dans les rues ! Ce jour est la dernière journée des émeutes », a dit le général Hossein Salami.

Les manifestations contre le pouvoir se sont multipliées ces dernières semaines en Iran après la mort en détention mi-septembre de Mahsa Amini, une femme de 22 ans arrêtée pour avoir porté un voile jugé non réglementaire.

Ce mouvement de protestation, qui s’est étendu à toutes les couches de la société iranienne, est considéré comme l’un des plus importants défis lancés au pouvoir théocratique de Téhéran depuis la révolution islamique de 1979.

Les autorités ont mis en cause à plusieurs reprises les pays étrangers considérés comme des ennemis, à commencer par les États-Unis et Israël.

« Ce projet sinistre a éclos (…) à la Maison blanche et au sein du régime sioniste », a ajouté Hossein Salami. Les Gardiens de la révolution, corps d’élite placé sous l’autorité directe du guide suprême Ali Khameneï, n’a pas été déployé depuis le début des manifestations le 16 septembre.

Selon des associations de défense des droits humains, au moins 250 manifestants on été tués et plusieurs milliers d’autres arrêtés dans tout le pays.

Vendredi, des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des manifestants appelant à la mort d’Ali Khamenei et des membres de la milice Bassidji, une organisation paramilitaire formée de volontaires qui a joué un rôle important dans la répression ces dernières semaines.

Le ministère du Renseignement et le service de renseignement des Gardiens de la révolution accusent les services américains, britanniques, israéliens et saoudiens d’avoir orchestré les troubles pour déstabiliser la République islamique…/…

Avec Reuters

Rassemblements de solidarité à travers le monde avec le peuple iranien contre la répression

Par AFP le samedi 1er octobre 2022

Des manifestations partout dans le monde en solidarité avec les femmes iraniennes et le peuple qui les a rejoint et contre la répression sanguinaire du régime totalitaire des mollahs en Iran. La LDH est aux côtés du peuple et des femmes iraniennes.

A Paris

La répression des manifestations en Iran a fait au moins 83 morts

Des rassemblements se tiennent samedi dans des dizaines de villes à travers le monde en solidarité avec le mouvement de contestation en Iran déclenché par la mort de Mahsa Amini arrêtée par la police des moeurs.  

Les manifestations en Iran, dont la répression a fait au moins 83 morts, ont débuté après le décès le 16 septembre de cette Kurde iranienne, trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de l’Iran qui oblige notamment les femmes à porter le voile islamique.

A Londres

Le pouvoir, qui dément toute implication des forces de l’ordre dans la mort de la jeune femme de 22 ans, a fait arrêter des centaines de manifestants, qualifiés d' »émeutiers ».

Des manifestations de solidarité, auxquelles participe la diaspora iranienne, se tiennent samedi dans plus de 150 villes du monde, selon les organisateurs.

A Rome, un millier de personnes a défilé au rythme des tambours. « Nous demandons justice pour Mahsa Amini et toutes les victimes de la violence brutale et aveugle des autorités », a déclaré une participante, Simona Viola, responsable du petit parti centriste +Europa, citée par l’agence AGI.

A Tokyo, des manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « We’ll not stop » (« On ne s’arrêtera pas ») et des photos de femmes brûlant leur voile ou se coupant les cheveux en Iran.

Pour la 15è nuit consécutive de manifestations, des Iraniens sont sortis vendredi soir comme dans la ville de Saqez, dans la province iranienne du Kurdistan, dont est originaire Mahsa Amini, selon des images diffusées par l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.

« Femmes, vie, liberté », ont lancé des hommes et des femmes en pleine rue en reprenant un slogan phare du mouvement de contestation.

Depuis le début des manifestations, des ONG dénoncent la répression des forces de l’ordre ainsi qu’une vague d’arrestations. 

A Berlin

Selon l’agence de presse iranienne Fars, environ 60 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre, tandis qu’Iran Human Rights a fait état d’au moins 83 morts.

Un bilan officiel a fait état de l’arrestation de plus de 1.200 manifestants. Des militants, des avocats et des journalistes ont également été interpellés, d’après des ONG.

L’ancien Premier ministre iranien Mir Hossein Mousavi, aujourd’hui dans l’opposition, a exhorté les forces de l’ordre à cesser les violences, dans un message posté sur le compte Instagram du site Kaleme qui lui est proche.

Sur les réseaux sociaux, la chaîne 1500tasvir a partagé une vidéo montrant d’importantes manifestations dans des universités à Téhéran, Mashhad (nord) et Kermanshah (nord-ouest). De nombreux policiers anti-émeute avaient pris position samedi plus tôt à différents carrefours de la capitale, selon des témoins.

Amnesty International a dénoncé une violence « impitoyable » à laquelle se livrent les forces de l’ordre contre le mouvement de contestation, notant le recours à des balles réelles et billes de plomb, des passages à tabac et des violences sexuelles à l’encontre des femmes.

Les autorités accusent, elles, les manifestants de semer le « chaos » et des forces à l’étranger, parmi lesquelles les Etats-Unis, leur ennemi juré, d’être derrière les rassemblements ou de les attiser.