Communiqué unitaire : Appel à la journée de manifestations le jeudi 9 janvier 2020 pour le retrait de la réforme des retraites

COMMUNIQUE DE L’INTERSYNDICALE CGT-FO-FSU-Solidaires-FIDL-MNL-UNEF-UNL

L’intersyndicale a fait le bilan de l’énorme mobilisation qui, une nouvelle fois, a eu lieu le mardi 17 décembre rassemblant les salarié.es du secteur privé, du public, les jeunes, les privé.es d’emploi, de nombreux cadres et les retraité.es.
Toutes et tous ont compris qu’avec ce projet gouvernemental, toutes les catégories socio-professionnelles et toutes les classes d’âge seraient perdantes.
Face à ce mouvement social soutenu par la population et porté par la majorité des organisations syndicales du pays, le gouvernement n’entend pas et annonce vouloir maintenir sa réforme à point. Il avance, aujourd’hui, vouloir relancer un cycle de discussions, sans issue dans un cadre d’équilibre budgétaire contraint alors que la seule solution est de retirer sans délai ce projet régressif.
En conséquence, au-delà des initiatives d’ores et déjà programmées, le 19 décembre et sans trêve jusqu’à la fin de l’année 2019, les organisations appellent à une nouvelle puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles et inter générationnelles le jeudi 9 janvier 2020.

Jeudi 19 décembre

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fleche2 JEUDI 9 JANVIER : À 10H30 PLACE DE CATALOGNE – PERPIGNAN – MANIFESTATION UNITAIRE POUR LE RETRAIT DE LA RÉFORME DES RETRAITES – GRÈVE GÉNÉRALE INTERPROFESSIONNELLE – À L’APPEL DE CGT-FO-FSU- SOLIDAIRES-FIDL-MNL-UNEF-UNL

La manifestation interprofessionnelle du 17 décembre à Perpignan dans les médias

La manifestation du 17 décembre était d’ampleur comparable à celle du 5. La LDH était présente à l’avant du cortège (tenu par les Gilets jaunes) avec cinq observateurs sur les côtés.  Aucun incident relevé ni en cours, ni en fin de manifestation.

Perpignan : « plus de 15.000 personnes » dans la rue contre la réforme des retraites

Les syndicats assurent que « plus de 15 000 personnes » ont défilé contre la réforme des retraites ce mardi 17 décembre à Perpignan. La préfecture n’a pour sa part décompté que 6 500 manifestants. 

Ce mardi 17 décembre,  selon les syndicats, « plus de 15 000 personnes » ont défilé dans les rues de Perpignan contre la réforme des retraites. « Nous avons inondé les rues. Il s’agit d’une journée historique », affirme le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, au nom de l’intersyndicale.

Ce mardi 17 décembre,  selon les syndicats, « plus de 15 000 personnes » ont défilé dans les rues de Perpignan contre la réforme des retraites. « Nous avons inondé les rues. Il s’agit d’une journée historique », affirme le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, au nom de l’intersyndicale.

6 500 selon la préfecture. Cependant, comme après chaque manifestation, la guerre des chiffres fait rage. Et pour cause : de son côté, la préfecture a décompté seulement 6 500 manifestants…

Des revendications hétéroclites

L’intersyndicale « originelle » toujours pour le retrait de la réforme. Pour ce qui est des revendications, le cortège n’était pas homogène. La CGT, FO, Solidaires, la FSU et la CGC, dont les militants défilaient en tête, réclament le retrait pur et simple de la réforme.

Les syndicats réformistes se démarquent.  La CFDT, la CFTC et l’Unsa, qui avaient choisi de positionner leurs bannières à la fin de la manifestation, plaident pour leur part en faveur d’une réforme plus sociale. Ces organisations s’opposent notamment à la mise en place d’un âge pivot à 64 ans pour partir avec une retraite à taux plein.

Publié sur francetvinfo.fr   (vidéo)

Grève du 17 décembre : plusieurs manifestations en régions contre la réforme des retraites

La journée de mobilisation du mardi 17 décembre sera-t-elle massive ? Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu, dès le matin, à Orléans (Loiret), Nice (Alpes-Maritimes), Tours (Indre-et-Loire), Bourges (Cher) ou encore Bordeaux (Gironde).

Intermittents, pompiers, avocats : à Perpignan (Pyrénées-Orientales), tous se sont rassemblés pour dire non à la réforme. Ici, beaucoup redoutent une baisse de leur pension. « On sera amputés, quand même. On a fait des calculs : on aura facilement 150 à 200 euros de moins par mois, ce qui pour des retraités est une catastrophe », affirme un militant CGT.

Vidéo au début sur Perpignan

Appel d’intellectuels en soutien au mouvement de décembre 2019 contre la réforme des retraites

GRÈVE DU 5 DÉCEMBRE : PLUS DE 180 INTELLECTUELS ET ARTISTES SOUTIENNENT « CELLES ET CEUX QUI LUTTENT « 

Le 4 Décembre 2019

Défendant « la justice sociale plutôt que la loi du plus fort », un collectif de personnalités, dont Annie Ernaux, Etienne Balibar, Robert Guédiguian et Thomas Piketty, lancent, dans une tribune au « Monde », un appel à s’associer aux mouvements « jaune, vert, rouge, noir ou arc-en-ciel ».

Tribune. Face aux offensives d’un gouvernement néolibéral et autoritaire, nous estimons qu’il est de notre responsabilité d’affirmer que notre présent et notre avenir émergeront des luttes sociales et politiques.

Nombreux sont les mouvements populaires qui traversent notre société et notre monde : ils s’érigent face aux dogmes d’une économie financiarisée qui incite et invite à la consommation déraisonnée ; ils inventent des alternatives aux inégalités sociales, raciales et genrées trop souvent considérées comme des paramètres indépassables ; ils affrontent les semeurs de haine et de peur qui veulent fracturer notre société.

Dans la rue, sur les ronds-points, au sein des associations, des syndicats, des partis, dans les quartiers populaires, dans les villes et dans les campagnes, en famille ou entre amis, les possibles s’échafaudent et se multiplient, les expériences réellement démocratiques se dessinent, les solidarités se font rapports de force.

L’écologie populaire se dote d’une colonne vertébrale idéologique et pragmatique ; les mouvements sociaux embrassent l’ensemble de la société. Aussi, nous devons le réaffirmer aujourd’hui : malgré l’intimidation constante et l’extrême répression devenue système, la démocratie ne doit plus avoir peur du peuple.

La France que nous voulons

La liberté et l’égalité, l’écologie et la justice, tous les fondements essentiels de notre République ne peuvent plus être de vains concepts. Ils doivent alimenter une pensée et une action sans cesse renouvelées, sans cesse débordées, de la France que nous voulons : le partage des richesses, des pouvoirs, des savoirs et des temps que nos services publics réinventés doivent assurer ; la protection professionnelle et sociale pour toutes et tous, tout au long de la vie ; l’égalité politique et sociale des minorités ; l’écologie populaire, seul futur envisageable pour la survie de nos écosystèmes.

« Les mouvements sociaux actuels ne sont une crise que pour la politique gouvernementale », disait déjà l’appel des intellectuels publié dans les colonnes du Monde en décembre 1995.

Les luttes plurielles qui structurent une large partie de la société française sont une possibilité de départ vers la construction et la mise en œuvre de nouveaux paradigmes : le pouvoir vivre plutôt que le pouvoir d’achat ; la mondialité plutôt que la mondialisation ; la justice sociale plutôt que la loi du plus fort ; l’émancipation individuelle et collective plutôt que la réussite individuelle.

C’est pourquoi nous appelons toutes et tous à s’associer à ces mouvements jaune, rouge, vert, noir ou arc-en-ciel, et à la réflexion sur l’avenir de notre société qu’ils engagent. Et, que le jeudi 5 décembre et les jours qui suivront, la colère légitime mais surtout l’espoir retrouvé chantent dans les rues de France, car notre avenir est à la portée de nos intelligences collectives.

Liste complète des signataires :
Christophe Aguiton, sociologue ; Jean-Loup Amselle, anthropologue ; Alexis Anne-Braun, écrivain ; Ariane Ascaride, comédienne ; Patrick Autréaux, écrivain ; Geneviève Azam, économiste ; Marie-Hélène Bacqué, sociologue ; Etienne Balibar, philosophe ; Ludivine Bantigny, historienne ; Christian Baudelot, sociologue ; François Bégaudeau, écrivain ; Nicolas Benies, économiste ; Laure Bereni, sociologue ; Pierre Bergounioux, écrivain ; Florian Besson, historien ; Gisèle Berkman, essayiste ; Laurent Binet, écrivain ; Jacques Bidet, sociologue ; Yves Bonnay, enseignant ; Véronique Bontemps, anthropologue ; Thomas Branthôme, historien du droit ; Rony Brauman, médecin ; Dany Bruet, économiste ; Dominique Cabrera, réalisatrice ; Julia Cagé, économiste ; Robin Campillo, réalisateur ; Laurent Cantet, réalisateur ; Manuel Cervera-Marzal, sociologue ; Bernard Chambaz, écrivain ; Patrick Chamoiseau, écrivain ; Yves Charnet, écrivain ; Sébastien Chauvin, sociologue ; Natacha Chetcuti-Osorovitz, sociologue ; Stéphanie Chevrier, éditrice ; Samuel Churin, comédien ; Hélène Cixous, écrivaine ; Patrice Cohen-Seat, avocat ; Maxime Combes, économiste ; Pierre Cours-Salies, sociologue ; Thomas Coutrot, économiste ; Alexis Cukier, philosophe ; Jocelyne Dakhlia, historienne ; Alain Damasio, écrivain ; Judith Davis, réalisatrice ; Françoise Davisse, réalisatrice ; Jérôme Deauvieau, sociologue ; Laurence De Cock, historienne ; Christine Depigny-Huet, anthropologue ; Rokhaya Diallo, essayiste ; Cyril Dion, réalisateur ; Emmanuel Dockès, juriste ; Nicole Edelman, historienne ; Didier Eribon, philosophe ; Annie Ernaux, écrivaine ; Patrick Farbiaz, auteur ; Eric Fassin, sociologue ; Jacques Fath, essayiste ; Pascale Fautrier, auteure ; Fabrice Flipo, philosophe ; Brigitte Fontaine, poète ; Bernard Foutrier, historien ; Geneviève Fraisse, philosophe ; Bernard Friot, économiste ; Camille Froidevaux-Metterie, philosophe ; Jean Gadrey, économiste ; Isabelle Garo, philosophe ; Didier Gelot, économiste ; Susan George, essayiste ; Jérôme Gleizes, économiste ; Maria Grazia Meriggi, historienne ; Roland Gori, psychanalyste ; Robert Guédiguian, réalisateur ; Janette Habel, universitaire ; Jean-Marie Harribey, économiste ; Ingrid Hayes, historienne ; Clotilde Hesme, comédienne ; Sylvestre Huet, journaliste ; Michel Husson, économiste ; Sabina Issehnanei, économiste ; Pierre Jacquemain, journaliste ; Chantal Jaquet, philosophe ; Samy Johsua, professeur de sciences de l’éducation ; Anne Jollet, historienne ; Juliette, auteure, musicienne ; Leslie Kaplan, écrivaine ; Razmig Keucheyan, sociologue ; Pierre Khalfa, économiste ; Jean-Daniel Magnin, écrivain ; Aïssa Lacheb, écrivain ; Jean-Marie Laclevetine, écrivain ; Geoffroy de Lagasnerie, philosophe ; Bernard Lahire, sociologue ; Nicolas Lambert, cartographe ; Mathilde Larrère, historienne ; Sandra Laugier, philosophe ; Christian Laval, sociologue ; Jean-Louis Laville, sociologue ; Elisabeth Lebovici, critique d’art ; Olivier Le Cour Grandmaison, historien ; Pascal Lederer, philosophe ; Rémi Lefebvre, politologue ; Jérôme Leroy, écrivain ; Edouard Louis, écrivain ; Germain Louvet, danseur étoile ; Corinne Luxembourg, géographe ; Alain Mabanckou, écrivain ; Philippe Mangeot, enseignant ; Philippe Marlière, politologue ; Roger Martelli, historien ; Malte Martin, designer graphique ; Gilles Martinet, géographe ; Christiane Marty, féministe ; Bernard Marx, économiste ; Gustave Massiah, économiste ; Florent Massot, éditeur ; Nicolas Mathieu, écrivain ; Marion Mazauric, éditrice ; Caroline Mecary, avocate ; Dominique Méda, sociologue ; Philippe Meirieu, chercheur ; Meyer, photographe ; Ariane Mnouchkine, metteure en scène ; Claudia Moatti, historienne ; Christian de Monlibert, sociologue ; Chantal Montellier, bédéaste ; Gérard Mordillat, réalisateur ; Toni Negri, philosophe ; Emmanuel Noblet, metteur en scène ; Gérard Noiriel, historien ; Océan, comédien réalisateur ; Nicolas Offenstadt, historien ; Ugo Palheta, sociologue ; Willy Pelletier, sociologue ; Pierre Pelot, écrivain ; Hélène Pereira, philosophe ; Bruno Perreau, politologue ; Thomas Piketty, économiste ; Loucas Pillaud-Vivien, mathématicien ; Pablo Pillaud-Vivien, journaliste ; Michel Pinçon, sociologue ; Monique Pinçon-Charlot, sociologue ; Thomas Porcher, économiste ; Luc Quinton, plasticien ; Makan Rafatdjou, architecte-urbaniste ; Gilles Raveaud, économiste ; Patrick Raynal, écrivain ; Eric Reinhardt, écrivain ; Emmanuel Renault, philosophe ; Robin Renucci, comédien ; Judith Revel, philosophe ; Jacques Rigaudiat, économiste ; Blandine Rinkel, écrivaine ; Michèle Riot-Sarcey, historienne ; Daniel Rome, enseignant ; Pierre Rousset, spécialiste de l’Asie ; Alain Ruscio, historien ; Thomté Ryam, auteur ; Zoé Sagan, écrivaine ; Danièle Sallenave, de l’Académie française ; Anne Salmon, sociologue ; Jean-Marc Salmon, chercheur en sciences sociales ; Gisèle Sapiro, sociologue ; Alexandre Sargos, journaliste ; Réjane Sénac, politologue ; Lucien Sève, philosophe ; Minna Sif, auteure ; Patrick Silberstein, éditeur ; Yves Sintomer, politologue ; Danielle Stéphane, artiste visuelle ; Amanda Spiegel, librairie Folies d’encre ; Philippe Sultan, spécialiste des politiques publiques ; Jean-Pierre Térail, sociologue ; Julien Théry, historien ; José Tovar, essayiste ; Catherine Tricot, architecte-urbaniste ; Aurélie Trouvé, agroéconomiste ; Paco Vallat, éditeur ; Dominique Vidal, essayiste ; Jean Vigreux, historien ; Arnaud Viviant, critique littéraire ; Sophie Wahnich, historienne ; Serge Wolikow, historien ; Alice Zeniter, écrivaine