Nous ne laisserons pas la Palestine disparaître de la carte ! (Pétition initiée par l’AFPS)

 La LDH soutient la lutte du peuple palestinien à son droit à l’autodétermination. Aujourd’hui le plan Trump soutient l’annexion de toutes les colonies en Palestine occupée et viole ouvertement toutes les résolutions de l’ONU. C’est un déni total du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
AFPS FRANCE-PALESTINE a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron (Président de la République française.)

Trump vient de rendre public son « plan » qui soutient l’annexion par Israël de Jérusalem-Est, du Golan, de la vallée du Jourdain et de toutes les colonies israéliennes en Palestine occupée. Tout ceci est absolument contraire aux résolutions de l’ONU !

En saluant cette initiative, le gouvernement français se déshonore.

La France doit se rappeler qu’elle est la patrie des droits de l’Homme et cesser immédiatement de se rendre complice des violations du droit par Trump et Netanyahou.

La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, doit prendre des initiatives pour la mise en oeuvre des droits du peuple palestinien et non être complice du plan qui entend les enterrer.

Hong Kong: malgré le siège du campus les étudiants irréductibles continuent à résister

Le mouvement étudiant à Hong-Kong soutenu massivement par la population est emblématique d’une lutte résolue et irréductible pour les droits humains, pour les libertés et la démocratie, pour le droit à l’autodétermination de la population hongkongaise face à la répression de l’autorité locale sous influence du gouvernement chinois.

Publié le 21 novembre 2019 par l’AFP

Hong Kong: le siège du campus continue, passe d’armes entre la Chine et les Etats-Unis en vue

AFP / NICOLAS ASFOURI

Des dizaines de manifestants pro-démocratie jusqu’au-boutistes restaient retranchés jeudi sur un campus de Hong Kong assiégé par la police, alors que l’adoption aux Etats-Unis d’une résolution de soutien aux protestataires menace d’enflammer les relations sino-américaines.

L’Université polytechnique (PolyU) est le théâtre depuis cinq jours de la plus longue confrontation entre manifestants et forces de l’ordre depuis le début de la contestation en juin. La présence policière a cependant été nettement réduite.

Pékin n’avait pas réagi dans l’immédiat à l’adoption mercredi par le Congrès américain d’une résolution soutenant les « droits de l’homme et la démocratie » à Hong Kong. Un clair soutien aux protestataires de l’ex-colonie britannique, qui réclament le suffrage universel.

La Chine a agité la menace de représailles si le texte était transformé en loi. Avant d’être promulguée, elle doit encore être signée par Donald Trump. Le président américain devrait l’approuver, selon une source proche du dossier.

« Certains espèrent que cela dissuadera Pékin d’agir. C’est faire preuve de naïveté », a prévenu le tabloïd chinois Global Times, réputé proche du pouvoir et connu pour son ton nationaliste.

AFP /Hong Kong : siège de l’Université polytechnique

« Si nous prenons ce projet de loi américain au sérieux et si nous reculons face aux émeutes, Hong Kong subira un effondrement accéléré de l’État de droit et sera effacé du monde moderne ».

Jeudi, la Bourse de Hong Kong chutait de 1,56% en cours de séance, les investisseurs étant inquiets que l’initiative du Congrès ne vienne torpiller les efforts de la Chine et des Etats-Unis pour finaliser un accord sur leur différend commercial.

– Cocktails Molotov –

La situation sur le campus de la PolyU était très calme jeudi. Un groupe d’irréductibles se cuisinait un déjeuner dans une cantine, à partir des rares provisions qu’ils leur restaient.

Des pancartes avertissaient les passants de ne pas fumer près des endroits où sont entreposés les cocktails Molotov, prêts à être utilisés contre la police.

Sur le millier de manifestants occupant l’établissement au départ, il n’en restait que quelques dizaines, selon un décompte de journalistes de l’AFP présents sur place.

Un certain nombre ont pris la fuite, déjouant les barrages policiers ou s’échappant par les égouts. Mais la majorité se sont rendus ou ont été interpellés par les forces de l’ordre à leur sortie.

Le siège du campus avait commencé dans la violence dimanche, avec des protestataires jetant des cocktails Molotov et des briques aux policiers voulant les déloger. La police avait notamment répondu par des tirs de gaz lacrymogènes.

Des tables et chaises empilées pour former une barricade à l’intérieur de l’université polytechnique de Hong Kong, le 21 novembre 2019
Un total de 700 personnes ont déjà été arrêtées en lien avec l’occupation de l’université, a déclaré mercredi soir à la presse un responsable de la police.

A l’extérieur du campus jeudi, des agents d’entretien avaient effacé une grande partie des stigmates des affrontements, déblayant débris, ordures et éclats de verre des cocktails Molotov.

Le mouvement de protestation avait débuté en juin contre un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale — où la justice n’est pas indépendante du pouvoir.

– « Grave provocation »

Ce texte a depuis été retiré, mais les manifestants ont élargi leurs revendications au suffrage universel complet et à une enquête indépendante sur ce qu’ils présentent comme des violences policières.

Les troubles refroidissent les investisseurs et font fuir les touristes, ce qui a pour conséquence d’étrangler les petits commerces et l’économie hongkongaise — désormais en récession.

Hong Kong est une région du sud de la Chine qui jouit d’une grande autonomie, de la liberté d’expression, et d’une justice indépendante.

Les Etats-Unis accordent à ce titre au territoire un statut économique particulier, qui le met à l’abri des droits de douane punitifs imposés par l’administration Trump contre Pékin.

« Si le projet de loi (du Congrès) devient une loi effective, les investisseurs y réfléchiront à deux fois avant de prendre le risque » d’investir à Hong Kong, a averti Hao Hong, analyste du cabinet Bocom International, cité par l’agence Bloomberg.

La Chine a maintes fois accusé Washington et les élus américains d’encourager la violence des manifestants à travers leurs déclarations.

Et le Quotidien du peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir en Chine continentale, a dénoncé le projet de loi du Congrès comme une nouvelle « grave provocation ».

« Si les Etats-Unis persistent sur ce chemin, la Chine prendra des mesures fortes et s’y opposera avec résolution, et il conviendra aux Etats-Unis d’en assumer toutes les conséquences ».

Grève générale et manifestation géante à Barcelone contre condamnation des dirigeants indépendantistes par la justice de Madrid

Publié sur rts.ch

Modifié vendredi à 22:38

Grève générale en Catalogne et manifestation géante à Barcelone

Après une quatrième nuit de violence, la ville de Barcelone était largement paralysée vendredi par une grève générale. En fin de journée, une gigantesque marée humaine a déferlé dans les rues de la capitale catalane.

Après plusieurs nuits de violences, des centaines de milliers d’indépendantistes catalans ont manifesté dans les rues de Barcelone vendredi, jour de grève générale dans toute la province, contre la condamnation de leurs dirigeants par la justice espagnole.

Théâtre jeudi de nouveaux heurts entre manifestants et policiers, l’avenue chic du Paseo de Gracia a été noyée vendredi en fin de journée sous une marée humaine jaune, rouge et bleu – couleurs du drapeau indépendantiste.

Avec pour mot d’ordre « Liberté », des colonnes de dizaines de milliers de séparatistes, parties mercredi de cinq villes de la région, ont convergé dans la métropole catalane pour cette manifestation monstre. Selon la police municipale, 525’000 personnes ont participé à cette manifestation dans une ambiance festive.

Sur la fin de la manifestation, des échauffourées ont à nouveau opposé militants radicaux mettant le feu à des poubelles aux policiers près du commissariat central de la ville.

Les effets de la grève générale

Au cinquième jour des protestations contre les lourdes peines de neuf à 13 ans de prison infligées lundi à leurs dirigeants pour la tentative de sécession de 2017, les indépendantistes ont aussi organisé une grève générale dont les effets étaient manifestes dans la ville et dans cette riche région pesant un cinquième du PIB espagnol.

A Barcelone, la célèbre basilique de la Sagrada Familia a dû fermer ses portes tandis que l’opéra du Liceu a annulé sa représentation de vendredi soir. La majeure partie des stands du marché de la Boqueria, très prisé par les touristes, et de nombreux commerces étaient fermés.

Selon les autorités, 57 vols ont été annulés à l’aéroport, tandis que plusieurs routes ont été coupées, dont l’autoroute AP7 conduisant vers la France. Le constructeur automobile Seat a mis à l’arrêt son usine de Martorell près de Barcelone, qui emploie plus de 6500 personnes.

Les troubles en Catalogne ont aussi entraîné le report par la fédération de football du « Clasico » du 26 octobre entre Barça et Real Madrid, une des rencontres les plus visionnées sur la planète. Les clubs devront fixer la nouvelle date de la rencontre.

La tension est très forte en Catalogne depuis la condamnation des neuf dirigeants indépendantistes catalans et les manifestations pacifiques commencent à dégénérer.

Interrogée vendredi dans La Matinale de la RTS, l’ambassadrice d’Espagne en Suisse Aurora Diaz-Rato a tenu à rappeler que « les peines ont été données à neuf personnes qui ont violé la loi, qui sont allées contre les décisions judiciaires de la Cour constitutionnelle mais aussi de la Cour supérieure de Catalogne ». Pour l’invitée de La Matinale, c’est très clair: « Ils ont appelé à l’insurrection tumultueuse et publique pour aller contre cette décision. C’est cela qui a été condamné ».

Bientôt de nouvelles législatives

L’instabilité politique est réelle en Espagne et la problématique de la Catalogne ne peut que ressurgir.

« La question catalane a une incidence énorme dans toute l’organisation politique espagnole », explique Aurora Diaz-Rato, ambassadrice d’Espagne en Suisse. « Parce que le système est organisé dans la Constitution pour que la gouvernabilité doive toujours tenir en compte les deux grands partis nationalistes: le basque et le catalan. Si l’un ne participe pas, le système ne fonctionne pas. Et ceci explique d’une certaine manière l’incapacité jusqu’à aujourd’hui à trouver la clef pour former une majorité dans le Parlement espagnol ».

Les quatrièmes législatives en quatre ans vont avoir lieu en Espagne le 10 novembre prochain.

Reportage radio: Valérie Demon
Interview radio: Xavier Alonso
Adaptation web: Stéphanie Jaquet

Publié vendredi à 10:55 – modifié vendredi à 22:38