Forte mobilisation en grève et dans la rue le 19 mars à l’appel de l’intersyndicale

A Perpignan et dans le pays

Dans lindependant.fr

« Plus de 3 000 personnes » dans la rue pour l’augmentation des salaires et les services publics

Une large intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, FA, CNT66) appelait à faire grève et à manifester ce mardi. Ce mardi matin, ils étaient, selon les organisateurs, plus de 3.000 à défiler dans les rues de Perpignan à l’appel d’une large intersyndicale plaidant, entre autres, pour une hausse généralisée des salaires, le Smic à 1.800 euros, le retour de l’impôt de solidarité sur la fortune, ou encore la défense des services publics.

Parti peu avant 11 heures de la place de Catalogne, le cortège a ensuite rallié le Castillet via les grands boulevards. La manifestation s’est dispersée sur les coups de 12 h 30. Les fonctionnaires étaient particulièrement mobilisés. Selon le SNUipp-FSU, 40 % des instituteurs des Pyrénées-Orientales se sont notamment mis en grève ce mardi. Plusieurs dizaines de Gilets jaunes ont aussi défilé avec les syndicats.

Selon les syndicats à l’initiative du mouvement, ils étaient « plus de 3 000 » à défiler dans les rues de Perpignan ce mardi matin. « Objectif atteint, estime le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle. La participation est en augmentation par rapport à la mobilisation du 5 février dernier. » Le patron de la CGT66, Jean-Claude Zaparty, acquiesce. « Cette manifestation est une réussite », assure-t-il.

La préfecture évoque pour sa part seulement « 1 100 manifestants ». Mais le cortège n’en était pas moins impressionnant. De la santé aux douanes, en passant par les cheminots, les pompiers, les agents des collectivités, ou encore ceux de Pôle emploi, les salariés des services publics étaient omniprésents.

40 % des instituteurs en grève dans les P.-O.

L’Éducation nationale était particulièrement bien représentée. Et pour cause : selon le syndicat d’enseignants SNUipp-FSU, « environ 40 % » des instituteurs des P.-O. sont en grève ce mardi. Une vingtaine d’écoles du département n’ont pas pu ouvrir leurs portes en ce jour de mobilisation nationale. Les enseignants du premier degré en ont visiblement gros sur la patate. « Nous sommes impactés par la réforme Blanquer qui doit passer au Sénat en avril, indique Ghislaine, qui officie en maternelle dans une école perpignanaise. Le problème de cette loi, c’est qu’elle crée des regroupements d’écoles autour des collèges avec la volonté de supprimer des postes au détriment de la qualité d’enseignement. Nos enfants méritent mieux que ça ! »  

Overdose de réformes

Les agents des collectivités territoriales sont également remontés contre les réformes que le gouvernement projette de mettre en oeuvre. « La loi sur la transformation de la fonction publique que Macron veut faire passer en juin va tout chambouler, dénonce la secrétaire départementale du syndicat Sud des collectivités territoriales, Brigitte Payrou-Neveu. Ce sera notamment la porte ouverte au recrutement de contractuels, des emplois précaires qui permettent de fabriquer des agents d’une docilité extrême. »  

Un peu plus loin dans le cortège, un groupe d’agents de la répression des fraudes font eux aussi entendre leurs revendications. « Ce sont surtout les suppressions de postes qui posent problème, lance Mireille. En 1991, les P.-O. recensaient une cinquantaine d’agents de la repression des fraudes. Nous ne sommes plus que 14 aujourd’hui. Par ailleurs, dans le cadre du programme Action publique 2022, nous sommes une nouvelle fois en restructuration, même si on ne sait pas sous quelle forme ça va se faire. »

Artistes en lutte

Même les artistes ont battu le pavé perpignanais ce mardi. Eux sont vent debout contre une autre réforme en cours d’élaboration : celle de l’assurance-chômage. « Ils veulent réduire nos droits et nos allocations pour faire des économies, dénonce Pascal, un régisseur-son perpignanais de 47 ans.Et ça concerne tout le monde, pas seulement les intermittents. On se bat pour l’ensemble de l’assurance-chômage. »

À noter : quelques dizaines de Gilets jaunes ont également marché aux côtés des syndicats. « Sans convergence des luttes, on n’aura que des miettes, se justifie l’un d’entre eux, Gabriel, un retraité de 65 ans. Et puis on a un ennemi commun : la finance représentée par la clique qui nous gouverne. » Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, qu’ils disaient.

Arnaud Andreu
A lire sur francetvinfo.fr

Journée de mobilisation nationale : 131 000 personnes ont manifesté en France, d’après le ministre de l’Intérieur, 350 000 d’après la CGT

Plus de 130 000 personnes ont manifesté mardi 19 mars, a affirmé Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, devant la commission des lois du Sénat. La CGT a recensé de son côté quelque 350 000 manifestants. La CGT et FO, rejointes par les syndicats Solidaires, FSU, Unef et UNL, avaient lancé un vaste appel à la grève pour « amplifier le mouvement social » et essayer d’exister entre les « gilets jaunes » et le grand débat.

 Des cortèges dans toute la France. A Paris, 17 500 manifestants ont été recensés dans le cadre d’un comptage pour les médias, quand la CGT en a compté 50 000. Plusieurs milliers de manifestants se sont mobilisés en Seine-Maritime, dont 2 000 à Rouen et près de 3 000 au Havre, selon France Bleu Normandie. En Haute-Vienne, 3 000 personnes ont manifesté à Limoges, selon les syndicats cités par France Bleu Limousin.

 24% des enseignants du primaire en grève. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Education nationale à la mi-journée. Les syndicats prévoyaient une mobilisation plus importante : ils anticipaient, dans le primaire, un chiffre de quatre professeurs en grève sur 10. Dans le secondaire, 8,85% des enseignants sont en grève, poursuit le ministère.

 De nombreuses revendications. Entre 130 et 150 manifestations étaient prévues sur le territoire, selon la CGT, afin de « gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation ».

• Les manifestations organisées notamment par la CGT et FO ont réuni 131 000 personnes dans les rues, selon le ministère de l’Intérieur, contre 350 000 selon les organisateurs. Voici le détail région par région.

Pour retrouver le détail des mobilisations région par région, voici notre article dédié, réalisé avec le réseau France Bleu. Sachez par exemple qu’il y avait, d’après le ministère de l’intérieur, environ 17 500 manifestants à Paris, 3 700 à Nantes ou encore 3 000 à Limoges et au Havre.

18h50 : De son côté, la CGT a dénombré 350 000 personnes dans les rues à l’occasion de cette journée de mobilisation à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef et UNL.

Le rectorat de Toulouse a été bloqué, une partie de la matinée, par des enseignants participant à la journée de grève interprofessionnelle. Certains de ces manifestants ont été délogés à coup de gaz lacrymogène.
Plus de 150 cortèges étaient annoncés pour la journée de mobilisation à l’appel des syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef et UNL. Parmi les revendications, une augmentation des salaires et des minima sociaux, le maintien du système de retraite, le maintien des services publics ou encore la justice fiscale. Voici un point sur la mobilisation, région par région.
D’autres infos sur francebleu

Appel unitaire à la grève interprofessionnelle le 19 mars 2019 – PUBLIC / PRIVÉ TOUS ENSEMBLE – CGT-FO-Solidaires-UNEF-UNL-UNL SD

Appel des organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL, UNL SD

MARDI 19 MARS RIPOSTONS A LA POLITIQUE ANTISOCIALE DE MACRON PAR LA GREVE ET PAR LES MANIFESTATIONS  DANS TOUT LE PAYS

A PERPIGNAN – MANIFESTATION départ 10H30 – Place de Catalogne 

La situation sociale en France est marquée par l’expression diverse et multiple d’un mécontentement social grandissant, par l’aspiration à une véritable justice sociale et fiscale, par la dénonciation des reculs sur les libertés publiques comme individuelles. Le mouvement des gilets jaunes est l’expression récente de cette profonde crise sociale.
Alors que les annonces faites par le président de la République ou son gouverne- ment n’ont pas répondu aux attentes, alors que des lois portant atteinte aux liber- tés syndicales et de manifester sont votées, que les prix des produits de consommation courante continuent à la hausse, que la suppression de l’ISF n’est pas remise en cause, que le chômage progresse… Le « grand débat national » ne peut ni se substituer, ni contourner, encore moins être opposé aux revendications sociales et syndicales.
Pour les jeunes, les difficultés ne cessent de croître : sélection, réforme du lycée et de la voie professionnelle, hausse des frais d’inscription des étudiant-es étranger-ères hors UE, progression de la précarité étudiante et gel des prestations sociales, ne font qu’attaquer le droit d’étudier.
En parallèle, le patronat, particulièrement celui des grands groupes, porte lui aussi une grande responsabilité dans l’exaspération sociale. C’est dans les entreprises et dans les services publics que les salarié-es sont considéré-es comme un coût et non pour ce qu’ils/elles sont : une richesse. C’est là que les conditions de travail se dégradent.
 
C’est partout que la précarité s’aggrave…
Dans ce contexte, il s’agit de gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation. Il s’agit aussi de renforcer notre protection sociale et notre système solidaire de retraite par répartition. Il s’agit enfin de répondre aux enjeux climatiques et environnementaux, tout en développant des emplois de qualité… C’est dans ce but que nos organisations appellent à l’élargissement et l’amplification de la mobilisation sociale.
Partout sur le territoire, nos organisations engagent un travail en ce sens via des initiatives diverses dans les entreprises, dans les services publics et en prise directe avec les salarié-es, les retraité-es, les privé-es d’emploi et la jeunesse. Ainsi, nous placerons le débat là où il doit être.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la construction d’une nouvelle journée d’action, de mobilisation et de grève le 19 mars prochain. Nos organisations -CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL- s’engagent à poursuivre un travail commun donnant des perspectives à la mobilisation sociale. 
Nos organisations appellent à une puissante journée d’action, de mobilisations et de grève le 19 mars ! 
Montreuil, le 12 février 2019

Bilan de la journée de mobilisation des Gilets jaunes le samedi 2 mars à Perpignan et dans le pays

–> Publié sur l’Indépendant.fr 

Publié le 02/03/2019

« Perpignan : les Gilets jaunes invitent à « l’enterrement de la démocratie » »

« Pour l’acte XVI, la contestation sociale est redescendue au centre-ville de Perpignan.

Entre essoufflement des troupes et vacances scolaires, la mobilisation des Gilets jaunes s’est avérée plutôt faiblarde en ce 1er samedi de mars où un peu moins de 500 contestataires se sont retrouvés dans la rue.

Rassemblés dès 14 heures sur le parvis du palais des congrès, les manifestants ont été rejoints par une poignée de militants cégétistes, avant de déployer un cortège funèbre autour des grands boulevards arpentés aux sons des tambours et trompettes de la mort

Refusant la répression policière et judiciaire dont ils s’affirment victimes, les Gilets jaunes des Pyrénées-Orientales avaient en effet décidé ce week-end « d’enterrer la démocratie ». »

 Corine Sabouraud

« Dans un communiqué, les Gilets Jaunes 66 assurent que  « depuis la naissance du mouvement des Gilets Jaunes, la répression contre toutes celles et ceux qui contestent l’ordre social établi est inédite. Fouilles et contrôles en amont des manifestations, saisies de matériel de protection, sommations répétées d’injonction à la dispersion des manifestations avant interpellations massives, gazage, utilisation de LBD et de grenades, arrestations violentes, matraquages, gardes à vue, condamnations à des lourdes amendes voir à des peines de prisons… sont désormais la règle ». »

Pour l’interdiction des flash-balls et des LBD40

« Depuis le 17 novembre, 1 800 personnes ont déjà été condamnées et 1 500 sont en attente de jugement en France après les violences autour ou en marge des manifestations des Gilets jaunes. »

« Les peines sont lourdes, la prison ferme ou avec sursis tombe souvent, notamment pour celles et ceux jugés en comparution immédiate. Les personnes interpellées sont fichées même si les poursuites sont abandonnées, leurs empreintes relevées, souvent en dépit de la loi« , s’insurgent le collectif des P.-O.. »

« Refusons la dérive répressive et législative ! Pour l’interdiction des flash-balls, LDB40 et grenades de désencerclement GLI F4. Pour l’arrêt de toutes les poursuites contre les personnes se battant pour la justice sociale et l’amnistie de celles déjà condamnées. Contre la loi « anticasseurs » qui n’est rien d’autre qu’une loi « antimanifestants ». Pour le respect des libertés et des droits fondamentaux. Rassemblement ce samedi 2 mars à 14 h au Palais des congrès de Perpignan pour l’enterrement de la démocratie », conclut le communiqué. »

Thierry Bouldoire

–> Publié par france3-regions.francetvinfo.fr

–> VIDEO – Un couple de passants matraqué par des CRS lors de la manif des Gilets jaunes à Toulouse

L’incident a été filmé et photographié par de nombreux témoins et journalistes présents sur place. En fin de manifestation des gilets jaunes, samedi 2 mars à Toulouse, à proximité de la place Jeanne d’Arc un couple âgé a été frappé à coups de matraques, plaqué et traîné au sol par un groupe de CRS.

VIDEO – Un Gilet Jaune en fauteuil roulant aspergé en plein visage de gaz lacrymogène par un policier à Toulouse 

D’après des journalistes sur place, le couple ne faisait semble-t-il pas partie des manifestants et passait à cet endroit. L’homme et la femme ont traversé un cordon de CRS qui faisait face aux Gilets jaunes.

Sur une vidéo, publiée par un compte pro-Gilets jaunes, on voit alors la femme s’arrêter et parler au CRS. Ses propos sont-ils à l’origine de la réaction des policiers ? Impossible à dire, la vidéo est filmée de trop loin pour que l’on entende le dialogue.

Toujours est-il que la femme est alors frappée, à coups de matraque, projetée au sol. L’homme qui l’accompagne tente de la protéger mais est aussi, à son tour, frappé et projeté au sol.

Cette scène a été extraite de la longue vidéo par nos soins (copyright : Born to be media rider) :

Les manifestants présents réagissent alors à cette scène de violence et les CRS utilisent des grenades lacrymogènes pour repousser les manifestants.

Samedi soir, ni la direction départementale de la sécurité publique de Haute-Garonne, ni la préfecture n’avaient répondu à nos sollicitations sur les circonstances de cet incident.

Selon des témoins, le couple a été pris en charge ensuite par des équipes médicales. On ne connaissait pas ce samedi soir leur état de santé.

Dans une communiqué de presse envoyé aux médias, la préfecture de Haute-Garonne indique « Lors de la manifestation qui s’est déroulée le samedi 2 mars à Toulouse, dans le secteur de la place Jeanne d’Arc, un couple de personnes est venu s’interposer au milieu des forces de l’ordre. Invitées à circuler, elles ont alors proféré des insultes à l’encontre des policiers et l’une a tenté de dérober une grenade. » Une tentative qui n’apparaît pourtant à aucun moment sur la vidéo.
Les services de l’état précisent : « Les policiers ont donc été conduits à réagir, pour l’en empêcher, entraînant une bousculade et la chute des personnes, montrée par la vidéo. Aucune interpellation n’a été faite suite à cet incident. »

–> Bordeaux : plusieurs milliers de manifestants pour l’acte 16 des gilets jaunes à Bordeaux

Aors que la fin du grand débat national approche, les gilets jaunes restent mobilisés ce samedi 2 mars pour l’acte 16 de leur mouvement, notamment à Bordeaux.

Après son départ, le cortège bordelais, composé de plusieurs milliers de personnes, a pris la direction de la gare Saint-Jean pour envahir momentanément le hall et les quais.

Une situation qui a provoqué quelques retards du trafic ferroviaire, mais la circulation reprend progressivement, comme l’indique la SNCF. 

Les manifestants sont ensuite repartis vers le centre-ville.

Parmi les pancartes aperçues dans le cortège, cet appel en faveur des 850 salariés de Ford à Blanquefort, dont les emplois sont fortement menacés…/…

Une baisse de la mobilisation perceptible à Bordeaux, où les gilets jaunes semblent un peu moins nombreux que lors des précédentes manifestations, d’après le constat de notre équipe. Une source policière citée par l’AFP avance le chiffre de 4 000 manifestants dans la ville.

–> Publié par le monde/AFP – (Les chiffres très contestés sont ceux du ministère de l’intérieur)

 « Gilets jaunes  : 39 300 manifestants dans toute la France, dont 4 000 à Paris »

« Les « gilets jaunes » ont défilé, samedi 2 mars, pour leur seizième journée de manifestation contre la politique d’Emmanuel Macron. Selon le ministère de l’intérieur, ils étaient quelque 39 300 en France, dont 4 000 à Paris. Une mobilisation en baisse : ils étaient la semaine passée 46 600 manifestants, dont 5 800 dans la capitale. Ces chiffres officiels sont toutefois régulièrement contestés par les « gilets jaunes ». »

« A Paris, les « gilets jaunes » ont commencé à manifester à la mi-journée dans un climat calme, en présence de figures du mouvement, comme Eric Drouet et Maxime Nicolle. Selon la préfecture de police, neuf personnes avaient été interpellées en début d’après-midi. »

« Après un point de ralliement à l’Arc de triomphe, sur une avenue des Champs-Elysées devenue le lieu de rendez-vous symbolique de leur mouvement, les manifestants ont commencé peu après 12 h 30 un parcours de 12 km déclaré à la préfecture, en direction de la place Denfert-Rochereau, dans le sud de la capitale. « RIC, pouvoir au peuple »« La France est pillée par l’oligarchie. Résistance », pouvait-on lire notamment sur des banderoles brandies par des manifestants. »

« Le cortège, très disloqué, est pour la première fois encadré par des « gilets jaunes » faisant la sécurité à moto, porteurs d’un brassard jaune. Une centaine de « gilets jaunes » ont brièvement insulté des invités d’un défilé de la Fashion Week, avant de rejoindre le cortège. »

Manifestations dans toute la France

« Des rassemblements se tiennent également à Marseille, Montpellier, Alès, Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Toulouse… A Nice, où la manifestation avait lieu en matinée, ils n’étaient qu’une vingtaine place Garibaldi. »

  • Mobilisation « très tendue » à Nantes

« La mobilisation s’est avérée « très tendue » à Nantes, selon une source policière, où de premières échauffourées ont éclaté en tout début d’après-midi. Vers 14 heures, le cortège, formé d’un millier de manifestants qui ne portaient pas tous un gilet jaune, a souhaité passer par des petites rues, mais les forces de l’ordre ont empêché la progression des protestataires. Après des sommations d’usage, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes. »

« Vers 16 heures, la situation était tendue devant la préfecture, avec l’utilisation de canons à eau et de lanceurs de balles de défense. Selon une source policière, 1 800 manifestants ont été dénombrés vers 17 h. Il y a eu quinze interpellations, essentiellement pour des jets de projectile et pour port d’armes, et trois ou quatre blessés légers chez les protestataires, d’après un bilan de la préfecture de Loire-Atlantique. »

  • Heurts à Toulouse et Lyon

« Des affrontements ont également éclaté à Toulouse entre manifestants et policiers, comme lors de toutes les précédentes manifestations des « gilets jaunes » dans la ville. Sur le grand boulevard longeant le centre historique, les forces de l’ordre ont mobilisé un canon à eau, après de premières salves de bombes lacrymogènes, pour disperser les manifestants. Certains les bombardaient de divers projectiles. »

« Environ 2 000 personnes ont participé à la manifestation à Lyon, annoncée comme régionale par les organisateurs. Elle a donné lieu à quelques échauffourées avec les forces de l’ordre. Après quelques premiers échanges de projectiles entre militants radicaux et forces de l’ordre, la situation s’est tendue aux abords de la place Bellecour, en plein centre-ville, quand des manifestants ont tenté de forcer un barrage de gendarmes mobiles pour accéder à une artère commerçante. »

  • Manifestation calme à Marseille, Bordeaux et Montpellier

« A Montpellier, la manifestation des « gilets jaunes » a réuni environ 1 000 personnes selon la préfecture. Plusieurs centaines de personnes ont également défilé dans les rues du centre de Marseille. »

« A Bordeaux, quelques milliers de « gilets jaunes » dans le calme, hormis quelques incidents sporadiques, innovant cette fois-ci en envahissant brièvement la gare. En fin d’après-midi, des jeunes cagoulés ont commencé à casser du mobilier urbain près de la place Pey-Berland, où chaque manifestation bordelaise se termine par des heurts. Mais les forces de l’ordre, en nombre, sont très vite intervenues, avec canons à eau, vidant la place en moins de dix minutes. »

« Le 16 mars, ça va être décisif »

« Plusieurs manifestants interrogés par l’Agence France-Presse (AFP) reconnaissaient que les « gilets jaunes » étaient moins nombreux que lors de précédents samedis, tout en jugeant que la journée-clé serait celle du 16 mars, qui coïncide avec la fin du grand débat national et marquera les quatre mois de cette fronde populaire inédite. Ce débat, qui a suscité 10 000 réunions en France et plus d’un million de contributions sur Internet, est qualifié de « mascarade » et de « campagne de communication » par de nombreux « gilets jaunes ». »

« Comme depuis le début du mouvement, le 17 novembre, Emmanuel Macron reste la cible privilégiée des manifestants, avec pour slogan-phare « Macron démission ! »« Ni raciste, ni homophobe, ni antisémite. Ma haine n’est dirigée que vers l’injustice sociale », proclame par ailleurs une inscription sur le gilet jaune d’une manifestante, alors que des rassemblements au cours des dernières semaines ont été marqués par des paroles antisémites ou racistes. »

« Le 17 novembre, ils étaient 282 000 dans la rue pour l’acte I de cette fronde née sur les réseaux sociaux pour dénoncer la hausse des taxes et pour plus de pouvoir d’achat, des revendications qui se sont ensuite étendues à la politique du gouvernement. Samedi dernier, ils étaient 46 600 dont 5 800 à Paris, selon les autorités. »