Malgré l’interdiction de la préfecture, le rassemblement de soutien aux sans-papiers et réfugiés s’est tenu à Perpignan

Publié sur L’Indépendant le 30-05-2020

La photo publiée a été faîte en début – le rassemblement, terminé avec un soixantaine de personnes, était organisé par le Comité se soutien aux sans-papiers du 66, collectif dont faite partie la LDH.
Ce rassemblement, interdit par la préfecture des PO, s’est déroulé pacifiquement sur la place de la République. Une fois de plus plusieurs commentaires racistes ont été déposés. La LDH-66 interviendra auprès du journal.

Perpignan : malgré l’interdiction de la préfecture, ils se réunissent pour soutenir les sans-papiers

Ils étaient une quarantaine de militants ce samedi 30 mai 2020 au matin sur la place République à répondre à l’appel du Comité de soutien aux sans-papiers 66.

Ce samedi, en fin de matinée, la place République retrouvait une vie (presque) normale. Car, outre l’ambiance grouillante de vie du marché hebdomadaire, cette artère de l’hypercentre recevait sa première manifestation depuis le confinement. Une quarantaine de personnes s’est réunie pour témoigner leur soutien aux sans-papiers. Des militants réclamant la régularisation de « ces populations fragiles qui l’ont d’autant plus été durant la crise sanitaire« , selon Josie Boucher, présidente de l’association Solidarité avec Tous les Immigrés 66. L’activiste souligne également que ce public sans-papiers « a dû être entassé dans des foyers durant le confinement ou laissé à la rue, sans masque ni protection« .Aux côtés du Comité de soutien aux sans-papiers 66, organisateur du rendez-vous, des représentants de différents syndicats ont fait acte de présence. À l’instar de la CGT et de Solidaires. Cette manifestation symbolique a donc réuni une quarantaine de personnes dont l’écrasante majorité, si ce n’est tout le monde, arborait un masque. Pourtant, la préfecture des Pyrénées-Orientales n’avait pas autorisé le maintien de cette réunion puisque les rassemblements de plus de 10 personnes sont pour l’instant prohibés. Présentes sur les lieux, les forces de l’ordre se sont assuré de la non-mobilité de la manifestation sans pour autant disperser les participants.

Diane Sabouraud

Samedi 21 mars : Appel pour la Marche des Solidarités contre le racisme d’Etat et les violences policières – ANNULE à Perpignan

Contre le racisme d’État et les violences policières

Marche des Solidarités

« Quand des milliers de migrantEs sont mortEs chaque année, noyéEs, électrocutéEs, asphyxiéEs sur les routes de la migration à cause du système des frontières et des politiques anti-migratoires je n’ai rien dit. Je n’étais pas migrantE.

Quand les sans-papiers ont été enferméEs dans des centres de rétention je n’ai rien dit. Je n’étais pas sans-papier.

Quand des campements de Rroms ont été expulsés ou attaqués je n’ai rien dit. Je n’étais pas Rrom.

Quand les foyers de travailleurs immigrés ont été détruits, leurs salles collectives fermées, je n’ai rien dit. Je n’étais pas travailleur immigré.

Quand des jeunes des quartiers populaires ont été tués par la police je n’ai rien dit. Je n’étais pas noir ou arabe.

Quand un père de famille chinois a été tué chez lui par la police je n’ai rien dit. Je n’étais pas asiatique.

Quand des jeunes musulmanes ont été exclues de l’école, agressées dans les rues à cause de leur foulard je n’ai rien dit. Je n’étais pas musulmanE.

Quand des mosquées et des synagogues ont été attaquées je n’ai rien dit. Je n’étais ni musulmanE ni juif/juive.

Quand ils s’en sont pris aux Gilets Jaunes et aux grévistes je ne les ai pas soutenuEs. Quand la police a mutilé des manifestantEs, je n’ai rien dit. Je n’étais pas en grève.

Quand la société est devenue invivable et que les fascistes ont pris le pouvoir je n’ai rien pu faire. Il n’y avait plus personne pour résister. »

Jamais ça !

Alors le samedi 21 mars on manifeste POUR :

  • La liberté de circulation et d’installation. La régularisation des sans-papiers.
  • La fermeture des centres de rétention.
  • L’égalité des droits pour touTes dans tous les domaines (travail, logement, santé, éducation…). Le droit de vote des étrangerEs.
  • La fin des contrôles au faciès et des violences policières. Vérité et Justice pour les familles de victimes.
  • L’abrogation des lois et mesures islamophobes. La fin des discours stigmatisants.

Et aussi :

On est là !

Premiers signataires :

20è Solidaires avec tou-te-s les migrant-e-s, Ah Bienvenue Clandestins, ACTIT, AEFJN, AFD International, AFPS 63, AFPS Rennes, AMDH-IdF, AMF, APICED, ASIAD, ATMF, Assemblée antiraciste 20e, Assemblée des Blessés, Attac France, Association KÂLÎ, Auberge des Migrants, Autremonde, Bagagérue, Collectif 10 novembre contre l’islamophobie, Collectif Contre-attaque, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-e-s, Collectif Faty Koumba, Collectif Féministes Pour l’Egalité, Collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye, Collectif Justice pour Angelo, Collectif Mamans Toutes Egales, Collectif Poitevin D’Ailleurs Nous Sommes d’Ici, Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, Collectif Vies Volées, Collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12éme, Comité Adama, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Communauté Emmaüs de Rennes – Hédé – St Malo, Coordination nationale Pas Sans Nous, CISPM, CIVCR, Copaf, CRID, CRLDHT, CSP75, CSP1, CSP Paris 20, CSP95, CTSP Vitry, D’Ailleurs Nous Sommes D’Ici Bas-Rhin, Des Lits Solidaires (Le Havre), DAL, DIDA-Rennes, DIEL, Droits Devant !!, FASTI, FTCR, Fondation Frantz Fanon, FUIQP Paris Banlieue, GAT Réfugiés Migrants FI 35, GISTI, Identité Plurielle, inFLÉchir, La conquête du pain (Montreuil), La Révolution est en marche, Le paria, LDH Rennes, MAN fédéral, MRAP Vaucluse, NPA, PIR, PEPS, Réseau de Lutte contre le Fascisme Isère, Réseau Foi et Justice Afrique Europe, REMCC, Sang pour Sans (Champigny sur Marne), Section syndicale CGT de la Société de Restauration du Musée du Louvre, Section CGT Cité nationale de l’histoire de l’immigration, SKB, Survie, Tous Migrants, TPC Maison Solidaire, UCL, UJFP, UPm-l, Union Syndicale Solidaires, Un Toit c’est Un Droit, Utopia 56, UTAC, ZSP18,