Succès de la manifestation contre l’extrême-droite le 3 juillet à Perpignan

Communiqué du 7 juillet 2020 par VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) dont la LDH 66 est solidaire. Les syndicats CGT, Solidaires, FSU, CNT étaient bien représentés ainsi que les associations.

La manifestation contre l’extrême droite du 3 juillet à Perpignan a été un franc succès. Face à la haine qui transpirait du congrès du FN/RN nous avons réussi à imposer un autre discours en affirmant nos valeurs de solidarité, d’égalité et de justice sociale dans les rues de la capitale catalane, dans une ambiance dynamique, festive mais aussi très revendicative, avec de nombreux cortèges syndicaux, et aussi beaucoup de jeunes. Des militant-e-s sont venu-e-s de toute l’Occitanie et aussi de la Catalogne Sud  participant ainsi au succès de cette initiative. 

Hormis un habitant bien énervé qui a lancé des œufs sur les manifestants, notre cortège a reçu un accueil très bienveillant de la part des habitants de Perpignan qui nous ont adressé de nombreux témoignages de sympathie tout au long de cette belle journée de mobilisation

Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes se réjouit d’avoir contribué à réunir autant de personnes contre l’extrême droite et ses idées qui gangrènent notre pays et plusieurs municipalités parmi lesquelles  celle de Perpignan. Le FN/RN a voulu faire de cette prise la vitrine de sa dédiabolisation après avoir pris un cuisant échec aux élections régionales et départementales. Si nous nous réjouissons de voir ce parti fasciste perdre des voix nous savons pourtant qu’il faudra à nouveau nous retrouver toutes et tous ensemble d’ici les prochaines échéances électorales de 2022. 

Banderolle cortège VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales antifascistes)
Banderolle de tête de la manifestation

Toulouse : des militants d’extrême droite s’en prennent au conseil régional

Comme le dit Clémentine Autain, « en légitimant l’extrême droite, en reprenant ses discours et ses cibles, le gouvernement lui déroule un tapis rouge. Et quand les digues sautent, la marée monte ».  Aliot du RN (ex FN) condamne pour la forme. La présence de l’extrême-droite à la tête de Béziers et de Perpignan ouvre un formidable appel d’air et un encouragement pour les fascistes d’Action française et de la Ligue du midi en Occitanie. Dangers que les organisations démocratiques, dont la LDH, doivent combattre dans l’unité avant qu’il ne soit trop tard.

Publié par AFP le 26/03/2021

Le mouvement d’extrême droite Action française a fait irruption au conseil régional d’Occitanie, à Toulouse, jeudi 25 mars. Une dizaine de militants se sont introduits dans le bâtiment alors que se tenait une assemblée plénière. Ils ont « tenté d’entrer par la force dans l’hémicycle pour interrompre le processus délibératif, peut-être par le sous-sol », a expliqué à l’Agence France-Presse la présidente PS du conseil régional Carole Delga, qui n’avait jamais vécu ça depuis son élection en 2016.

Dans un communiqué, Carole Delga a annoncé qu’elle allait porter plainte. « Face à l’extrême droite, je le répète : je ne lâcherai rien et ne céderai à aucune pression, d’où qu’elle vienne », a-t-elle affirmé, rappelant qu’elle avait à plusieurs reprises été la cible de menaces, dont des menaces de mort, de la part de l’extrême droite. « On sent en France qu’il y a un climat très tendu. On est en train de créer une société d’ennemis. Je crois qu’il va y avoir une escalade au fil des mois avant la présidentielle » de mai 2022, a ajouté Carole Delga à l’Agence France-Presse.

Réactions politiques à la chaîne

Le coup de force a déclenché une avalanche de réactions. Emmanuel Macron a dénoncé une action qui reflète selon lui « le vrai visage de l’extrême droite » et sa « volonté de bâillonner la démocratie ».

Le maire de Perpignan Louis Aliot (RN) a estimé dans un tweet que « l’intrusion violente d’extrémistes » était inquiétante « pour l’atteinte démocratique qu’elle représente ! ». Le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc a également condamné « fermement » sur Twitter cette intrusion « inadmissible » et « les agissements de ces extrémistes ».

L’ancienne ministre socialiste Ségolène Royal a quant à elle adressé un « soutien chaleureux » à Carole Delga « face à cette violence inadmissible ». C’est « signé Macron, Darmanin, Schiappa, Olivier Faure et autres chasseurs d’islamogauchistes et d’ambigus », a dénoncé pour sa part l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, régulièrement aux prises avec l’exécutif sur les thèmes de la laïcité et de la République.

« Que cette intrusion violente puisse déciller les yeux des pyromanes Darmanin et consorts : vous nourrissez la violence et fracturez le pays », a twitté le patron d’EELV Julien Bayou, qui plusieurs heures plus tôt pestait contre la polémique sur la mosquée de Strasbourg opposant son parti au gouvernement.

La députée LFI et candidate à la présidence de la région Île-de-France Clémentine Autain a renchéri : « En légitimant l’extrême droite, en reprenant ses discours et ses cibles, le gouvernement lui déroule un tapis rouge. Et quand les digues sautent, la marée monte. »

L’Action française répond à Macron

Face à ce concert de réactions, l’Action française a également posté plusieurs messages sur son compte Twitter notamment en réponse au président. « Macron le despote, qui nous retire chaque jour des libertés, ose dire que nous souhaitons ?bâillonner la démocratie? après avoir déployé une banderole… Tous ces gens hors-sol, qui nous amènent vers notre perte, n’ont rien à faire à la tête de notre pays », pouvait-on y lire.

Selon le communiqué de la région Occitanie, le service de sécurité a réagi « très rapidement, avec calme et sang-froid », pour empêcher cette irruption de personnes se réclamant de l’Action française. Aucun élu ou salarié n’a été blessé pendant l’incident, qui a duré quelques minutes. Des policiers ont interpellé des militants d’Action française. Ils ont laissé dans les locaux de la Région une banderole avec le nom Actionfrançaise.net, photographiée par plusieurs conseillers régionaux, sur laquelle on pouvait lire « Islamo-gauchistes ? traîtres à la France ».

Ancienne secrétaire d’État au Commerce pendant le mandat de François Hollande, Carole Delga, 49 ans, préside la région Occitanie depuis 2016 et brigue un nouveau mandat lors du scrutin prévu en juin. Dans cette région ancrée à gauche, elle sera notamment opposée à la tête de liste du Rassemblement national (RN), Jean-Paul Garraud, un ancien député LR.

Vaste trafic d’armes démantelé en France impliquant militaires et extrême-droite

Dix personnes interpellées, dans plusieurs régions de France et placées en garde à vue, mardi 12 janvier, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juin 2020 notamment des chefs d’acquisition, de détention, de transport d’armes au profit de trafiquants de drogue et de l’extrême-droite. Une illustration supplémentaire de la dangerosité de cette mouvance aux odeurs nauséabondes. Le combat pour les libertés, la démocratie, les droits humains est plus que jamais d’actualité hier, contre le fascisme, comme aujourd’hui.

Publié par lemonde .fr le 14/01/2021 Par Elise Vincent

Plusieurs militaires et retraités de la défense interpellés dans le cadre d’un vaste trafic d’armes

Les dix personnes placées en garde à vue mardi sont soupçonnées d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite.

C’est un très gros coup de filet qu’a réalisé la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne dans les cercles discrets des passionnés d’armes. Dix personnes ont été interpellées dans plusieurs régions de France et placées en garde à vue, mardi 12 janvier, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juin 2020 notamment des chefs d’acquisition, de détention, de transport d’armes et d’association de malfaiteurs. Selon nos informations, six de ces interpellés sont des militaires en activité ou de jeunes retraités du ministère de la défense.

Ce réseau relativement atypique par son ampleur et sa proximité avec les milieux du narco-banditisme est notamment soupçonné d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite. Les faits doivent encore être consolidés par les gardes à vue en cours, mais pour certains des interpellés, la question se pose de savoir si ces armes auraient pu servir à nourrir, dans des délais encore à établir, un projet d’action violente. L’un d’entre eux était connu pour être un sympathisant d’extrême droite tandis qu’un autre était « fiché S » en raison de ses liens avec l’ultradroite.

Plusieurs tonnes de munitions

Parmi les personnes interpellées se trouvent ainsi deux militaires en activité, comme l’a révélé TF1 mercredi 13 janvier, et un fonctionnaire du ministère de la défense. Ont également été arrêtés trois militaires retraités partis travailler dans le privé, dont un haut gradé, ainsi qu’un ancien adjoint de sécurité de la police nationale et un agent de sécurité. Ces interpellations ont eu lieu en Ile-de-France, dans l’est et le sud de la France.

Plusieurs tonnes d’armes et de munitions ont été saisies et une cache d’armes a été découverte lors des perquisitions menées aux domiciles des gardés à vue. Parmi ces armes dont la comptabilité et la typologie doivent encore être précisées, se trouvent aussi bien des armes de poing, des fusils d’assaut, des armes longues que des grenades et de la poudre. La plupart d’entre elles étaient achetées à des collectionneurs, remilitarisées puis revendues.

Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures. Les juges d’instruction chargés de l’enquête devront évaluer le degré d’implication des personnes interpellées et décider de leur éventuelle mise en examen et défèrement.

Elise Vincent