Mardi 5 février : manifestation unitaire 11 heures place Catalogne à Perpignan – 1er jour de la Grève Générale

Mardi 5 février : RIPOSTONS

LA POLITIQUE ANTISOCIALE DE MACRON

Appel unitaire CGT-66, FSU-66, SOLIDAIRES-66, FA-66

– Afficher le tract CGT 66.

– Tract intersyndical 66 CGT FSU SOLIDAIRES FA.

Pour cette journée d’action, plusieurs rassemblements sont organisés :

8h – Rassemblement des personnels EDF et SNCF place Catalogne pour tractage

8h30 – Rassemblement Centre des Impôts (rue de la cote vermeille)

10h30 – Rassemblement santé devant l’ARS (agence régionale de la santé, bd Mercader)

10h30 – Rassemblement devant le lycée ARAGO

CONVERGENCE de l’ensemble des rassemblements à 11h – Place de Catalogne à PERPIGNAN

15h – AG interprofessionnelle et intersyndicale ( maison des syndicats – 8 rue de la Garrigole)

 

Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires et FA des Pyrénées-Orientales considèrent que la crise actuelle et le mouvement des « gilets jaunes » sont le produit des politiques fiscales, économiques et sociales menées depuis de nombreuses années, privilégiant les revenus du capital au détriment du pouvoir d’achat des salariés et retraités, de la protection sociale et des services publics.

Les annonces du Président de la République et du Gouvernement ne répondent en rien à l’urgence sociale, pas plus que le « grand débat » verrouillé d’avance par Emmanuel Macron. C’est pourquoi nous réaffirmons avec force l’urgence d’une augmentation générale des minimas sociaux, du SMIC et de tous les salaires, des pensions et retraites, tant dans le privé que dans le public.
Nous entendons agir et peser partout pour que s’ouvrent le plus rapidement possible des négociations en vue de relever l’ensemble des grilles de salaires, de conforter les services publics sur tous les territoires et de lutter contre la précarité.

Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires et FA des Pyrénées-Orientales réaffirment la nécessité d’engager la mobilisation à tous les niveaux permettant de créer le rapport de force interprofessionnel et de poursuivre la convergence déjà en cours entre le mouvement syndical et le mouvement des gilets jaunes.

Elles appellent l’ensemble des salariés à faire grève le mardi 5 février 2019 et à participer à toutes les actions organisées ce jour-là.
Elles invitent les salariés du public comme du privé à organiser des assemblées générales sur les lieux de travail et à mettre en débat la perspective de la grève reconductible. AG de secteurs à partir de 9h.

Départ de 3 points de rassemblement (Lycée Arago, ARS, Centre des Impôts) à
–> 11h pour une convergence Place de Catalogne, suivie d’actions de
blocage/filtrage dans Perpignan.
–> 15h : AG interprofessionnelle (maison des syndicats, 8 rue de la Garrigole)
TOUS UNIS POUR UN VRAI PROGRÈS SOCIAL, UNE VRAIE JUSTICE SOCIALE.

SUPPRESSION DE L’ORDONNANCE DU 2 FÉVRIER 1945 EN CATIMINI

Communiqué commun  

La Justice des mineur-e-s subit encore les effets dévastateurs du virage sécuritaire des lois Perben de 2002/2003 qui sont venus déconstruire l’esprit progressiste de l’Ordonnance de 45 en mettant de nouveau en place des Centres Fermés, en créant de nouvelles prisons pour enfants (EPM) et en renforçant la dimension répressive au mépris de la primauté de l’éducatif. Le gouvernement actuel s’obstine dans cette voie autoritaire et sans issue. Il impose en catimini, par voie d’ordonnance, d’une part une réforme de l’ordonnance de 1945 et d’autre part un code de la justice pénale des mineurs.

La Garde des Sceaux réaffirme que la justice des mineur-e-s n’est ni assez rapide ni assez sévère. C’est sans prendre en compte toutes les modifications qui ont déjà eu lieu en ce sens depuis 20 ans. Nous contestons cette logique sécuritaire qui aligne dangereusement la justice des enfants sur celle des adultes.

Cette volonté de réforme est d’autant plus inquiétante qu’elle fait suite à la commande politique d’un programme de création de 20 nouveaux CEF de 2019 à 2021. Ces structures concentrent à elles seules des moyens financiers conséquents (690 euros en moyenne par jour et par jeune) tandis que leur fonctionnement est décrié par plusieurs institutions de la République telles que le Défenseur des droits, la CGLPL (Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté) et la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’Homme).

Ce durcissement de la justice des enfants ne tient aucunement compte de la hausse constante et historique de leur incarcération (plus de 800), de l’inefficacité avérée de la politique répressive d’enfermement  et de l’inadaptation des mesures probatoires à la psychologie adolescente.

Il s’agit d’un refus idéologique de prendre en compte la fragilité et la complexité de l’enfance et de l’adolescence ainsi que la dimension de précarité économico-sociale dans laquelle se trouvent nombre d’enfants sous main de justice.

Les réponses actuelles apportées favorisent les mesures de contrôle, d’enfermement et de punition au mépris d’une justice émancipatrice. La justice des mineur-e-s a besoin de temps, de moyens et de bienveillance à l’égard de ces enfants.

Si l’ordonnance de 1945 régissant le droit pénal des mineur-e-s doit être réformée, c’est pour en réaffirmer son préambule, la primauté de l’éducatif sur le répressif, et donc d’en exclure les mesures transposées du code pénal des majeurs.

Un jeune qui est poursuivi pour un acte de délinquance est avant tout un enfant en danger,  il reste un enfant et doit l’être dans toute sa complexité aux yeux de la justice. 

La création d’un code de la justice pénale des mineur-e-s viendra inévitablement remettre en question cette notion primordiale en réduisant l’adolescent.e à son seul passage à l’acte et inscrira les professionnels de la PJJ dans une dynamique strictement répressive au détriment de la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.

L’ordonnance du 2 février 1945 ne doit pas être réformée sans débat, sans prise en compte des besoins réels des jeunes, sans retour à une philosophie bienveillante, protectrice et émancipatrice et sans réelle redistribution des moyens vers les services éducatifs d’insertion, de milieu ouvert et d’hébergement.


Après la manifestation du 15 janvier 2019 contre la réforme de la Justice, nous appelons à un rassemblement le samedi 2 février 2019 à 14h00 : à Paris devant le ministère de la Justice, Place Vendôme (croisement rue de la Paix/ rue Danielle Casanova) et en régions pour contester le projet prévu de réforme de l’ordonnance du 2 février 1945 et exiger une véritable réforme qui rappelle la primauté de l’éducatif.


Paris, le 30 janvier 2019

Signataires : Spnes PJJ, Syndicat de la magistrature, CGT, Saf, Ligue des droits de l’Homme, OIP, Union syndicale Solidaires, FNUJA, FSU, Genepi, Ares.

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PROPOSITION DE LOI B. RETAILLEAU/E. PHILIPPE : LES LIBERTÉS PUBLIQUES EN DANGER – Communiqué commun

Communiqué commun

Le gouvernement a décidé de reprendre à son compte la proposition de loi de Bruno Retailleau adoptée au Sénat le 23 octobre 2018 visant à « prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs ». Alors que la France dispose d’un arsenal législatif déjà des plus répressifs, ces nouvelles mesures si elles étaient votées porteraient gravement atteinte aux libertés publiques de toutes et tous.

Les signataires appellent à s’opposer fermement à cette résurgence de la loi anticasseurs de 1970, de sinistre mémoire et abrogée en 1981. Cela marquerait un changement de paradigme avec la possibilité d’une répression inspirée des dispositions de l’état d’urgence dont le passage dans le droit commun ébranle déjà l’Etat de droit. Ce projet écarterait toujours plus la justice au profit de pouvoirs administratifs exorbitants. Fichage des manifestants, interdiction individuelle de manifester, obligation de pointage sont autant de signes de la poursuite d’une logique de suspicion généralisée et de contrôle social avec le risque de dévoiement des procédures et d’arbitraire.

Les signataires dénoncent ces restrictions au droit de manifester et ces lourdes menaces sur les libertés d’opinion et d’expression des oppositions et demandent le retrait de la proposition de loi.

Paris, le 23 janvier 2019

Signataires : Ligue des droits de l’Homme (LDH), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Union syndicale Solidaires, Confédération générale du travail (CGT)

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