TRIBUNE DE MALIK SALEMKOUR « UNE POLÉMIQUE INQUIÈTE MILITANTS ET INTELLECTUELS. LAÏCITÉ : LA LOI DE 1905 EST-ELLE MENACÉE ? »

UNE POLÉMIQUE. LAÏCITÉ : LA LOI DE 1905 EST-ELLE MENACÉE ?

Publié dans humanite.fr
Lundi, 14 Janvier, 2019

Rappel des faits. Après le cri d’alerte lancé par 30 organisations et relayé par l’Humanité, des voix se font entendre pour mettre en garde contre une révision.

  • Les libertés publiques par Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH)

9 juin 2017 Paris . Malik Salemkour nouveau président de la LDH Ligue des Droits de l'Homme. @Julien Jaulin/hanslucasLa Ligue des droits de l’homme (LDH), créée en 1898, rappelle de manière constante son attachement à la loi de 1905 : « La loi de 1905, toute la loi de 1905, rien que la loi de 1905. » C’est une loi de liberté qui a fait ses preuves pour sortir notre pays, comme disait Jaurès, « de la guerre des deux France ». Aujourd’hui, la défense d’une laïcité de liberté passe par la critique des tentatives de détournement visant à en faire une loi d’exclusion. L’État ne reconnaît aucun culte. Reconnaître le droit de croire ou de ne pas croire suppose que l’on refuse d’établir une hiérarchie entre les religions et les spiritualités, notamment en invoquant une prétendue capacité à être compatible ou non avec la République.

Avec les autres associations laïques, la LDH s’oppose fermement à une révision de cette loi et aux propositions de réforme de l’exécutif. Elle voit dans ces projets une tentation concordataire qui revient à briser l’égalité entre les différents cultes. Elle s’inquiète en particulier de l’idée d’établir une « qualité cultuelle » et la mise en place d’un « label d’État ». Cette volonté de contrôle est contradictoire avec l’article 4 de la loi que soutint Francis de Pressensé, second président de la LDH, qui déclarait en 1908 : « La liberté, quand on la menace (…) sur un seul point (…) est violée sur tous les autres. » Il s’agit ainsi, au contraire, de réaffirmer l’impératif de neutralité de l’État et la stricte séparation de l’État et des cultes. Les annonces du gouvernement visant au renforcement de la police des cultes nous paraissent aussi dangereuses et inutiles.

La loi de 1905 est suffisamment explicite sur cette police. Il suffit d’en appliquer les articles clefs du titre 5 qui protègent à la fois la liberté de culte et interdisent l’ingérence des cultes dans le politique. Le droit commun est également une source utile et suffisante pour répondre aux dérives et abus intégristes de toute confession.

La laïcité est au cœur de l’histoire de la LDH et de son action. Dans un temps qui se caractérise comme un « tournant sécuritaire », nous inscrivons la défense de la laïcité dans le combat pour les libertés publiques. Nous agissons explicitement dans la fidélité à la loi de séparation, tout en restant ouverts sur le présent de la société française, qui a connu plusieurs bouleversements depuis 1905. Avec une « laïcité au défi du pluralisme culturel », la LDH plaide pour une laïcité effective dans une société où les individus refusent d’être reconnus comme des citoyens assignés à résidence communautaire ou religieuse, et qui sont attachés à des identités multiples les reliant à différentes communautés. Nous défendons le pluralisme convictionnel de la démocratie républicaine, à égalité et sans discrimination, la libre expression et le débat comme seuls modes de fonctionnement démocratique acceptables.

Nous disions en 2017 que « la lutte contre le racisme ne se divise pas » et que « certains responsables politiques (tendaient) à diviser la société française selon l’origine et la foi de ses membres ». Remettre aujourd’hui en débat la loi de 1905 serait prendre le risque d’ouvrir une boîte de Pandore et de se tromper de combat. Il est plus que jamais nécessaire de défendre la laïcité et la loi de 1905 comme conditions de liberté et d’égalité entre les citoyens. Parallèlement, l’égalité effective des droits économiques et sociaux, qui sont indissociables des droits et libertés publics et un fondement de la justice sociale, est plus que jamais à promouvoir.

Photo : Alain Jocard / AFP

Répression des Gilets jaunes : le rapport accablant d’Amnesty International

USAGE EXCESSIF DE LA FORCE LORS DES MANIFESTATIONS DES « GILETS JAUNES »

Ce que la LDH a constaté ici et ailleurs:

  • un usage de la force sans sommation,
  • des tirs nourris de grenades lacrymogène sur l’ensemble des manifestants,
  • des matraquages en règle,
  • de nombreuses interpellations proches de rafles,
  • l’utilisation d’armes dangereuses et mutilantes :  flashball, grenades de désencerclement  (GLI-F4), lanceurs de balles de défense (LBD 40) – lire le communiqué de la LDH
             Voir le décompte des blessés graves (au 14 janvier)
Voici le Le rapport d’Amnesty International publié sur son site

le 17.12.2018

« Les forces de l’ordre ont utilisé des flashball, des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes contre des manifestants majoritairement pacifiques. Nous avons pu recenser de nombreux cas de recours excessifs à la force par des policiers.

Il est vrai que le maintien de l’ordre pendant les manifestations est une tâche délicate et que certains manifestants ont commis des actes violents et illégaux, mais il n’en reste pas moins indispensable de respecter le droit français.

Les policiers ont le devoir de maintenir l’ordre public et, ce faisant, ne peuvent recourir à la force que lorsque cela est strictement nécessaire. Lorsque le recours à la force est inévitable, ils doivent en user avec retenue. »…

LES JOURNALISTES DANS LE VISEUR

« Des récits de victimes et de témoins, ainsi que des vidéos que nous avons examinées montrent que la police a fait un usage inapproprié des flashball, en tirant sur la foule. Elle a aussi lancé des grenades de désencerclement, qui ne devraient jamais être utilisées dans des opérations de maintien de l’ordre.

Audrey, une secouriste qui se trouvait sur place a indiqué que dix des quinze personnes soignées par son équipe avaient été blessées par des flashball, dont une à la tête.

Outre des manifestants, de nombreux journalistes ont été blessés, et certains ont affirmé avoir été délibérément visés. Une vidéo montre un journaliste portant un casque de presse touché dans le dos par une grenade de désencerclement alors qu’il s’éloignait du cordon de policiers. »

« Les photographes étaient vraiment ciblés. « 

Thierry Olivier, photojournaliste

« Un autre journaliste, qui a souhaité rester anonyme, a raconté que lui et ses collègues avaient été « visés à plusieurs reprises par des tirs de flashball de la part des forces de l’ordre ».

Thomas Morel-Fort, journaliste également, souffre de multiples fractures à la main après avoir été touché par un tir de flashball, alors qu’il portait un casque sur les deux côtés duquel figurait clairement la mention « presse ». »

FOUILLES ET CONFISCATIONS

« Les forces de l’ordre semblent avoir adopté une tactique délibérée consistant à installer des barrages pour fouiller toutes les personnes qui se rendaient aux manifestations, afin de confisquer les équipements de protection des manifestants, des journalistes et même du personnel médical.

Lire aussi : Droit de manifester en France : témoignages de journalistes

Denis Meyer, photographe, a raconté que des policiers lui avaient confisqué son casque, ses lunettes de protection et son masque, et qu’il avait par la suite été blessé par une balle de flashball tirée à faible distance.

Je marchais, mon œil devant le viseur de mon appareil photo, j’ai reçu un tir de flashball à une distance d’une dizaine de mètres. »

Denis Meyer, photographe

 

Audrey, la secouriste, a indiqué qu’elle s’était fait confisquer non seulement ses propres équipements de sécurité, mais aussi ceux qu’elle avait dans son sac pour les personnes blessées : « Ils m’ont confisqué mon casque de protection blanc avec une croix rouge, mes lunettes de protection transparentes, ainsi que les autres masques et lunettes que j’avais en plus. »

Elle ne saurait dire combien de victimes du gaz lacrymogène elle a soignées. « Le gaz lacrymogène a commencé vers 10 heures du matin et a été continu pendant quatre ou cinq heures. Des gens avaient du mal à se déplacer. Un homme a inhalé tellement de lacrymo qu’il s’est retrouvé à genoux avec des spasmes, il tremblait de partout. »

La police a aussi pris des mesures préventives, fouillant des gens qui ne présentaient pas forcément un risque de violence imminent.

Non seulement ces personnes se sont fait confisquer leurs équipements de protection, mais en plus le simple fait qu’elles soient en possession de tels équipements a été utilisé comme prétexte pour les arrêter.

Le 8 décembre, près de 400 personnes qui se rendaient aux manifestations ont été arrêtées à Paris après avoir été fouillées à des barrages de police. Ces « arrestations préventives » ont été rendues possible par l’autorisation accordée aux policiers, sur réquisitions du procureur de la République, de mener des opérations de fouilles dans certaines zones.

De nombreuses personnes trouvées en possession d’objets tels que des casques, de la peinture ou des masques ont été arrêtées pour « délit de participation à un groupement violent ».

Beaucoup ont été libérées dès le lendemain faute de preuves suffisantes. Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur, au total 1 082 personnes ont été arrêtées à Paris le 8 décembre, dont 100 mineurs.

LES LYCÉENS ÉGALEMENT DANS LE VISEUR

« Parallèlement au mouvement des « gilets jaunes », un mouvement de lycéens a débuté le lundi 3 décembre, initialement pour protester contre la réforme du baccalauréat et la procédure d’admission à l’université. Dans la semaine qui a suivi, plus de 200 lycées à travers la France ont été bloqués par des élèves.

Mathieu Barraquier, enseignant à Garges-lès-Gonesse, dans la banlieue de Paris, a raconté avoir vu la tension monter d’un cran le 5 décembre devant le lycée Simone de Beauvoir, après qu’un arbre eut été incendié et que les policiers eurent commencé à revêtir leurs équipements anti-émeutes.

Certains jeunes ont commencé à lancer des pierres, ainsi qu’un petit projectile enflammé en direction des forces de l’ordre, qui se trouvaient à environ 30 mètres. « Soudain, sans qu’il n’y ait eu d’éléments tangibles, j’ai entendu un tir de flashball et j’ai vu un élève s’effondrer. Je me suis approché de lui le plus rapidement possible, et quand il s’est retourné j’ai vu qu’il avait la joue ouverte, comme une grenade (le fruit). Il n’avait pas lancé de pierres, il était en train de parler tranquillement. »L’adolescent est resté deux jours à l’hôpital.

Le 6 décembre, des affrontements ont éclaté entre la police et des élèves du lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, en banlieue parisienne. Au total, 163 élèves, dont les plus jeunes n’avaient que 13 ans, ont été arrêtés. Une vidéo montrant des dizaines de lycéens contraints de s’agenouiller, les mains derrière la tête ou menottées dans le dos, est devenue virale.

Selon Mourad Battikh, avocat de plusieurs de ces jeunes, certains ont été maintenus jusqu’à quatre heures dans cette position. Le maintien des élèves dans une telle position pendant si longtemps, s’il est confirmé, s’apparente à un traitement cruel, inhumain ou dégradant, interdit en toutes circonstances par le droit international.

Une avocate de lycéens concernés a dit que certains n’avaient pas eu à manger ni été examinés par un médecin avant d’être interrogés. Leurs interrogatoires par la police n’ont pas été enregistrés, alors que la loi française impose un enregistrement audiovisuel. En outre, des avocats n’ont pas été autorisés à assister aux interrogatoires.

Quand je suis arrivée au commissariat, les officiers de police judiciaire m’ont dit qu’ils avaient déjà commencé l’audition de l’un des deux mineurs. Je leur ai dit : ”Ce n’est pas possible, il est mineur”, et j’ai demandé l’interruption de l’audition. Ils m’ont dit qu’ils comprenaient mais ont continué l’audition sans ma présence. »

Leila Volle, avocate de deux adolescents de 15 ans

« Les autorités doivent assurer la sécurité de toute personne et veiller à ce que le droit de manifester pacifiquement soit respecté. Elles doivent prendre des mesures légales et proportionnées pour protéger la vie et l’ordre public, en évitant de recourir à une force excessive.

Le port d’équipements de protection contre les gaz lacrymogènes, les flashball ou les grenades de désencerclement ne saurait être assimilé à une intention de commettre des violences, et les personnes arrêtées uniquement pour ce motif doivent être libérées. »

Très forte mobilisation des Gilets jaunes à Perpignan et en France le 12 janvier

1) Marée jaune à Perpignan le 12 janvier 2019

Comme au niveau national la mobilisation des Gilets jaunes est remontée d’un cran: à Paris, Bordeaux, Marseille, Rouen, … et à Perpignan les manifestations sont massives. La LDH doit prendre en compte en positif le mouvement des Gilets Jaunes, révolte générale contre l’injustice sociale et pour une vraie démocratie.

Certains médias s’empressent de mettre en avant les violences des manifestants en sous-estimant, voir même en passant sous silence, celle des forces de l’ordre. Beaucoup d’observateurs (voir le rapport d’Amnesty International) ont constaté les tirs nourris systématiques de grenades lacrymogène en fin de manifestations, les gazages massifs, souvent sans sommation, les nombreuses interpellations proches de rafles…En Mai 68, la LDH a dû prendre position contre la répression qui s’abattait sur les manifestants.

La LDH-66 est présente, en solidarité avec le mouvement et en vigilance contre les nombreuses atteintes aux droit de manifester, cette répression massive d’un pouvoir en crise ouverte d’illégitimité.

Bilan de la répression du 12 janvier: une dizaine de personnes ont été interpellées dont 5 ont été placés en garde à vue pour « violences envers personne dépositaire de l’autorité publique, outrage, rébellion ou dégradation »

Sur francebleu.fr

« Plusieurs milliers de manifestants à Perpignan pour l’acte IX des « Gilets jaunes »

« Près de 3.000 « Gilets jaunes » se sont rassemblés à Perpignan, pour un neuvième samedi de mobilisation consécutif. Mobilisation record dans le calme avant des heurts, en fin de journée, entre manifestants et forces de l’ordre.

« Comme une marée jaune dans les rues de Perpignan. Près de 3.000 manifestants ont battu le pavé, dont un millier de motards, venus des Pyrénées-Orientales, de l’Aude ou de l’Hérault.

« La manifestation s’est dans un premier temps déroulée dans le calme. Les « Gilets jaunes » ont traversé la ville, de la place de la Victoire jusqu’à la gare SNCF, aux cris de « Macron démission »ou « on ne lâchera rien ».

« Plus que les traditionnelles revendications des « Gilets jaunes », c’est la nouvelle petite phrase du président de la République sur « le sens de l’effort que les Français ont oublié » qui semble avoir fait descendre de nombreux manifestants supplémentaires dans la rue.

« A 10 ans à peine, je faisais déjà les vendanges, témoigne une « Gilet jaune » retraitée. Je sais ce que c’est que de travailler. Et il nous dit qu’on ne donne pas assez… si ce n’est pas se moquer de nous ». 

« Des violences entre manifestants et forces de l’ordre »

« Les premières échauffourées ont éclaté vers 17 heures, au niveau de la place Catalogne. Quelque 300 « Gilets jaunes », pour beaucoup équipés de masques et de cache-nez, ont été repoussés par les forces de l’ordre.  »

« 80 gendarmes mobiles supplémentaires ont été mobilisés pour encadrer cet Acte IX des « Gilets jaunes » à Perpignan. Ils ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont répliqué avec des projectiles. Des poubelles ont également été incendiées. »

Dans lindependant.fr

Des femmes en tête du cortège

« A 13 h, au Palais des Congrès. « 

« Le cortège s’est ébranlé du Palais des Congrès, il a ensuite pris la direction du boulevard Clemenceau, puis des Pyrénées, rue Foch, en direction du Centre-Ville.

En tête du cortège, des femmes arborant le bonnet phrygien et le visage noirci.

Les slogans ‘Macron Démission » rythment la mobilisation à laquelle se sont joints quelques syndicalistes et politiques. Elle est annoncée pour toute la journée.

D’autre part, des motards Gilets jaunes se sont concentrés sur le parking du Palais des expositions, avant de rejoindre la manifestation en coeur de ville peu après midi. »…

2) « Gilets jaunes » : fort regain de mobilisation pour le 9e samedi d’action, au moins 92 000 manifestants en France

Publié sur francetvinfo.fr

« CE QU’IL FAUT SAVOIR »

« Les semaines passent, mais les « gilets jaunes » ne relâchent pas la pression. Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à ouvrir le grand débat national, mardi 15 janvier, au moins 92 900 manifestants se sont mobilisés partout en France samedi après-midi, pour la neuvième journée d’action, selon des chiffres de la presse régionale, du réseau France Bleu et de différentes préfectures. Le ministère de l’Intérieur, lui, annonce un total de 84 000 manifestants. »

 » Plus de 8 000 manifestants à Paris. Peu avant 11 heures, un cortège de plusieurs centaines de « gilets jaunes » s’est élancé de Bercy dans le calme, avant de rejoindre la place de la Bastille, le boulevard Haussmann puis la place de l’Etoile vers 14 heures, répondant ainsi à l’appel lancé sur Facebook par l’une des figures du mouvement, Eric Drouet. Une fois arrivée à l’Arc de triomphe, la manifestation s’est rapidement tendue, donnant lieu à des affrontements, jusqu’à la dispersion de la manifestation en fin d’après-midi. A 19h, 156 personnes avaient été interpellées dans la capitale, notamment pour « port d’arme prohibée » et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ». »

 » Une autre mobilisation à Bourges. Autres figures du mouvement, Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle avaient de leur côté organisé un évènement à Bourges (Cher), ville considérée comme le « centre de la France ». Dans l’après-midi, la préfecture du Cher comptabilisait 6 300 manifestants dans les rues de la ville, selon le Berry républicain. Alors que des heurts ont été observés, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, d’après le quotidien local. »

 « Plus de 90 000 manifestants en France. Outre Paris et Bourges, les « gilets jaunes » étaient 6 000 à Bordeaux et Toulouse, 5 000 à Saint-Etienne, 3 500 à Rouen, 3 000 à Lille, Perpignan, Toulon ou La Rochelle, 2 500 à Marseille… Au total, au moins 92 900 manifestants ont été recensés dans 73 villes différentes, selondes chiffres de la presse régionale, du réseau France Bleu et de différentes préfectures. »

 « Des incidents à Nîmes et Bordeaux. Dans le Gard, près d’un millier de « gilets jaunes » se sont rassemblés à Nîmes, où la situation s’est tendue en début d’après-midi lorsque des manifestants ont tenté de se rapprocher de la préfecture, avant d’être repoussés par les CRS, selon Midi libreEn Gironde, 6 000 personnes ont défilé à Bordeaux, où la situation était toujours tendue en début de soirée. »

 « 80 000 policiers et gendarmes mobilisés. Craignant un samedi plus violent que les précédents, le gouvernement avait prévu un très important dispositif de sécurité. Au total, « il y aura près de 80 000 agents des forces de l’ordre, dont près de 5 000 policiers et gendarmes à Paris, pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de débordement », avait annoncé dès le début de semaine le Premier ministre, Edouard Philippe. »

« Plusieurs blessés. A 19h, 22 personnes étaient en urgence relative et deux personnes en urgence absolue dont un membre des forces de l’ordre, indique la préfecture de police. »

fleche2  Un blessé très grave à Bordeaux, blessé à la tête par les forces de l’ordre, est dans le comas.

« Père de trois enfants, Olivier est pompier volontaire. Il y a quinze jours, « il était à la manifestation des gilets jaunes pour soigner les blessés ». Le préfet de Nouvelle-AquitaineDidier Lallement, a saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN) pour « faire la lumière » sur cette affaire. A ce jour, on ne connaît pas encore la nature du projectile qui a touché Olivier. » (sur actu.fr)