Communiqué commun CGT-FSU-FO-Solidaires des Pyrénées orientales: appel à manifestation le jeudi 20 février 2020

Ci-dessous communiqué des syndicats départementaux CGT-FSU-FO-Solidaires du 66 appelant à une manifestation à Perpignan le jeudi 20 février 2020

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL: LE RETRAIT ! POINT !

La journée du 6 février a été un nouveau temps fort de mobilisation et de grève sur Perpignan et partout en France. Chaque semaine et ce depuis le 5 décembre, des Assemblées Générales se multiplient. Chaque jour des actions et des initiatives sont organisées dans tous les territoires.

Le rejet de la réforme et la détermination d’obtenir le retrait sont intacts et se propagent de manière
inéluctable.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires des Pyrénées-Orientales réaffirment leurs propositions d’augmentation des recettes des régimes de retraites, qui passent par une meilleure répartition des richesses créées par le travail des salarié·e·s.

Au-delà de l’opinion publique défavorable au projet de réforme, les différentes caisses de retraites comme les institutions, dont la plus haute, celle du Conseil d’Etat, ont toutes acté un avis critique voire négatif.

Continuer à vouloir imposer ce projet relève, de la part du gouvernement, d’un vrai déni de
démocratie.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires des Pyrénées-Orientales sont persuadées que cette mobilisation inédite et historique vaincra.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires des Pyrénées-Orientales appellent au renforcement et à la continuité de la mobilisation et de la grève là où les salarié.es le décident. Elles engagent à tenir des Assemblées Générales et appellent à préparer d’ores et déjà de nouveaux temps forts de mobilisation, autour du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Car OUI ? les femmes seraient effectivement les plus grandes perdantes, avec ce projet de loi
sur les retraites.

C’est dans ce contexte de mobilisation continue que les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires des Pyrénées-Orientales appellent l’ensemble des salarié.es, des privé.es d’emploi et des retraité.es à une nouvelle journée de grève et de manifestation.

JEUDI 20 FÉVRIER 2020 À10H30
PLACE DE LA VICTOIRE (AU PIED DU CASTILLET)
À PERPIGNAN

LA VICTOIRE EST À NOTRE PORTÉE !
LA DYNAMIQUE EST TOUJOURS LÀ !
CONTINUONS TOUS ENSEMBLE POUR GAGNER !

Perpignan, le 11 février 2020

Vendredi 14 février – journée nationale de mobilisation usagers-personnels pour la défense de l’Hôpital public

la LDH soutient l’initiative commune des collectifs suivants pour la journée nationale de défense de l’hôpital public le jeudi 14 février 2020. Le droit à la santé pour tou(te)s est un droit humain essentiel, élémentaire et indispensable.

Appel conjoint de : Notre Santé en Danger, Convergence des collectifs de défense des services publics, Coordinations des collectifs de défense des hôpitaux

Le 14 février 2020,
usagères, usagers, professionnel-le-s de la santé et du médico-social mobilisons-nous ensemble pour l’hôpital public !
Pour une politique garante des soins et d’une prise en charge de qualité accessible à toutes et tous, partout.

Après des années de restrictions budgétaires, l’hôpital public s’effondre. Il n’est plus capable d’assurer pleinement son rôle de service public. Cela remet en cause l’égalité d’accès aux soins et une prise en charge de qualité sur tout le territoire. (Services d’urgence fermant la nuit ou le weekend, comme à St Nazaire, nouveau-nés transférés en réanimation pédiatrique sur Orléans, Rouen… par manque de place sur Paris, maternités fermant brutalement pour plusieurs mois, comme à Tourcoing, prise en charge des malades du cancer interrompue comme à Cherbourg, …les exemples se multiplient.) Des centaines de lits d’hospitalisation, des services sont fermés par manque de personnelle-s ou sur décision des agences régionales de santé.

Depuis des années les professionnel-le-s de l’hôpital public, de la santé et du médico-social alertent et se mobilisent. Des EHPAD aux services d’urgence, de la psychiatrie à la prise en charge du handicap, tous secteurs confondus usager-es et personnels s’organisent pour dénoncer cette casse. Depuis un an une lutte inédite s’étend dans tous les secteurs de l’hôpital. Face à ce mouvement et à la gravité de la situation, les réponses du gouvernement, comme celle de ses prédécesseurs ne sont que des effets d’annonce. L’accès aux soins et à l’accueil est de plus en plus restreint. La situation continue de se dégrader pour les personnels comme pour la population en besoin de soins, de prise en charge ou d’accompagnement.

Nous appelons l’ensemble de la population, à s’engager aux côtés des professionnel-le-s afin d’exiger du gouvernement les moyens nécessaires à une refondation du service public hospitalier et du secteur médico-social, nous exigeons des mesures immédiates :
• L’augmentation du budget consacré aux établissements de santé et médicaux-sociaux au moins égal à l’évolution naturelle des dépenses (4,4%) dès 2020 !
• La revalorisation salariale des carrières soignantes, éducatives, techniques et administratives, notamment en début de carrière. Ceci afin de rendre ces carrières plus attractives, de reconnaître l’utilité de leur mission de service public et d’éviter que les professionnel-les démissionnent.
• Le recrutement immédiat de professionnel-les supplémentaires associé à un plan de formation à même de pourvoir aux besoins.
• L’arrêt des fermetures de services, d’établissements, de structures et la réouverture de lits et de places.
• Une organisation démocratique qui permette une large participation pour l’élaboration de la politique de santé.
• L’égalité d’accès, d’accueil et une prise en charge de qualité pour toute la population sur tout le territoire sans forfait, franchises ni dépassement d’honoraires.
• La reconnaissance de la pénibilité des métiers du soin.

Pour les retraites, comme pour la santé, une Sécurité sociale solidaire (assurant une prise en charge à 100% des soins de santé), démocratisée est plus que jamais nécessaire. Nous rappelons notre rejet de la marchandisation de la santé et de la protection sociale. Nous rejetons le système de retraite par capitalisation tout comme l’hospitalisation privée lucrative.

Nous appelons la population et les personnels à participer en nombre à la journée nationale d’action du 14 février 2020, à soutenir les différentes initiatives prises d’ici là et à s’organiser pour se donner les moyens d’imposer une autre politique.

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Les 1 % les plus riches possèdent plus de deux fois les richesses de 6,9 milliards de personnes.

Publié sur www.oxfamfrance.org/

le 19 JANVIER 2020

Davos 2020 : Nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales

La situation en quelques nouveaux chiffres-clés :

• Les richesses des 1 % les plus riches de la planète correspondent à plus de deux fois la richesse de 90 % de la population (6,9 milliards de personnes).
• Les milliardaires du monde entier, c’est-à-dire seulement 2 153 personnes, possèdent plus de richesses que 4,6 milliards de personnes, soit 60 % de la population mondiale.
• En France, 7 milliardaires possèdent plus que les 30 % les plus pauvres et les 10% les plus riches possèdent 50 % des richesses.
• Si quelqu’un avait pu économiser l’équivalent de 8 000 euros par jour depuis la prise de la Bastille (14 juillet 1789), il n’arriverait aujourd’hui qu’à 1 % de la fortune de Bernard Arnault.
• Dans le monde, les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes.
• Les femmes assurent plus des 3/4 du travail domestique non rémunéré et comptent pour 2/3 des travailleurs dans le secteur du soin.
• Les 2/3 des milliardaires tirent leur richesse d’une situation d’héritage, de monopole ou de népotisme

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A la veille du Forum économique mondial de Davos (Suisse) qui rassemble les grands décideurs économiques et politiques de la planète, Oxfam révèle dans son rapport annuel sur les inégalités mondiales, « Celles qui comptent », que les 1% les plus riches du monde possèdent désormais plus du double de la richesse de 6,9 milliards de personnes, soit 92 % de la population mondiale. [1]. Une minorité d’hommes blancs se taille la part du lion au détriment du plus grand nombre, à commencer par les femmes et filles. A ce jour, près de la moitié de la population mondiale vit toujours avec moins de 5 euros par jour et le rythme de réduction de la pauvreté s’est ralenti de moitié depuis 2013.

Pour Pauline Leclère porte-parole d’Oxfam France : « Les inégalités indécentes sont au cœur de fractures et de conflits sociaux partout dans le monde car personne n’est dupe : la crise des inégalités traduit la complicité plus que l’impuissance des Etats à agir pour la combattre. Les inégalités ne sont pas une fatalité, elles sont le résultat de politiques sociales et fiscales qui réduisent la participation des plus riches – entreprises et particuliers – à l’effort de solidarité par l’impôt, et fragilisent le financement des services publics. Transports, éducation, santé, système de retraites…. sont sacrifiés alors qu’ils sont décisifs pour lutter contre la pauvreté. La France ne fait pas exception à cette tendance générale et maintient un statu quo mortifère alors qu’elle est traversée par la révolte des gilets jaunes et par la plus longue grève générale de la Ve République. »

Oxfam montre que ce clivage profond s’appuie sur un système économique sexiste et injuste et met en lumière la charge – lourde et inégale – du travail de soin (care en anglais) assuré par les femmes et les filles comme une raison tenace des inégalités économiques et de genre [2]. Ménage, cuisine, gestion du budget, soin des proches, collecte de bois et d’eau dans les pays du Sud, la valeur monétaire du travail de soin non rémunéré assuré par les femmes âgées de 15 ans ou plus représente au moins 10 800 milliards de dollars chaque année, soit trois fois la valeur du secteur du numérique à l’échelle mondiale [3].

Oxfam dévoile également les discriminations à l’œuvre dans la sphère professionnelle où les femmes sont surreprésentées dans les secteurs les plus précaires et les moins valorisés économiquement (éducation, santé, travail social, nettoyage…).

« Les femmes sont en première ligne des inégalités à cause d’un système économique qui les discrimine et les cantonne dans les métiers les plus précaires et les moins rémunérés, à commencer par le secteur du soin. Celles qui passent des milliers d’heures à s’occuper de nos enfants, de nos personnes âgées, de notre santé, de la propreté de nos lieux de vie, ne sont pas reconnues à leur réelle valeur, quelle injustice ! » s’insurge Pauline Leclère.

Pour Pauline Leclère : « La polarisation de notre monde est en marche lorsque l’on voit les records amers qui ont agité l’économie française en 2019 : Bernard Arnault, milliardaire et PDG du groupe LVMH, a été l’homme d’affaire qui a engrangé le plus de richesses supplémentaires dans le monde en 2019, tandis que le versement de dividendes par le CAC 40 est à son plus haut [5]. En parallèle, les inégalités sont reparties à la hausse, et plus grave, la France compte 400 000 pauvres de plus en 2019. Malgré les fortes attentes de justice fiscale et sociales, les plus pauvres restent les grands perdants des mesures budgétaires depuis le début du quinquennat : ce sont les seuls à ne pas avoir vu, depuis trois ans, leur pouvoir d’achat augmenter significativement ».

 

En France, Oxfam demande à Emmanuel Macron de réorienter de toute urgence sa politique en faveur d’une réduction des inégalités, en prenant des mesures qui enrayent la précarité des femmes et en demandant aux ultra riches et aux entreprises de contribuer davantage à l’effort de solidarité :

• S’attaquer aux inégalités femmes-hommes dans le monde du travail. Notamment :
– En améliorant les conditions de travail et en valorisant les rémunérations dans les métiers à prédominance féminine notamment dans les métiers du soin.
– En sanctionnant les entreprises ne respectant pas l’égalité professionnelle.
– En augmentant significativement la durée du congé paternité.
– En renforçant la transparence sur les écarts de salaires (par quartiles, par pays, par genre).
• S’assurer que le système de retraites corrige les inégalités. Notamment :
– En supprimant les systèmes de décote pour les carrières incomplètes et en revenant à un calcul de la pension basé sur les meilleures années pour prendre en compte la réalité de l’emploi des femmes, notamment les carrières hachées.
– En renforçant la cotisation de solidarité prélevée sur les hauts revenus afin de tenir compte de leur espérance de vie plus longue.
• Rétablir une fiscalité plus équitable sur les contribuables les plus aisés. Notamment :
– En rétablissant un Impôt sur les grandes fortunes en tenant compte des failles du précédent dispositif et en supprimant le Prélèvement forfaitaire unique (PFU).
– En supprimant les niches fiscales qui bénéficient disproportionnément aux grandes entreprises ;
– En luttant efficacement contre l’évasion fiscale.

Contacts presse :

Caroline Prak cprak@oxfamfrance.org 06 31 25 94 74
Pauline Leclère pleclere@oxfamfrance.org 07 69 17 49 63

Notes aux rédactions :

Lien vers la méthodologie

Les calculs d’Oxfam sont fondés sur les données les plus complètes et les plus actuelles disponibles. Les données sur la répartition des richesses dans le monde sont tirées du Global Wealth Databook 2019 du Crédit Suisse Research Institute. Les données sur les personnes les plus fortunées de la société proviennent du classement des milliardaires de 2019 de Forbes. La fortune des milliardaires a baissé l’année dernière mais a augmenté depuis.

[1] Les données du Crédit Suisse permettent d’évaluer le patrimoine net total et sa distribution par décile et avec les 1% les plus riches. Selon ces données, les 1% les plus riches possèdent un patrimoine net total de 132 586 milliards de dollars. Les 90% les plus pauvres de la population possèdent un patrimoine net de 65 976 milliards de dollars, soit plus de deux fois moins. Avec une population mondiale estimée à 7,7 milliards de personnes, les 1% les plus riches possèdent effectivement plus que 6,9 milliards de personnes.

|2] Dans le monde 42 % des femmes ne peuvent avoir un travail rémunéré en raison de la charge trop importante du travail de soin qu’on leur fait porter dans le cadre privé/familial.

[3] Nombre d’heures par mois que les femmes consacrent aux soins non rémunérés multipliées par le nombre de femmes âgées de 15 ans ou plus. Le résultat est multiplié par 12 pour obtenir une estimation annuelle. Le marché mondial de la technologie valait 3 200 milliards de dollars en 2018, selon la société de recherche et de conseil Forrester.

[4] La France n’est pas épargnée par la crise des inégalités :
• En France, en 2019, les 10 % les plus riches détenaient 50% des richesses nationales. Et les 1 % les plus riches en détenaient 16 %.
• La France compte actuellement 41 milliardaires, c’est 4 fois plus qu’après la crise financière de 2008. Sur ces 41 personnes, plus de la moitié ont hérité de leur fortune, et seules 5 sont des femmes.
• 7 milliardaires français possèdent autant que les 30 % les plus pauvres.
• Le PDG du groupe Sanofi gagnait en 2018 plus de 343 fois le salaire moyen d’une aide-soignante française.
• La valorisation du travail de soin non rémunéré des femmes en France contribuerait à 399 milliards d’euros, cela équivaut à 14,8 % du PIB.
• Parmi les mères de famille monoparentale qui travaillent plus d’une sur quatre est pauvre.