Affaire Benalla : l’élysée ne peut impunément cacher un délit

Communiqué LDH

L’intervention violente et hors de tout cadre légal d’un collaborateur du président de la République lors d’une manifestation, le refus d’en saisir la justice et la succession de révélations qui mettent en évidence la volonté de dissimuler ces faits soulèvent de graves inquiétudes.

Le traitement réservé par la présidence de la République, le gouvernement et la préfecture de police de Paris aux faits portés à leurs connaissances confirment une succession de manquements au plus haut niveau de l’Etat. Il remet en cause le rôle et le fonctionnement régulier de chaque institution par le recours à des prérogatives prétoriennes et illégales.

Il revient à la justice, désormais saisie à l’initiative du parquet de Paris, de faire toute la lumière sur une chaîne de responsabilités qui ne peut en exclure aucune, hiérarchique et politique. L’institution judiciaire doit aussi faire la lumière sur la violence injustifiée des forces de l’ordre lors de cette manifestation du 1er mai que met en évidence une très récente vidéo.

La Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de tels dysfonctionnements des plus hautes institutions de la République qui seraient restés inconnus sans les investigations de la presse.

Au-delà de la nécessaire saisine judiciaire en cours, les responsabilités politiques doivent être dégagées. La confiance dans l’Etat et dans ses forces de l’ordre obligent à la transparence, à l’exemplarité et à la sanction. La République ne peut être « irréprochable » et « inaltérable » que si ceux qui ont la charge du fonctionnement régulier des institutions en respectent l’esprit et la lettre.

Paris, le 20 juillet 2018

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LA FRATERNITÉ EST UN PRINCIPE CONSTITUTIONNEL !

Communiqué LDH

En rappelant que la fraternité n’est pas qu’un mot mais bien une réalité juridique, le Conseil constitutionnel conforte celles et ceux qui tentent de la faire vivre aux côtés des étrangers.

La LDH se félicite de ce rappel. Elle espère que le gouvernement, le parquet et les juridictions de l’ordre judiciaire se plieront à la lettre et à l’esprit de cette décision en cessant de poursuivre abusivement ces hommes et ces femmes qui mettent en œuvre le principe de fraternité.

Paris, le 6 juillet 2018

 

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Retour sur la fête du TC

La fête du TC-2018 a rassemblé des milliers de personnes parmi les nombreux stands associatifs présents. Des débats très motivant sur la lutte des cheminots, sur la Palestine, sur l’accueil des migrants,…(les deux premiers programmés malencontreusement pendant la retransmission de la coupe du monde de foot, le samedi 30 juin, sur plusieurs écrans, ce qui a évidemment attiré beaucoup de monde, aux dépens des débats…).

Le programme musical a été très apprécié du public nombreux, avec en particulier Tiken Jah Fakoly (toujours aussi engagé contre le néocolonialisme et la France-Afrique) et Les Dakh Daughters (groupe théâtral musical très original alliant musique traditionnelle et punk).

La LDH avait son stand avec tracts, livres, brochures, auto-collants,… Elle annonçait les 5èmes rencontres « Décoloniser nos imaginaires » avec deux films et débats

le samedi 29 septembre à partir de 14 heures au cinéma Castillet

« La tête d’Ataï » et « Le retour sur Ouvéa »  sur le thème Histoire et identité confisquées : la Kanaky-Nouvelle Calédonie (le référendum est fixé au 4 novembre 2018)

Invités : Daniel Guerrier (ancien Président de Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak) Medhi Lalloui (réalisateur, scénariste et écrivain) des membres du Mouvement des Jeunes Kanaks de France.

repas + concert dans la salle du cinéma par le groupe Mabelina 

A 21h – En direct avec la Kanaky (duplex avec des membres de la LDH de Nouvelle Calédonie)