La Marée populaire du 26 mai à Perpignan sur les médias

Nous étions plusieurs milliers à l’appel de nombreuses organisations du département, dont la LDH, le samedi 26 mai à Perpignan et c’était une belle manifestation de résistance unitaire à la régression organisée par le gouvernement  de tous nos droits  (services publics, droits sociaux, libertés,…). Comme s’il fallait cloner  certains médias nationaux, l’Indépendant a voulu ridiculiser le rassemblement en parlant de « vaguelette »…

Sur France 3 régions

« Environ 3500 personnes manifestent à Perpignan selon nos journalistes sur place… »

Marée populaire à Perpignan - 22-05-2018 - France 3.jpg

Sur l’Indépendant

Perpignan : Une « marée humaine » de 3.000 manifestants

Ils avaient promis une marée humaine mais cela ressemblait plus à une vaguelette. Près de 3 000 personnes ont manifesté ce samedi dans les rues de Perpignan autour d’un mot d’ordre limpide comme de l’eau de roche : à savoir la promotion de la convergence des luttes et la dénonciation « de la politique anti-sociale » du président de la République Emmanuel Macron.Alors que la contestation gagne ces dernières semaines plusieurs secteurs d’activité, les organisateurs espéraient additionner les mécontents comme un peu partout en France. Syndicats mais sans FO ni la CFDT, organisations politiques de gauche et associations ont donc défilé tout en mettant en avant les cheminots actuellement en lutte contre la réforme de la SNCF.

Vidéo: cliquer ICI

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LuxLeaks, verdict du deuxième procès en appel : le lanceur d’alerte Antoine Deltour est acquitté

Ce mardi 15 mai à 15h, la Cour d’appel de Luxembourg a rendu son arrêt pour le deuxième procès en appel du lanceur d’alerte Antoine Deltour. Ce procès, dont l’unique audience s’est tenue le 27 mars, fait suite à sa victoire devant la Cour de cassation le 11 janvier. La plus haute Cour du Luxembourg avait cassé la condamnation d’Antoine Deltour à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 1 500 euros.

Aujourd’hui, la Cour d’appel a pleinement reconnu à Antoine Deltour le statut de lanceur d’alerte au sens de la Cour européenne des droits de l’Homme. Antoine est donc définitivement acquitté pour l’ensemble des chefs d’inculpation concernant la copie et l’utilisation des documents des LuxLeaks.

Ce deuxième procès en appel avait aussi pour objet de juger un volet anecdotique de l’affaire : comme de nombreux salariés sur le départ, Antoine a copié des documents de formation interne. C’est d’ailleurs en cherchant ces diaporamas qu’il a trouvé les rescrits fiscaux à l’origine des LuxLeaks. Il n’a jamais utilisé ni communiqué ces diaporamas. Pour ces faits, la Cour d’appel constate simplement l’infraction mais suspend le prononcé. C’est le meilleur résultat possible, et il s’agit donc d’une victoire indéniable ! L’acquittement pour le volet LuxLeaks –qui constituait le véritable enjeu de ce procès– pourra conforter les citoyens qui, témoins de pratiques éthiquement condamnables, décideront de lancer l’alerte à leur tour.

Antoine Deltour exprime son « immense gratitude aux très nombreuses personnes et organisations qui m’ont soutenu dans cette épreuve et sans lesquelles je n’aurais pas pu mener ce combat. Si j’ai eu la chance de bénéficier d’un large soutien, de nombreux lanceurs d’alerte aux combats moins visibles connaissent de grandes difficultés.». Un cadre légal plus protecteur est donc indispensable. Le projet de directive européenne en faveur des lanceurs d’alerte est un signal encourageant !

Au-delà de son cas personnel, Antoine est conscient que son procès a permis de faire avancer le débat public européen sur la question de la justice fiscale, de la protection des lanceurs d’alerte et de la liberté d’informer. Dans un contexte où l’évasion fiscale demeure un fléau en Europe et dans le monde, l’information des citoyens est un préalable indispensable à un réel changement. Antoine Deltour souhaite « un dénouement heureux pour les deux co-inculpés de l’affaire LuxLeaks, Édouard Perrin et Raphaël Halet, dont le parcours judiciaire n’est pas terminé ».

L’Assemblée générale de dissolution du Comité de soutien à Antoine Deltour se tiendra le vendredi 15 juin à 20h au centre Léo Lagrange à Épinal.

Épinal, le 15 mai 2018

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NDDL : Communiqué du Syndicat de la magistrature, du Droit Au Logement et du Syndicat des Avocats de France

Paris le 2 novembre 2016

En l’état de la procédure, l’expulsion de la ZAD de Notre dame des Landes serait illégale

Les occupants de la ZAD de Notre dame des Landes, nous ont alertés des graves irrégularités dans la procédure d’expulsion, dont ils font l’objet, irrégularités contraires à plusieurs principes fondamentaux du droit français et européen.

1 – Le droit à un procès équitable

Une grande part des expulsions ont été ordonnées sur requête, c’est-à-dire au moyen d’une procédure non contradictoire et non publique. Les occupants n’ont pas été préalablement convoqués, ni même informés de cette audience. L’huissier du demandeur a sans doute fait valoir qu¹il ne lui avait pas été possible de relever l¹identité des occupants. Pourtant certains habitants de la ZAD se sont fait connaître auprès de Vinci, délégataire du propriétaire, par courrier recommandé. Le demandeur ne pouvait donc les ignorer et pourtant il a fait le choix de ne pas les assigner nominativement devant le tribunal, les privant ainsi du droit élémentaire de se défendre.

2 ­ Le droit à un recours effectif

Le code de procédure civile ouvre un recours à toute personne à qui une ordonnance sur requête fait grief. Mais, les occupants de la ZAD qui se voient refuser la communication des ordonnances d’expulsion, sont privés de fait, de ce recours, comme de la possibilité de saisir le juge de l’exécution de demandes de délais pour quitter les lieux.

3- Le droit à la suspension de l’expulsion pendant la trêve hivernale

Si l’expulsion des occupants entrés par « voie de fait », et seulement la leur , est possible même pendant la trêve hivernale, c’est à la condition que le juge qui a ordonné l’expulsion l’ait autorisée.

Les médias ont relayé ces derniers jours des annonces de l’expulsion prochaine des occupants de NDDL, alors que la trêve hivernale a débuté depuis le 1er novembre. Or, les décisions dont nous avons pris connaissance n’autorisent pas l’expulsion pendant cette trêve. C’est donc à la violation d’une décision de justice que le Préfet qui accepterait de prêter le concours de la force public, se livrerait.

Nous rappelons que dans un Etat de droit, il appartient aux autorités de s’assurer de la mise en oeuvre d’une procédure régulière respectant la loi et les droits des occupants.

Syndicat de la magistrature – Droit Au Logement – Syndicat des Avocats de France