Rassemblement contre la répression des Gilets Jaunes à Perpignan (article de l’Indépendant)

Perpignan : ils manifestent « contre les violences » liées aux Gilets jaunes

Un rassemblement s’est tenu ce mercredi 23 janvier midi et deux devant le tribunal de Perpignan à l’appel de syndicats, de partis politiques et d’associations de protection des droits pour dénoncer « les violences quelles qu’elles soient » en marge du mouvement social des Gilets jaunes.

« Que le peuple ne soit pas privé de la parole », « Contre le mouvement répressif qui se prépare », « Amnistie pour les Gilets jaunes », « Pour une justice sociale et pour l’égalité. »

Tour à tour, une quarantaine d’adhérents de partis politiques (Parti communiste, Nouveau parti anticapitaliste), de syndicalistes (CGT), de membres d’associations de défense de droits (Ligue des Droits de l’Homme) et même quelques Gilets jaunes, se sont rassemblés ce mercredi entre midi et deux sur les marches du Palais de justice de Perpignan « pour lutter contre les violences quelles qu’elles soient, mais surtout contre celles faites aux citoyens qui manifestent ».

Les protestataires ont brandi une banderole « Non à la criminalisation de l’action citoyenne, politique et syndicale. »

L’objet de leur courroux a porté sur « la répression policière et judiciaire », en marge du mouvement de contestation sociale des Gilets jaunes débuté le 17 novembre dernier, dénoncée la veille en conférence de presse, à Perpignan toujours, par l’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (à lire dans L’Indépendant du mercredi 23 janvier). En outre, ils ont exprimé leur désapprobation contre la loi « anticasseurs », le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ayant exprimé la volonté du gouvernement d’adopter un dispositif d’interdiction administrative de manifestation.

Laura Causanillas

PROJET DE LOI JUSTICE : DÉFENDONS ENSEMBLE UNE JUSTICE DE QUALITÉ POUR TOUTES ET TOUS

Communiqué commun et appel à rassemblement le 15 janvier 2019 à Paris

Le projet de loi de programmation 2018 – 2022 pour la justice a été adopté en première lecture au terme d’un débat parlementaire chaotique marqué par l’ajout en dernière minute et sans préavis de nouvelles dispositions aux conséquences lourdes dont un amendement qui permet de réformer par voie d’ordonnance la justice des mineurs. Malgré la ferme opposition des acteurs du monde judiciaire, rejoints dans leurs analyses par des institutions telles que le Défenseur des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, le gouvernement persiste dans sa volonté de passer en force.

Le texte doit de nouveau être examiné au Parlement à partir du 15 janvier à la suite de l’échec de la commission mixte paritaire.

Nous affirmons notre opposition à un projet qui aura pour effet de dégrader les conditions dans laquelle la justice est rendue. A l’insuffisance des moyens de la justice française, le gouvernement répond par une logique de rationnement.

Cette réforme sacrifie la qualité du débat judiciaire, l’accès de tous à la justice, les libertés individuelles et les droits de la défense dans une course aveugle à la productivité et aux économies d’échelle. Elle ne peut pas être adoptée en l’état, à marche forcée, au mépris de l’opposition des professionnels et des organisations de défense des droits, au moment même où un « grand débat national » est ouvert sur les questions de citoyenneté, du service public et de son organisation territoriale, en réponse aux mouvements sociaux qui secouent le pays.

Nos organisations sont déterminées à défendre une justice de qualité, accessible, égale pour tous et protectrice des libertés. Nous appelons donc l’ensemble des professionnels de la justice et des associations œuvrant pour l’accès aux droits à poursuivre leur mobilisation afin que l’examen de ce projet de loi ne soit pas poursuivi. Nous demandons au Premier ministre de recevoir une délégation de représentants de nos organisations à l’issue de la manifestation pour entendre nos revendications.

Retrouvons-nous, unis toutes et tous ensemble, professionnels et citoyens, 
le 15 janvier 2019 à 11h30, place Saint-Michel à Paris, pour un départ du cortège en direction des Invalides à 13H.

 

Organisations signataires :

Barreau de Paris, CGT chancellerie et services judiciaires, CGT insertion, CGT-PJJ, Conférence des Bâtonniers, Conseil national des barreaux, Droit au logement, Fédération nationale des Associations représentatives des étudiants en sciences sociales (ARES), FNUJA, FSU, Genepi, La CGT, Ligue des droits de l’Homme, Observatoire international des prisons, SNEPAP – FSU, SNPES-PJJ/FSU, Solidaires, Solidaires-justice, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France.

Paris, le 10 janvier 2019

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8 juin 2018 – Tribune libre de Malik Salemkour et André Paccou : « Corse, en finir avec le passé » publiée sur Mediapart

Tribune de Malik Salemkour, président de la LDH et André Paccou, délégué de Corse de la LDH

Du 11 au 22 juin se déroulera à Paris ce qui constitue très certainement le dernier grand procès de nationalistes corses devant une Cour antiterroriste spécialement composée. Neuf personnes sont appelées à comparaître devant cette juridiction d’exception pour plusieurs séries d’attentats visant des résidences secondaires pendant l’année 2012

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