« Pourquoi nous avons décidé de rejoindre la 1ère vague populaire du samedi 26 Mai » – Communiqué de la LDH-66

La Ligue des droits de l’Homme 66 communique :

« Pourquoi nous avons décidé de rejoindre la 1ère vague populaire du samedi 26 Mai » :

Ce défilé a été organisé unitairement, en faisant appel à la participation des partis et des syndicats de salarié.es., mais aussi aux associations de la Sté Civile, ce qui nous a permis de rejoindre une très large partie des acteurs et actrices, que nous retrouvons dans nos combats sur les terrains sociaux et politiques, dans le respect de nos valeurs et convictions.

Nous voulions dire notre profonde inquiétude quant à de nombreuses décisions de ce gouvernement : depuis l’état d’urgence rentré dans le droit commun, tout a déjà été mis en place, dans la suite du gouvernement Hollande, pour une répression disproportionnée et une criminalisation accrue des mouvements sociaux.

Le bras armé du gouvernement, Monsieur Collomb, envoie dans toute la France et sur tous les fronts de contestation ses troupes entrainées au lancer de grenades offensives GLI F4 vers les citoyens et citoyennes de tous âges qui manifestent leur opposition aux réformes macroniennes, de celles qui mettent à bas, petit à petit ou brutalement, les fondamentaux de la république issus de la Libération, et qui sont le ciment de notre démocratie moderne.

Et nous avons particulièrement honte de certaines nouvelles lois de ce gouvernement, quant à la manière inhumaine dont vont être traité.e. les plus précaires, les jeunes et bien sur les migrant.e.s.

Macron nous amène depuis plus d’un an à marche forcée vers le mur des inégalités et de l’individualisme.

Nous lui répondons que les zones que nous défendrons toujours, ce sont celles de la justice sociale, et de nos libertés !

Contact : ldh66@orange.fr – www.liguedesdroitsdelhomme66.com

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Secret des affaires : Un accord en catimini sur le dos de nos libertés

Communiqué de la Coalition Stop secret des affaires dont la LDH fait partie

La Commission mixte paritaire (CMP) s’est prononcée jeudi 24 mai sur la proposition de loi « Secret des affaires » portée par le député Raphaël Gauvain. Les députés et les sénateurs (LR et LREM) se sont mis d’accord sur un texte proche de celui élaboré par l’Assemblée nationale.

Aucun des amendements proposés par notre coalition pour protéger les libertés n’a été retenu, contrairement aux engagements pris par l’Elysée.

Pourtant, plus de 550 000 citoyen.ne.s ont signé une pétition dénonçant ce projet de loi et le 16 avril 52 organisations et 23 SDJ ont interpellé le président de la République.

Les parlementaires ont ainsi manifesté leur refus de circonscrire l’application du texte au vol d’informations dans un but de concurrence déloyale. Raphaël Gauvain et le gouvernement ont, au contraire, privilégié une application la plus large possible du secret des affaires.

Ainsi :

  • La définition large et floue du secret des affaires permettra aux entreprises de retirer l’essentiel des informations sur leurs activités du débat citoyen
  • Les lanceurs d’alerte devront faire la preuve de leur bonne foi devant les tribunaux
  • Les représentant.e.s du personnel pourront être poursuivis pour avoir diffusé des informations aux salarié.e.s
  • Des organes de presse pourront être poursuivis devant des tribunaux de commerce pour avoir révélé des secrets d’affaires
  • Les salarié.e.s pourront voir leur mobilité réduite avec l’interdiction d’utiliser leurs savoirs et savoirs faire, considérés comme des secrets d’affaires
  • Les délais de prescription longs et mal définis permettront des poursuites 5 ans après la révélation de secrets d’affaires.

Cette loi permettra aux entreprises de poursuivre toute personne ayant obtenu ou révélé des informations sensibles. Ce texte porte gravement atteinte au droit d’informer et d’être informé des citoyen.ne.s français, en privant de source les journalistes et en privilégiant de facto l’autocensure.

Il met en danger l’équilibre démocratique et constitutionnel de notre pays en érigeant le secret des affaires en un principe général et en reléguant la liberté d’information au rang de simple exception.

Alors que la proposition de loi sera soumise au vote final des parlementaires dans le courant du mois de juin, nous les interpellons solennellement : ne votez pas ce texte en l’état, ne laissez pas les entreprises dicter l’info !

Paris, le 28 mai 2018

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Lycée Arago (Paris 12e) : une répression inacceptable du mouvement social

Communiqué LDH

Une fois de plus, le gouvernement a choisi la répression contre le mouvement étudiant et lycéen. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) proteste en particulier contre les violences subies par les élèves du lycée Arago venus manifester pacifiquement leurs inquiétudes à l’égard de Parcoursup et des réformes entreprises par le ministère de l’Education nationale.

L’évacuation des locaux du lycée par la police s’est accompagnée d’une réaction totalement excessive et violente des pouvoirs publics. Plus d’une centaine d’arrestations, des gardes à vue prolongées, l’absence d’information des parents pour les mineurs, en violation des règles du Code de procédure pénale : toutes ces mesures d’intimidation sont inacceptables dans un Etat de droit, et témoignent d’une volonté de dissuader toute forme de contestation.

Certains des jeunes du lycée Arago ont été présentés devant le tribunal, d’autres ont fait l’objet d’un rappel à la loi par le procureur. Rien ne peut justifier l’ampleur de cette répression, ni d’ailleurs l’usage disproportionné et injustifié de la force. Le gouvernement doit s’en expliquer et reconnaître les erreurs commises.

La LDH apporte, en conséquence, tout son soutien aux lycéens, aux parents, aux associations de parents d’élèves, et restera vigilante sur la révélation des conditions précises dans lesquelles cette opération de force s’est déroulée et sur les suites qui seront données aux différentes procédures.

Paris, le 28 mai 2018

Lyceens-d-Arago-mis-en-examen-Je-ne-suis-pas-en-colere-contre-ma-fille-mais-contre-le-gouvernement

répression au lycée Arago