Vaste coup de filet à Paris: 1 606 migrants évacués de deux campements de migrants porte de la Chapelle

Par ce vaste coup de filet et un déploiement policier disproportionné (600 policiers pour 1606 migrants), le gouvernement montre clairement la réponse qu’il va apporter aux migrants et réfugiés qui fuient des situations de guerre et/ou de famine…“Nous redoutons notamment des placements en détention pour une partie des exilés présents, qui n’auront plus le choix de monter ou non dans les bus”, explique à l’AFP Julie Lavayssière, d’Utopia56. « Nous dénonçons un coup de communication du gouvernement, sans prendre, comme à chaque évacuation, les personnes piégées par les accords de Dublin, qui les empêchent de faire leur demande d’asile en France. »

Publié sur afp   7-11-2019

La moitié des campements de migrants vidés dans le nord-est de Paris

Plus de 1.600 migrants ont été évacués dans le calme jeudi matin de deux importants campements du nord-est parisien, lors d’une opération d’envergure qui a vidé la moitié de ces camps insalubres de la capitale, signe selon les autorités d’un « changement de braquet » gouvernemental sur l’immigration.

Baluchon sur l’épaule ou sac à la main, parfois enveloppés dans des couvertures sous une pluie battante dès l’aube, 1.606 personnes selon les chiffres de la Préfecture de police sont montées dans des bus pour être mis à l’abri dans une quinzaine de gymnases en Ile-de-France ainsi que dans des centres d’accueil.

L’évacuation concernait deux camps en regroupés en 1km² à cheval sur Paris et la Seine-Saint-Denis, l’un Porte de la Chapelle, l’autre à Saint-Denis. Un troisième campement Porte d’Aubervilliers regroupe l’autre moitié des quelque 2.000 à 3.000 exilés dans les campements de la zone et doit être évacué dans les prochaines semaines.

Parmi les délogés, qui ont laissé derrière eux des tentes vides sous le périphérique, de nombreux Afghans et originaires d’Afrique sub-saharienne, ainsi que des familles avec enfants.

Environ 600 policiers étaient mobilisés pour cette évacuation d’une ampleur inédite depuis plus d’un an dans la capitale, qui intervient au lendemain de la présentation par le gouvernement d’un plan immigration controversé. A cette occasion, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’était engagé à évacuer les camps du nord-est parisien « avant la fin de l’année ».

AFP / MARTIN BUREAUOpération d’évacuation de migrants le 7 novembre 2019 dans le nord-est parisien

– « J’aurai un toit » –

Awa, Ivoirienne de 32 ans, dormait dans une tente Porte de la Chapelle depuis son arrivée en France il y a un an. « Il pleut, il fait froid. Je ne sais pas où je vais, mais ça me fait plaisir d’y aller, parce que j’aurai un toit ce soir », dit-elle à l’AFP en emportant juste un sac à dos.

« Je ne peux pas laisser une situation de danger de cette nature (…) tout ça ne peut plus durer », a expliqué sur place le préfet de police de Paris Didier Lallement, rappelant la volonté du gouvernement de « retrouver le contrôle » de l’immigration.

« C’est ce que nous faisons ce matin. Il faut changer de braquet », a-t-il ajouté. « Jusque-là, on avait des opérations de mise à l’abri de 200, 300 personnes, mais on ne vidait jamais les campements et ils revenaient. Avec cette opération, on a un objectif de zéro retour« , explique-t-on à la PP.

AFP / MARTIN BUREAUDes migrants sont évacués par la police dans le nord-est de Paris le 7 novembre 2019

C’est le préfet de police qui a pris un arrêté d’évacuation, jugeant de même source que les campements prenaient « trop d’ampleur » et qu’une « délinquance » s’y installait, dans une situation devenue « incontrôlable ».

La préfecture évoque 213 atteintes aux personnes répertoriées sur le « secteur » de la Porte de la Chapelle depuis début 2019.

– « Vidéo-patrouilles » –

AFP / MARTIN BUREAUAnne Hidalgo lors de l’évacuation des campements, le 7 novembre 2019

Alors que les files d’attente s’allongent devant les cars, Mahar, 21 ans, originaire du Pakistan et arrivé en France il y a 4 mois, montre des cicatrices après plusieurs tentatives de suicide. « Je vais être hébergé mais j’y vais surtout parce qu’on m’a dit qu’il y aurait une aide pour les formalités administratives, pour que je puisse demander l’asile », explique-t-il.

Les mises à l’abri se font sur la base du « volontariat » et sont « inconditionnelles », a insisté de son côté le préfet de la région Ile-de-France, Michel Cadot. « C’est une opération assez massive. Le but, c’est d’éviter les reconstitutions des camps », a-t-il ajouté.

« Chaque fois on nous a dit ça ne se reproduira plus », souligne la maire de Paris Anne Hidalgo, présente également, rappelant qu’il s’agit de la 59e mise à l’abri depuis l’été 2015. « Ça faisait des mois qu’on demandait cette mise à l’abri », explique-t-elle à l’AFP, « mais en évacuant ces camps et pas la Porte d’Aubervilliers, on court le risque d’une reformation ».

Pour éviter ce phénomène, des forces mobiles doivent « tourner 24h/24 sur place », pour effectuer des contrôles et « placer en centre de rétention s’il le faut », note de son côté la PP. Le tout accompagné d’un « dispositif de vidéo-patrouilles ».

Un dispositif policier ? Pierre Henry, directeur de l’association France Terre d’asile, qui opère les comptages sur ces camps, pense plutôt qu’il faudrait « mettre des moyens » et avoir « une capacité d’hébergement ». « Sans dispositif pensé nationalement », craint-il, « ça recommencera ».


Publié sur francetvinfo.fr   le 7-11-2019

Paris : 1 606 migrants évacués de deux campements de migrants porte de la Chapelle

Des policiers vont désormais rester sur place pour éviter « la reconstitution de ces camps », assure le préfet de région Michel Cadot.

1 606 migrants répartis dans deux campements, situés porte de la Chapelle, à cheval sur le nord-est parisien et la Seine-Saint-Denis, ont été évacués à partir de 6 heures dans la matinée du jeudi 7 novembre, a constaté l’envoyée spéciale de franceinfo sur place. Une heure plus tard, les premiers bus partaient en direction de 15 gymnases de la région parisienne, a constaté une reporter de France Bleu Paris. À 9h, l’évacuation était terminée.

600 policiers, 1 606 migrants

600 policiers ont été mobilisés pour cette opération concernant 1 606 migrants, d’après les derniers chiffres communiqués par la préfecture de police de Paris. De nombreux bénévoles de différentes associations étaient également présents.

Mercredi, lors des annonces gouvernementales sur l’immigration, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait pris « l’engagement d’évacuer d’ici la fin de l’année les campements du nord-est parisien ». La préfecture de police de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France avaient annoncé dans la foulée que cette évacuation aurait lieu dans la matinée du 7 novembre.

Le préfet de région Michel Cadot, le préfet de police Didier Lallement et la maire de Paris Anne Hidalgo étaient présents. Michel Cadot a déclaré que l’évacuation permettra « de reconquérir normalement l’espace public« , « de manière stabilisée dans la durée puisqu’il y aura un maintien de présence policière permettant d’éviter la reconstitution de ces campements ».

« Nous mettons à l’abri, c’est une démarche humanitaire, pour assurer à ceux qui sont des situations extrêmement difficiles un hébergement, mais nous ne tolèrerons pas de réinstallations », a déclaré de son côté le préfet de police de Paris, Didier Lallement.

Des effectifs de police contrôleront systématiquement les gens. Ceux en situation irrégulière qui reviendront seront traités comme toutes les personnes en situation irrégulière. Ceux en situation régulière, on essaiera de leur trouver des solutions d’hébergement, mais je préfère être très clair, il n’est pas question qu’ils recampent. Didier Lallement, préfet de police de Parisà franceinfo

« Cette opération vise non seulement à prendre en charge les migrants, mais aussi à faire cesser ces installations déplorables qui sont sur des délaissés de voiries qui appartiennent à la commune de Paris ou à l’État, », a assuré le préfet de police de Paris.

Nous avons obtenu des garanties des deux préfets pour que les personnes soient acheminées vers des hébergements.  Anne Hidalgo, maire de Paris à franceinfo

« Une de nos conditions, c’était que ça ne peut pas être une évacuation pure et simple, où une partie des gens ici auraient été dirigés vers des centres de rétention. Nous n’aurions pas été présents dans ce cas-là », a indiqué Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui dit avoir obtenu la garantie d’un « accueil inconditionnel » des personnes présentes sur les campements.

« La rue n’est pas un lieu pour vivre. C’est un lieu de danger et d’indignité », a ajouté Anne Hidalgo. « Et c’est un lieu où y compris les riverains ne peuvent pas accepter que l’espace public devienne ce qu’il était devenu ici porte de la Chapelle ».

Son adjointe chargée des solidarités et de l’accueil des réfugiés, Dominique Versini, a ensuite affirmé sur franceinfo « qu’une partie des personnes » présentes sur le campement « se sont évaporées dans Paris ».

Quotas d’immigration: où va Macron ?

Ces mesure sont proches de celles émises par Sarkozy mais dans un contexte de surenchère pré-électorale où Macron veut être aussi ferme que Le Pen Marine sur la question de l’immigration. Reste à savoir si les électeurs anti-migrants ne vont pas choisir l’original (Le Pen) plutôt que la copie (Macron)…L’histoire a déjà tranché sur ce sujet.

Article publié sur huffingtonpost.fr 05/11/2019 12:04

Quotas d’immigration: Macron fait du Sarkozy et désempare les oppositions

Edouard Philippe va dévoiler son plan pour l’immigration mercredi 6 novembre. Il prévoit la création de quotas afin de pourvoir les offres d’emploi qui ne trouvent pas preneur.

POLITIQUE – “Il ne s’agit pas de faire des quotas de personnes venant d’Afrique, du monde arabe ou d’Asie, il s’agit juste de dire que c’est une question légitime de savoir combien on veut d’ouvriers agricoles, d’ingénieurs, d’informaticiens, de techniciens”. Cette phrase n’a pas été prononcée par un ministre d’Emmanuel Macron ou par un député LREM à quelques heures d’un conseil interministériel sur l’immigration.

Non. L’auteur est Laurent Wauquiez. C’était en août 2007, il était porte-parole du gouvernement Fillon et s’exprimait à la sortie d’un conseil des ministres présidé par Nicolas Sarkozy. Il tentait alors de justifier une mesure qui ne verra finalement pas le jour sous la droite mais pourrait devenir une réalité pendant le mandat d’Emmanuel Macron.

Dans le plan qu’Édouard Philippe doit dévoiler mercredi 6 novembre, le vote de “quotas” chaque année au Parlement afin de pourvoir 150.000 emplois vacants en France ressemble, à s’y méprendre, à cette mesure proposée par Nicolas Sarkozy en 2007.

Copié-collé

Douze ans plus tard, comme si la sémantique s’était encore un peu plus déplacée à droite sur ces sujets, l’actuelle majorité n’a même plus besoin de prendre ces pincettes. Muriel Pénicaud, ce 5 novembre, sur BFMTV, confirme le plan.

“L’idée c’est d’avoir des objectifs chiffrés, ou des quotas, c’est une question de sémantique. Il s’agit d’avoir des objectifs chiffrés pour dire ‘on manque de couvreurs là, de géomètres là’. On peut accepter une immigration professionnelle qui est assez modeste en chiffres, mais qui est un complément pour le pays”, avant de préciser un peu plus loin que le choix ne se fera pas sur les pays d’origine. À la question “c’est une chance l’immigration pour la France?”, elle répond “en complément”.

En 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, n’aura pas besoin qu’on lui pose la question pour déclarer, lors d’une convention de l’UMP: “L’immigration, j’ose le mot, est une chance pour notre pays. Je veux donc rétablir un discours positif sur l’immigration, c’est à la fois ma conviction profonde et la condition de l’intégration”.

La droite s’est d’ailleurs immédiatement réjouie de voir, en novembre 2019,  l’une des mesures principales de ses programmes présidentiels successifs reprise par le président de la République. “C’est une idée que nous défendons depuis de nombreuses années donc je ne vous dirai pas que c’est une mauvaise idée”, a par exemple exprimé Aurélien Pradié, nouveau secrétaire général du parti, sur Sud Radio. Même si LR attend “des actes”. “Qu’Emmanuel Macron ne vienne pas nous baratiner: s’il veut le faire, il faut un vote, il faut transformer la loi” pour qu’elle fixe “le niveau de quotas”, a précisé le député du Lot.

« Ça peut être intéressant, il faut en discuter »Yannick Jadot, eurodéputé EELV

À gauche, on ne se presse pas au portillon pour dénoncer ce qui était encore perçu comme intolérable il y a une dizaine d’années. Certains sont prêts à regarder de près ce qui sera proposé dans le plan d’Édouard Philippe. Si les quotas permettent de “sortir du fantasme que nous sommes envahis” et de “montrer que l’immigration est aussi une chance pour notre pays”, alors ”ça peut être intéressant, il faut en discuter”, a déclaré Yannick Jadot, député européen EELV, sur Franceinfo.

“Attention au subterfuge”

Mais l’élu voit aussi dans la mise en avant du thème de l’immigration un “subterfuge” du gouvernement “pour ne pas parler de l’éducation, de la santé, des policiers, de l’affaissement des services publics, de cette réforme terrible de l’assurance chômage”.

Au PS, Rachid Temal dresse auprès du HuffPost un parallèle avec “l’immigration choisie”, grand thème de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Le sénateur dit auprès du HuffPost qu’il n’est “pas favorable aux quotas” et surtout très ”dubitatif sur la faisabilité d’une telle mesure”. Son premier secrétaire, Olivier Faure, dénonce la mesure sur Twitter, mais il sera bien seul.

Pour la députée communiste Elsa Faucillon, ce n’est pas de Nicolas Sarkozy que s’inspire Emmanuel Macron mais carrément de Marine Le Pen.

“Ils ne cessent de légitimer les propositions et la vision du RN sur les questions migratoires”, regrette-t-elle, auprès du HuffPost.

“Macron et son gouvernement persistent et signent dans une stratégie court-termiste et ultra dangereuse. Les quotas sont censés accompagner l’idée du ‘trop plein’, celle-ci est fausse, elle permet surtout de ne pas répondre de leurs choix politiques sur l’ensemble des questions”.

“Il y a un an, la loi Asile et Immigration devait tout régler comme nous l’expliquait le gouvernement, aujourd’hui certains décrets ne sont même pas pris. C’est ahurissant”, dénonce Rachid Temal.

Mais la mesure, pour l’instant et alors qu’elle n’a pas été présentée officiellement, ne clive pas tant que ça. C’est ce que résume le secrétaire d’État Gabriel Attal, issu du PS, sur LCI ce 5 novembre. “Je n’ai pas l’impression que ça polarise vraiment entre la gauche et la droite”. En effet, elles ont quasiment disparu.

Agressés, insultés, violentés et traités de terroristes : la réponse du Comité de soutien aux sans-papiers-66

La réponse du Comité de soutien aux sans-papiers-66 (dont fait partie la LDH-66) après l’article paru dans l’Indépendant le 23-10-2019.

Notre propre rendu de la conférence de presse:

« Agressés, insultés, violentés et traités de terroristes »

Conférence de presse du mercredi 23 octobre 2019 des représentants du Comité de soutien aux sans-papiers

« Suite aux événements qui se sont produits samedi dans le bâtiment du 21 avenue Maréchal Koenig que nous avions occupé depuis le mercredi précédent, nous tenons à réaffirmer la nécessité et la légitimité de notre action citoyenne qui consiste à occuper des bâtiments ou immeubles désaffectés dans le but d’en faire des lieux de vie pour des réfugiés, demandeurs d’asile ou déboutés, qui se trouvent à la rue ou sont menacés de l’être.

Nous n’agirions pas ainsi si ces bâtiments désaffectés étaient réquisitionnés par la préfecture.Nous n’agirions pas ainsi si l’hébergement de tous les demandeurs d’asile, familles et personnes seules, était assuré par les services de l’Etat, comme l’exige la loi.

Lorsque nous sommes obligés d’occuper un bâtiment ou un immeuble, à condition qu’il soit désaffecté, les propriétaires ne subiraient qu’un préjudice mineur s’ils nous en laissaient l’usage au moins pendant un certain temps. Car nous avons constaté depuis 2011, année de notre premier squat, que les lieux que nous avons occupés puis dont nous avons été expulsés sont restés sans affectation. Sur les 14 lieux que nous avons successivement utilisés certains ont même étaient murés.

Pour obliger les occupants à quitter les lieux, les propriétaires ont généralement fait appel à la justice. Aussi, avec l’intervention d’un avocat nous avons pu gagner un peu de temps, de quelques semaines à plusieurs mois, pour organiser le moins dramatiquement possible le départ des occupants et leur hébergement dans un autre lieu.

Mais cette fois, avec l’occupation du bâtiment situé au 21 de l’avenue Maréchal Koenig, nous avons été confrontés à une situation inédite. Ce bâtiment qui avait abrité l’ancienne caserne des pompiers était bien désaffecté, il appartient à la Croix rouge une association humanitaire qui a pour objectif, selon ses propres termes « de venir en aide aux personnes en difficulté en France et à l’étranger. » Ses valeurs sont le nôtres. Jamais nous n’aurions imaginé que deux directeurs, Messieurs Rogala David et Cabel Georges, de cette association se comporteraient comme ils l’ont fait. Sous la protection de la police, c’est avec une agressivité incroyable qu’ils nous ont sommés de quitter les lieux. Du coup, les policiers, du moins les plus zélés d’entre eux, en ont profité pour s’en prendre verbalement à nous. Ils nous ont servi ce qu’il y a de plus ignoble dans le discours anti immigration, anti étranger, anti militants : « c’est à cause de vous que la France va mal, vous créer le chaos vous feriez mieux de vous occuper de s Français, vous êtes des terroristes… » Cette hargne a décuplé celle des responsables de la Croix rouge. L’un d’eux nous repoussant a répandu sur le sol les sacs de nourriture et les boissons que nous avions apportés. Puis il a arrosé les matelas que nous avions disposés dans la salle d’un produit de nettoyage que nous avions apporté. Mais ses méfaits n’en sont pas restés là. A l’extérieur du bâtiment, il s’en est pris violemment à une de nos camarades qui lui signifiait son écœurement. Il l’a fait chuter devant plusieurs témoins. Elle a dû être conduite aux urgences où une fracture de son poignet a été diagnostiqué. Elle devra porter un plâtre pendant plusieurs semaines. Notre camarade a porté plainte contre l’auteur de son agression. Outre ce fait gravissime, nous déplorons d’autres incidents dont un qui concerne la présidente locale de la LDH. Celle-ci, arrivée à notre appel, a été empêchée par la police de franchir le portail d’entrée. S’inquiétant de la présence policière, elle s’est fait bousculée par un policier qui lui a arraché puis jeté au sol le drapeau de la LDH qu’elle exhibait. Elle porte plainte auprès du procureur pour « violence délibérée par un représentant de la force publique, et usage disproportionné de cette force », ce qui est considéré comme un délit. »