Appel unitaire : « Non » à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité !

L’extrême droite est à nouveau présente au second tour de l’élection présidentielle, forte d’un niveau de voix jamais atteint. Nous refusons de la voir accéder au pouvoir.  

Les causes en sont diverses et anciennes, elles ont été analysées et sont connues. Les responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales menées depuis des années qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et des populations dans la précarité et le désarroi. Nos organisations les ont combattues, comme elles ont dénoncé les attaques portées contre les libertés. Elles les dénonceront encore demain, sans désemparer face à l’adversité.

L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême droite.

En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou étrangères.

Ensemble, nous voulons réaffirmer que la devise « Liberté, Egalite, Fraternité » doit, plus que jamais, rester à l’ordre du jour, pour toutes et tous, sans exclusive ni distinction. Dans la diversité de nos approches et formes d’actions, nous voulons construire un destin commun de justice sociale et environnementale autour de l’égalité des droits, par le débat démocratique, un dialogue social et civil renforcé, un État de droit qui garantisse pleinement nos libertés, une République laïque et solidaire, protectrice de l’arbitraire, riche de services publics confortés, reconnus, bénéficiant des moyens de leur pleine efficacité.

Cette ambition commune serait gravement mise en cause avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

C’est pourquoi, ensemble, nous invitons chacune et chacun à participer à de larges rassemblements populaires dans toutes les communes de France et à Parisle samedi 16 avril 2022 autour d’un même appel :« contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Elysée ». 

  • Ligue des droits de l’Homme (LDH),
  • ActionAid France,
  • Amis de la Terre France,
  • APF France handicap,
  • Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort),
  • Association des familles des prisonniers et disparus Sahraouis (AFAPREDESA),
  • Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem),
  • Association de promotion des cultures et du voyage,
  • Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF),
  • Attac France,
  • Campagne antiracisme et solidarité,
  • Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa),
  • Centre de recherche et d’information et de développement (Crid)
  • La Cimade,
  • Coalition libertés associatives,
  • Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne,
  • Collectif Front populaire écologique,
  • Collectif Ganges solidarités (CGS),
  • Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme (CIVCR),
  • Collectif national pour les droits des femmes (CNDF),
  • Collectif les Outils du soin,
  • Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf),
  • Collectif Unis pour le climat,
  • Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep),
  • Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT),
  • Confédération générale du travail (CGT),
  • Confédération paysanne,
  • Droit au logement (Dal),
  • Education World 86,
  • Fasti,
  • Fédération des associations générales étudiantes (Fage),
  • Fédération Citoyens & Justice,
  • Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE),
  • Fédération internationale pour les droits humains (FIDH),
  • Fédération nationale des Francas,
  • Fédération des mutuelles de France,
  • Fédération syndicale unitaire (FSU),
  • Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR),
  • France Amérique Latine (Fal),
  • Front social (FS),
  • Fédération syndicale étudiante (FSE),
  • Greenpeace France,
  • Groupe accueil et solidarité (Gas),
  • HES LGBTI+,
  • Inter-LGBT,
  • Jeunesse au plein air (JPA),
  • Ligue de l’enseignement,
  • Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID),
  • Marche Mondiale des Femmes France,
  • Marche des solidarités,
  • Mémorial 98,
  • Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (Mrap),
  • Mouvement national lycéen (MNL),
  • Mouvement de la Paix,
  • Observatoire national de l’extrême-droite,
  • Oxfam France,
  • Osez le féminisme,
  • Planning familiale,
  • Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR),
  • Réseau Euromed France (Ref),
  • Réseau féministe « Ruptures »,
  • Solidarité Laïque,
  • SOS Racisme,
  • Syndicat des avocats de France (Saf),
  • Syndicat de la magistrature (SM),
  • Tous Migrants, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (Ufisc),
  • Union juive française pour la paix (UJFP),
  • Union nationale des étudiants de France (Unef),
  • Union syndicale Solidaires,
  • Uniopss,
  • Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa),
  • 350.org

Contrôle des sans papiers à Cerbère : le préfet accueilli par une manifestation de soutien aux migrants!

Après la venue de Le Pen à la frontière pour affirmer sa haine des étrangers, le préfet du département a voulu en rajouter dans la surenchère anti-migrants en organisant une conférence de presse à Cerbère. Mal lui en a prit car une manifestation de soutien aux migrants l’a accueilli! Elle était organisée par un collectif d’associations dont la LDH66 faisait partie.

Publié sur lindépendant.fr le 12/01/2022

Le préfet Etienne Stoskopf était ce mardi 11 janvier, à Cerbère avec les forces de l’ordre pour des contrôles des arrivées en France en visant les immigrants sans papier. 

Des contrôles coordonnés entre police et gendarmerie sont organisés quotidiennement aux divers points frontières entre la France et l’Espagne. Ce mardi le préfet était présent avec les forces de l’ordre sur la commune de Cerbère, à la gare internationale toute proche de celle de Portbou, mais aussi au col de Belitres, et dans la traversée de Banyuls. « Depuis novembre 2020, explique le représentant de l’état, nous avons renforcé les contrôles sur l’arrivée de migrants sans papiers. Il faut rappeler que pour accéder au territoire national, il est necessaire de presenter des documents en règle. Nous appliquons la législation. » Une immigration clandestine qui vient surtout du Maghreb, du Maroc et depuis quelque temps de manière plus importante d’Algérie. 

« Cette semaine, assure encore Etienne Stoskopf, nous avons interpellé, ici à Cerbère, 125 personnes, soit presque autant qu’au passage de l’autoroute A9 au poste du Perthus-Boulou. On le voit, Cerbère devient un point chaud de passages de clandestins. » Les plaintes de nombreux riverains confirment le mouvement.

13 000 personnes renvoyées en 2021

2021 étant à ce sujet une année record dans les P.-O., avec 13 000 personnes n’ayant pas de documents leur permettant de circuler en France, donc renvoyées aux autorités espagnoles. Les passeurs – 5 rien que la semaine dernière – étant eux remis à la justice française.

Au cours d’une opération programmée « bien avant l’arrivée de la candidate à la présidentielle Marine Le Pen aux postes frontières du département ce dimanche 9 janvier », selon le représentant de l’Etat, la presse était donc conviée à mesurer les forces mobilisées.

Mais, si la présence du préfet sur le site de la gare n’avait pas été rendue publique, elle n’a pourtant pas échappé aux militants d’aide et de solidarité avec les sans-papiers. Une trentaine d’entre-eux étaient présents sur les quais pour interpeller le représentant de l’Etat. Les slogans brandis étaient sans équivoque : « Aucun être humain n’est illégal » ; « Bienvenue aux migrants » ; « Ouvrez les frontières » ; ou encore « Notre pays s’appelle hospitalité ». Une discussion s’est engagée, le préfet assurant qu’il était ouvert à tous les dialogues et qu’il ferait remonter les arguments des associations.

Denis Dupont