LDH-66 – Pyrénées Orientales

Samedi 13 avril, manifestons tous ensemble pour la liberté de manifestation, d’expression et les droits fondamentaux

Manifestation unitaire samedi 13 avril – à 10h30 – Perpignan – place de la Victoire – devant le Castillet

à l’appel de: ORDL, LDH-66, CGT-66, USR-CGT, FSU, Solidaires, CNT,  ASTI, MRAP, Mouvement de la Paix, Femmes solidaires-66, Coup de Soleil, Gilets jaunes-66 unitaires, PCF, NPA, PG,FI, EELV, Generation S, GDS, ERC

L’appel national ci-dessous a été repris à Perpignan par plusieurs organisations des Pyrénées-Orientales suite à la réunion unitaire de lundi 8 avril au siège de la CGT 66
Un nouveau seuil a été franchi dans la dérive autoritaire du gouvernement. Après l’inscription de l’état d’urgence dans le droit commun, l’adoption du projet de loi « anti-manifestant·e·s » qui accroît les mesures liberticides vis-à-vis des manifestant·e·s et des Gilets Jaunes, les préfectures ont multiplié les interdictions de manifester partout dans le pays et le gouvernement a décidé samedi dernier de recourir à l’armée avant de reculer pour le moment devant la pression. Un État de droit, une démocratie, la République ne sauraient accepter que l’armée se retrouve face au peuple, comme s’il était un ennemi, comme si la guerre civile était déclarée. Jamais.L’ONU a déjà mis en garde la France, pays de la déclaration des Droits de l’Homme, pour ses manquements à ses engagements pour les libertés fondamentales. Beaucoup connaissent l’aggravation de cette situation depuis longtemps, que ce soient les migrant·e·s, les quartiers populaires, qui ont été le champ d’expérimentation d’un maintien de l’ordre souvent en dehors des principes de l’État de droit. La situation prend cependant une gravité inédite. La pénalisation du mouvement social, écologiste et syndical, le mépris au regard des contre-pouvoirs, est une façon d’empêcher tout dialogue, toute issue positive aux crises de notre époque.Face aux destructions de bâtiments ou autres actes de violence, le gouvernement ne doit pas jouer aux pompiers pyromanes mais faire preuve de responsabilité. Il est temps de penser les conditions de la désescalade. Pour cesser de nourrir la tension, l’État a le devoir d’en finir avec les provocations et le recours à un arsenal sécuritaire aussi exponentiel qu’inefficace, comme il le fait depuis des semaines vis-à-vis des gilets jaunes. Il est intolérable que des armes dangereuses, dont nous réclamons l’interdiction, aient tant blessé, estropié de manifestant·e·s. Le bilan est déjà tragique et historique. Les blessures subies dernièrement par la militante pacifiste Geneviève Legay sont le symbole de la violence sourde que le gouvernement a décidé d’employer contre le peuple. Le droit fondamental de manifester se trouve maintenant clairement menacé.La baisse des tensions suppose également que les pouvoirs publics répondent concrètement aux aspirations qui s’expriment largement dans le pays pour la justice sociale, pour une vie digne pour chacune et chacun, pour la lutte contre le réchauffement climatique. De plus en plus de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France. Les inégalités sociales ne reculent pas, elles explosent. Face à ces revendications légitimes, face à l’ensemble de ces violences sociales et environnementales le gouvernement ne sait répondre que par d’autres formes de violences et infliger aux citoyennes et citoyens d’autres humiliations.Nous appelons toutes les forces vives progressistes du pays, attachées aux libertés publiques, à faire cause commune pour que le gouvernement change de ton et de réponse, pour que la démocratie ne soit pas bafouée mais renforcée, pour le retrait de la loi anti manifestants, et l’annulation des mesures liberticides annoncées ce lundi 18 mars par le premier ministre. Nous encourageons tous les mouvements à créer des liens de solidarité et de protection, pour que toutes et tous, quel que soit notre âge, notre fragilité, notre condition, nous puissions prendre part au débat public.

Nous appelons d’ores et déjà à rejoindre les différentes initiatives organisées partout en France le 13 avril pour défendre le droit de manifester, si fragilisé par le gouvernement.

Signataires :

ANV-COP 21, ATTAC, Comité Justice pour Adama, Coopérative Ecologie Sociale, Là-bas si j’y suis, CGT, Le DAL, L’Humanité, L’UNEF, L’Union Nationale Lycéenne, La Chapelle Debout, La FSU, Le Mouvement National Lycéen, Le SNES, Le Syndicat de la Magistrature, Le Syndicat des avocats de France, Regards, Solidaires, Sud Postes 92, Union Syndicale Solidaires, Association des Communistes insoumis, EELV, Ensemble, Génération.s, Gauche démocratique et sociale, La France insoumise, Le groupe parlementaire de la Gauche démocrate et Républicaine, Le groupe parlementaire de la France Insoumise, Le Parti Communiste Français, Le Nouveau Parti Anticapitaliste, Le Parti communiste des ouvriers de France, Le Parti de Gauche, Le Parti Ouvrier indépendant, Le Parti Ouvrier indépendant démocratique, PRCF…

Rassemblement contre la répression des Gilets Jaunes à Perpignan (article de l’Indépendant)

Perpignan : ils manifestent « contre les violences » liées aux Gilets jaunes

Un rassemblement s’est tenu ce mercredi 23 janvier midi et deux devant le tribunal de Perpignan à l’appel de syndicats, de partis politiques et d’associations de protection des droits pour dénoncer « les violences quelles qu’elles soient » en marge du mouvement social des Gilets jaunes.

« Que le peuple ne soit pas privé de la parole », « Contre le mouvement répressif qui se prépare », « Amnistie pour les Gilets jaunes », « Pour une justice sociale et pour l’égalité. »

Tour à tour, une quarantaine d’adhérents de partis politiques (Parti communiste, Nouveau parti anticapitaliste), de syndicalistes (CGT), de membres d’associations de défense de droits (Ligue des Droits de l’Homme) et même quelques Gilets jaunes, se sont rassemblés ce mercredi entre midi et deux sur les marches du Palais de justice de Perpignan « pour lutter contre les violences quelles qu’elles soient, mais surtout contre celles faites aux citoyens qui manifestent ».

Les protestataires ont brandi une banderole « Non à la criminalisation de l’action citoyenne, politique et syndicale. »

L’objet de leur courroux a porté sur « la répression policière et judiciaire », en marge du mouvement de contestation sociale des Gilets jaunes débuté le 17 novembre dernier, dénoncée la veille en conférence de presse, à Perpignan toujours, par l’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (à lire dans L’Indépendant du mercredi 23 janvier). En outre, ils ont exprimé leur désapprobation contre la loi « anticasseurs », le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ayant exprimé la volonté du gouvernement d’adopter un dispositif d’interdiction administrative de manifestation.

Laura Causanillas

Conférence de presse à Perpignan de l’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (ORDL)

L’ORDL reconstitué compte une vingtaine de signataires
Publié le 22/01/2019

Perpignan : un Observatoire solidaire des victimes « de la répression policière et judiciaire »

L’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (ORDL), créé en 2015, s’est reconstitué récemment dans les Pyrénées-Orientales pour proposer aux citoyens une vigilance contre les violences et une aide dans le domaine juridique, notamment en marge du mouvement de contestation sociale des Gilets jaunes. 

En 2015, l’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (ORDL) dans les Pyrénées-Orientales s’est opposé « à l’instauration de l’état d’urgence et à son cortège d’atteintes aux libertés individuelles et collectives. » Depuis début 2019, le voilà reconstitué et renforcé de plus de vingt signataires parmi lesquels des partis politiques, des syndicats de salariés et des associations de défense des droits.

En marge du mouvement de contestation sociale des Gilets jaunes contre la politique gouvernementale démarré le 17 novembre dernier, l’ORDL, par la voix d’Anne Gaudron de la Ligue des droits de l’homme, « met en place une vigilance contre la répression judiciaire et les violences policières. Nos inquiétudes localement sont fondées sur ce que nous avons observé et écouté sur les ronds-points où sont mobilisés les Gilets jaunes. L’Observatoire vient donc en aide aux citoyens interpellés, gardés à vue et présentés à un juge en comparution immédiate, en proposant les coordonnées d’un réseau d’avocats et d’aides juridiques. »  Jean Boucher, pour le Nouveau parti anticapitaliste poursuit : « Nous sommes solidaires avec les victimes. Si elles ont peur ou subissent des pressions, nous les accompagnons. »

Suite à des signalements « d’excès de violences », les porte-paroles de l’Observatoire accumuleraient les dossiers. Cependant, les faits ne concerneraient que « des blessures légères » et à ce jour, aucune plainte n’a été déposée par leurs soins auprès du procureur.

Pour plus d’informations : 06.22.29.85.66 et observatoirelibertes66@laposte.net

Laura Causanillas