LDH-66 – Pyrénées Orientales

Rassemblement contre la répression des Gilets Jaunes à Perpignan (article de l’Indépendant)

Perpignan : ils manifestent « contre les violences » liées aux Gilets jaunes

Un rassemblement s’est tenu ce mercredi 23 janvier midi et deux devant le tribunal de Perpignan à l’appel de syndicats, de partis politiques et d’associations de protection des droits pour dénoncer « les violences quelles qu’elles soient » en marge du mouvement social des Gilets jaunes.

« Que le peuple ne soit pas privé de la parole », « Contre le mouvement répressif qui se prépare », « Amnistie pour les Gilets jaunes », « Pour une justice sociale et pour l’égalité. »

Tour à tour, une quarantaine d’adhérents de partis politiques (Parti communiste, Nouveau parti anticapitaliste), de syndicalistes (CGT), de membres d’associations de défense de droits (Ligue des Droits de l’Homme) et même quelques Gilets jaunes, se sont rassemblés ce mercredi entre midi et deux sur les marches du Palais de justice de Perpignan « pour lutter contre les violences quelles qu’elles soient, mais surtout contre celles faites aux citoyens qui manifestent ».

Les protestataires ont brandi une banderole « Non à la criminalisation de l’action citoyenne, politique et syndicale. »

L’objet de leur courroux a porté sur « la répression policière et judiciaire », en marge du mouvement de contestation sociale des Gilets jaunes débuté le 17 novembre dernier, dénoncée la veille en conférence de presse, à Perpignan toujours, par l’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (à lire dans L’Indépendant du mercredi 23 janvier). En outre, ils ont exprimé leur désapprobation contre la loi « anticasseurs », le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ayant exprimé la volonté du gouvernement d’adopter un dispositif d’interdiction administrative de manifestation.

Laura Causanillas

Mettons fin aux blessures graves pendant les manifestations : action en justice pour interdire l’usage des Flash-Ball – Communiqué commun LDH-CGT

    
Communiqué commun LDH, CGT, union départementale CGT de Paris

Ce jour, la CGT, l’UD CGT de Paris et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’associent pour déposer une requête en urgence devant le juge administratif pour demander au ministre de l’Intérieur et au Préfet de Police de Paris de cesser d’utiliser les armes dites Flash-Ball ! Cette requête sera examinée devant le tribunal administratif de Paris, jeudi 24 janvier à 14h.

En effet cela fait plusieurs années que nos organisations ont alerté les pouvoirs publics pour  dénoncer la politique du maintien de l’ordre qui entraîne une recrudescence des violences policières lors des manifestations.

C’est d’ailleurs un constat partagé avec le Défenseur des droits qui s’est également exprimé pour demander l’interdiction des Flash-Ball et qui a rendu un rapport critiquant la doctrine du maintien de l’ordre en France.

Ainsi durant les grandes mobilisations contre la loi Travail, nos organisations avaient dénoncé les limitations drastiques au droit de manifester (fouilles, contrôle, périmètres de sécurités) ainsi que les violences qui s’abattent contre les citoyens, les militants syndicaux et politiques, visant à brider toute contestation.

Ces dérives du pouvoir sont inacceptables dans un Etat de droit !

Depuis maintenant plusieurs semaines, le gouvernement n’entend pas les revendications légitimes d’un mouvement populaire et spontané. Bien au contraire, en déployant une escalade de la violence, l’Etat manque à son devoir de protection des citoyens et des manifestants.

En continuant d’utiliser des armes particulièrement dangereuses lors des manifestations causant des dommages irréversibles, l’Etat porte atteinte aux libertés fondamentales telles que le droit de manifester et le droit à la protection de la vie.

Nos organisations ne peuvent laisser l’Etat agir ainsi et feront tout ce qui est possible pour que le droit des citoyens et des travailleurs à manifester leur contestation soit respecté. Nous demandons donc au tribunal d’ordonner l’interdiction des Flash-Ball pendant les manifestations.

Paris le 23 janvier 2019

Signataires : LDH, CGT, UD CGT de Paris

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Conférence de presse à Perpignan de l’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (ORDL)

L’ORDL reconstitué compte une vingtaine de signataires
Publié le 22/01/2019

Perpignan : un Observatoire solidaire des victimes « de la répression policière et judiciaire »

L’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (ORDL), créé en 2015, s’est reconstitué récemment dans les Pyrénées-Orientales pour proposer aux citoyens une vigilance contre les violences et une aide dans le domaine juridique, notamment en marge du mouvement de contestation sociale des Gilets jaunes. 

En 2015, l’Observatoire pour le respect des droits et des libertés (ORDL) dans les Pyrénées-Orientales s’est opposé « à l’instauration de l’état d’urgence et à son cortège d’atteintes aux libertés individuelles et collectives. » Depuis début 2019, le voilà reconstitué et renforcé de plus de vingt signataires parmi lesquels des partis politiques, des syndicats de salariés et des associations de défense des droits.

En marge du mouvement de contestation sociale des Gilets jaunes contre la politique gouvernementale démarré le 17 novembre dernier, l’ORDL, par la voix d’Anne Gaudron de la Ligue des droits de l’homme, « met en place une vigilance contre la répression judiciaire et les violences policières. Nos inquiétudes localement sont fondées sur ce que nous avons observé et écouté sur les ronds-points où sont mobilisés les Gilets jaunes. L’Observatoire vient donc en aide aux citoyens interpellés, gardés à vue et présentés à un juge en comparution immédiate, en proposant les coordonnées d’un réseau d’avocats et d’aides juridiques. »  Jean Boucher, pour le Nouveau parti anticapitaliste poursuit : « Nous sommes solidaires avec les victimes. Si elles ont peur ou subissent des pressions, nous les accompagnons. »

Suite à des signalements « d’excès de violences », les porte-paroles de l’Observatoire accumuleraient les dossiers. Cependant, les faits ne concerneraient que « des blessures légères » et à ce jour, aucune plainte n’a été déposée par leurs soins auprès du procureur.

Pour plus d’informations : 06.22.29.85.66 et observatoirelibertes66@laposte.net

Laura Causanillas