Les Bateaux pour Gaza interdits à Paris!

Communiqué de l‘AFPS-66

2018 : la Palestine continue de souffrir dans l’indifférence complice des grandes puissances  qui prétendent représenter la «  communauté internationale ». A nouveau, une flottille de la Liberté va tenter   de briser le  blocus inhumain de Gaza. Elle fait escale en France. Deux des bateaux de cette flottille sont venus par les canaux jusqu’à Paris où une manifestation de soutien était organisée pour les accueillir.

… Mais «  en même temps », Macron et son gouvernement voulaient  montrer  l’insupportable  visage du  monde que nous refusons : celui d’un l’égoïsme et d’une l’indifférence qui tourne le dos à toutes nos valeurs.

L’attitude révoltante de Macron devant  à la tragédie des réfugiés naufragés de l’Aquarius  en Méditerranée s’est répétée pour la flottille de la liberté. Mais cette fois ci, Macron agit: les bateaux de la solidarité qui devaient accoster à Paris ont été tout simplement arrêtés sous des prétextes futiles par les autorités de la police maritime !

Une fois de plus, honte à Macron  et ce gouvernement qui tournent le dos aux valeurs qui sont les nôtres. Honneur à ceux qui continuent de se battre sur tous les fronts pour les défendre.  Et Bravo à notre camarade de l’AFPS Claude Léostic et à tous les camarades présents sur la Flottille de la Liberté !

La LDH-66 fait partie du Collectif-66 Paix et Justice en Palestine, ce Collectif soutien l’AFPS-66

Voir ci-dessous l’ intervention des autorités maritime à Paris contre la flottille :

Lu sur le site orientxxi.info

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=jUHYWzXZ9zg&w=560&h=315]

 

Lettre ouverte de soutien aux « délinquants » solidaires de Saint-Etienne

Lettre ouverte des collectifs Délinquants solidaires et Romeurope, dont la LDH est membre

Le jeudi 14 juin 2018, cinq personnes comparaitront devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour avoir tenté d’ouvrir, à la fin de l’automne dernier, un bâtiment désaffecté afin de mettre à l’abri des familles avec des enfants et des personnes particulièrement vulnérables qui vivaient à la rue.  Au regard de l’état de nécessité absolue dans lequel se trouvaient manifestement les personnes concernées, le CNDH Romeurope et le Collectif Délinquants Solidaires estiment qu’il s’agissait là d’un acte citoyen légitime et proportionné à la gravité de la situation. 

Parmi ces personnes aujourd’hui poursuivies pour « détérioration de porte », trois pères de famille de nationalité roumaine risquent, en plus de la condamnation pénale, une interdiction de circulation sur le territoire français. Cette mesure inscrite dans la loi en 2016 était initialement prévue pour empêcher le retour sur le territoire français de criminels représentant une menace grave pour la France. En réalité, elle est régulièrement détournée pour être utilisée à l’encontre de citoyens européens (surtout roumains) en situation de précarité.

Le CNDH Romeurope et le Collectif Délinquants Solidaires tiennent à exprimer leur soutien aux « délinquants solidaires » poursuivis pour avoir tenté de fournir une protection à des personnes sans-abri en situation de détresse, qui auraient dû être prises en charge par les services de l’Etat, dans le cadre du droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence.

Il n’est pas admissible que la solidarité entre citoyens soit considérée comme un délit. Il n’est pas acceptable de laisser des hommes, des femmes et des enfants dormir à la rue quand des bâtiments entiers sont inutilisés. Il serait révoltant de voir des personnes condamnées pour avoir tenté de remédier à cette situation.

Nos collectifs s’inquiètent de la criminalisation des personnes étrangères ainsi que de la montée de la répression envers des citoyens et militants solidaires avec les étrangers et les précaires, sur la base de motifs juridiques de plus en plus fallacieux.

Le CNDH Romeurope et le Collectif Délinquants Solidaires se joignent à l’appel au rassemblement, devant le tribunal de Saint-Etienne situé au 1er rue du Palais, le 14 juin 2018, pour soutenir les cinq personnes convoquées au tribunal. 

Collectif Délinquants Solidaires : www.delinquantssolidaires.org
Collectif National Droits de l’Homme Romeurope : www.romeurope.org

A Paris, le 13 juin 2018

Affaire du lycée Arago : La LDH ouvre une commission d’enquête

Affaire du lycée Arago : La LDH ouvre une commission d’enquête

Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle à rejoindre le rassemblement organisé le 15 juin 2018, à 12h00, sur le parvis du palais de justice de la porte de Clichy, en soutien aux interpellés du lycée Arago, jugés en comparution immédiate, à partir de 13h30, dans la 23e chambre du tribunal correctionnel. Cette audience fait suite aux interpellations de cent vingt-trois mineurs et jeunes majeurs qui participaient à une assemblée générale pacifique au sein du lycée Arago et à la manifestation de soutien au service public le 22 mai 2018.

Les conditions indignes dans lesquelles ces interpellations, rétentions, placements en garde à vue puis déferrements sont intervenus ne sauraient se reproduire, s’agissant d’expression citoyennes relevant des droits constitutionnellement et conventionnellement garantis de manifestation et de réunion, malheureusement devenus des cibles d’un gouvernement qui a franchi des limites inacceptables dans un Etat de droit.

Par ailleurs, une commission d’enquête citoyenne est initiée par la Ligue des droits de l’Homme avec notamment le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature visant à recueillir et à entendre de manière contradictoire les témoignages des familles, interpellés et professionnels intervenus au cours de ces procédures et à faire ainsi toute la lumière sur ces dramatiques événements.

Le peuple français ne peut accepter que l’Etat traite ainsi ses enfants en son nom.

Paris, le 14 juin 2018

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