Les jeunes mettent de l’ambiance dans la manifestation

Ambiance joyeuse, mardi 19 octobre, à Saint-Brieuc, pendant la manifestation pour la défense des retraites : les jeunes y étaient venus très nombreux. Ce mélange de génération a donné un coup de frais à la mobilisation, qui se confirme à chaque manifestation. L’enjeu, c’est le droit à une retraite décente, et un système de retraite solidaire.

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Manifestation pour la défense des retraites

Le scandale de Pôle emploi à Loudéac

Le tract distribué par le comité de soutien à la salariée licenciée de Pôle Emploi Loudéac, après qu’elle ait effectué 7 contrats à durée déterminée successifs.

MARTINE,
« SYMBOLE », MALGRÉ ELLE, DE LA PRÉCARITÉ
AU PÔLE EMPLOI DE LOUDEAC

Nombreux sont celles et ceux qui se sont retrouvés de l’autre côté du guichet à Pôle Emploi après une succession de contrats précaires au sein de l’établissement. Car la direction de Pâle emploi l’annonce sans honte « il y a des choses à considérer autres qu’humaines, il y a une gestion financière du personnel ». !

SCANDALEUX!

L’histoire de Martine, 56 ans, est l’exemple même du CDD Kleenex … avec ses 7 contrats en 8 ans au Pôle emploi de Loudéac !

Elle vient d’apprendre que son contrat ne sera pas renouvelé

Martine, qui refuse d’être « jetée après usage », se bat aujourd’hui, soutenue par ses collègues et les syndicats de Pôle emploi (CGT, FO, SNU‑FSU … ), pour la pérennisation de son poste.

Les propositions de la Direction Régionale de Pôle emploi envers cette salariée, qui a servi de nombreuses années l’ ANPE puis Pôle Emploi, suscitent l’indignation : « vous pouvez trouvez du travail dans l’agroalimentaire ou comme aide à domicile» !

FAITES CE QUE JE DIS, PAS CE QUE JE FAIS

Alors que le chômage n’a jamais été aussi important, Pâle emploi, qui incite les Employeurs à ne pas débaucher, licencie ses propres salariés ! Un comble !

Face au mépris de la direction qui refuse la titularisation de Martine, face à cette même direction qui n’envisage pas la moindre perspective interne, nous, collègues de Martine et organisations syndicales de Pâle emploi, poursuivons laction aussi longtemps qu’une solution, qu’un contrat acceptable, au sein de Pôle Emploi de Loudéac, jusqu’à sa retraite, ne lui aura pas été proposé.

A TOUTES CELLES ET TOUS CEUX QUI PARTAGENT
LE COMBAT DE MARTINE CONTRE LA PRÉCARITÉ,

NOUS VOUS PROPOSONS DE VENIR LA SOUTENIR
CHAQUE JOUR AU PÔLE EMPLOI DE LOUDEAC
ET DE SIGNER LA PÉTITION DE SOUTIEN

Lettre ouverte au maire de Loudéac

Le 31 mai dernier, nous avons déposé un courrier à la mairie de Loudéac. Il s’agissait de la réservation du foyer municipal pour l’organisation d’une soirée publique, le vendredi 22 octobre 2010. Au bureau des associations on nous a confirmé que la salle était libre ce soir-là, et que nous allions recevoir un contrat à remplir, qui serait ensuite visé par le maire.

Trois mois plus tard, c’est à dire aujourd’hui, lundi 6 septembre, nous n’avons toujours pas eu de réponse.

Le problème, c’est que participeront à cette soirée des personnalités dont le planning est chargé: nous étions dans l’obligation de leur donner une réponse dès maintenant.

Nous avons donc été obligés d’annuler notre réservation.

Cette soirée, que nous vous présenterons dès que les derniers détails auront été réglés, se déroulera donc le vendredi 22 octobre 2010, comme prévu, mais à la salle des fêtes de Plémet.

Ci-dessous, la lettre ouverte que nous avons adressée au maire de Loudéac et communiquée aux journaux :

Section de Loudéac Centre Bretagne

Mairie de Plémet

Boîte postale 1, 3 Rue des étangs

22210 Plémet

Tél 06 04 45 79 65

ldhloudeac@orange.fr

http://www.ldh-france.org/section/loudeac/

Michelle Paul, présidente

à Monsieur le Maire

Hôtel de Ville

22600 Loudéac

Objet : annulation d’une réservation

Plémet, le 3 septembre 2010

Monsieur le Maire,

Je vous ai adressé, le 31 mai dernier, une lettre confirmant notre réservation du foyer municipal pour une soirée publique que nous organisons le vendredi 22 octobre prochain. Nous avions effectué cette réservation après nous être informés de la disponibilité de cette salle, qui nous a été confirmée.

A ce jour, soit trois mois plus tard, nous n’avons toujours pas reçu le contrat de location que nous devons signer pour valider cette réservation.

Il se trouve que nous avons invité à cette soirée plusieurs personnalités, qui ont toutes des emplois du temps chargés, et dont certaines viennent de loin (Paris notamment).

Vous comprendrez donc que nous avons dû prendre d’autres dispositions pour l’organisation de cette soirée, et que par conséquent nous nous trouvons dans l’obligation de renoncer, bien malgré nous, à organiser cette réunion à Loudéac.

Vous nous permettrez de nous étonner de cette absence de réponse, d’autant plus qu’elle fait suite à deux refus consécutifs (participations au salon du livre et au forum des associations).

Vous comprendrez également que nous nous voyons dans l’obligation de rendre cette lettre publique : il est important que la population sache que nous ne boycottons pas Loudéac, mais que c’est bien son maire, et le bureau municipal, qui ne souhaitent pas nous y accueillir.

Michelle Paul

Lettre ouverte de Jean-Pierre Dubois au maire de Loudéac

Jean-Pierre Dubois, président national de la Ligue des Droits de l’Homme, a adressé cet après-midi une lettre ouverte au maire de Loudéac, qui l’a reçue. Cette lettre a été transmise à la presse locale (Ouest-France, Le Télégramme, le Courrier indépendant, l’Hebdomadaire d’Armor), et à la presse nationale. Vous pouvez la lire et la télécharger sur la page d’accueil du site de la Ligue des Droits de l’Homme : link et ci-dessous.

N’hésitez pas à la diffuser !


N.B. : sous la lettre, son traitement par Ouest-France et Le Télégramme du 30 juin.

LDH-copie.jpg

Paris, le 29 juin 2010

LE PRESIDENT

Monsieur Gérard HUET

Hôtel de Ville

20, rue Notre Dame

22600 LOUDEAC

A rappeler dans toute correspondance

Réf. : JPD/ID/     214              /10

Monsieur le Maire,

La Ligue des droits de l’Homme entend, par la présente, apporter tout son soutien à sa section locale de Loudéac et à la féliciter du combat permanent qu’elle mène contre toute forme de racisme et de xénophobie.

C’est en effet tout naturellement, et en suivant les statuts de l’association, que notre section de Loudéac a apporté son soutien il y a un an à un couple habitant dans votre commune face aux obstacles illégaux qui étaient dressés à son droit constitutionnellement reconnu de s’unir par les liens du mariage. Le procureur de la République et le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc n’ont d’ailleurs pu que constater l’illégalité de votre action et ce dernier vous condamner à célébrer ce mariage sous astreinte.

Que le couple soit aujourd’hui séparé et qu’une procédure de divorce soit intentée n’y change rien. Est-il besoin de vous rappeler que de très nombreux mariages sont très rapidement dissous ? Est-il encore besoin de vous rappeler que, comme le prévoit la loi française, la rupture de communauté de vie de ce couple a pour conséquence le non renouvellement du titre de séjour du conjoint ?

Aussi, vos affirmations réitérées dans la presse selon lesquelles vous disposiez d’éléments vous permettant de savoir que ce mariage était un mariage de complaisance sont-elles pour le moins étonnantes. Si tel est le cas, en premier lieu, vous les auriez exposés à M. le procureur de la République qui, après avoir ordonné le sursis pour enquête comme il l’a fait en l’espèce se serait opposé à la célébration du mariage. En second lieu, de tels éléments permettraient aujourd’hui d’intenter utilement une requête en annulation comme il se doit pour tout mariage de complaisance et non en divorce, qui ne fait que constater la rupture du lien conjugal. Affirmer, comme vous le faites, que vous disposiez d’éléments vous permettant de savoir que ce mariage était un mariage de complaisance alors que vous n’avez même pas pris soin d’auditionner les futurs époux comme le prévoit pourtant le code civil ne fait que confirmer l’incohérence de vos affirmations.

La Ligue des droits de l’Homme tient encore à vous rappeler que les propos tenus dans votre lettre aux loudéaciens d’octobre 2009, outre leur caractère plus que choquant dès lors qu’ils sont proférés par un élu de la République, sont constitutifs de plusieurs infractions à caractère raciste réprimées par le code pénal. A ce titre et contrairement là encore à ce que vous ne cessez d’affirmer, si  M. le procureur de la République a effectivement classé sans suite notre plainte, sa décision a été  motivée « compte tenu des développements politiques de cette affaire », a-t-il estimé, tout en reconnaissant explicitement le caractère xénophobe de vos écrits. Nous tenons à votre disposition cette décision.

Nous tenons à vous assurer que la Ligue des droits de l’Homme n’aura de cesse de lutter pour le respect des droits fondamentaux, à Loudéac comme ailleurs.

Etant donné les circonstances, vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos salutations.

Jean-Pierre DUBOIS

2010-06-30 OF Lettre ouverte

2010-06-30-TEL-Lettre-ouverte-Huet.jpg

Réponse aux attaques du député

Communiqué de M. Le Fur paru dans Le Télégramme vendredi 11 juin :

2010-06-11-Tel-Le-Fur.jpg

Nous avons tenu à rassurer rapidement M. le député (communiqué transmis vendredi 11 à Ouest-France et le Télégramme) :

La Ligue des Droits de l’Homme n’ignore pas les droits des femmes : elle mettra toujours autant de d’acharnement et de détermination à lutter pour les droits de tous, qu’ils soient de Loudéac ou d’ailleurs, de gauche ou de droite. La politique politicienne est l’affaire des partis : nous ne mélangeons pas les genres.

Contrairement à ce que pense Monsieur Le Fur, «les éternels défenseurs des droits de l’homme » ne sont pas mal à l’aise : ils n’ont pas fait d’erreur, ils sont simplement intervenus à la demande d’un couple, puis à la demande de chacun des conjoints séparément. Il arrive que des personnes sollicitent notre aide, puis, victimes de pressions, y renoncent. Nous le comprenons, et le respectons.

Réponse aux attaques du maire de Loudéac

Le maire de Loudéac a répondu à notre réponse au député :

2010-06-10-Tel-Reponse-Huet-copie-1.jpg


Voici notre réponse, adressée cet après midi à Ouest-France et Le Télégramme :

Contrairement à ce qu’affirme Monsieur le maire de Loudéac, il a bien été condamné par le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc. Ordonnance de référé du 24 juillet 2009, consultable au greffe du tribunal, pages 6 et 7 : le tribunal « condamne le maire de Loudéac à procéder au mariage (…). Condamne Monsieur le maire de Loudéac à verser (…) la somme de 2000€ (…) » aux époux. « Condamne Monsieur le maire de Loudéac aux dépends » (frais de justice).

La plainte de la Ligue des Droits de l’Homme déposée à la suite de l’article paru dans la « lettre de votre maire » d’octobre 2009, a bien été classée sans suite. Monsieur le procureur de la république, tout en reconnaissant le caractère xénophobe des propos du maire, avait estimé : « compte-tenu des développements politiques de cette affaire, il ne me paraît pas opportun d’impliquer le parquet dans le débat » (lettre du Procureur à Jean-Pierre Dubois, président national de la LDH).