Le collectif « anti-exhibit B » tente d’empêcher les représentations

Les opposants à la pièce de théâtre « Exhibit B » ont tenté, jeudi soir d’empêcher sa représentation. Leur manifestation s’est accompagnée de violences : portes du théâtre explosées, intrusion dans le bâtiment. Deux représentations seulement ont pu avoir lieu, le directeur du théâtre a ensuite été contraint d’annuler les suivantes. Et vendredi il a pris la décision de renoncer à poursuivre les représentations. C’est évidemment une atteinte grave à la liberté d’expression et de création, du même ordre que celles menées par les intégristes catholiques contre des films ou des pièces de théâtre. C’est une caractéristique des mouvements qui s’opposent à la représentation d’une œuvre artistique : leurs actions sont systématiquement accompagnées de violences…

« Exhibit B » : contre la violence, le TGP doit être protégé

La Ligue des droits de l’Homme, le MRAP et la LICRA ont dénoncé cette action, dans un communiqué commun, et demandent aux pouvoirs publics de prendre des mesures propres à permettre au représentations prévues de se dérouler normalement. Les réactions du public prouvent, s’il en était besoin, que les jugements portés par le collectif Anti-Exhibit (dont les membres n’ont  pas vu la pièce) ne tiennent pas : le public a parfaitement compris la démarche de l’auteur.

Hier soir, au théâtre Gérard Philipe (TGP) de Saint-Denis, seules deux représentations d’« Exhibit B » de Brett Bailey ont pu avoir lieu, alors que six étaient prévues. Cette œuvre est un spectacle majeur, car elle ne fait pas que dénoncer le racisme et la violence faite aux Noirs tout au long de l’Histoire. La mise en scène permet à des comédiens noirs de représenter ces faits tragiques avec humanité et dignité, et au public de regarder sans ambigüité possible un passé et un présent qui nous regardent, nous questionnent profondément et nous bouleversent, quelle que soit la couleur de notre peau.

Hier soir, la manifestation du collectif Anti-Exhibit B et de la Brigadeanti-négrophobie, qui a rassemblé une centaine de personnes, est devenue violente, les portes du théâtre ont volé en éclats et des manifestants déterminés ont envahi le théâtre en hurlant. Malgré cela, et après une intervention tardive de la police, deux représentations ont eu lieu dont une pour des lycéens, qui ont témoigné de leur incompréhension de la polémique après avoir vu, de leurs yeux, ce qu’une centaine cherchait à interdire. Les manifestants ont réussi à empêcher le reste
du public d’accéder au théâtre et les autres représentations n’ont pu avoir lieu. Le personnel du théâtre, pourtant sous le choc de la violence, s’est comporté de façon exemplaire.

Nous demandons au préfet de Seine-Saint-Denis de protéger efficacement le TGP afin que les représentations et le débat prévus ce soir puissent avoir lieu sans incidents. Nous demandons que les spectateurs, insultés hier soir par les manifestants, soient protégés et puissent entrer dans le théâtre.

Nous demandons à madame la ministre dela Culturede donner des consignes claires et précises, dans la suite de son remarquable communiqué, pour que le TGP puisse accomplir son travail dans une sérénité retrouvée.

 

70ème anniversaire du massacre de Thiaroye (Sénégal) : la France responsable

André Bokar, un des prisonniers du camp de Trévé.

On commémore cette année le 70ème anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais, à Thiaroye, près de Dakar (Sénégal).

Ces soldats, qui avaient combattu pour la France pendant la 2ème guerre mondiale, avaient, après la défaite de 1940, été faits prisonniers par les Allemands. Mais les nazis ne voulaient pas les interner chez eux : ils ont donc construit des camps en France. A la libération, la France les a renvoyés chez eux. Mais il y avait un problème : ils n’avaient pas reçu leurs soldes. Et ils ne l’ont pas admis. C’est la principale raison du massacre qui s’est déroulé Thiaroye : pour ne pas verser ces soldes, l’armée française a tiré, massacrant plusieurs centaines de ces soldats africains.

La région de Loudéac est concernée par ce drame, puis qu’une centaine de ces soldats ont été enfermé à Trévé, pendant trois mois. La section LDH Loudéac centre Bretagne a, en 2011, réalisé un travail important sur ce dossier, en collaboration avec l’historienne Armelle Mabon. Ce travail s’est terminé par l’édition d’un livre, « Nous n’avions jamais vu de Noirs » (éditions Récits), recueil de témoignages de Trévéens, et par l’érection, par la municipalité de Trévé, d’une stèle à la mémoire de ces soldats (voir le dossier des témoignages ici, et l’article sur l’inauguration de la stèle de Trévé là). Renseignements sur l’ouvrage « Nous n’avions jamais vu de Noirs » ici.

A l’occasion de ce 70ème anniversaire, la Ligue des droits de l’Homme a publié un communiqué, demandant à la France de reconnaître enfin sa responsabilité dans ce drame.

IL Y A SOIXANTE-DIX ANS, MASSACRE À THIAROYE (SÉNÉGAL) : LA FRANCE DOIT RECONNAÎTRE SES RESPONSABILITÉS

Il y a soixante-dix ans, à Thiaroye, près de Dakar, plusieurs centaines de tirailleurs africains démobilisés qui demandaient le paiement de leur solde de captivité, prévue par les textes en vigueur à leur départ de France, ont été qualifiés de « mutins ». La Ligue des droits de l’Homme demande à la France de reconnaître les faits et d’assumer ses responsabilités.

Ces faits sont établis. Des dizaines de soldats ont été tués et blessés, d’autres condamnés. Ils étaient de retour en Afrique après avoir été appelés en 1940, pour défendre la France, puis détenus sur son territoire par les nazis qui refusaient qu’ils le soient en Allemagne. Le 1erdécembre 1944, ils ont subi une répression brutale qui a fait plusieurs dizaines de morts, suivie d’un procès où trente-quatre d’entre eux ont été lourdement condamnés.

Le silence officiel sur cet événement a commencé à être levé en 2004 par les déclarations de l’ambassadeur spécial, Pierre-André Wiltzer, dépêché à Dakar par le président Chirac pour la première Journée du tirailleur. Puis, par celles du président Hollande qui, avant de se rendre au Sommet de la francophonie de Kinshasa, a regretté à Dakar, le 12 octobre 2012, cette « répression sanglante ». Les recherches récentes des historiens, notamment celles de l’universitaire Armelle Mabon, de l’université de Bretagne-Sud-Lorient, et d’un chercheur auteur d’une thèse à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Martin Mourre, conduisent à une meilleure connaissance des faits et amènent la Ligue des droits de l’Homme à demander aux autorités françaises de reconnaître clairement les injustices commises.

Plus d’un millier de tirailleurs embarqués à Morlaix, le 5 novembre 1944, sur le « Circassia », et arrivés le 21 novembre, à Dakar, ont été spoliés des trois quarts de leur solde de captivité prévue par les textes officiels. Et quand, le 28 novembre, ils ont demandé à recevoir ce qui leur était dû, ils ont été considérés en état de rébellion. L’armée a ouvert le feu sur eux, et justifié cette répression en prétextant des tirs de leur part.

En réalité, à ces tirailleurs qui avaient passé plus de quatre années en France, lié connaissance avec des Français de métropole, et, pour certains, rejoint des groupes de Résistants après le débarquement de Normandie, il s’agissait de faire comprendre qu’ils devaient réintégrer en Afrique française leur statut d’indigènes. Pour cela, selon le mot du général commandant les troupes coloniales à Dakar, un « coup de bistouri » douloureux était nécessaire. Comme lors des massacres de Sétif et Guelma en Algérie, quelques mois plus tard, il s’agissait d’ôter à ces colonisés toute idée d’émancipation.

Soixante-dix ans après, la LDH estime que la France s’honorerait à reconnaître clairement les faits. A l’occasion du Sommet de la francophonie à Dakar, elle demande aux autorités françaises :

  • de rendre publique la liste nominale des tirailleurs à bord du navire « Circassia » parti de Morlaix, le 5 novembre, et arrivé à Dakar, le 21 novembre 1944 ;
  • de reconnaître la spoliation dont ont été victimes ces tirailleurs des trois quarts de la solde de captivité qui leur était due ;
  • d’exprimer les regrets officiels de la France pour la répression qui les a frappés à Thiaroye, le 1erdécembre 1944 ;
  • de rendre publics les noms des morts et des blessés qu’elle a faits parmi eux ;
  • de s’engager au paiement aux descendants de ces tirailleurs du complément de solde dont ils ont été spoliés ;
  • de transmettre à la Cour de cassation la demande d’annulation sans renvoi des condamnations prononcées en février 1944 par le tribunal de Dakar.

Paris, le 27 novembre 2014

 

Journée mondiale du refus de la misère : le programme à Loudéac

À Loudéac, la journée mondiale du refus de la misère aura lieu vendredi 17 octobre, organisée par la maison du département.

Du mardi 14 au vendredi 17 octobre, des expositions sur les droits de l’enfant seront visibles salle Malivel, de 14h à 16h. La section Loudéac centre Bretagne y exposera des posters tirés de l’exposition « le droit à l’éducation », et assurera une permanence chaque après-midi.

Jeudi 16, à 20h30 séance de théâtre d’improvisation par l’association Yaka, salle Malivel.

Vendredi 17 octobre, nous installerons un stand au foyer municipal, où une soupe partagée sera servie à partir de 11h30, avec des animations : scène ouverte, jeux, ateliers…

Plusieurs associations sont partenaires du projet : ADALEA, Familles rurales, Vacances Familles 22, l’UTL, la société Saint-Vincent de Paul, Caritas France, la maison familiale rurale, le lycée Xavier-Grall, et bien entendu ATD Quart monde.

Le retour !

Aucun article en juillet. Quatre en juin, le dernier datant du 14…

Ce n’est pas dans les habitudes de ce site de rester aussi longtemps muet. Il a évidemment fallu une raison sérieuse : des problèmes de santé qui peu à peu se résolvent.

Il y a pourtant eu de quoi écrire pendant cette longue période ! et dans tous les registres : le drame avec Gaza, l’Ukraine, le Kenya, le Mali… Le comique de mauvais goût avec les frasques des nouveaux élus front national, que certains UMP n’entendent pas laisser s’arroger le monopole de la bêtise…

En politique intérieure aussi les sujets se sont bousculé…

Le site va rouvrir, sans doute pas immédiatement à son rythme de croisière d’un article quotidien, mais ça ne devrait pas tarder.

En tout cas merci à tous ceux, très nombreux, qui ont continuer de le fréquenter malgré ce silence : cette longue période a permis de vérifier qu’il a un bon stock de fidèles !

M. Le Helloco menacé d’une forte amende dans l’affaire Aussibal

Les syndicalistes venus soutenir Natacha Aussibal et son collègue n'ont pas eu besoin d'être rappelés à l'ordre par le tribunal : il ne se sont manifestés qu'à l'extérieur.

Ils sont arrivés au tribunal avec l’arrogance de ceux qui se pensent supérieurs aux lois : il a fallu que la greffière leur demande d’ôter leurs écharpes tricolores, leur rappelant que le tribunal n’est pas un cirque. Les élus de la Cidéral, en service commandé, et les salariés qui les accompagnaient ont dû être à nouveau rappelés à l’ordre par la présidente qui a menacé de faire évacuer la salle d’audience si ce « cirque » continuait. Des élus que l’on doit rappeler au civisme…

Le procès de Guy Le Helloco a eu lieu mardi, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Déjà lourdement condamné par le tribunal administratif, le président de la Cidéral comparaissait là au pénal, toujours pour les mêmes motifs : harcèlement et discrimination syndicale. Une affaire qui a déjà coûté une petite fortune à la communauté de commune (lire ici). Ce qui ne semble pas gêner son président qui a même osé affirmer en conseil communautaire, sans rire, que ces dépenses étaient en fait un « investissement »…

L’avocat de Natacha Aussibal et de son collègue (victime lui aussi) a rappelé les péripéties de cette affaire qui a débuté en 2008, et au cours de laquelle M. Le Helloco a été systématique désavoué, rappelé à l’ordre et condamné par la justice administrative, ainsi que par le conseil de discipline du Centre de gestion qui avait refusé la révocation de Natacha.

La défense du président de la Cidéral s’est résumée à peu de chose. Il refuse de porter seul le chapeau, car, comme chacun le sait, la Cidéral est un modèle de démocratie, et les décisions sont prises collectivement.

Une défense qui n’a manifestement pas convaincu la vice-procureure : « quand on voit qu’on paie pendant un an une salariée à rester chez elle, on se dit qu’elle a dû commettre une faute grave. Mais ce n’est pas le cas » a-t-elle déclaré, avant de demander une amende de 12000€ dont 7000€ avec sursis.

Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le jeudi 10 juillet.

Ménard, du ridicule à l’odieux

Vu à Béziers...

Après Saint-Gratien, ou Jacqueline Eustache-Brinio, maire, avait, en 2011, réfusé d’inscrire des enfants thétchènes et kosovars à la cantine municipale (décision annulée par le tribunal administratif), après Thonon-les-Bains, où le maire Jean Denais entendait réserver la cantine aux enfants dont les deux parents travaillent (c’est bien connu, les autres n’ont pas faim), après la proposition de l’ex-ministre Laurent Wauquiez d’interdire les logements sociaux aux chômeurs, c’est l’inanérable Ménard, maire de Béziers qui s’y colle. Après le ridicule (le linge aux fenêtres), il change de registre et passe à l’odieux.

C’est un conseiller municipal de l’opposition, Aimé Couquet (PCF), qui dénonce la délibération votée par le conseil municipal du 27 mai : la délibération n°32 « réserve l’accès du service [les activités périscolaires] aux seuls enfants dont les deux parents travaillent ». Une décision évidemment illégale, et il est très probable que le sous-préfet, interpellé par l’élu, soumettra cette délibération au tribunal administratif qui l’annulera. Mais les fachos sont comme ça: la loi, c’est eux, point.

Aimé Couquet dénonce une seconde délibération, qui réduit la subvention au centre communal d’action sociale qui avait été votée au budget primitif.

De jour en jour, on constate les effets de l’arrivée au pouvoir du front national et de ses alliés (Ménard n’a pas sa carte au fn). Les premières victimes, comme on pouvait le supposer, sont les associations, humanitaires d’abord, culturelles ensuite, et les pauvres.

Le FN ne fait là que poursuivre une politique inaugurée par certains éléments de la droite « républicaine », bien représentée à l’UMP : dès 2010 on a commencé à voir de telles décisions prises par des conseils municipaux ; la plupart du temps annulées rapidement par les tribunaux administratifs. Mais ça permet de banaliser ces mesures infâmes, de telle sorte qu’aujourd’hui ça n’étonne plus personne. Ça ne va pas tarder à ne choquer personne.

Et on reproche aux associations antiracistes d’avoir contribué au succès de l’extrême droite aux européennes :  «  30 ans après la création de ce machin, le Front National est arrivé en tête.  Il faut le reconnaître : c’est un constat d’échec que nous devons faire », écrit un blogueur de gauche, en parlant de SOS Racisme. Et si SOS Racisme n’avait pas existé, peut-on sérieusement penser que le FN n’en serait pas là ? Avec ce raisonnement, il ne fallait pas abolir la peine de mort, ni autoriser la contraception, puis l’avortement… On sait parfaitement que ces sujets sont clivants. Faut-il pour autant les laisser sous le tapis ? ça vaut peut-être le coup de faire un peu de pédagogie, non ?

La LDH solidaire de Stéphane Rouxel et Laurent Guillou, salariés empoisonnés par des pesticides chez Triskalia

Stéphane Rouxel et Laurent Guillou, victimes d'un empoisonnement par les pesticides dans l'entreprise Triskalia

Ils ont été empoisonnés au travail par des pesticides

Justice pour eux !

Manifestation de soutien

aux ex-salariés de Nutréa-Triskalia

 le jeudi 5 juin 2014  à 14h

devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale  (TASS )

 Bd Sévigné Centre ville de à Saint Brieuc

 Gravement intoxiqués par des pesticides interdits, Stéphane Rouxel et Laurent Guillou ex-salariés de l’entreprise Nutréa-Triskalia de Plouisy dans les Côtes d’Armor mènent depuis maintenant quatre années un combat sans relâche pour faire reconnaître leur maladie, exiger réparation et dénoncer le scandale sanitaire et environnemental que représente aujourd’hui l’utilisation irresponsable des pesticides dans l’industrie agroalimentaire (lire aussi ici, et , ainsi que dans Ouest-France et Le Télégramme).

 Le 5 juin le TASS de Saint Brieuc statuera sur la faute inexcusable de l’employeur.

 Accidentés du travail et empoisonnés, Stéphane et Laurent ont finalement été licenciés par leurs employeurs, qui n’ont fait aucun effort pour les reclasser et encore moins pour les indemniser. Atteints tous les deux d’une maladie très invalidante, l’hypersensibilité aux produits chimiques multiples (MCS en anglais), ils n’ont pas retrouvé d’emplois, ont épuisés leurs droits au chômage et n’ont plus aujourd’hui comme ressource que l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) pour vivre avec leur famille.

Ils sont défendus par Maître François Lafforgue, l’avocat de nombreuses victimes de l’amiante ou des pesticides  et soutenus par un large Comité de soutien composé de seize organisations. (Phyto-Victimes, Générations Futures, SOS-MCS, l’Union syndicale Solidaires, la Confédération Paysanne, Attac, la Ligue des droits de l’Homme, Eaux et Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, EELV, UDB, Ensemble, le P.G, le NPA, Sauvegarde du Trégor et Sauvegarde du Penthièvre.)

Le 5 juin prochain à 14h devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale, Boulevard, à Saint-Brieuc, manifestons  une nouvelle fois nombreux pour soutenir les salariés de Nutréa-Triskalia qui demandent que justice leur soit rendue et que la faute inexcusable de leur employeur soit enfin reconnue.

La famille Lungolo a besoin de vous, participez à la souscription !

Dany et Dieu, demandeursd'asile

La famille Lungolo, demandeuse d’asile originaire de la République démocratique de Congo, a besoin de vous : partie du Congo où elle était menacée de mort, la famille est désormais réfugiée à Saiant-Brieuc, sans ressource. Le comité de soutien à la famille organise une soucription. Vous trouverez ici des informations sur ce que vit cette famille, et le témoignage vidéo poignant des deux garçons, Dany et Dieu.

Vous pouvez télécharger ici les coupons de participation.

SOUSCRIPTION POUR SOUTENIR LA FAMILLE LUNGOLO

Le comité de soutien à la famille Lungolo organise une souscription pour aider à subvenir aux besoins matériels de la famille.

Monsieur et Madame Lungolo et leurs deux enfants, Dieu 11 ans et Dany 10 ans, ont quitté le Nord-Kivu (RDC) en 2011, au plus fort des émeutes. Cerif, 40 ans, ancien agent du ministère de l’intérieur congolais, y a dénoncé des viols. Menacé de mort, il choisit de mettre sa famille à l’abri en lui faisant quitter le pays.

Les parents et les enfants gagnent la Belgique, l’ancienne puissance coloniale. La Belgique leur ayant refusé l’asile, ils fuient vers la France pour éviter le retour au Congo et donc la mort … Ils arrivent à Saint-Brieuc à l’été 2013.

Ils vivent dans la rue mais scolarisent leurs enfants. Dany suit des cours de dessin à l’école des Beaux-Arts et fait du foot avec son frère dans un club briochin. Deux assignations en référé à l’issue favorable contraignent la préfecture des Côtes d’Armor à loger la famille qui arrive dans un hôtel de Loudéac le 18 novembre 2013. Les enfants sont scolarisés sur place et ont d’excellents résultats. Mais le 15 janvier 2014 la famille doit partir pour un hôtel à Dinan, après avoir été accusée mensongèrement de « dégradations » dans l’hôtel de Loudéac. Le 17 janvier, des gendarmes signifient à M. et Mme Lungolo qu’ils sont assignés à résidence. Les enfants prennent le chemin d’une troisième école.

Mais le mercredi 22 janvier, à 5h30, 8 gendarmes arrivent à l’hôtel. La famille, affolée, est conduite à l’aéroport de Rennes Saint-Jacques, d’où un avion privé de location (coût du « voyage » : au moins 20.000€, aux frais du contribuable !) la conduit en Belgique, accompagnée de 6 policiers. Arrivée en Belgique elle passe sa première nuit dans un Samu social. Puis, prise en charge par des militants de RESF bruxellois, elle revient à Saint-Brieuc.

Depuis janvier la famille est à Saint-Brieuc, les enfants ont retrouvé leur école et un comité de soutien s’est créé.

Le comité de soutien composé d’associations (Ligue des droits de l’Homme, Cimade, RESF, ASTI, association des Parents d’élèves…) et de citoyens est très actif, a organisé diverses actions pour récolter de l’argent (vide-grenier, concert) mais cela n’est pas suffisant : il s’agit de permettre à une famille avec deux jeunes garçons, Dany et Dieu, de vivre dans des conditions décentes.

Il y a deux façons de les aider :

  • une aide ponctuelle, y compris de quelques euros.
  • une aide régulière, sous la forme d’un engagement à verser une somme, dont vous décidez du montant et de la durée.

Les fonds seront versés sur le compte de la section de Saint-Brieuc de la Ligue des Droits de l’Homme qui en assurera la gestion avec le comité de soutien.

Merci de votre engagement.

A Saint-Brieuc, le 25/05/2014

Le comité de soutien

Merci de compléter un des coupons et de le renvoyer avec votre engagement à cette adresse :

Jacques Boutbien

Trésorier de la ligue des droits de l’homme Section de saint-Brieuc

5 rue des Camélias

22950 Trégueux

Option 1 : le don ponctuel

Je soussigné(e) ………………………………………………. demeurant à …………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

verse la somme de ……………………………………… € en chèque.

Adresse mail :

N° de téléphone :

Signature :

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Option 2 : engagement sur la durée

Je soussigné(e) ………………………………………………. demeurant à …………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

m’engage à verser la somme de …………………………………. € , pendant ………………mois (entre 2 et 6 mois).

Pour votre paiement , merci d’envoyer tous vos chèques (un par mois d’engagement) en même temps, vous

préciserez alors au dos la date de l’encaissement.

Adresse mail :

N° de téléphone :

Signature :

Coupon à joindre au don ponctuel et à envoyer à :

Jacques Boutbien

Trésorier de la ligue des droits de l’homme

Section de Saint-Brieuc

5 rue des Camélias
22950 Trégueux

 

 

Le discours de F. de Pressensé à l’Assemblée nationale après la réhabilitation de Dreyfus

Le colloque organisé par les co-responsables du groupe de travail Mémoire, histoire, archives de la Ligue des droits de l’Homme, Emmanuel Naquet et Gilles Manceron, et consacré à deux figure de l’histoire du XXème siècle disparus il y a tout juste un siècle, Jean Jaurès et Francis de Pressensé, a permis de rappeler les liens d’amitié qui unissaient ces deux hommes, et leur souci commun de faire triompher la justice.

Ci-dessous, voici le discours prononcé par Francis de Pressensé à l’assemblée nationale au moment de la réhabilitation d’Alfred Dreyfus, le 13 juillet 1906. Pressensé était alors député et président de la Ligue des droits de l’Homme (il l’a été de 1903 jusqu’à sa mort en 1914). On est loin des « petites phrases » qui émaillent la vie parlementaire aujourd’hui…

Rappel utile : les vidéos du colloque sont sur cette page.

Messieurs, vous comprendrez que c’est avec émotion que je monte à cette tribune à l’heure actuelle, d’une part pour célébrer avec vous le triomphe de la justice et la clôture judiciaire de cette grande crise, d’autre part pour prendre acte des réparations auxquelles le gouvernement nous a associés en ce qui concerne l’une des plus grandes iniquités qui aient été commises dans les temps modernes, et aussi pour demander au gouvernement s’il ne compte pas donner quelques satisfactions plus amples à la conscience nationale.

Mon émotion est d’autant plus naturelle que je ne peux pas me soustraire à un souvenir. Le jour où nous délibérons, il y a précisément, presque jour pour jour, huit ans que dans cette enceinte même nous assistions, grâce à une défaillance momentanée de l’esprit public, à un triomphe apparent du crime et à une défaite, qui semblait irrévocable, de la cause du droit, grâce à la production d’un faux.

Et aujourd’hui 13 juillet 1906, il y a huit ans jour pour jour que les portes des prisons de la République s’ouvraient devant le colonel Picquart, qui était coupable, lui, d’avoir vu la vérité, d’avoir voulu la dire, de n’avoir pas voulu se rendre complice du supplice d’un innocent, d’avoir découvert un faux et d’avoir voulu le dénoncer au gouvernement. (« Très bien ! Très bien ! »)

II y a quelquefois de ces rencontres, je dirai de ces revanches que la justice nous offre, et il y a vraiment une haute convenance morale que la cour suprême ait fait la lumière définitive, précisément le lendemain de l’anniversaire du jour où nous avions assisté à cette éclipse momentanée de la générosité et de la lucidité du peuple français, qui est en général si épris de droit et de lumière.

Il est aussi tout à fait convenable que nous nous occupions de ces choses à la veille de l’anniversaire du jour où nos pères ont pris la Bastille, non pas assurément pour renverser les pierres d’une forteresse, mais pour détruire un monument qui était pour eux le symbole de l’iniquité, de l’arbitraire et de l’oppression. (« Très bien ! Très bien ! »)

À l’heure actuelle, on peut dire que le drame judiciaire est clos, que le droit a été dit, que l’innocent a recouvré officiellement l’honneur que depuis huit ans il avait reconquis pour tous ceux qui avaient des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.

L’artisan sans tache de cette grande oeuvre de justice vient de recevoir le tri¬but du respect, de la reconnaissance, de l’admiration méritée du peuple de France qui va trouver en lui désormais, avec un champion stoïque du droit, un officier de premier ordre qui pourra lui rendre des services incomparables sur d’autres terrains.

Aussi, messieurs, je m’associe avec joie à l’allégresse universelle en ce grand jour. Je salue avec joie l’oeuvre de la Cour de cassation ; je salue avec joie le courage avec lequel cette haute magistrature a su se mettre au-dessus de la tempête d’outrages et de calomnies qui s’était déchaînée sur elle ; elle ne s’est pas préoccupée de ce qui avait été fait ici dans une heure de défaillance ; elle ne s’est pas préoccupée de cette loi de dessaisissement qui ne laissera de souvenir et de trace dans notre histoire que pour flétrir ceux, qui en ont été les auteurs. Je suis heureux également de saluer ceux qui ont été les initiateurs de la seconde révision, monsieur Combes et le général André qui, avec leur loyauté et leur fermeté, ont travaillé efficacement à cette oeuvre de justice. (« Très bien ! Très bien ! » à l’extrême gauche et sur divers bancs à gauche ».)

Je remercie le ministère actuel qui a bien voulu nous offrir ce que j’appellerai «un commencement de réparation », toutes les réparations matérielles qui étaient possibles pour ce qu’avaient souffert d’une part l’innocent, par un supplice sans nom, d’autre part, par une iniquité sans égale, le colonel Picquart…

Malgré cela, messieurs, j’estimerais manquer au premier de mes devoirs, si je me déclarais satisfait à l’heure actuelle, et si je ne posais pas au gouvernement, dès maintenant, les questions qui, j’en suis sûr, sont déjà posées au fond de la conscience de la plupart d’entre vous, et qui monteraient spontanément à vos lèvres si je ne les posais pas moi-même à cette tribune.

Et quand je parle ici, messieurs, j’ai bien le droit de dire que je ne parle pas seulement en mon nom personnel, moi qui me fais honneur, et qui me ferai honneur jusqu’à la fin de ma vie d’avoir pris la place que j’ai prise et d’avoir joué le rôle que j’ai assumé dans ce grand combat. Non ! Je ne parle pas seulement en mon nom personnel ; je sens autour de moi se presser toute la foule de ces grands citoyens qui ont pris parti, eux, dans cette bataille, qui n’ont pas calculé quels en étaient les risques et les dangers, qui ne se sont pas demandé de quel côté étaient les chances -et au début, certes, nous n’avions pas la force, nous étions une poignée d’hommes qui luttions contre une opinion presque unanime. Ils se sont jetés dans la bataille, ce sont eux qui ont contribué le plus efficacement au triomphe du droit. Grâce au sort cruel, ils sont tombés sur le chemin ; ils n’ont pas eu la joie et la consolation de voir le triomphe que nous saluons aujourd’hui et dont ils ont été les bons ouvriers.

C’est leur voix que je voudrais vous faire entendre à la place de la mienne. Je voudrais que ces hommes fussent à la tribune à l’heure actuelle. Ils vous diraient avec éclat, avec force, ce qu’il est indispensable de faire à côté des réparations déjà accordées. Permettez-moi de les rappeler rapidement à votre souvenir.

Ces hommes, c’était tout d’abord Bernard Lazare qui s’était jeté dans la mêlée avec toute l’ardeur de son tem¬pérament chevaleresque et avec sa rai¬son critique formée aux bonnes méthodes scientifiques, nourri du suc des bonnes lettres. (« Très bien ! Très bien! » à l’extrême gauche.) Il eut le courage, il eut l’héroïsme de secouer la consigne et le joug du silence universel, d’attaquer un préjugé unanime.

Avec lui, il y eut Scheurer-Kestner, ce noble enfant de l’Alsace. (Applaudissements à l’extrême gauche et à gauche.)

À côté de lui était ce grand savant qui s’appelait Grimaux. (Nouveaux applaudissements.) Avec la naïveté, avec la candeur d’un vrai savant, il s’était imaginé qu’il suffisait que la vérité fût démontrée pour qu’elle triomphât ; et il a succombé infiniment moins aux blessures, pourtant bien cruelles, qui furent infligées à ses intérêts et à son coeur, qu’à l’espèce de désespérance qui s’était saisie de lui quand il avait vu la défaillance de la France et quand il avait vu le pays de la Révolution infidèle à ses traditions, à son génie, à sa générosité.

C’était Trarieux, qui nous a montré ce que le culte du droit peut donner d’intuition du juste, et combien la fidélité obstinée et simple à un grand devoir hausse le caractère d’un homme, élargit son esprit et ennoblit sa destinée. (Applaudissements.)

Enfin, il y avait surtout, par-dessus tous, Zola, le grand Zola (Vifs applaudissements à l’extrême gauche et à gauche), Zola, que son amour passionné de la vérité dans tous les ordres avait préparé, prédestiné pour être le serviteur dévoué d’une grande cause. Il n’hésita pas, à la voix de sa conscience, à quitter le calme des lettres sereines, pacifiques, des lettres glorieuses et à se jeter en pleine mêlée. Il n’a pas calculé, quand il a sonné en quelque sorte dans son « J’accuse le boute-selle de cette croisade pour s’y tenir jusqu’au bout au premier rang et pour y porter et y recevoir les coups les plus cruels. (Applaudissements à l’extrême gauche et à gauche.)

Eh bien ! Ce sont ces hommes que vous devriez entendre à ma place. Ce sont eux qui vous diraient aujourd’hui : « Ah certes ! Nous saluons avec joie la réparation que vous nous offrez pour celui qui, innocent, a souffert si cruellement et si stoïquement à l’île du Diable ; nous saluons la réparation que vous offrez à Picquart, au témoin sans peur et sans reproche de la vérité et de la justice (Nouveaux applaudissements) ; mais cela ne suffit pas, et cela ne peut pas suffire parce qu’il n’y a pas eu seulement ces victimes-là – si dignes d’intérêt qu’elles soient – il y a eu une autre victime, une victime plus grande encore que tous ceux-là : ce fut la France elle-même, la France que l’on a essayé d’égarer, la France que l’on a essayé d’arracher à ses traditions, la France que l’on a essayé de tourner contre son propre génie, la France dont on a essayé de faire un instrument du bas antisémitisme et des crimes du nationalisme.(Applaudissements à l’extrême gauche et à gauche.)

Messieurs, c’est la France elle-même qui vous dira qu’elle vous demande au nom, je le dirai de la morale publique, autre chose que ce que vous nous offrez. Oh ! Je sais très bien quelle est l’objection qu’on va me présenter tout d’abord ! On va me dire que l’amnistie nous empêche d’exercer des répressions et de faire appel aux justes lois.

Je le sais bien, messieurs, cette amnistie qui aurait singulièrement besoin d’être amnistiée elle-même (Applaudissements sur les mêmes bancs), cette amnistie qui a soulevé dès le début des protestations d’hommes qui n’étaient assurément pas des hommes de vengeance et de représailles, nous interdit à l’heure actuelle de traîner sur le banc des accusés, à la cour d’assises, afin de recevoir la sentence qu’il a méritée, celui qui a accumulé – pour couvrir le crime initial de 1894 – les crimes sur les crimes, celui qui a amoncelé les faux sur les faux, les faux témoignages sur les faux témoignages, les collusions sur les collusions, les forfaitures sur les forfai¬tures. Oh ! Je le sais, nous ne pouvons pas aujourd’hui donner à la France, à cette démocratie, la grande leçon dont elle a besoin, une leçon d’égalité devant la loi. Nous devrions pouvoir lui démon¬trer que, dans ce pays de France, la peine est égale pour les grands et pour les petits criminels ; nous aurions besoin de lui montrer par un fait éclatant que, dans ce pays de France, la justice ne réserve pas toutes ses sévérités implaca¬bles, toutes ses rigueurs impitoyables pour les petits délinquants, pour ceux dont la position même, dont la misère fait l’excuse et la circonstance atténuante, alors qu’elle réserve ses indulgences, ses faveurs, ses complicités pour les grands délinquants, dont la position privilégiée accroît singulièrement la responsabilité et centuple la criminalité. (Applaudissements à l’extrême gauche et sur divers bancs à gauche).

[…]

Je vous ai dit, messieurs, ce que j’avais à dire sur cette grande affaire ; je viens de vous exprimer ma pensée tout entière. Je vous ai dit avec quelle joie j’ai salué l’aube du jour de la justice. Nous y avons travaillé avec énergie et nous avons le droit d’être fiers de l’oeuvre que nous avons faite tous ensemble. Nous n’étions guère plus d’une poignée d’hommes au début, mais nous avons eu foi dans la puissance intrinsèque de la vérité, foi dans la raison et la conscience de la France ; nous nous sommes dit que quand on s’adresse à la raison et à la conscience de la France, on n’est jamais vaincu (« Très bien ! Très bien ! » à gauche) ; nous avons mis au hasard nos libertés, nos intérêts, notre repos, nos vies parfois ; nous avons remporté la victoire ; cette victoire nous voudrions qu’elle fût complète et qu’elle ne fût pas vaine. (Exclamations à droite.)

Oh oui ! Qu’elle ne fût pas vaine pour tant de grandes causes ; que l’arrêt de la Cour de cassation, pris dans toute sa réalité, fût respecté partout, dès le premier jour, et qu’on sentît d’emblée qu’on ne saurait impunément s’y attaquer.

C’est pour cela que je vous demande, encore une fois, messieurs les ministres, si vous consentirez à laisser à l’heure actuelle dans l’année un certain nombre d’hommes à qui votre débile clémence n’aurait fait que préparer à l’aide des armes que vous auriez laissées entre leurs mains, contre nos libertés et nos droits, la revanche de leur personne et de leur cause. Cela, vous ne pouvez pas le vouloir ; cela, la France ne veut pas en entendre parler ; il n’est pas possible que le terme final de cette grande affaire soit un suprême défi jeté à la raison et à la conscience de la France. Or, ce serait bien un défi à la raison et à la conscience de la France, ce serait bien un outrage à la justice que de laisser à une petite bande de malfaiteurs (Exclamations à droite. Applaudissements à l’extrême gauche et à gauche), oui, de laisser à une petite bande de malfaiteurs le privilège du commandement et la faveur des décorations.

Les vidéos du colloque sur Francis de Pressensé et Jean Jaurès

Francis de Pressensé

Samedi 10 mai, un colloque a réuni au siège de la Ligue des droits de l’Homme des historiens autour de Francis de Pressensé (qui était alors président de la Ligue des droits de l’Homme), décédé en 1914, et de son ami Jean Jaurès, assassiné quelques mois plus tard. Ce colloque était organisé dans le cadre de la commémoration du centième anniversaire de la déclaration de guerre, et de la disparition de ces deux hommes, conjointement par le groupe de travail Mémoire, histoire, archives, de la LDH, et ses deux co-délégués, Emmanuel Naquet et Gilles Manceron, la Société d’études jaurésiennes (représentée par Marion Fontaine),  et la Société d’histoire du protestantisme français (représentée par André Encrève).

Chacun des historiens participant au colloque a développé un aspect de la personnalité et de l’action de ces deux hommes qui ont lutté ensemble depuis l’affaire Dreyfus. Des interventions passionnantes, qui éclairent un période mouvementée de l’histoire de France.

Présentation par les partenaires et programme par Gilles Manceron et Emmanuel Naquet, avec Jen-Pierre Dubois, Marion Fontaine et André Ecrève

httpv://youtu.be/xYwaREmkgkE

Jaurès, Pressensé et l’affaire Dreyfus, par Vincent Duclert

httpv://youtu.be/Fxe59P18tXE
Jaurès, Pressensé et la séparation des Eglises et de l’Etat par Jean Baubérot

httpv://youtu.be/HOJMuwRNMDc

Le tournant social de la LDH avec Pressensé  par Emmanuel Naquet

httpv://youtu.be/yzLU5AfGvxk

Pressensé, Jaurès et la paix par Rémi Fabre

httpv://youtu.be/RgJ6vRPsUpw

Les enjeux du centenaire de l’assassinat de Jaurès par Gilles Manceron

httpv://youtu.be/_4WMd-3qZdA

Conclusions, par Pierre Tartakowsky

httpv://youtu.be/rR21DykBVSM